Salut ! Je publie super tard ! J'étais à la Japan Touch à Lyon tout le week-end. J'ai vu une personne avec un T-shirt Seirin 11 et j'étais trop contente ! J'ai aussi trouvé un pins Akashi et j'ai vu des fanarts. Il y a encore des fans de KNB !

Bref...

Shadow : Oui, elles n'ont pas fait dans la dentelle... Je pense que tu peux imaginer la réaction d'Akashi s'il avait appris la vérité. L'empereur les garde à ses côtés car ce sont toutes des femmes appartenant à des familles respectées. Il ne peut pas les virer de son palais sans froisser des gens. Donc il les garde. Mais depuis la mort de Shiori, il partage peu son lit avec elles. T'inquiète, la guerre va revenir petit à petit sur le devant de la scène... Ou du moins ses conséquences. Bye !

Bee-gets : Merci ^^ Ahah, ça fait plaisir ! Un AKashi dans la vraie vie ? Je pense que ce serait bizarre. Ce week-end, j'ai croisé un cosplayeur en Gaara. Mais en plus de porter le costume (qui était super bien fait), il respectait également sa personnalité : pas de sourire, peu de mots, etc.. c'était intimidant ! L'illusion était là et du coup j'ai pas osé demandé si je pouvais faire une photo avec lui XD Je pense qu'un Akashi dans la vraie vie, surtout si c'était Bokushi, ce serait hyper intimidant ! Oui, la romance avec Nijimura va petit à petit commencer.

Bonne lecture !


Quand la colère s'abat

« Le jour venu, nous verrons bien. »

-Je vais devoir m'absenter.

Seijuro détourna les yeux de sa calligraphie.

-Combien de temps ?

-Pas plus d'une semaine. Je dois suivre la piste que j'ai eu au marché.

Le garçon ne demandât même pas s'il pouvait venir. Aller en dehors de Kyoto n'était pas un rêve atteignable, même en présence de son garde du corps. Hormis en cas d'extrême urgence telle que l'épidémie de 1490 il n'était pas question d'aller en dehors du palais.

-Qu'en pense l'empereur ?

-J'ai obtenu son autorisation. Sans garde du corps, soit tu dormiras avec un de tes frères, soit les gardes se chargeront de ta protection.

Seijuro soupira. Il n'avait pas envie d'être sous la surveillance d'autres personnes. La présence de Shûzo se rapprochait de celle d'un ami plus qu'un garde du corps.

-Tu aurai pu envoyer quelqu'un à ta place.

-J'ai essayé.

Shûzo ferma son sac.

-Ne t'en fais pas, je rentrerai vite.

Seijuro fit la moue.

-Et… s'il t'arrivait quelque chose ?

Shûzo s'accroupit à côté du prince.

-Et que veux-tu qu'il m'arrive ? demandât-il d'une voix douce.

-Le marchand pourrait ne pas vouloir être interrogé et… vouloir te tuer.

-Je suis bien plus fort que ces hommes-là.

-Tu n'as jamais tué.

Shûzo soupira.

-C'est vrai.

-Je ne te pense pas capable de le faire.

-Ah oui ?

-Je ne sais pas… je ne t'imagine pas avec du sang sur les mains.

Seijuro n'avait surtout pas envie que Shûzo tue. Il aimait penser ses mains blanches. Il aimait imaginer sa morale intacte. Il avait besoin de cet esprit sain à ses côtés.

-Tu as peut-être raison. Le jour venu, nous verrons bien.

Shûzo se leva et s'en alla sans un mot de plus.

Seijuro soupira et ne parvint pas à se replonger dans sa calligraphie.

oOo

Le soir, il ressentit immédiatement l'absence de Shûzo. Il s'était habitué aux discussions avec lui jusqu'à ce qu'il tombe de fatigue. Il se surpris à soupirer sous sa couette, à s'inquiéter pour Shûzo… Il lui manquait.

Ce n'était pas une question de sécurité ou non. C'était Shûzo. Juste Shûzo.

Dès le lendemain, face à sa solitude, il décida d'aller voir Atsushi.

-Sei-chin !

-Je t'ai apporté des mochis.

Les yeux d'Atsushi se mirent à pétiller. Seijuro sourit et s'assit face à lui. Dès qu'il posa l'assiette entre son frère et lui, son ainé approcha sa grande main des mochis.

-Hum ! Tu fais les meilleurs mochis !

Ceux-ci étaient à la pâte de haricot vert. Seijuro mordit dans l'un d'entre eux alors que son frère en avait déjà englouti trois.

-Quand ma mère ne voulait pas rester avec les concubines, elle allait dans les cuisines et aidait les cuisiniers. De temps en temps, elle m'emmenait avec elle et c'est là-bas, avec elle, que j'ai appris à faire les mochis.

De nouveau cet air gêné chaque fois qu'on parlait de sa mère. Atsushi avala son mochi et baissa les yeux.

-Elle te manque toujours ?

-Evidement.

Atsushi changea immédiatement de sujet, parlant des entraînements de tir à l'arc, puis ceux d'arts martiaux. Seijuro apprécia le ton plus léger de la conversation mais ne put que penser à la complicité qu'il avait avec Shûzo. Parler avec son frère était agréable, mais ce n'était pas pareil…

Ils évoquèrent quelques souvenirs d'enfance, datant de l'époque où Ryota et Shiori étaient encore en vie.

Seijuro resta environ deux heures dans la chambre d'Atsushi avant d'être trop fatigué pour continuer à tenir la conversation. Il retourna dans sa chambre.

Il fit la même chose le lendemain, mais sans mochis, qu'il n'avait pas eu le temps de confectionner dans l'après-midi.

oOo

La nuit, une agitation étrange envahit tout le palais. Seijuro se réveilla quand Shirogane ouvrit en grand sa porte.

-Debout ! Vite !

-Qu'est-ce qui se…

-Le palais est attaquée. Prend une veste et va-t'en. Suis Daiki, il est parti devant, je vais réveiller tes frères.

Sonné, Seijuro se leva, attrapa une veste à manche large qu'il mit par-dessus son yukata et réalisa, quand il quitta sa chambre, qu'il était pied nu. Il entendit des hurlements, vis au loin la fumée et la lueur d'un feu. Le palais était attaqué… mais par qui ?

Les gardes le heurtaient en croisant son chemin. Seijuro se sentait déboussolé. Il vit au bout du couloir Daiki courir, torche à la main, en direction des sous-sols du palais. Il le suivit, descendit les escaliers en pierres. Le sous-sol était entièrement plongé dans l'ombre. De grosses portes fermaient des salles servant à entreposer du matériel, ou de prison quand celles de l'aile des gardes étaient pleines.

Au milieu des dédales, Seijuro perdit de vue la torche de son frère.

-Daiki ?

Il n'y avait que le bruit de sa respiration. La torche avait disparue. Il ne percevait même pas sa lueur.

-Daiki ?

Tetsuya, Shintarô et Atsushi n'étaient pas encore là. S'étaient-ils perdus comme lui ? Ou bien étaient-ils avec Shirogane ? Ils avaient peut-être emprunté un autre chemin ? Daiki semblait avoir reçu les consignes mais Seijuro ignorait où il devait aller.

Il regretta amèrement que Shûzo ne fut pas là.

Au détour d'un couloir, il entendit un bruit.

-Daiki ?

Une présence derrière lui. Il sursauta. Un gros bras s'enroula autour de son cou et le souleva. Seijuro n'eut pas le temps de crier. Sa gorge était broyée par l'énorme bras. Il chercha à se débattre mais l'homme à la musculature imposante était un véritable roc. Seijuro avait l'impression de frapper une statue de bois, inamovible. Il était piégé.

En quelques secondes, il sentit sa conscience s'étioler. Ses coups n'avaient plus la moindre force. Ses pieds ne touchaient plus le sol. Il n'entendait que la lourde respiration de l'homme dans son dos.

Du coin de l'œil, il vit une lueur. Le cri de l'homme lui fit mal à l'oreille. La pression se relâcha d'un coup. Seijuro sentit le sol sous ses pieds mais, trop affaibli par l'asphyxie, il tomba. Un grand bras le souleva. Seijuro reconnu la longue chevelure d'Atsushi. Son frère piétina l'homme en partant. Seijuro eu le temps de voir la brûlure qu'Atsushi avait infligé à l'homme avec sa torche. Celui-ci se releva et partit à leur poursuite.

Atsushi avait heureusement de grandes jambes et, même alourdi par le corps presque inerte de Seijuro, il était plus rapide que son poursuivant. Ils arrivèrent devant une petite porte donnant sur la rue. Dehors attendaient Daiki, Tetsuya, Shintarô et Shirogane. L'homme s'arrêta sur le pas de la porte, dévisagea les quatre hommes et retourna dans le palais.

-Que s'est-il passé ? demandât Shirogane en se précipitant vers Atsushi et Seijuro.

-Sei-chin s'est fait atta…

-Je vais bien, le coupa Seijuro.

Sa voix était rauque et parler lui déchirait la gorge. Il sentait sa trachée déformée par la pression que l'homme avait apposé.

Shirogane examina brièvement Seijuro pendant qu'Atsushi racontait ce qui s'était passé. Sa conscience oscillait. Seijuro se sentait faible et il détestait ça. Surtout devant ses frères.

-Nous ne pouvons pas rester là, déclara le précepteur. Je vais vous mettre à l'abris.

Ils partirent dans une rue parallèle vide. Shirogane semblait savoir où il allait. Atsushi aida Seijuro à marcher mais celui-ci était encore affaibli. Enervé par la lenteur de son frère, Atsushi le pris dans ses bras.

-Je peux marcher, Atsushi.

-Tu as été étranglé, Seijuro-kun, intervint Tetsuya.

Le groupe de garçons s'arrêta soudainement. Devant eux se tenaient trois hommes. En quelques secondes, ils furent encerclés.

-Merde, lâcha Daiki.

Les garçons n'étaient pas armés, sauf Shirogane qui avait toujours son sabre sur lui. Ils étaient à six contre sept. Shirogane dégaina son arme et trancha le torse d'un premier homme tandis que les autres allaient attaquer les princes.

Tetsuya se prit un violent coup dans la tête et s'effondra. Daiki, brutal, parvint à mettre son adversaire à terre, de même que Shintarô. Celui-ci vint aider Atsushi qui se préoccupait plus de protéger Seijuro que de parer les coups.

Shirogane mit les hommes en déroute.

-Ne traînons pas ici !

Il entraîna les garçons au milieu des ruelles toujours silencieuses. Il regardait avec suspicions chaque intersection, choisi des chemins dégagés quitte à faire des détours au cas où leurs adversaires aient prévu une autre embuscade. Enfin, il parvint devant l'enceinte d'une grande maison appartenant à la famille Shirogane.

Il ouvrit la grande porte, fit entrer les garçons, et la referma. Dans le salon, il déposa Tetsuya inconscient dans le salon, sur les coussins. Il saignait du nez et avait une blessure au front. Shirogane se redressa.

-Aucun de vous n'est blessé ?

-Non, nous allons bien, répondit Shintarô.

-Bien. Bien…

Le précepteur se laissa tomber et passa sa main dans ses cheveux blancs.

-Shirogane-san… que s'est-il passé ?

-Les gardes m'ont dit que le palais était attaqué par les gens des quartiers sud. Cela faisait plusieurs semaines que la colère grondait… Mais nous n'avons jamais pensé qu'ils pourraient attaquer le palais.

-Et nos mères ?

-Je ne sais pas.

Le vieil homme soupira et alla dans la cuisine. Il revint avec des biscuits secs et des verres d'eau.

-Je vais veiller sur Tetsuya. Atsushi, tu iras dans la chambre du bas avec Seijuro. Daiki et Shintarô, prenez la chambre du haut.

Une fois allongé sur le futon, Seijuro s'endormit immédiatement. Il fut réveillé le lendemain par le soleil. La ville s'était calmée. Au loin on apercevait les fumées du palais. Seijuro avait mal à la gorge et un énorme hématome était apparu sur son cou, le colorant de noir et violet.

Le garçon s'assit sur son futon et regarda par la fenêtre les passants dans la rue. Il était heureux d'être allé la visiter quelques jours auparavant avec Shûzo car il n'aurait pas aimé mettre le pieds dehors pour la première fois dans ces circonstances.

Les souvenirs de la nuit lui revinrent petit à petit. L'attaque du palais par les habitants des quartiers pauvres, l'homme dans le sous-sol, l'embuscade dans les rues… ça ne pouvaient pas être des coïncidences. Qui étaient les vraies cibles de cette attaque ? L'empereur ? Les princes ? Et comment cet homme savait-il qu'ils allaient passer par les sous-sols ? Comment ces autres hommes pouvaient-ils deviner qu'ils allaient passer par cette rue ?

Seijuro se mordillât la lèvre. Il aurait aimé que Shûzo soit là… Mais… et si on avait justement profité de l'absence de son garde du corps ? Se pouvait-il qu'il ait été la cible ?

-Il est moche ton hématome.

Seijuro sursautât. Atsushi venait de se réveiller à son tour.

-Tu as mal ?

Préférant ne pas parler pour le moment, Seijuro se contenta d'un signe de négation.

-Allons voir Shirogane-san et Tetsu-chin.

Seijuro acquiesça et suivit Atsushi jusqu'au salon. Tetsuya était réveillé. Il avait une compresse sur le front. Plus de peur que de mal semblait-il. Daiki et Shintarô étaient assis sur un des coussins autour de la table.

-Seijuro-kun… ton cou…

Le garçon remonta son yukata pour essayer de cacher son hématome. Shirogane entra à ce moment et le vit aussi. Il alla chercher un foulard qu'il mit autour du cou du garçon et lui servit du thé agrémenté de miel.

-Comment vous sentez-vous ce matin ?

-Sonné, répondit Tetsuya. J'ai du mal à croire qu'une chose pareille soit arrivée.

-Moi aussi, soupirât le précepteur.

La porte principale s'ouvrit sur le frère de Shirogane Kozo, Shirogane Eiji, un des généraux de l'empereur.

-Je viens apporter des nouvelles du palais et prendre celles des princes.

-Ils vont bien.

Le général acquiesça avant de s'asseoir à côté de son grand-frère. Shirogane Eiji avait lui aussi de petits yeux gris. Ses tempes étaient garnies de deux mèches blanches. Il semblait beaucoup plus sévère que son frère, mais cela venait peut-être de sa fonction.

-L'empereur a été mis en sécurité. De même que les concubines et Satsuki-san. La rébellion a été maîtrisée. Le leader a été arrêté et sera interrogé dans la journée.

-L'empereur va le tuer ? demandât Daiki.

-Je l'ignore. Quand la situation sera calmée, vous serez autorisés à réintégrer le palais. En attendant, restez ici.

Seijuro maudit sa gorge douloureuse. Il avait des centaines de questions à poser. Qu'en était-il de l'homme du sous-sol ? était-il encore là-bas ? Le garçon se racla la gorge et essaya de se forcer à parler. La voix raillée et rauque qui sortit de sa bouche n'avait rien à voir avec son ton délicat et posé habituel.

-Dans le sous-sol… il y avait un homme, parvint-il à articuler.

Il toussa. Dès qu'il posait sa main sur sa gorge, il sentait son cartilage déformé. Gardera-t-il à vie cette voix d'outre-tombe ?

-Kozo m'en a informé. Nous sommes à sa recherche. A ce titre, j'aimerai que vous me fassiez une description détaillée.

Seijuro regarda Atsushi, le suppliant du regard d'expliquer à sa place.

-Il était grand. Pas autant que moi, mais beaucoup, beaucoup plus large. Il était très musclé, comme un yokai. Son visage, je ne l'ai pas vu. Mais je l'ai brûlé dans le dos avec ma torche. Il portait des vêtements complétement noirs. Je crois que c'est tout.

-Un accent particulier ?

-Je ne sais pas.

-Bon, on va faire avec.

-Est-ce… est-ce qu'il y avait… une sorte de… plan d'évacuation en cas d'attaque ? Il… il a toujours été prévu qu'on… passe par les sous-sols et… viennent ici ?

-Oui. Je l'ai établi avec la garde et l'empereur, répondit le général.

-Nous aurions dû nous réfugier autre-part, plus près du palais, mais l'embuscade d'hier m'a forcé à changer le plan.

Seijuro acquiesça.

-Qui… qui savait ?

-Beaucoup de gens.

-Pourquoi… pas… nous ?

-Je suis en charge de vous.

La gorge en feu, Seijuro préféra s'arrêter là. Il était persuadé que cette attaque avait été orchestrée par quelqu'un à l'intérieur du palais. Vivement le retour de Shûzo pour qu'il puisse enquêter même si, pas bête, les deux Shirogane avaient bien dû parvenir à la même conclusion.

Les princes purent rentrer au palais au bout de quatre jours. Ils apprirent que le leader de la rébellion avait été exécuté en place publique et le quartier d'où provenaient les assaillant avait été rasé sur ordre de l'empereur. Des quartiers pauvres, il ne restait que des squelettes de maisons et des cendres. Les survivants avaient été contraints de fuir dans la campagne. Cette opération fut saluée par les hautes sphères de la ville. L'empereur et les généraux ne se faisaient pas d'illusion : le quartier se reconstruira. Et même si cette attaque avait été commanditée par un membre de la cour, il y avait un fond de vérité dans ces agissements : la partie la plus fragile et démunie de la population mourrait de faim.

A son retour, Shûzo découvrit ce qui s'était passé. Il passa entre les maisons brûlées et les cadavres. Il retrouva un Seijuro muet. Le médecin l'avait examiné et tenté de remettre le cartilage de sa gorge en place malgré la douleur du prince. Celui-ci préférait économiser sa voix, le temps que l'hématome se résorbe et la douleur disparaisse. Cela pris une semaine durant laquelle eu droit à de nombreuses remarques de la part de Daiki, profitant du mutisme de son demi-frère.

Shûzi attendit que Seijuro se décide à reparler pour lui faire le compte-rendu de son voyage.

-C'était le bon homme. Mais il ne m'a pas donné le nom de son client.

-Pas même… un indice ?

-Non. Il a sous-entendu que c'était quelqu'un du palais, mais ça, je m'en doutais déjà.

-Une femme ? Un homme ?

-Il n'a rien dit.

-Tu l'as… torturé ?

-Non.

Shûzo soupira.

-Je ne suis pas adepte de ces méthodes. Je crois qu'il va nous falloir patienter. La vérité fera surface.


J'espère que les raisons de l'attaque sur le palais sont assez claires : cela fait suite aux propos de Nijimura sur la colère qui gronde dans les quartiers, à la famine, etc... Après, il n'est pas impossible que quelque chose d'autre ou quelqu'un ai aidé à enflammé cette révolte.