Final Fantasy VII appartient à Square Enix. Kingdom Hearts appartient à Disney et Square Enix. Merci de ne pas reposter cette histoire ailleurs sans m'en informer. Tout vol ou plagia sera signalé. Merci.


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Chapitre 1

- Strife ! Ton rapport dans mon bureau !

Cloud soupira en entendant la voix de son supérieur à travers l'interphone de l'open-space. Encore une fois, il n'était pas près de rentrer chez lui ce soir. Il attrapa ses notes et se leva. Il se dirigea vers le bureau de son supérieur, lieu absolument redouté par tout le monde. Depuis dix-huit mois qu'il travaillait là, tout le monde évitait le bureau du directeur lorsque ce n'était pas nécessaire. Il soupira un bon coup avant de frapper à la porte. ''Pense à tes enfants'', se dit-il. ''Réfléchis-y quand tu voudras lui mettre ton poing dans la gueule''. Un 'Entrez !' enjoué lui parvint et il ouvrit la porte. Quand il entra, il vit que l'assistant de son enfoiré de patron avait le nez plongé dans son ordinateur.

- Hum ? C'pour quoi ?

- Il m'attend.

L'assistant leva le nez de son ordinateur et un grand sourire illumina son visage.

- Hey, Spiky !

Cloud sourit légèrement. Zack, l'assistant personnel de leur patron, était d'un naturel enjoué, social, très amical et il avait le don de lui remonter le moral comme personne. C'était à se demander comment il s'était retrouvé à travailler pour un type aussi horrible que Sephiroth Crescent.

- Tu viens voir le boss ?

- Ouais, il m'a appelé, soupira Cloud.

Zack lui fit un sourire compatissant.

- Si tu veux, on ira boire un verre, après.

- C'est gentil, mais pas aujourd'hui. Il faut que je rentre, je dois aller m'occuper des…

- Surtout, si je vous dérange, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Cloud se retourna en une seconde pour voir son patron adossé à la porte qui menait à son bureau, les bras croisés sur sa chemise de marque, un sourcil moqueur en l'air. Cloud déglutit, sachant que ce n'était que le calme avant la tempête.

- On ne faisait que discuter, commença Zack.

- Je ne vous paye pas pour raconter votre vie et organiser vos soirées.

- Monsieur, je vous apporte…

- Ton rapport ? Comme je te l'ai demandé ? C'est bien. À défaut d'autre chose, tu n'es pas complètement sourd.

Cloud se mordit la joue pour ne pas sortir la remarque acerbe qui lui brûlait la langue et lui tendit son rapport. Pas la peine de s'éterniser.

- Voilà.

Crescent prit le rapport et le parcourut des yeux.

- Je ne crois pas que ce soit ce que je t'ai demandé.

- Vous m'avez demandé le rapport sur les chiffres de cette période de l'année dernière.

- Ah oui, c'est ce que je t'ai demandé ?

- Oui, monsieur.

- Non. J'avais demandé sur cinq ans. J'ai déjà les chiffres de l'année dernière. Je voulais établir un prorata des ventes. Enfin, ce n'est pas grave.

Devant le ton léger qu'avait pris son employeur, Cloud sentit des sueurs froides lui couler dans le dos. Ça n'annonçait rien de bien.

- Tu n'as qu'à tout refaire.

- Hein ?

Tout refaire ? Ça lui avait déjà pris une bonne semaine pour trouver toutes ces données !

- C'est pas un peu abusé ? Demanda Zack depuis son bureau.

Crescent le foudroya du regard.

- Parles-moi sur un autre ton. Et ce qui est abusé, c'est que mon employé ait mis autant de temps à faire une simple tâche et qu'en plus il s'est débrouillé pour n'en faire que la moitié.

Cloud serra le poing en se répétant de ne pas le frapper. Crescent n'avait aucune idée de ce qu'il lui demandait. Il était père célibataire de deux jumeaux qu'il avait déjà du mal à gérer en temps normal (et il ne remercierait jamais assez sa meilleure amie pour toute l'aide qu'elle lui apportait). Mais là, en plus du manque de respect flagrant, il lui demandait de sacrifier son week-end à bosser dans l'entreprise, puisqu'il ne pouvait pas avoir accès aux dossiers depuis sa maison. Le problème avec Crescent, à part le fait qu'il traitait tout le monde comme de la merde, c'était qu'il passait tout son temps dans son bureau (et selon les rumeurs, ça lui arrivait souvent d'y passer la nuit), n'avait certainement pas dû prendre un jour de congé depuis des années et il estimait que tous ses employés devaient faire comme lui, peu importe leur vie privée.

Cloud se força à parler avec une voix calme.

- Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, ça va me prendre énormément de temps et pour finir, je devrais rester plus tard, et…

- Oh, ça t'empêche d'aller te saouler au bar après le travail ? Demanda Crescent sur un ton narquois. Ce n'est pas mon problème. Tu n'as qu'à utiliser les archives, peut-être que tu mettras moins de temps cette fois. J'ai besoin de ton rapport rapidement, pas dans un mois.

- Monsieur, je n'ai pas accès aux archives.

- Tiens donc ?

- Il faut deux ans d'ancienneté pour y accéder, dit Zack. Souvenez-vous, c'est vous qui avez mis cette mesure en place pour enrayer l'espionnage d'entreprises adverses.

- Et alors ?

- Ça ne fait pas deux ans que je suis là, monsieur.

Crescent sembla songeur une seconde avant de laisser échapper un petit rire.

- Ça risque de te prendre du temps, alors.

Il jeta le rapport de Cloud à la poubelle et déclara :

- Je veux ton rapport d'ici lundi matin sur mon bureau, c'est clair ?

- Monsieur…

- On est déjà vendredi...

- Ou c'est la porte.

Il referma la porte de son bureau et Cloud soupira. Super. Il ne lui restait plus qu'à appeler Tifa pour lui demander si elle ne pouvait pas garder ses fils pendant le week-end. Il allait encore faire des heures sup'.

Enfoiré de patron.