Chapitre 6 : J'ai besoin de toi
De plus en plus, j'avais besoin de lui : besoin de ses mots, besoin de son odeur, besoin de son toucher. Je n'avais aucune patience alors je lui écrivais quand je le voulais. On se revu alors la semaine suivante. Cette fois, pour la première fois, on n'eut pas de relations sexuelles. C'était à s'y attendre puisqu'il me l'avait mentionné, mais le fait de le vivre était une tout autre chose.
Si des doutes persistaient encore, maintenant j'étais certaine : il était mon âme-soeur. Qu'on soit ensemble ou pas, qu'on se voit ou pas, que ça dure ou pas…il était la personne que j'attendais. Exactement tout ce que je voulais et tout ce que je détestais. Il était à la fois celui qui me faisait sentir le mieux et celui qui me faisait me questionner. Il me faisait me sentir mieux avec moi-même, mieux en général. Sa seule présence faisait que JE m'aimais plus. Ce n'est pas rien qui venait de lui à proprement parler, mais c'est lui qui générait cette plénitude.
Dans ses bras, enfin comme dans ma maison. J'avais beau aimer mes enfants plus que tout, il restait un vide en moi que seul lui pouvait combler. Qu'on se voit ou non, il le comblerait à jamais, seulement de par la connaissance de son existence.
Je commençais à le connaitre de plus en plus. Je voyais toute cette sensibilité et douceur dont il ne semblait aucunement conscient. À la fois ce désir de connexion avec l'autre, de proximité et à la fois un besoin j'imagine de diversité dans sa vie sexuelle. Je savais très bien qu'il avait plusieurs goûts sexuels très différents de ce que nous faisions ensemble, mais je ne savais pas comment en parler. Une fois, avant que nous n'arrêtions de nous voir la première fois, je lui en avais brièvement parlé et il m'avait dit les trois choses qu'il préférait : le sexe anal, le sexe de groupe et le sexe en public. Merci bien! Cela n'était aucunement éclairant dans le contexte. C'est certain que, comme nous nous voyions chez moi, les deux dernières options étaient impossibles. À part ça, le sexe anal ne m'intéressait pas tant puisque je n'avais jamais essayé. En quelque part, il devait bien sentir que j'avais peu d'expérience, mais à quel point? Je trouvais cela stressant de ne pas savoir ce qu'il pensait sur moi.
On se revu une autre fois, chez lui cette fois. Encore une fois, on était parti pour un moment simplement collés. Dès que je suis arrivée, nous nous installâmes dans son lit. Nous parlâmes, puis on se colla. Complètement prise dans ses bras forts, c'était un sentiment dont je ne me lasserais jamais. J'étais bien contente d'avoir trois heures avec lui pendant la journée puisque mes enfants étaient à la garderie et qu'il ne travaillait pas cette journée là, mais, comme le hasard fait bien les choses, la garderie appela : ma fille faisait légèrement de la fièvre et pleurait. L'éducatrice me dit que je n'étais pas obligée de venir chercher ma fille, mais qu'elle n'allait pas bien. Évidement, je suis allée la chercher! Mes enfants étaient et demeurent ma priorité numéro un.
Plus tard, je lui réécris pour m'excuser et il me répondit que ce sont des choses qui arrivent. Toujours aussi compréhensif et posé; encore un autre attrait qui me faisait l'aimer davantage.
