Je ne possède aucun des personnages des films.

Parfois, être l'ami d'Ethan Hunt pouvait vous attirer des ennuis. Billy Baird risquait de l'apprendre douloureusement à ses dépends.

Ce texte a été écrit dans le cadre de la Nuit du FOF sur le thème "Traque" et répond aussi à la Roulette surprise du 02/11/2021 qui mélange deux personnage au hasard d'une franchise : Roulette surprise : Mission Impossible : Zola Mitsopolis et William « Billy » Baird

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


LA FINE LIGNE ENTRE LA VENGEANCE ET LA FOLIE

Chapitre 1

Rome.

L'air était chaud, mais une fine brise entrait par la fenêtre, jouant avec les fins rideaux de voilage blanc, balayant doucement le couple qui était allongé dans le lit de la chambre malgré le fait que la mâtinée était déjà bien avancé. Il était clair qu'aucun des deux n'avait réellement envie de se lever, prolongeant avec délice ce moment de cocooning particulièrement agréable.

Après avoir remit Lane aux services secrets anglais, libérant Ilsa des types qui voulaient l'éliminer pour trahison, Ethan et la jeune femme avaient décidé de prendre un peu de temps pour eux… Depuis le temps qu'Ilsa demandait à Ethan de la suivre pour passer du temps ensemble, les deux agents secrets, profondément attachés l'un à l'autre depuis le premier regard avaient décidés de s'octroyer enfin du temps à eux.

Certes, ce n'était pas un vrai départ à zéro, mais au moins, ils pouvaient s'évader pendant quelques temps, loin de tout ce qu'ils avaient vécus ces dernières années, et Rome avait semblé la destination parfaite. La ville était belle, ensoleillée et romantique. Ethan y était passé une fois rapidement quand il cherchait la patte de lapin et qu'il avait dû s'infiltrer dans le Vatican, mais là, il était en vacances, il pourrait se poser et découvrir la ville comme un simple touriste en vacances…

A condition déjà qu'ils parviennent à sortir de ce lit, ce que ni Ethan, ni Ilsa n'avait envie de faire dans la seconde. Les yeux clos, Ethan était allongé sur le dos, torse nu et Ilsa s'était lové contre lui. Sa tête s'était posée sur son épaule et, du bout des doigts, elle caressait doucement la poitrine de l'agent senior suivant la fine musculature de son torse et arrêtant ses doigts au dessus d'une marque entre la quatrième et la cinquième côte. Elle souligna la cicatrice en la suivant sur la peau de son amant et murmura doucement.

- Celle-là, elle aurait pu te coûter la vie.

- C'est vrai… Très honnêtement, j'ai bien cru qu'elle allait le faire…

- Ah oui ? Demanda Ilsa en sentant l'émotion d'Ethan dans ses mots.

- J'étais tout seul… Au beau milieu de la jungle… J'ai cru que j'allais saigner à mort avant de trouver de l'aide. Je me noyais dans mon sang…

- Comment ça se fait que tu étais seul ? Ce n'est pas dans la politique du FMI de vous envoyer en solitaire…

- On va dire que c'est un concours de circonstance, répondit Ethan en se penchant pour lui donner un baiser sur le front, et que j'ai une bonne résistance physique.

Ilsa le sentit frissonner malgré lui et les pièces lui donnèrent l'impression de s'assembler dans son esprit d'un seul coup.

- Ethan… Est-ce que c'était pendant que tu traquais Lane tout seul ? Pendant ces deux mois où tu es resté sans prendre contact en secret avec Benji, ce qui l'a traumatisé parce qu'il croyait t'avoir perdu ?

Ethan lui fit un léger sourire.

- Oui…

- Pourquoi tu es resté seul pendant six mois… Il t'aurait aidé dès le début, tu sais… Tout comme Luther…

- Je sais… mais j'avais vu ce que Lane était capable de faire… Je… Je ne voulais pas…

- Prendre le risque de les mettre en danger ?

Ethan hocha doucement la tête.

- Je comprends… Tous les quatre vous êtes réellement des…

Ilsa n'eut pas le temps de finir sa phrase, car le téléphone d'Ethan se mit à vibrer. Elle le vit froncer les sourcils, apparemment étonné et inquiet alors qu'il tendait le bras pour le récupérer.

- Déjà une mission ?

- Non, ça, ce n'est pas leur méthode ?

- Luther ?

- Pourquoi Luther ? Demanda Ethan alors qu'il activait son téléphone, découvrant un code qui finit de leur faire froncer les sourcils.

- Parce que j'ai eu l'occasion de parler avec lui… Il n'est pas seulement ton partenaire, il veille sur toi.

Si Ethan n'était pas aussi préoccupé par le code qu'il était en train de déchiffrer, il aurait souri à cette remarque et aurait même sans doute ajouté que c'était la vérité et que, sans qu'il ne comprenne pourquoi, Luther avait veillé sur lui dès leur première rencontre… Cependant, il n'avait pas la tête à ça et Ilsa le comprit lorsqu'il s'assit dans le lit, se concentrant totalement sur son téléphone.

- Quelque chose ne va pas ? Demanda Ilsa en se redressant elle aussi avant de poser son menton sur son épaule.

- Je ne sais pas encore… souffla Ethan en cliquant résolvant le code qu'on lui avait adressé.

Un visage grimaçant de film d'horreur apparut sur l'écran avant de disparaître et de laisser la place à une photo qui fut bien pire… Sur cette photo se trouvait un homme, pendu par les poignets à un croc de boucher, le visage tuméfié et le corps recouvert de sang, il était clair qu'il était mal en point et le regard d'Ethan s'écarquilla de terreur parce que ce visage là, il le connaissait… Oh, il ne l'avait pas vu depuis au moins trois ans, mais il le connaissait et il souffla.

- Ce n'est pas possible…

- Qui est-ce ? Tu le connais ?

- Oui, Billy Baird, un agent de l'IMF… Nous avons travaillé plusieurs fois ensemble, c'est lui qui m'a apprit à piloter… Je… Je ne l'ai pas vu depuis au moins trois ans et là…

Ethan n'eut pas le temps de finir sa phrase parce que la photo disparu laissant la place à deux séries des chiffres… longitude… latitude… des coordonnées. C'était un point de rendez-vous et l'invitation était claire… Soit il s'y rendait, soit Billy mourrait…

Autant dire que le choix était vite fait, la vie d'un seul était aussi importante que la vie d'un millier, il ne pouvait pas l'abandonner… Mentalement, il apprit les coordonnées par cœur juste avant qu'elles ne disparaissent de son téléphone, laissant un compte à rebours qui afficha 24 heures avant de se mettre en marche. Le temps était compté.