Chapitre 9

Hermione était dans une conversation plutôt animée, avec Harry, Ron et Ginny. Il était vrai que, ces dernières semaines, la jeune femme passait la majorité de son temps dans son laboratoire, ou avec Snape, à parler potions du matin au soir. Ainsi, elle avait raté des rendez-vous en compagnie de ses amis, des rencontres qu'eux jugeaient si importants.

Après tout, cette année était leur dernière. Mais elle n'était tellement pas sur la même longueur d'onde. Il n'était plus question de s'amuser à Pré-au-Lard en buvant des bières au beurre jusqu'à la tombée de la nuit, mais bel et bien de réussir cette fichue formule, et de trouver le remède au mal de Snape. Sans compter qu'elle ne se serait jamais fichu dans une merde pareille si l'idée ne lui avait pas été soufflé par la rouquine en face d'elle.

Mais cela, Hermione le garda en travers de ses dents serrées, parce qu'une partie d'elle s'en voulait aussi de ne pas manquer de ce genre d'interaction, elle s'en voulait de ne pas ressentir cette même envie d'être en leur compagnie autant qu'il le faudrait. Ainsi, depuis le début de cette conversation un peu trop dure pour elle, la jeune femme affichait un air maussade, enfin, du moins tentait-elle de le cacher.

« Hello, Sunshine, entendit-elle soudain prés de son oreille, la faisant sursauter. »

Soudain, un sourire éclatant barra son visage et Snape la subtilisa en un geste sans même qu'elle ne s'en préoccupe.

« Professeur, mais qu'est-ce que vous faites, s'en amusa-t-elle alors qu'il l'amenait à lui et l'éloignait de quelques pas sous le regard médusé de ses amis. »

Snape venait se glisser un bras juste autour de ses reins, et elle l'accrocha au passage en riant.

« Qu'est-ce que vous faites par Merlin ? demanda-t-il d'une voix grondante. Je ne peux pas travailler convenablement.

_ Il est 8 heures et demi, rappela-t-elle. Vous m'attendiez ?

_ Bien sûr que je vous attendais. Voyez-vous, je suis incapable d'aligner un calcul correct sans vous.

_ Vous m'en direz tant, le railla-t-elle. En quoi puis-je changer quoique ce soit à ça ?

_ Oh rien, mais si je pouvais arrêter de fixer la porte de votre laboratoire en croisant les doigts pour ne pas sursauter à chaque seconde dès que vous l'ouvrirez. »

Hermione rit un peu, en levant les sourcils. Son expression avait tellement changé du tout au tout en sa présence, c'était aussi perturbant que remarquable, surtout par ses amis.

« Vous exagérez, minauda-t-elle.

_ Absolument pas enfin, c'est que, vos arrivés sont toujours rocambolesques. On vous a déjà dit que vous n'étiez pas du matin Miss Granger ?

_ Mais vous non plus professeur, lâcha la jeune femme, amusée, en posant son bras et son menton sur l'épaule du potionniste, se blottissant dans une position bizarrement naturelle.

_ Je soupçonne Albus d'avoir annuler justement tous mes cours matinaux pour vous aider histoire d'avoir la paix et que ça gueule moins dans les cachots, lui chuchota-t-il.

_ Pourtant, vous ne râlez pas moins en ma présence, le railla-t-elle en un sourire, si proche du sien.

_ Ils veulent se débarrasser de nous, lui balança-t-il sur un ton confident et faussement sérieux.

_ Et moi, je suis sure que vous avez fait exprès de venir me voir parce que j'avais l'air contrariée.

_ Quoi, moi ?! exagéra-t-il. Parce que vous étiez contrariée ? »

Hermione lui jeta un regard faussement accusateur, avant qu'il ne prenne sa main et effleure ses phalanges de sa bouche.

« Remarquez, je suis sur que vous ne pensez plus une seconde à ce qui vous agaçait il y a trois minutes.

_ Vous êtes un Serpentard, le pire de tous, vous l'a-t-on déjà dit ? le questionna-t-elle d'un ton espiègle et d'un rictus qui l'était plus encore.

_ Si peu enfin, vous savez bien que je rêve en secret du poste de directeur des Poufsouffle et que les plantes sont ma raison de vivre, clama-t-il en remettant sa main dans le creux de ses reins. »

Hermione leva les yeux au ciel, bien que son sourire la trahissait. Ses amis, de concert, s'approchèrent de ces deux-là qui ne semblaient même pas se rendre compte qu'un monde extérieur existait en dehors de leur échange.

« Alors, quand dois-je me préparer à ma prochaine crise cardiaque ?

_ Dans une heure, environ.

_ Une heure ?! Vous exagérez. En plus, Pompom n'est pas encore arrivée, c'est vraiment le moment d'être productif.

_ En quoi c'est un argument ?

_ J'ai l'impression d'avoir un chaperon. Dans le pire des cas, je peux vous enlever d'ici de force.

_ Impossible. Dumbledore et le professeur McGonagall vont vous tuer et on va avoir des problèmes, accusa-t-elle en les désignant à tour de rôles.

_ Je suppose que vous n'acceptez aucunement de vous faire soudoyer pour avancer dans tout ce mic-mac, si ? soupira Snape.

_ Je ne peux vous donner de réponses. Après, on va m'accuser de profiter de la situation, marmonna-t-elle.

_ Hermione, je vous aime beaucoup, mais parfois, vous avez tendance à un peu trop écouter les conneries que les autres peuvent balancer à tout bout de champ. »

La jeune femme lui tira la langue et Snape plissa les yeux vers elle.

« Je suis a deux doigts de vous foutre sur mon épaule pour vous emmener et vous faire regretter cet affront. »

Hermione lui jeta un regard amusé avant de tirer une drôle de moue.

« En tout cas, la potion ne vous a pas ôter votre côté romanesque.

_ J'ai un côté romanesque ? la taquina-t-il en un regard brulant.

_ Et aussi théâtral, ajouta-t-elle alors que son visage ne se trouvait qu'à quelques centimètres du sien et qu'elle lui lançait un regard défiant.

_ Moi ? Que vous fait-il dire une chose pareille ? lui glissa-t-il.

_ Vous vous souvenez quand vous avez essayé de monter une comédie musicale ?

_ Un chef d'oeuvre, oui !

_ Arrêtez, même vous, vous ne le pensez pas. »

Snape tira une drôle de tête, et prit une profonde inspiration.

« On aurait pu danser, ça aurait rajouter un peu de chic.

_ Je ne sais pas danser, et vous non plus.

_ Arrêtez vos bêtises, il n'y a qu'à se prendre la main et en avant la musique ! »

Snape s'exécuta et la fit danser un faux slow sans aucun son en plein milieu du couloir alors qu'elle riait sans retenue dans ses bras.

« Arrêtez ! protesta-t-elle, sans se détacher de son immense sourire et de son expression tout à fait transportée.

_ Bon, vous avez gagné ! céda-t-il en s'arrêtant. »

Snape stoppa tout mouvement, mais garda la jeune femme dans ses bras.

« Je vais me vautrer dans le canapé de votre laboratoire, mais faites moi sursauter et vous le regretterez, lui murmura-t-il à l'oreille alors qu'il l'enlaçait bel et bien sans qu'elle n'y émette aucune objection.

_ J'examine encore mes options.

_ Examinez les donc sorcière, mais souvenez vous que je suis le directeur des Serpentard et que je ne plaisante pas avec ce genre de menaces.

_ Oh mais pardonnez-moi cet affront, monsieur, lâcha-t-elle d'un ton sarcastique et flirtant ouvertement avec son ancien professeur sans même s'en rendre compte.

_ Vous me recopierez « je ne dois pas défier mon redouté professeur de potions » une cinquantaine de fois pour demain. »

Snape plissa les yeux vers elle, avant d'enfin la lâcher.

« Je vous laisse là dessus. Si je ne vais pas récupérer la commande de geais que j'ai passé à Hagrid, il risque de me tuer, lui murmura-t-il avant de partir. »

Hermione sourit en se mordant la lèvre inférieure, et le regarda s'en aller du couloir comme hypnotisée durant de longues, très longues secondes, toujours avec ce sourire béat et débile sur le visage.

« Alors ça, c'est fort de café ! »

Hermione sursauta soudain et porta sa main sur son coeur. Ginny venait de remonter ses manches et affichait des traits sévères vers son amie comme une maman en colère.

« Mais qu'est-ce que tu fous, on peut te le demander ?

_ Nous travaillons à ce remède, et Pomfresh est abominable, j'ai l'impression d'avoir un spectre au dessus de nous qui surveille nos moindres faits et gestes.

_ Je ne te parle pas de ça enfin merde. Tu flirt avec lui, chuchota gravement la rouquine. »

Hermione la regarda, les yeux ronds avant d'éclater de rire.

« Qui ça, moi ? Mais je ne flirt absolument pas, tu es folle ou quoi !

_ 'Quel vil Serpentard vous faites, Severus !', imita Ron d'une voix suraiguë.

_ 'J'ai été une vilaine petite fille fille', en rajouta Harry en s'approchant, pataud, de Ron avant de désigner ses fesses.

_ 'Vous méritez la fessée Miss Granger', rajouta son meilleur ami, d'une voix parodique.

_ 'Oh oui, punissez-moi, je l'ai tellement mérité hihi', lâcha Harry en balançant des bisous dans les airs vers Ron qui en fit tout autant. »

Hermione ouvrit la bouche, tout à fait choquée avant de se renfrogner en croisant les bras sous sa poitrine.

« Vous deux, ça suffit ! On ne fait pas ça ! »

Mais Harry et Ron continuaient, hilares, à s'envoyer de grossiers baisers comme deux gosses, ce qui ne faisait qu'agacer Hermione plus encore au fil des secondes.

« Vous êtes des abrutis, commenta la Gryffondor sous les rires de ses amis.

_ Hermione, moi je suis sérieuse ! Arrête ce que tu es en train de faire, il est sous philtre d'amour. Jamais il ne se comporterait de la sorte sans les effets de la potion.

_ Et qu'est-ce que tu en sais, mmmh ?

_ Tu as perdu la tête ou quoi, balança Ginny en grimaçant, d'une voix élevée. Tu as de la chance qu'on soit dans un espace neutre, je t'aurais frappé le crâne à coup de dictionnaire. »

Hermione marmonna avant de relever le menton.

« Figure-toi ma chérie Ginny, que la potion se résorbe petit à petit donc ! Cela prouve que…

_ Ça ne prouve rien du tout, tu as vu la puissance de ce truc ? Ça aurait pu tuer un hippogriffe.

_ Tu sous-entends que je n'ai aucune chance d'intéresser Snape ? pouffa Hermione, les bras croisés et le regard évitant.

_ Tu te fous de ma gueule ? Je ne le sous entends pas, je le le dis carrément oui ! Si tu as un minimum de respect pour lui : arrête, tes, conneries, trancha Ginny en appuyant chacun de ses mots. »

Hermione sembla fulminer sur place. Les poings serrés, Ron et Harry arrondirent le regard pour faire un pas en arrière, question d'habitude.

« Ne dit plus jamais, que je n'ai aucun respect pour lui, est-ce clair ?

_ Le retour de bâton va être rude, Hermione, et je pense que Snape ne voudrait pas que tu fricote avec lui, surtout dans de telles circonstances, encore moins aussi librement devant toute l'école. Arrête de ne penser qu'à ta petite personne. »

La jeune femme s'en alla soudain, totalement hors d'elle. Il valait mieux qu'elle le fasse, sinon, cela se finirait en bain de sang.

xXx

La porte du laboratoire s'ouvrit avec fracas et Snape, pourtant un peu assoupi le long du canapé de la pièce, sursauta comme un chat venant de se taper la frayeur de sa vie.

Hermione, fulminante, venait de claquer la porte derrière elle.

« Ok, c'est dit, je vais vous tuer. »

Alors qu'elle semblait pourtant furieuse, Snape s'approcha d'elle et la souleva de terre non sans un couinement de surprise, suivi de cris de protestations.

« Mais qu'est-ce que vous faites ?!

_ Je vais vous jeter dans le lac noir.

_ Quoi ?! Non ! »

Hermione se débattit entre deux éclats de rire, et Snape parvint au prix de nombreux efforts à la plaquer contre lui alors qu'elle touchait à peine le sol. C'était tout ce qu'il avait pu faire pour la maintenir en place.

« Je vais réussir à me venger vous le savez j'espère ? »

Son visage n'était plus qu'à quelques millimètres de celui du potionniste, et Hermione se mit à observer chacun de ses traits avant de passer ses doigts sur ses sourcils, et sa joue.

« Pas si vous m'aimez toujours, lança-t-elle soudain d'une voix sombre. »

Ses pupilles se plantèrent dans les siennes, et il put y lire tant de contradictions, entre sa réponse qu'elle attendait tant et qui lui semblait pourtant évidente, sa raison lui dictant qu'il était lui aussi, en train de faire n'importe quoi, et cette pulsion animale qui battait dans ses veines.

« Et pourtant… c'est le cas, finit-il par prononcer d'une voix grave.

_ Même avec mon horrible caractère, mes pics d'hystérie et…

_ Surtout avec ça. »

Hermione qui passait son index sur son nez, redressa de nouveau son regard dans le sien. Les pupilles pétillantes, et l'air sérieux, elle sentit sa lucidité foutre le camp. Snape passa sa main dans ses cheveux, juste contre sa nuque si chaude et son pouce venant caresser la base de sa mâchoire.

« Embrassez-moi, murmura-t-elle. »

Snape sentit sa respiration le quitter. Il fixa ses lèvres, même si sa tête lui hurlait des « non », même s'il savait que c'était mal, que quelque part, quelque chose clochait.

« On ne devrait pas, murmura-t-il.

_ Je sais qu'on ne devrait pas, répéta-t-elle sur le même ton si bas. »

Ses doigts étaient en train de presser ses boucles, et Hermione commençait à flancher. S'il ne le faisait pas tout de suite, alors…

Impulsivement, Snape se jeta sur ses lèvres, sans réfléchir. Hermione gémit contre sa bouche, alors qu'elle glissait doucement contre lui. Se pendant à son cou, elle sentit la peau de sa mâchoire tout juste rasé et pourtant, plus douce qu'elle ne l'aurait imaginé. Sans plus de cérémonie, elle remonta son bras et de son autre main, serra ses cheveux. Il sentait le thé, la menthe, et un subtil parfum masculin assez délicat pour qu'elle ne le remarque que de cette façon. Sa langue contre la sienne était si aventureuse, et pourtant si délicate à la fois, intense et profonde, qu'il la quitta un instant pour caresser sa lèvre inférieure et la laisser reprendre son souffle. Ainsi, Hermione reprit une inspiration hachée. Oh Merlin, c'était si bon.

« Je suis désolée, chuchota-t-elle contre lui. »

Oh et bien, bizarrement, lui ne l'était franchement plus du tout. Il grogna avant de reprendre son baiser, plus passionnément si bien qu'elle ne trouva que sa cape à laquelle s'accrocher pour ne pas flancher. Ses pieds ne touchant le sol, il la gardait clouée contre lui avec force, alors qu'elle ne se trouvait qu'à 5 centimètres du sol, et elle eut soudain l'impression qu'il n'y avait qu'un autre moyen d'être plus imbriquée encore contre lui.

A cette pensée, Hermione est envie de rougir mais Snape n'était définitivement pas motivé à l'idée de la lâcher tout de suite. Sa raison a lui aussi avait fichu le camp et il l'embrassait encore et encore, comme si sa vie en dépendait, cherchant à lui arracher un gémissement.

Cela ne dura pas plus de 10 secondes avant qu'il n'y parvienne. Mais, il reste longtemps ainsi, profitant de sa présence avant que son bon sens ne le fasse réagir.

Lentement, Snape se détacha avec délicatesse de ses douces lèvres, les yeux clos avant de poser son front contre le sien.

« Pompom va arriver, murmura-t-il. »

Hermione acquiesça contre lui et Snape ouvrit un peu les yeux, pour faire cet étrange et singulier constat qu'elle était… foutrement belle. Et cela, il le pensait vraiment.

Ces histoires commençaient à le rendre nerveux.

Avant cet incident, il n'était qu'un homme stressé, préoccupé, blessé, et cette flamme qui continuait de l'habiter, il n'avait guère envie qu'elle ne le quitte. Il ne pouvait lui avouer une chose pareille, sa pudeur le lui interdisait, mais aussi son manque d'envie de briser cet instant.

« J'espère que cela nous donnera de l'inspiration pour terminer ces maudits calculs. »

Hermione ouvrit à son tour les paupières en souriant d'amusement, avant de frotter avec douceur et à l'aide de son pouce, les lèvres un peu rougies de Snape qui se laissait faire. Enfin, il la reposa par terre, et elle s'accrocha à son cou, comme si elle était incapable de le quitter tout à fait. Snape s'apprêta à s'en aller, mais elle le retint d'une poigne légère.

Et il se tourna vers elle, le sourcil levé.

« Promettez-moi que vous ne m'en voudrez pas après tout ça.

_ Bien sûr que non, lâcha-t-il en un maigre sourire. Vous en… vouloir après un baiser pareil, ce serait criminel. »

Hermione soupira sur place en se massant le front avant de regarder tout autour d'elle, nerveuse.

« Vous allez me tuer quant vous aurez pris le remède, seigneur. »

Snape ne trouva d'autre chose à dire que de doucement rire et elle le fusilla du regard avant de retourner à sa tâche première. Lorsque Pomfresh arriva ce matin-là, elle fut soulagée d'entrer dans une pièce bien silencieuse, uniquement rythmé par les plumes grattant sur des parchemins et deux cerveaux en ébullition.

Mais la magicomage était bien trop distraite pour ne pas remarquer ce genre de détail passant sous le radar de n'importe qui. Il y avait, ces regards en biais, ces sourires discrets, ces instants où il se penchait derrière elle pour vérifier une de ses notes et que ses lèvres frôlaient son épaule lorsqu'il lui murmurait une suggestion.

Il y avait aussi, ces frissons irrépressibles sur ses bras, la façon dont elle inspirait des qu'il se trouvait près d'elle et sa main discrète parfois pressée sur sa taille, sa hanche, ou sa nuque. Hermione fermait souvent les yeux un court instant lorsqu'il était derrière elle, avec cette peur terrible que quelqu'un n'entende son coeur battre un peu plus fort, car le bruit lui assourdissait les tympans.

Hermione tentait bien de se raisonner, que son attitude si avenante n'avait rien de naturel, mais…mais elle n'arrivait pas à contrôler les sentiments que cela faisait naitre en elle.

Ce n'est qu'en se plongeant dans le travail et surtout, en résolvant la formule qui l'empêchait d'avancer, que la réalité la frappa de plein fouet.

« Je crois que j'ai trouvé, murmura-t-elle. »