Titre : Les Nœuds du Destin

Résumé : Plongez au cœur d'une quête de rédemption temporelle, où passé et présent se heurtent dans une spirale d'émotions intenses. Suivez Takemi Hanagaki dans sa lutte pour changer le cours du destin et protéger ceux qu'elle aime. Entre suspense, amour et choix déchirants, laissez-vous emporter par cette épopée où chaque instant est une chance de réécrire l'histoire.

Arc récurrent : Tokyo Manjikai

Genres : Romance | Aventure | Crime

Pairing : MiTake [ Female Takemichi & Mikey ]

Rating : Mature

Disclaimer : L'univers ainsi que les personnages de Tokyo Revengers appartiennent à Ken Wakui, seuls les récits sortent de mon imagination.

Statut : En cours d'écriture

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Chapitre 1 - Le retour vers le passé

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Installée confortablement sur son lit, baignant dans une ambiance de détente, une jeune femme brune de 26 ans, aux yeux d'un bleu profond rappelant les vagues de l'océan, se délecte d'un paquet de chips tout en regardant la télévision. Elle profite de son jour de repos, s'évadant ainsi des contraintes de son emploi de serveuse dans un bar local. Cependant, un soupir de lassitude s'échappe de ses lèvres alors qu'elle gratte distraitement sa tête, cherchant un moyen d'échapper à l'ennui des programmes. C'est alors qu'elle tombe par hasard sur une chaîne qui diffuse le journal du midi, et curieusement, elle s'y attarde un instant.

Son cœur se fige instantanément en entendant les propos du présentateur qui vient d'annoncer une nouvelle aussi dévastatrice que brutale : la mort tragique de son ancienne meilleure amie ainsi que celle de son frère, victimes d'un règlement de compte entre deux gangs rivaux. Un mélange d'incrédulité, de tristesse et de colère s'empare d'elle, figeant son corps dans une immobilité choquée. Les souvenirs de son amitié avec sa défunte amie affluent dans son esprit, faisant naître une profonde nostalgie mêlée à un sentiment d'injustice insupportable.

Le poids de cette nouvelle lourde de conséquences la plonge dans une réflexion profonde. Elle se rappelle les moments passés avec son amie, les rires partagés, les secrets échangés, les projets d'avenir imaginés ensemble. Une vague de culpabilité la submerge alors qu'elle réalise qu'elle aurait pu être présente, qu'elle aurait pu les aider ou les protéger d'une manière ou d'une autre. Les émotions contradictoires se bousculent en elle, allant de la tristesse déchirante à la rage impuissante.

Soudain, de légères vibrations viennent perturber la quiétude de la jeune femme, la ramenant brusquement à la réalité. Son regard triste et détaché se détourne de l'écran de télévision pour se poser sur son téléphone qui gît à côté d'elle. Dans un geste résigné, elle le saisit et jette un coup d'œil à l'écran, laissant échapper un soupir las. Le nom de l'émetteur du message s'affiche : Kisaki, son patron au bar où elle travaille, mais aussi son amant. Malgré ses tentatives de mettre fin à leur relation, il refuse obstinément de la laisser tranquille.

Cette situation engendre chez elle un sentiment d'inconfort et d'appréhension. Kisaki exerce une influence oppressante sur elle, et elle ressent une réelle peur à son égard. Il émane de lui une aura trouble et elle a l'impression qu'il est impliqué dans des activités douteuses, se mêlant à des affaires dont elle préférerait rester éloignée. Elle se trouve piégée dans un cercle vicieux, essayant désespérément de mettre fin à cette relation malsaine, mais se retrouvant sans cesse rappelée à l'ordre par Kisaki, qui semble déterminé à garder un contrôle absolu sur elle.

Contenant un grognement de frustration, elle appuie sur l'icône de sa messagerie et se plonge dans la lecture du SMS envoyé par cet homme obsédé. Les mots qui s'affichent sur l'écran ne font que renforcer son malaise.

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Takemi, viens me rejoindre chez moi.

Ne traîne pas, j'aime pas attendre.

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Un frisson d'inconfort parcourt tout son être alors qu'elle ressent une profonde sensation d'angoisse en lisant ces quelques lignes. Elle sait que Kisaki est quelqu'un d'impatient et exigeant, incapable de tolérer les retards. L'idée de se rendre chez lui lui procure un sentiment d'oppression et de vulnérabilité. La simple pensée de céder à ses demandes suscite en elle un mélange d'appréhension et de peur. Elle n'a jamais été à l'aise dans cette relation, craignant les conséquences de son refus ou d'une éventuelle confrontation.

Un soupir d'agacement s'échappe de ses lèvres tandis qu'elle prend une profonde inspiration pour se préparer mentalement. Sans perdre davantage de temps, elle se lève du lit et s'empresse d'enfiler ses vêtements avec précipitation, ne prenant même pas le temps de choisir une tenue soignée. Une certaine urgence se fait sentir dans ses gestes, comme si elle voulait en finir au plus vite avec cette situation dérangeante.

Après s'être préparée en hâte, elle saisit son téléphone pour répondre à Kisaki, ne voulant pas prolonger la conversation plus longtemps qu'il ne le faut. Elle s'empresse d'écrire sa réponse, prenant soin de choisir méticuleusement ses mots :

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D'accord, j'arrive.

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Dès qu'elle franchit le seuil de sa demeure, Kisaki se jette littéralement sur elle, tel un prédateur en quête de sa proie, animé par un désir insatiable. Ses mains avides s'agitent avec précipitation pour la dévêtir, arrachant les vêtements de Takemi avec une brusquerie qui frôle l'agression. La force de son empressement la laisse sans voix, prise au dépourvu et impuissante face à cette déferlante de violence.

Débarrassée de ses vêtements, le jeune femme se retrouve rapidement nue, vulnérable devant son patron. Sa peau frissonne sous les courants d'air qui traversent la pièce, mais l'urgence de la situation l'empêche de penser à son confort. Kisaki, lui, ne prête aucune attention à sa détresse. Il la plaque sauvagement contre le mur froid et humide du salon, l'écrasant de tout son poids, annihilant toute possibilité de fuite ou de résistance.

— Ne pense pas que t'as le choix, tu m'appartiens ! S'exclame-t-il d'une voix agressive, empreinte d'une autorité arrogante.

Ses mouvements sont brusques, dépourvus de toute délicatesse. Il se montre impitoyable, agissant avec une brutalité qui laisse des marques sur la peau de Takemi. Chaque contact est une intrusion, une violation de son intimité et de son être. La douleur, sourde et lancinante, la tenaille, mais elle se retient de laisser échapper des cris, terrifiée par les conséquences d'un refus. Elle subit, impuissante, cette intimité forcée, avec une résilience mêlée d'indignation.

Le temps s'étire dans cet enfer, les minutes paraissant des heures. L'homme violent se complaît dans son plaisir égoïste, ignorant tout de la souffrance qu'il inflige à son amante. Enfin, il atteint son propre orgasme, retirant son corps d'elle sans la moindre délicatesse. Un sourire suffisant se dessine sur son visage, tandis qu'il fixe Takemi d'un regard satisfait, comme si sa domination venait d'être confirmée.

— Va te laver. Je t'attends dans la chambre, lui ordonne-t-il d'un ton dominateur, accentuant ainsi son emprise sur elle.

Ces mots résonnent comme une nouvelle démonstration de son pouvoir et de son contrôle total sur Takemi. Ils laissent un goût amer dans sa bouche, mêlant le dégoût à une résignation désespérée. Elle se sent salie, dépossédée de son corps et de son autonomie. Un mélange de tristesse et de colère brûle en elle, alors qu'elle se dirige lentement vers la salle de bain pour se laver, se sentant comme une coquille vide, vidée de son essence.

Chaque pas vers la salle de bain est une épreuve, sa démarche trahissant la lourdeur de son fardeau émotionnel. Les émotions tourbillonnent dans son esprit, une tempête de confusion, de honte et de désespoir qui menace de la submerger. Elle ferme la porte derrière elle, laissant échapper un gémissement tremblant, tandis que l'eau chaude ruisselle sur son corps meurtri, emportant avec elle les traces de cette intimité forcée.

Pourtant, aucune quantité d'eau ne peut effacer les cicatrices invisibles, les marques indélébiles sur son âme qui continueront de la hanter bien après que la dernière goutte d'eau se soit écoulée.

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Le lendemain matin, Takemi ouvre les yeux et se retrouve enveloppée d'une douleur lancinante dans le bas du dos. La sensation désagréable lui rappelle la nuit précédente, où elle a été soumise à trois nouvelles sessions intimes avec Kisaki. Son corps épuisé et meurtri témoigne des exigences insatiables de cet homme abusif.

Après avoir pris une douche pour tenter de se rafraîchir, elle ressent un véritable épuisement profond. La fatigue s'installe en elle, laissant sa volonté s'effriter peu à peu. Elle ne peut plus supporter cette situation, qui la maltraite à la fois physiquement et émotionnellement.

Bien résolue à mettre fin à cette relation toxique, elle prend une décision ferme. Elle ne souhaite plus subir les abus de ce type impitoyable, qui l'ont laissée dans un état de détresse. Le poids de sa décision pèse sur ses épaules, mais elle se sent prête à affronter les conséquences pour recouvrer son indépendance et sa dignité.

Avec une lueur de résolution dans les yeux, la brune sait que l'heure est venue de mettre un terme à cette relation destructrice.

Discrètement, Takemi ouvre le tiroir du chevet de lit et y trouve un carnet. Elle saisit un morceau de papier vierge, l'arrache avec une fermeté croissante, puis se saisit d'un stylo. Les mots qu'elle s'apprête à écrire sont empreints d'une résolution sans faille.

Avec une précision assurée, elle inscrit les mots suivants sur le papier : "C'est fini."

Les lettres tracées à l'encre noire résonnent avec la force de sa détermination. C'est un acte symbolique, une déclaration ferme et sans équivoque de sa décision de mettre un terme à cette relation toxique. Le morceau de papier qu'elle tient entre ses doigts tremblants porte désormais le poids de sa libération. Ces quelques mots représentent la fin d'un chapitre douloureux de sa vie, mais aussi le début d'une nouvelle ère où elle regagne son pouvoir et sa liberté.

La jeune femme expire profondément, se laissant envahir par un sentiment de légèreté mêlé à une pointe d'anxiété. Elle dépose délicatement le petit mot sur le chevet du lit, comme un symbole de son départ imminent. Un pas décisif vers une vie meilleure. Sans se retourner, elle quitte précipitamment la pièce, pressée de rentrer chez elle, où elle pourra enfin commencer à reconstruire sa vie sur des bases solides et saines.

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Le visage de Kisaki se déforme pendant une brève seconde, avec une expression de colère monstrueuse, alors qu'il lit la petite note laissée par sa bien-aimée. Comment ose-t-elle lui dire une chose pareille ? Il ressent une bouffée d'indignation face à cette audace, ayant tout fait pour lui plaire et répondre à ses attentes. Mais si elle pense qu'il va simplement abandonner ainsi, elle se trompe lourdement. Il est prêt à tout pour la garder à ses côtés, même s'il doit en payer le prix fort.

Qui plus est, il ne supporte pas l'idée de la voir avec un autre homme, et cette pensée fait naître une sombre détermination en lui.

Un sourire malsain se profile sur le visage de l'homme aux lunettes à monture épaisse tandis qu'une idée sinistre germe dans son esprit. Il sait exactement qui contacter pour mener à bien son projet macabre. Sans plus attendre, il saisit son téléphone et compose le numéro de cette personne qui lui sera d'une grande utilité.

Après un court moment de silence, la voix tremblante de la personne à l'autre bout du fil se fait entendre :

— Salut, Kisaki-san. Comment puis-je t'être utile aujourd'hui ? Si tu trouves pas mon bar à ton goût, je peux te filer des tuyaux sur d'autres endroits. Je peux même t'aider à en gérer un si ça te branche.

Kisaki prend une profonde inspiration avant de répondre d'un ton grave :

— Hé, Atsushi. Oublie le bar, mec. J'ai un truc spécial à te demander.

La tension dans la voix de Kisaki ne passe pas inaperçue. Atsushi, de l'autre côté de la ligne, frissonne légèrement, comprenant l'ordre implicite contenu dans les paroles de son interlocuteur.

— Je peux pas en causer au téléphone, Atsushi, répond Kisaki d'une voix légèrement agacée.

— Compris. J'arrive tout de suite, acquiesce son interlocteur, conscient de l'urgence de la situation avant de raccrocher.

Un sourire inquiétant se forme sur les lèvres de Kisaki, laissant présager des intentions sombres et sinistres. Les pensées d'Atsushi se bousculent, mêlant appréhension et peur quant à ce qui l'attend lors de cette rencontre. Leur conversation téléphonique a laissé planer une atmosphère chargée de mystère et d'inquiétude, annonciatrice d'événements qui pourraient changer à jamais le cours de leur destin.

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Trois jours plus tard

Takemi ouvre les yeux avec un sentiment de légèreté, prête à se rendre à son lieu de travail pour annoncer sa démission définitive. Elle a décroché un nouveau poste dans la supérette située à deux pas de chez elle. C'est le début d'une nouvelle vie, loin de cette relation toxique qui l'a engloutie pendant près de deux longues années.

En se préparant rapidement, la belle brune ressent une énergie renouvelée et un sentiment de liberté émanant de sa décision de rompre définitivement avec son amant de toujours. Chaque pas qu'elle fait vers cette nouvelle opportunité professionnelle est une marche vers l'indépendance et la guérison.

Une fois dehors, Takemi marche lentement, savourant le beau temps, en se dirigeant vers la station de métro. Son regard se perd souvent sur sa montre, négligeant les détails autour d'elle. Au moment où la voix mécanique annonce l'arrivée du train, elle s'approche du quai avec une apparente insouciance. Soudain, une personne la pousse violemment, la précipitant sur les rails.

La terreur la saisit alors qu'elle voit le train se rapprocher à une vitesse effrayante. Le temps semble se figer, et sa vie défile devant ses yeux. Des souvenirs chers, datant de ses jours de collège, ressurgissent dans sa mémoire. Malgré l'horreur de la situation, un sourire mélancolique apparaît sur ses lèvres tandis qu'elle pense : "J'aurais tellement aimé revoir Hinata et les autres une dernière fois...".

Puis, tout devient obscur, plongeant la jeune femme dans un néant sans fin.

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Takemi revient à elle, attirée par la voix de quelqu'un qui l'appelle. Elle fronce les sourcils et ouvre doucement les yeux pour découvrir le visage de son ami Kazushi. À sa grande surprise, il est entouré de leurs trois autres amis, vêtus de leur uniforme de collège. Cette scène éveille en elle un sentiment d'étrangeté. Elle plisse les yeux, s'apprêtant à prendre la parole, mais avant qu'elle ne puisse le faire, Akkun lui saisit le bras et la tire de force hors du train. Puis, celui-ci se tourne vers elle d'un air préoccupé et lui lance :

— Eh, qu'est-ce qui te prend ? T'étais à deux doigts de rater la gare.

La jeune fille, toujours sceptique, fixe son ami aux cheveux auburn et lui demande :

— Akkun, t'as l'air si jeune... Et les autres aussi. Qu'est-ce qui se passe ?

Une confusion palpable se lit sur le visage des autres, tandis qu'ils échangent des regards perplexes. Une lueur d'inquiétude brille dans les yeux de Takemi alors qu'elle essaie de comprendre la situation étrange dans laquelle elle se trouve.

En fouillant dans sa poche, elle trouve un vieux téléphone portable datant des années 2000. Une expression de surprise se dessine sur son visage lorsqu'elle l'allume et accède à son contenu. Son visage se décompose tandis qu'elle découvre la date affichée sur le fond d'écran : 4 juillet 2005.

Elle réalise avec effarement qu'elle a voyagé dans le temps exactement douze ans en arrière. Comment cela est-il possible ? Les questions se bousculent dans son esprit, mais elle n'a pas le temps de s'y attarder.

Son attention est attirée par un miroir accroché à un poteau dans la gare. Curieuse de voir à quoi elle ressemble dans son état actuel, elle s'approche et se confronte à son propre reflet. Une sensation de honte et d'embarras l'assaillit aussitôt.

Devant elle se tient la version adolescente d'elle-même, avec une chevelure faussement blonde qu'elle trouve affreuse et des vêtements qui lui vont trop grand. Elle ne peut s'empêcher de penser qu'elle ressemble à une délinquante négligée.

— Hé, Takemi, ça roule ? T'as une drôle de tronche. Si t'es pas bien, on peut rentrer tranquille, s'inquiète Takuya, son ami d'enfance.

La jeune fille essaie de retrouver son calme et force un sourire futile pour dissimuler son trouble évident.

— Désolée, les gars. J'ai juste un petit mal de crâne, ment-elle consciemment, cherchant à apaiser leurs inquiétudes.

— Écoute, tu devrais vraiment te poser. Si t'as besoin, on peut rentrer, insiste Makoto, le membre désinvolte de leur groupe.

Akkun lui offre sincèrement son aide, affichant une attention particulière :

— Viens chez moi, Takemi. Tu pourras te reposer pendant qu'on se défonce à jouer. Ça te fera grave du bien.

— Carrément, on fait comme ça. Au fait, Akkun, tu pourrais m'aider à me débarrasser de cette horrible couleur ? Demande-t-elle, faisant référence à ses cheveux.

Les autres fixent la jeune fille avec des expressions d'étonnement, leurs visages traduisant leur surprise. Puis, Yamagishi, dont le visage s'illumine soudainement, ne peut retenir son enthousiasme et prend la parole d'une voix vibrante de joie et d'excitation :

— Enfin ! Avec cette couleur, t'avais l'air d'une meuf mal coiffée façon bimbo !

Takemi décide de l'ignorer, préférant se concentrer sur son ami aux cheveux rouges.

— Alors, tu vas me filer un coup de main ? Répète-t-elle avec un léger espoir.

— OK, je vais te refaire la tignasse dès qu'on sera chez moi, lui promet son ami d'un ton rassurant.

Sur ces paroles, ils se mettent en route, bavardant bruyamment. Takemi ressent un profond soulagement en retrouvant cette ambiance chaleureuse et familière. Le sourire sincère qui apparaît sur ses lèvres témoigne de sa gratitude d'être entourée de ses amis, révélant ainsi à quel point elle a cruellement ressenti l'absence de ces instants de complicité et de soutien.

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Fin