Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de personnages historiques (43/50) + Personnage historique du 16/12/20222 au 23/12/2022 : Osman II dit Genç Osman + Osman II + Taureau : Kösem + Prénom 202 : Osman

Un UA qui répare une injustice du canon

Elle vient de finir de consoler Mehmed. Parce que s'il n'a pas à se battre avec Osman, ses larmes n'étaient pas des larmes de crocodile. Il souffre réellement: il croit qu'elle lui préfère son demi-frère. Pire, qu'elle ne l'aime pas. Tout ce qu'il fait, Osman le fait mieux. Il souffre de la comparaison, de passer en second, alors qu'il est, selon ses mots, son vrai fils. Il se sent comme l'adopté face à celui qui serait né d'elle. Cela ne justifie pas, cela explique un peu mais cela lui brise surtout le coeur.

Son fils cadet déteste son fils aîné et elle sent qu'elle y est pour quelque chose.

Si elle doit être honnête envers elle-même, si elle traite tous ses enfants de manière égale, il est vrai qu'elle est peut-être plus "laxiste" envers Osman sur des détails. Sa ponctualité, par exemple. Elle a toujours peur qu'il ne sente sa différence : contrairement à ses frères et soeurs nés d'elle, contrairement à Bayezid qui est né de Gulbahar, sa mère de sang, lui, est morte. Elle est terrifiée à l'idée qu'il ne se sente isolé dans sa propre fratrie. Il est vrai aussi qu'il est facile d'aimer son beau-fils. Il est attachant, adorable, un rayon de soleil.

Il va falloir qu'elle y remédie.

Au-delà du fait qu'elle n'aime pas savoir qu'ils ne s'aiment pas, cela peut s'avérer dangereux pour l'avenir : si Osman accède au trône, laisserait-il Mehmed vivre comme son père a laissé vivre Mustafa? Peut-être. Cependant, si Mehmed accède au trône, elle n'est pas certaine qu'Osman vive assez longtemps pour voir naître ses neveux. Elle passe devant la chambre de son aîné. Une voix en elle lui dit d'aller le voir, de lui demander sa version des faits. Certes, il n'a pas à frapper. Mais il devait avoir une raison. Osman ne frappe jamais sans raison. Même si c'est une mauvaise raison. Si elle a écouté Mehmed, elle doit l'écouter aussi. Elle frappe, entre après y avoir été invitée et le trouve assis sur un sofa, tentant de calmer ses nerfs en lisant un livre qu'il connaît pourtant par coeur. Aussitôt, il se lève. Il s'attend sans doute à être un peu plus grondé.

-Assieds-toi, Osman.

Il obéit.

-J'aimerais entendre ta version des faits. Dit-elle

-Mère...

-Tu as tenté de me la dire mais je t'ai coupé. Ma seule idée fixe était de stopper votre bagarre. Mais je veux savoir pourquoi tu as frappé Mehmed.

-Parce que je suis impulsif.

C'est l'un de ses défauts, il est vrai.

-Sauf que tu ne frappes que si on te pousse à bout ou pour défendre quelqu'un. Que s'est-il passé?

Peu à peu, sa langue se délie. Il lui explique l'arrivée de Meleksima pour le halvet. Il l'a renvoyée: Mehmed lui avait avoué un peu avant qu'il avait un béguin pour elle, sans savoir la vérité sur comment elle était arrivée au harem et il n'avait pas eu le coeur de "trahir" cette confidence, son frère lui ouvrant rarement son coeur et lui, il cherche ces moments de connexion. Mehmed a su qu'elle était venue pour le premier halvet. C'est là qu'il est arrivé, en colère, l'accusant d'être un serpent. D'avoir trahi sa confiance. Qu'il n'avait qu'un objectif : combler son manque en lui volant tout ce qui lui revenait de plein droit.

Meleksima.

Sa place d'aîné.

L'amour de leur mère.

Osman a essayé de le calmer mais Mehmed n'a rien voulu écouter. Il a commencé à évoquer le sujet sensible de Mahfiruze. A lui rappeler qu'il ne sera jamais le fils de leur mère malgré tous ses efforts. Parce que sa mère, sa vraie mère, était morte et cela, il ne pouvait pas le supporter. C'est là que son poing est parti.

-Je regrette de l'avoir frappé. Je m'excuserai auprès de lui. Mais peut-être demain ou après-demain. Je crois que nous avons besoin tous les deux d'un peu de temps.

Elle acquiesce.

-Tu n'avais pas à le frapper, Osman. Tu as eu tort, en effet. Mais je comprends pourquoi tu l'as fait.

Elle sent bien que cela le réconforte.

-Et Mehmed a tort. Tu ne voles rien. Tu es l'aîné. Tu n'as pas volé Meleksima. Et surtout, tu ne lui as pas volé mon amour. J'aime ton demi-frère Bayezid parce qu'il est le fils de ton père. J'aime tous mes enfants car une mère ne peut que les aimer. Et toi, mon lion, tu n'es peut-être pas né de mes entrailles mais tu es mon enfant chéri. Il est normal que je t'aime. Le sang ne fait pas la famille.

Il lui sourit. Elle l'enlace.

Oui, il va vraiment falloir faire quelque chose...

FIN