Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de personnages historiques (30/50) + Personnage historique du 16/12/20222 au 23/12/2022 : Osman II dit Genç Osman + Osman II + Scorpion : Osman II + Prénom 202 : Osman
Un moment du canon que tu as adoré
Alors que Mehmed le rabroue, Osman réalise une chose : tout a changé. Il est sultan désormais. Il peut dire à son frère de se taire sans qu'il ne puisse rien y faire : lever la main sur lui est un acte de trahison. Il est libre... Il est enfin libre de la tyrannie de son cadet, de ses brimades, de ses coups bas, de ses insultes, de ses comportements répétés qui affectent son esprit.
Parce que si Mehmed ose, désormais, il peut le faire punir.
Cela ne le fera pas l'aimer mais l'adolescent a abandonné cette idée depuis un moment malgré un rapprochement durant leur enfermement dans les kafes.
Il vient lui reprocher de bannir leur mère au Vieux Palais. Evidemment, même avec la vérité sous le nez, Mehmed refuse de croire que l'enfer qu'ils ont vécu, c'est leur mère qui l'a causé. Le padichah connaît ses raisons désormais : elle voulait les protéger, leur permettre de grandir encore un peu et surtout, elle est effrayée à l'idée du fratricide royal. Son père n'a jamais osé aller jusqu'au bout. Alors elle, dans le dos de tout le monde, elle a forgé un édit pour modifier la succession.
Sauf qu'elle a fait une erreur de débutante :
On ne peut pas faire confiance à la sultane Halime ni en appeler à son coeur de mère. Il est bien trop plein de haine.
Oui, Osman sait, Osman comprend mais Osman ne peut pas pardonner.
Pas quand sa mère, cette mère qui l'a élevé depuis qu'il est bébé, craint qu'il ne fasse exécuter ses frères parce qu'il ne s'entend pas avec Mehmed. Non, correction, parce que Mehmed le harcèle et lui, il a désormais le pouvoir de lui faire payer s'il le voulait. Ce qu'il ne veut pas, il veut juste qu'il lui fiche la paix. Comme il a pu le dire à Kösem, si elle avait voulu la fin du fratricide, la seule chose qu'elle avait à faire, c'était de laisser la succession se dérouler comme d'ordinaire et le lui demander. Il l'aurait fait. Il aime ses frères. Enfin, presque tous. Et il l'aime, elle. Elle aurait pu le lui demander, être sa validé, continuer à gérer le harem. Sauf qu'alors qu'il perdait son père, elle l'a rendu un peu plus orphelin parce que son doute lui a cruellement rappelé qu'il n'avait plus Mahfiruze non plus. Une mère fait confiance à son fils. Une mère parle à son fils. Une mère ne vole pas l'héritage de ses fils. C'est pour cela qu'il l'envoie au loin : il ne peut plus lui faire confiance. Un pareil acte est punissable de mort, ce qu'il refuse de faire.
-Comment as-tu pu oser envoyer ma mère au loin, Osman? Elle t'a élevé et...
Osman se retourne, pointe son index vers lui.
-Fais attention à la manière dont tu me parles, Mehmed.
Sa voix est glaciale mais ses yeux brûlent de colère.
-Qui es-tu pour me parler comme ça? Je ne suis plus seulement ton frère, je suis aussi ton sultan. Tu ne peux pas t'adresser à moi comme tu le fais.
Voyant qu'il va répliquer, il enchaîne.
-Par ailleurs, dorénavant, tu me vouvoieras et tu m'appelleras "Majesté". C'est bien compris?
Mehmed semble réaliser qu'il n'a désormais plus aucune emprise. Il ferme la bouche, acquiesce et marmonne une excuse.
-Bien. Laisse-moi.
Son frère s'en va, forcé sous l'autorité royale.
Il est libre.
Il en est soulagé mais il n'en est pas heureux.
Il aurait préféré avoir un frère aimant plutôt qu'un sujet méfiant.
FIN
