Contexte de l'OS

Type de l'OS : ce texte a été écrit en 15 min pour les 24 heures du FoF (le FOF est un forum qui propose des défis, des jeux, des espaces de discussion. Vous pouvez le retrouver dans mes auteurs favoris). Le prompt était le 15e de la journée, à savoir "J'étais trop jeune pour savoir l'aimer". Je ne me souviens plus, mais si je dis pas de bêtise c'est une citation du Petit Prince.

Personnages : Sansa, Arya

Contexte de l'OS : Quelques temps après les retrouvailles entre Sansa et Arya.

Merci à AngelicaR et MissMacaronii (x2) pour leur review sur les chapitres précédents


Elles étaient toutes deux assises auprès du feu.

- Et donc… tu lui as fait manger ses fils avant de l'égorger ?

Son ton dégouté n'échappa à Arya qui fit une moue amusée.

- Tu peux parler toi. Tu as donné Ramsay en pâture à ses chiens…

- Il l'avait bien cherché.

Le tremblement de ses mains n'échappa pas à l'œil de sa petite sœur, qui posa les siennes par-dessus afin d'en arrêter les secousses. Elle la regarda attentivement et la rassura :

- Sansa… je ne te juge pas. L'essentiel est que tu n'aies pas de regrets.

- J'ai un regret, déclara Sansa brusquement.

- Lequel ? s'enquit doucement Arya.

- De ne pas avoir pu faire la même chose à Joffrey. Même s'il est mort, assez horriblement d'ailleurs, ça ne m'a pas procuré autant de satisfaction que si je l'avais fait moi-même.

Arya laissa échapper un « cet enflure de merde » auquel Sansa ne put qu'acquiescer en silence.

- Quand je pense que tu en étais follement amoureuse… fit pensivement remarquer Arya. Tu ne cessais de répéter son nom en clamant que tu serais la reine et que vous auriez une tripotée de gamins. Je t'avais bien dit qu'il était méchant et mauvais. Et pourtant, tout ce que tu trouvais à me rétorquer, c'était de me taire et que tu l'aimais.

- Il était tout ce dont j'avais rêvé. Evidement que je l'aimais. Mais j'étais jeune et naïve à cette époque. Je ne connaissais rien de la vie, et je pensais que le monde se réduisait à Winterfell et aux princes charmants dont ont nous narré les aventures. J'étais tellement stupide…

Arya passa une main compatissante sur son épaule.

- Tu n'étais pas stupide. Enfin si, tu étais stupide avec tes histoires de robes et de tricots, mais tu n'étais pas stupide pour Joffrey. Tu en étais simplement trop jeune pour comprendre sa vraie nature, trop jeune pour démêler le Joffrey réel de l'image idéale que tu lui avais associé.

- J'étais trop jeune pour savoir l'aimer, en somme ?

- On peut dire ça comme ça.

Elles restèrent silencieuses un instant, observant les flammes, avant qu'Arya ne demande :

- Et donc, qu'est-ce que tu lui aurais fait subir à ce crétin de Joffrey ?

Suite à cette question, les deux sœurs passèrent le restant de la nuit à proposer des châtiments plus douloureux les uns que les autres.


Note (de fin) : Et vous, qu'est-ce que vous feriez subir à ce crétin de Joffrey ? Pour ma part je pense que l'enfermer avec pour seule nourriture des cœur de palmier (pas les bons biscuits, les espèces de légume sans saveur) serait un bon début.
Sinon j'ai évidement pensé fortement aux mêmes sur les retrouvailles Starck à mesure que j'écrivais, et c'était assez drôle d'avoir ça en tête. Bises !