Recueil de Drabbles autour de Draco et Harry écrit au cours de la Nuit HPF (Héros de Papier Froissé) du 24 avril 2023.
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Une nuit, c'est un thème au choix (écrit, image, scénaristique, musical ou citation) par heure et pas une minute de plus pour écrire.
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Disclamer : L'œuvre et l'univers de « Harry Potter » sont la propriété exclusive de J.K.R.. Les défis, c'est HPF. Le reste, c'est de et à moi :-)
INJUSTICE (Image, 20h, 100 mots, tout public)
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Albus Dumbledore se pencha en avant et on entendit une plainte assourdissante sortir de sa bouche juste avant qu'il ne plonge son visage dans le lac. La langue aquatique était hideuse, entendue à l'air libre. Sous l'eau, ce n'était pas mieux, pour qui n'avait jamais appris cette langue. Murcus, la Cheffe des sirènes, s'agitait, balayait l'onde de son trident et bougeait largement les bras, dans un récit enflammé. Le vieux Directeur hochait régulièrement la tête d'un air entendu. Draco soupira. Vu comment ce Tournoi se déroulait, Potter allait s'en sortir au lieu d'être classé bon dernier comme il le devait.
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DE LA PLUIE (Stylistique : Vous devez utiliser 10 fois le même mot appartenant au champ lexical de l'eau, 21h, 120 mots, tout public)
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La pluie tombait inlassablement. Saleté de pluie. Draco souffla et regarda la buée se former sur la vitre et la masquer. Cette sacrée pluie. Il soupira et, du bout du doigt, frotta le verre. Il suivit la route d'une goutte de cette pluie qui ne s'arrêtait pas. Au loin, un mouvement attira son attention. Il sentit un frisson lui parcourir l'échine. Potter. Le rideau de pluie l'empêchait de le voir mais il savait. Draco ferma les yeux. Il ne put empêcher l'image de l'assaillir. Potter, trempé par la pluie. Ses cheveux dégoulinant d'eau de pluie. De la pluie, sans arrêt. Qui collait ses vêtements à sa peau. De la pluie, incessante. Qui rendait fébrile. De la pluie. Trop de pluie.
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DE LA PLUIE (BIS) (Écrit : Goutte, 21h, 100 mots, tout public)
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Draco, les yeux fermés, assailli par l'image de Potter, suivit le tracé de cette goutte, initialement tombée sur sa tempe. Il la regardait tracer sa route, suivant la racine de ses cheveux fous jusqu'à son oreille. Elle glissait le long de son cou, prenant la route de sa jugulaire jusqu'à sa clavicule, traversant toutes les aspérités de sa peau. Draco pinça ses lèvres, retenant cette envie d'en goûter le grain. Ces rêveries quotidiennes devenaient insupportables. Quand elles lui faisaient l'outrage de survenir en cours de Potions, il finissait systématiquement par rougir sous le regard sévère de Rogue. Il le jugeait…
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DE LA PLUIE (TER) (Écrit : Pluie, 22h, 100 mots, tout public)
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Severus adressa un regard sévère à Draco. Encore en train de rêvasser. Il n'osait même plus pénétrer son esprit. A chaque fois, il lui offrait le spectacle de Potter. Potter qui léchait lentement et consciencieusement une petite cuillère. Potter qui jouait avec ses mèches rebelles. Potter qui prenait un air concentré pour couper un ingrédient quelconque. Potter incapable d'un tel exploit dans la vie réelle, en dehors de son esprit torturé. Avec cette pluie incessante, Severus n'osait même pas imaginer les images qui se jouaient derrière les prunelles grises. Il laissa un long frisson de dégoût traverser sa colonne vertébrale.
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UN T-SHIRT BLANC (1) (Écrit : Transparence, 23h, 100 mots, tout public)
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Draco serra fermement sa mâchoire et s'éloigna de son père avec raideur. Il préférait affronter la pluie que de rester une minute de plus avec lui. Il partit à grandes enjambées sans même penser à se lancer un sort imperméabilisant pour se protéger de la pluie. Il croisa les bras sur sa robe et accéléra le pas, baissant la tête. Il aurait dû faire attention. Il aurait alors pu éviter de le percuter de plein fouet. Potter. Potter, seulement vêtu d'un t-shirt blanc. Un t-shirt rendu totalement transparent par la pluie. Un t-shirt qui ne laissait aucune place à l'imagination.
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UN T-SHIRT BLANC (2) (Image, 23h, 100 mots, tout public)
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Pourquoi, par Paracelse, Potter s'échinait-il à le faire souffrir ainsi. Il venait de le percuter, son t-shirt blanc collé à sa peau par la pluie, chaque muscle de son torse précisément dessiné sous le tissu détrempé. Draco avait l'impression de s'être pris un coup de poing dans le ventre. Un coup de poing d'une violence inouïe, qui réveillait en lui des sentiments de colère noire. Ses émotions s'agitaient comme la mer en pleine tempête. Un truc orageux. Il les sentait aller et venir, par vagues déchaînées, débordantes. Il n'en voulait pas. Ce désir, qui ne le lâchait pas. Il refusait.
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UN T-SHIRT BLANC (3) (Stylistique : Vous devez utiliser dans votre texte plusieurs mots appartenant au champ lexical du mélange, 23h, 100 mots, tout public)
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Qu'est-ce que ses parents avaient-ils raté dans son éducation pour qu'il désire autant se mélanger à Potter. Il n'en savait rien et ne pas savoir l'agaçait profondément. Pourtant, Draco n'avait jamais été un chantre du métissage. Il n'aimait pas les associations inhabituelles. Il aimait les compositions homogènes. Uniforme. Il n'était pas pour les alliances étranges. Et plus le temps passait, plus son envie grandissait. Une envie d'autre chose. De panachage. Il rêvait d'un pêle-mêle. De ses jambes entortillées aux siennes. Dans ses rêves, ce n'était que joyeux méli-mélo. De lui et Potter. Par Serpentard ! Son père en ferait une syncope.
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L'OEIL DE LA SIRENE (1) (Écrit : Bain de Minuit, 00h, 100 mots, tout public)
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Draco rouvrit un oeil en entendant la porte de la salle de bains des Préfets grincer et le referma aussitôt en voyant Potter entrer. Il connaissait ce type de rêves par coeur. Ils finissaient toujours de la même manière. Lui, dur. Lui, qui refusait de se toucher en pensant à l'Élu. Lui, frustré. Il se concentra sur sa respiration et ignora le hoquet de surprise de l'objet de ses pensées. D'habitude, s'en suivait toujours un bruit de ceinture qui claquait au sol ou celui de l'eau troublée par un pied rejoignant le bain. Le silence était inhabituel. Et donc perturbant.
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L'OEIL DE LA SIRENE (2) (Scénaristique : Votre personnage décide de se jeter à l'eau, 00h, 100 mots, tout public)
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Les yeux grands ouverts, Draco fixait un Potter comme Stupéfixé, en caleçon, fermement agrippé à son t-shirt d'un côté et sa serviette de l'autre. Il avait l'air particulièrement stupide. Et touchant. Avec un sourire en coin, le blond se redressa de tout sa hauteur, exposant sa pleine nudité au Survivant qui déglutit bruyamment.
- C'est nouveau, ça, s'exclama doucement Draco en sortant du bain et en se dirigeant vers Potter qui prit un air de panique, les yeux agrandis de stupeur.
Arrivé à sa hauteur, il posa sa main sur son torse.
- Si chaud. Si réel, énonça le blond, pour lui-même.
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L'OEIL DE LA SIRENE (3) (Citation : "L'eau en poudre : il suffit de rajouter de l'eau pour obtenir de l'eau." De Jean Baudrillard / Cool Memories - 1980-1985, 00h, 100 mots, tout public)
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Potter avait entrouvert la bouche et ressemblait à un poisson hors de l'eau. Draco haussa les épaules et laissa ses doigts glisser le long de son torse, son pouce appuyant sa caresse jusqu'à l'élastique de son caleçon. Une main ferme agrippa son poignet et il hoqueta de surprise.
- Beaucoup trop réel...
- Malefoy, à quoi tu joues ?
L'haleine chaude caressa le menton de Draco qui eut envie de se liquéfier. Évidemment, tout paraissait réel. Un Potter, c'est comme l'eau en poudre : il suffit de rajouter de l'eau pour obtenir de l'eau. S'il avait l'air aussi sexy, c'était forcément qu'il était réel.
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En espérant que vous avez passé un bon moment avec Draco... et Harry...
Si à l'occaz, j'écris à nouveau du Drarry au fil des Nuits, je mettrais cette petite chose à jour mais sans promesse !
