Chapitre 5 : Des retrouvailles

Je n'ai pas vraiment la tête à dater en ce moment qu'il avait dit lorsque nous avions arrêtés de se voir. Je pouvais tout à fait comprendre, même si j'aurais aimé autre chose. Il avait aussi dit que, peut-être qu'à l'été, il aurait de nouveau envie de dater et qu'il me recontacterait. Évidemment, je ne put attendre. J'avais réussi à l'oublier pendant plusieurs mois, mais avec l'arrivé de l'été, soudainement j'eu le besoin de lui parler. Je lui réécris donc. Plus jeune, je n'aurais jamais osé, par peur d'être trop insistante, mais, avec l'âge, je décidai de faire ce que je veux. Si jamais c'était trop pour lui, qu'il me le dise! J'avais fini de faire semblant d'être quelqu'un d'autre.

Finalement, je fis le bon choix en lui réécrivant puisqu'on se revu. Il me dit même qu'il désirait qu'on se voie sans nécessairement avoir de relations sexuelles. En fait, ses mots exacts étaient qu'il ne voulait pas de pression pour en avoir. Sur le coup, ça me fut bien rire! Cela montrait à quel point on ne se connait pas vraiment parce que n'importe qui qui me connait un minimum savait que c'est assez rare que j'aie des relations sexuelles en général. Soyons honnête, mis à part lui, c'est arrivé seulement avec un autre garçon et seulement quelques fois. Pour moi, c'était en fait mieux cette idée de simplement se coller et de pouvoir savourer ce moment. Au final, cette première soirée de retrouvailles se conclut par une relation sexuelle.

J'étais un peu hésitante parce que je ne voulais pas avoir le sentiment de le forcer. J'attendais qu'il me dise textuellement ce qu'il voulait et je le laissais se déshabiller au complet alors que je gardai mes vêtements. Quand il me regarda en voulant que j'enlève mes vêtements, je lui demandai simplement s'il était certain et que je ne voulais pas le forcer. Il rit puis dit qu'il ne se sentait pas forcé. C'était tout ce dont j'avais besoin. En quelques secondes, j'étais moi aussi nue et il entra en moi. Comme avant, c'était parfait. Toujours sans orgasme, mais cette simple proximité me suffisait. Il avait cette manière de me coller, de me tenir, de me caresser qui rendait tout moment parfait et je ne pouvais plus m'en passer. C'était impressionnant comment cette personne qui ne cherchait pas de relation sérieuse réussissait à me faire sentir une connexion avec lui comme je n'avais jamais eu avec personne.

Peut-être que nous ne voulions pas les mêmes choses ou peut-être que oui. Je ne pouvais pas vraiment savoir. De mon côté, j'aurais aimé de la stabilité dans notre relation, mais pas nécessairement une relation qualifiée d'officielle ou d'exclusive. Simplement, se dire ce qu'on est l'un pour l'autre. De son côté, je croyais bien que cela n'était pas exclu. Ce qui me chicotait était de réaliser qu'il était mon âme sœur.

Ce constat vint assez rapidement. Il suffisait de m'observer avec lui. Comme on dit, l'âme sœur, ce n'est pas quelqu'un qui te change et qui te rend heureux, l'âme sœur c'est quelqu'un qui te pousse (sans le savoir) à faire des changements personnels qui améliore ta vie, c'est quelqu'un qui fait en sorte que tu te rends meilleur. Être en couple avec lui ou non m'importait peu, mais à ce moment, je réalisai que je ne pouvais plus me passer de lui dans ma vie. Il était cette personne qui me poussait à être meilleure, cette personne avec qui je ne pouvais pas m'empêcher de sourire.