Chapitre 17 : Promises broken

Legolas observait le dragon tournoyer autour de lui, tel un vautour dessinant une noire couronne mortuaire dans le ciel.

« — Quelque chose, se dit-il. N'importe quoi. Il faut agir. »

Il savait qu'il ne devait pas perdre espoir. Pourquoi les Valar épargneraient-ils leurs vies, si c'était pour leur faire goûter la mort l'instant d'après ? Cela n'avait aucun sens aux yeux de Legolas et il se mordit la lèvre de frustration. De minuscules perles rouges commencèrent à se dessiner au-dessus de son col, car Eledhel appuyait toujours fermement l'épée contre le cou du prince. Il ne sentait pas la coupure ou la douleur des autres blessures récoltées la veille. Tout son être était concentré sur la tournure affligeante qu'avaient pris les événements, et sur la manière de se sauver lui, Eledhel, et Miredhel.

« — Miredhel. », murmura-t-il doucement, et Eledhel lui jeta un regard glacial.

Legolas répéta à nouveau :

« — Miredhel ! »

Elle leva brusquement la tête et il comprit qu'elle l'avait entendu.

« — Partez à cheval, Miredhel ! hurla-t-il. Fuyez ! »

Elle donna un coup de talon, et Legolas poussa un soupir. Au moins elle serait épargnée. Pourtant, le soulagement de Legolas fut de courte durée, car Miredhel, qui chevauchait Arod, fit chemin inverse et se dirigea vers la rivière. Legolas maudit sa folie quand il vit Miredhel saisir son arc et y ajuster une flèche. Qu'est-ce qui lui faisait croire qu'elle pouvait réussir là où il avait échoué ? Pourtant, elle était son seul espoir à présent, et toutes les prières de Legolas accompagnèrent les flèches de la jeune femme, empruntées à son propre carquois, rien de moins.

« — Puissent-elles voler plus droit et plus vite que tout autre tir que j'ai effectué auparavant. », implora-t-il.

Miredhel saisit son petit arc tout en prenant une flèche de son carquois. Elle tira une première flèche sur le dragon, en vain. Elle se heurta aux dures écailles puis glissa dessus ; elle n'eut d'autre effet que d'attirer l'attention d'Anglachur sur la jeune elfe. Il cracha un anneau de fumée et de soufre pour la réclamer, persuadé que les deux autres elfes étaient particulièrement absorbés par leur propre préoccupation.

« — Pas encore. » se désespéra Miredhel alors que le dragon se précipitait sur elle, et elle tira une autre flèche de son carquois. La flèche paraissait légère dans sa main, mais chaude au toucher. Des gravures et des runes argentées avaient été gravées sur la tige et la flèche.

« — Si belle, murmura-t-elle en levant les yeux vers le dragon. Si terrible. »

Autour d'elle, l'air bourdonnait alors qu'elle plaçait la corde avec un mélodieux "twang" ressemblant au son de la lyre. Elle plissa les yeux face au soleil et chercha la forme du dragon en plein vol. Ses doigts relachèrent la corde tendue et la firent vibrer, envoyant la flèche étincelante de Legolas dans le ciel.

Se plantant en plein dans le flanc du dragon, la flèche perça les écailles couleur ébène telle une pointe argentée. Anglachur n'avait jamais ressenti une telle blessure ou une telle douleur durant toutes ces terribles années.

« — Maudits elfes ! », hurla-t-il de rage.

Tombant à pic tout en se tordant de douleur, il plongea comme une spirale sans fin et tournoya droit dans l'abîme profond et la rivière bien en-dessous des berges. Sa queue fouettait avec frénésie autour de lui et il finit par frapper les renforts de pierres en ruine du pont elfique. Le courant se précipita en l'entourant, et Anglachur le Ténébreux disparut dans un sifflement de vapeur à travers les eaux sombres et tourbillonnantes du Grand Fleuve.

Au premier rugissement du dragon, le bras de l'épée d'Eledhel retomba lâchement sur le côté, et l'arme se heurta au sol dans un fracas. Tête baissée, il tomba à genoux. Quand il finit par lever ses yeux vers Legolas, ceux-ci étaient redevenus normaux et gris. Legolas lui tendit une main quand tout à coup la pierre sous leurs pieds se mit à trembler. Le pont gémissait, et les statues des elfes se balançaient vertigineusement comme si elles étaient enivrées par un millésimé capiteux du Dorwinion.

Eledhel semblait confus, mais Legolas n'eut pas le temps de lui donner des explications. Il remit son ami debout, et les deux elfes coururent en direction de la terre ferme. Le tronçon de la structure céda d'abord au milieu dans une explosion de roches et de volutes blanches de poussières. Legolas et Eledhel esquivèrent les colonnes qui s'effrondrèrent, quelques secondes plus tard, se retrouvant quelques secondes plus tard à sauter par-dessus les trous où des tronçons du pont s'écroulaient. Ce dernier avait supporté le poids de tant de personnes : des elfes en armure sombre marchant vers le champs de bataille, des monarques chevauchant au loin sur leurs chevaux élégants, des nains et des hommes, et des peuples pacifistes. Mais le passage du dragon était un prix bien trop lourd à payer. Les pierres anciennes ne tiendraient pas.

En rejoignant Miredhel de l'autre côté, Legolas et Eledhel se tournèrent pour regarder le restant du pont s'effondrer dans l'Anduin. Les deux elfes sculptés, si fidèles durant des millénaires, vacillèrent et disparurent. Alors que Miredhel les regardait tomber, une douleur sourde la saisit dans sa poitrine, et elle les pleura.

« — La Lórien n'est plus, dit-elle d'une petite voix. Ce pont ... disparu ... Qui gardera dans sans cœur les faits que nous avons accomplis ... Qui se souviendra de nous ... Vous aviez raison, Legolas ... Notre pouvoir s'évanouit ... Qui, dans cent ans, se souviendra de ces statues elfiques ? »

« — Ne soyez pas soucieuse, Miredhel, car même ces statues trouveront leur chemin vers la mer. »

Legolas la réconforta, bien que ses préoccupations fassent écho à celle étreignant son propre cœur. Il essuya la poussière et la crasse de son visage puis toucha la coupure sur sa gorge.

« — Comment vous sentez-vous, Eledhel ? »

Ce dernier répondit froidement :

« — Assez bien pour descendre la rivière et débusquer le dragon. Je vous en prie, mon ami, racontez-moi ce que j'ai fait sur le pont, ajouta-t-il, soucieux.

— Vous avez essayé de me tuer ... commença Legolas.

— Qu'ai-je fait ?! s'exclama Eledhel.

— Mais je vous ai désarmé avant qu'un mal ne soit commis. Vous avez souffert de la maladie des dragons, il me semble. Anglachur a le pouvoir d'empoisonner les esprits ... Il vous a fait croire que j'étais l'ennemi. »finit Legolas.

Il avait délibérément laissé de côté le passage d'Eledhel qui le tenait à sa merci de son épée. Pas besoin de rendre Eledhel davantage mal à l'aise. En entendant ce récit, Miredhel haussa les sourcils. Bien qu'elle n'ait pas été présente sur le pont, elle en avait vu suffisamment. Legolas remarqua son expression et décida de changer de sujet.

« — Eledhel, nous n'avons pas besoin de chercher le dragon, votre sœur a tué la bête d'une seule flèche. »

Eledhel était incrédule.

« — Ma soeur, Miredhel ?, bredouilla-t-il. Tu as tué le dragon? Je ne peux pas le croire. »

— Oui, mon frère. », protesta mollement Miredhel.

Legolas se dirigea vers elle. Il l'observa un instant, les yeux brillant d'admiration pour elle.

« — Elle l'a vraiment fait, et elle nous a sauvé la vie. » Il inclina la tête vers elle quelques instants puis prit sa main. Miredhel le laissa faire. « Tous entendront parler de votre valeur, Madame. Vous ferez partie des elfes les plus célèbres.

— Ma petite soeur ? »

Tout en regardant sa soeur, Eledhel écarquillait les yeux.

« — Celle que j'avais l'habitude d'appeler Blondie ?

— Blondie ?, l'interrogea Legolas en riant.

— C'était il y a très longtemps. », répondit Miredhel.

Elle se sentait si fatiguée. Son corps lui faisait mal. Elle avait l'impression qu'elle pouvait glisser du dos d'Arod à tout moment, si elle n'était pas surveillée aussi intensivement par Legolas. Ce n'était pas un regard empreint de rigueur ou de sévérité dont elle avait, les jours précédents, pu être témoin. C'était un regard chaleureux, sincère et respectueux. Sa poigne ferme sur sa propre main lui prêtait ses forces, et elle lui adressa un léger sourire.

« — Même si je dois avouer que je ne peux pas comprendre comment elle a pu s'en sortir. », confia Legola à Eledhel.

Miredhel cessa de sourire. Cette situation défiait toute logique.

« — Vraiment ?, demanda Miredhel.

— Avec mon arc, je n'aurais moi-même pas été capable de transpercer ses écailles. Votre arc, Dame Miredhel, est plus petit et moins puissant, assura-t-il.

— Et de vous deux, Legolas a indéniablement un bras plus puissant, acquiesça Eledhel. Tu dois avoir touché une faiblesse dans son armure.

— Cela doit être vrai, alors, si en effet il s'agit de la seule manière pour qu'une jeune elfe puisse tuer un dragon. »

A ces mots, elle laissa tomber la main de Legolas.

« — Je ne veux pas dévaloriser votre exploit, Dame Miredhel. Toute la Forêt Noire entendra parler de cet exploit. » , promit Legolas.

Il la regarda encore une fois, mais cette fois-ci, il remarqua la façon dont ses épaules s'affaissaient, ses beaux yeux semblant ternes et brumeux.

« — Nous ne passerons pas les frontières de mon royaume ce soir, mais nous devrions chevaucher autant que possible.

— Et le dragon ?, l'interrogea Eledhel.

— Je ne veux pas que nous nous séparions. Votre sœur ne se sent pas bien. Nous n'allons pas chercher la bête pour savoir si elle est morte ou simplement blessée. » , dit Legolas.

Il jeta un coup d'œil à Miredhel.

Très soucieux, Eledhel examina les blessures de sa sœur. Il analysa les coupures sur ses bras, le côté et sa cheville endolorie, tout en s'excusant abondamment de ne pas y avoir prêté attention plus tôt.

Miredhel protesta qu'elle pouvait continuer à monter à cheval, mais ni Legolas ni Eledhel n'écoutèrent ses arguments peu convaincants. Ils conclurent que Miredhel devrait rester sur Arod et monter avec Legolas, car le cheval était beaucoup plus habitué à être monté par deux cavaliers que le cheval de guerre d'Eledhel. Miredhel n'était pas trop sûre d'apprécier cet arrangement. Legolas avait une étrange façon de la faire se sentir continuellement nerveuse.

Il monta derrière elle, expliquant qu'il ne voulait pas qu'elle tombe pendant le trajet sans qu'il n'en ait conscience. Cette explication la fit rouler des yeux mais elle se sentit soulagée et bien plus en sécurité.

Alors qu'ils s'éloignaient à l'est de la rivière, l'horizon s'obscurcissait en une ligne verte de forêt jusqu'à ce que même les yeux elfiques ne puissent plus rien distinguer. Miredhel enroula ses bras autour de sa taille. Elle bâilla puis se redressa aussitôt. Elle ne laisserait pas le prince de la Forêt Noire penser qu'elle soit faible, bien que ses muscles douloureux lui donnaient vraiment envie de se pencher en arrière, sur la poitrine de Legolas, et de laisser ces bras musclés la soutenir. Elle repoussa cette pensée. Elle ne le permettrait pas.

Legolas sourit derrière elle. Il l'avait entendue bâiller, mais elle ne voulait évidemment pas qu'il remarque sa fatigue grandissante. Elle avait traversé tant de choses ces derniers jours. Lui aussi bien sûr mais il avait l'habitude de surmonter les difficultés et la tension. Pendant de nombreux siècles, le prince avait fait face aux ténèbres qui s'étaient propagés en Terre du Milieu, et il continuerait de se battre si nécessaire. L'elfe observa le paysage autour de lui, des collines verdoyantes et agréables, et au loin, une forêt bien aimée. Il poussa un soupir.

« — Mon Seigneur ?, demanda Miredhel, l'air curieuse.

— Oui ?, répondit-il.

— Oh, rien, je vous ai entendu soupirer. Vous n'êtes pas fatigué, n'est-ce pas ? »

Sa voix était empreinte d'espoir.

« — Non, et vous ?, l'interrogea Legolas avant d'ajouter, si vous l'êtes, il fallait s'y attendre.

— Je vais bien. », insista Miredhel, mais un bâillement de mâchoire suivit sa remarque.

Legolas se mit à rire, mais il s'arrêta brusquement quand elle tourna la tête pour le regarder. Elle semblait attristée et petite, exceptés ses yeux, qui semblaient trop grands et très expressifs.

« — Vous avez été témoin de beaucoup de sang et de combats, mon seigneur. Ce n'est pas mon cas. Je vous en prie, ne me faites pas ressentir cette différence. »

Legolas n'avait jamais considéré le fait qu'il ait été endurci par les guerres, parmi tous les sens possibles de cette phrase. Bien qu'il aimait le tir à l'arc et l'escrime comme amusements, il détestait la guerre et préférait plutôt se promener dans les bois que de conduire un siège. D'autre part, Dame Miredhel était novice et avait enduré tous les événements remarquablement bien jusqu'à présent. Il lui fit part de cette réflexion, espérant que ses paroles la réconforteraient. Elle tenta, pathétiquement, de lui rendre un sourire, puis elle se retourna.

« — Nous ne chevaucherons plus pour longtemps, ma Dame. Nous nous reposerons tous ensuite. », dit-il calmement et il posa une main sur son épaule.

Une épaule si délicate, qui ne ressemblait pas à l'épaule de celle qui avait tué un dragon. Il n'était pas encore capable de comprendre comment elle avait réussi. Il était un peu irrité que lui-même n'ait fait qu'échouer. Une pensée vint au prince, et il fronça les sourcils, consterné.

« — Dame Miredhel ? l'interpella-t-il.

— Oui …, répondit-elle, ne donnant pas vraiment l'impression de vouloir encore faire la conversation.

— Pourquoi êtes-vous revenue au pont ?, demanda-t-il d'un ton calme.

— N'est-ce pas assez évident ?, répliqua Miredhel en roulant doucement les yeux.

—Je vous ai dit de partir, et vous êtes revenue délibérément au pont, lui rappela Legolas.

— J'en ai conscience, dit-elle en baissant les yeux.

— Vous n'auriez pas dû agir ainsi. », la sermonna-t-il.

Elle tourna la tête en arrière pour lui faire face à nouveau et se défendit d'un ton aigu:

« — Je vous ai probablement sauvé la vie, monseigneur.

— Cela est peut-être le cas, mais personne n'a demandé votre aide. », dit-il.

Ses yeux s'assombrirent, et Miredhel déglutit. Elle comprit qu'il était fâché contre elle de ne pas avoir tenu parole. Elle ne voulait pas en discuter avec lui, mais …

« — Vous semblez assez ingrat, prince Legolas. », réagit-elle à voix haute, puis elle cligna des yeux.

Elle n'aurait pas dû dire une telle chose. Elle observa rapidement son visage, ses yeux étaient sévères et soucieux.

« — Nous ne discutons pas de ma reconnaissance ou à juste titre de mon manque de considération, ma Dame, dit-il en s'interrompant quelques instants. Vous avez intentionnellement désobéi à un ordre.

— Ne vous méprenez pas, je ne suis pas un de vos sujets de la Forêt Noire, et ce n'est pas à vous de me donner des ordres, répondit-elle, l'air hautaine avant de se retourner.

— Vous êtes l'un de mes sujets maintenant, et vous apprendrez à m'obéir. », dit Legolas à son oreille.

Elle se retourna, et leurs visages étaient si proches qu'elle pouvait sentir son souffle chaud sur sa joue. Elle était contente que Eledhel chevauche devant eux. Ainsi, il ne serait pas témoin d'une telle scène. Son visage était chaud, et ses yeux la piquaient.

« — Je n'ai pas rompu la promesse que je vous ai faite, dit-elle avec une voix aussi basse que celle du prince. J'ai promis de fuir à cheval quand le premier d'entre vous tomberait. Cela n'a été le cas pour aucun d'entre vous, ajouta-t-elle calmement.

— Il ne s'agit pas de cela. Vous auriez pu être tuée, insista-t-il.

— Mon frère et vous auriez pu être tués, répliqua-t-elle. Ne donnez pas des ordres que vous-même vous ne suivriez pas. »

Elle regarda devant elle pour vérifier qu'Eledhel avançait encore.

« — Regardez-moi dans les yeux. Dites-moi que si vous aviez été dans ma position vous auriez lâchement fui, laissant vos amis mourir. Le pouvez-vous ? », demanda Miredhel, ses paroles téméraires trahissant son état d'esprit, et sa lèvre inférieure tremblait.

Legolas avait conscience de la vérité qu'avaient ses paroles, mais il la regarda attentivement dans les yeux, agissant comme s'il pouvait relever son défi. L'honnêteté avait longtemps été le fondement-même de ses propres principes et tout ce pour quoi il s'était battu. Il ne voulait pas réduire à néant cet engagement maintenant, simplement pour gagner une dispute.

« — Vous avez raison, dit-il lentement. Je ne serais pas parti, même si on m'en avait donné l'ordre. »

Son visage reflétait la surprise. Les larmes qu'elle avait si désespérément essayé de retenir coulèrent du coin de ses yeux. Elle ne s'était pas attendue à une telle concession de sa part. Elle cligna des yeux et se retourna. Elle ne voulait pas que le prince la voit pleurer, et qu'il ressente un sentiment de triomphe devant le pouvoir qu'il avait sur elle. Ce fut alors que son frère ralentit son cheval en avançant à travers un petit bosquet d'arbres, pour que Arod puisse le rattraper. Les yeux d'Eledhel s'élargirent alors qu'ils s'approchaient.

L'apparence de sa sœur le choqua. Pour quelqu'un qui était, d'habitude, peu prompt à verser des larmes en public, elle pleurerait silencieusement en se tenait les côtes.

« — Miredhel, qu'as-tu ?, demanda-t-il, puis lança un regard furieux à Legolas. Que s'est-il passé ?

— Eledhel, c'est …, commença Legolas.

— Ne te fais pas de soucis pour moi, mon frère, je suis tout simplement fatiguée. Peut-être que le prince pourrait nous laisser nous reposer un peu avant de reprendre la route. », dit-elle, pleine d'espoir, sans jeter un regard à Legolas.

Même s'il ne comprenait pas pourquoi elle avait épargné à Eledhel leur dispute, Legolas ne pouvait pas décliner sa demande et il annonça qu'ils s'arrêteraient là pour aujourd'hui avant de rejoindre les frontières de la Forêt Noire au matin. Ils descendirent de leur cheval et cherchèrent un endroit convenable pour établir un campement parmi les arbres, se préparant pour la soirée et la nuit à venir.