COUCOU !

Ca y est, on ne m'arrête plus. Je vous présente un petit recueil sur mon gremlin débile préféré EUH je veux dire, Qi Rong et son fils. C'est un univers alternatif moderne, donc globalement peu de risques de spoils, si ce n'est éventuellement les différentes relations / liens notamment familiaux entre les personnages.

Je dis que c'est un recueil parce que je pense que globalement, chaque chapitre pourra se lire indépendamment des autres, mais ils sont tous reliés plus ou moins donc ! Tout n'est pas encore écrit, mais j'en ai une bonne moitié de fait et le reste est déjà scénarisé.

Le T, c'est pour le langage parce que faire une fic sur Qi Rong, c'est abandonner toute forme de politesse. Il y a aussi des mentions de thèmes parfois pas simples/un peu dur (harcèlement, père violent, etc etc), mais ça ne reste que des mentions, et on va pas partir en profondeur dessus à priori.

Merci à Moira pour sa super correction et ses remarques hyper drôles je vous jure, et merci à elle de m'écouter déblatérer sur cet immense abruti là, c'est CA l'amitié qu'on veut !

Et merci à vous d'avoir cliqué là, si vous décidez de lire, merci bien et plein de bisous doux !


Putain. Putain. PUTAIN. Putain putain. Putain de merde. Ah ça, pour être dans la merde, il était dans la merde, quelque chose de bien. La chaîne qui pendait négligemment à son jean troué cliquetait à chacun de ses pas rapides dans l'appartement. Ses bottes cloutées frappaient fort le parquet, et il entendait déjà cette pétasse de voisine geindre comme quoi blabla son pauvre mari blablabla, Qi Rong n'avait même pas écouté la suite parce que, même sans y réfléchir, il s'en foutait royalement. Puis, il avait plus important à penser qu'à cette espèce de vieille conne qui s'acharnait à tenter de lui parler - pour dire de la merde, en plus. Aujourd'hui était un jour capital, crucial même : sa petite merde de gamin commençait l'école. Et pas la maternelle, hein ! Il valait mieux que ces péquenauds qui restaient cent ans en petite section ; non, non, il entrait dans la cour des grands, là.

L'école élémentaire !

Et, bien sûr hein, il avait paumé son sac et ses bottes de pluie - parce que bien sûr, l'école se DEVAIT de commencer en automne, quand ça pleut comme vache qui pisse, et qu'il doit trouver des impers pas trop moches. Son gamin n'allait pas devenir une putain de grenouille, merde ! Il était sauvage, son Guzi ; il était féroce ! Au moins comme… Comme un putain de t-rex, ouais. Un dinosaure majestueux. Mais il n'avait pas trouvé d'imper dinosaure, encore moins un truc qui montre à quel point cette petite merde était violente. Et ça commençait à putain de l'énerver de pas trouver ces putains d'affaires, et alors qu'il bouillonnait et crachait des insultes dont il n'était même pas sûr lui-même qu'elles existent - peu importe la langue - une crotte minuscule s'approcha de lui à petits pas. C'était le gosse, bien sûr, et Qi Rong lui lâcha un gros "putain !" de joie, en voyant qu'il tenait entre ses mains trois fois trop petites ses bottes de merde, son sac de merde, et il avait même enfilé son imper de merde. Le tout avait été choisi avec soin toutefois ; l'imper était fluo, histoire que personne puisse dire "je l'ai pas vu donc je l'ai shooté avec ma bagnole". De même que les godasses que Qi Rong l'aida à enfiler rapidement. Le sac, finalement, était aussi vert, et il y avait des dinosaures dessinés dessus. Il allait leur faire peur, aux autres débiles, et il montrerait qui était le plus fort et qui dominait cette putain de cour d'école.

L'heure passait à une vitesse, et Qi Rong lâcha une symphonie de "putain !" sous les rires de l'enfant qu'il choppa nonchalamment sur son épaule, tandis que son autre main s'agrippait au cartable incroyablement stylé. C'était pas sa pute de cousin qui allait en avoir des trucs aussi cools ; et en pensant à lui, Qi Rong menaça de gerber. La porte de l'entrée fermée et les escaliers des communs dévalés sans lâcher le gosse, le jeune homme s'engouffra dans le bus et déposa sa petite merde préférée sur un siège, pas loin d'une mamie qui marmonnait.

En la voyant faire, il se sentit devenir vert de rage ; d'où elle le fixait comme ça c'te cadavre ambulant ? Il commença à gueuler, en plein milieu des transports.

"MAIS TU VAS ARRÊTER DE ME FIXER MORUE DÉGUEULASSE ? T'AS UN PROBLÈME ?"

La centenaire - parce qu'elle était vraiment moche et ridée - semblait choquée et bafouilla. …

"C'est ça ouais ! REGARDE LE SOL MAMIE !"

Et, alors que le chauffeur semblait vouloir prendre la parole dans le micro du bus, et que des personnes s'approchaient d'eux pour vérifier si mamie allait bien, Qi Rong remarqua son arrêt, attrapa sa petite merde, et sortit du véhicule. Ils n'étaient pas très loin de l'école, mais il fallait marcher un peu jusqu'à l'établissement, et l'heure commençait vraiment à devenir critique.

"Bon, p'tite merde, va falloir se bouger le cul."

Il hocha sa tête minuscule - il était vraiment petit pour son âge - et commença à trottiner en suivant son père ; c'est fou à quel point il avait une dégaine de tapette.

"Allez, on se grouille le cul p'tite merde, pas possible que tu sois en retard !"

Guzi augmenta la cadence de ses pas, menaça plusieurs fois de tomber en avant, mais se rattrapa correctement ; et Qi Rong mentirait s'il disait qu'il n'était pas fier de cette petite saloperie. Une fois arrivé devant l'établissement, où plusieurs enfants pleuraient dans les bras de leurs incapables de parents de merde, il soupira de soulagement.

"C'est bien, p'tite merde. T'es pas en retard. Maintenant, défonce-moi tous ces enculés, t'as compris ?"

Quelques parents autour semblaient… perplexes. Choqués, peut-être. Meh, tous des enculés.

"Oui papa !"

La p'tite merde rentra dans la cour, non sans faire de grands gestes avec ses bras pour dire au revoir.

"JE VIENS CE SOIR ET SINON, TU FRAPPES TOUS CES EMMERDEURS. T'AS COMPRIS ? PERSONNE T'EMMERDE SINON TU LES ECLATES !"

Et, sur ces bonnes paroles, il enfonça ses mains dans ses poches, et fit demi-tour pour rentrer chez lui.

Encore une bonne chose de faite.