Petit mot de l'auteure : Hola! Ce texte est né d'un défi : "et si Arya une fille bâtarde d'Oberyn Martell ?" J'imagine que j'ai un peu fait de hors-sujet, mais avec ce prompt je ne voyais pas quoi faire d'autre. Défis de la Gazette (donc 8 pour les Toujours plus) :

- Et si... 298 : et si Arya une fille bâtarde d'Oberyn Martell ?

- Phrases loufoques 64) Je n'aime pas qu'on partage mon opinion, parce que dans ce cas, j'ai l'impression de n'avoir plus qu'une demie-opinion

- Petits prompts à la pelle : 49 : "Excusez-moi. Je dois aller faire un scandale."

- Citations HG : " Je me contemple dans le miroir en tâchant de me rappeler qui je suis et qui je ne suis pas. "

- Thème challenge 1 : Les choses étranges que tu fais quand tu es seul

- Belles paroles 7 : chaque blessure laisse une cicatrice, et chaque cicatrice raconte une histoire : j'ai survécu.

- Pop 14 : Ryuk : un personnage qui s'ennuit

- Mille prompt 189 : Le Donjon Rouge


Personnages : Arya, Eddard, Oberyn

Contexte : UA saison 1

Merci à Marina, Angelica et Turand (x2) pour leurs reviews sur les OS précédents !


Arya soupira. Comme elle s'ennuyait ! Elle était coincée depuis deux heures maintenant entre sa sœur – qui continuait de l'ignorer superbement depuis le drame avec lady – et sa Septa. Et c'était sans comptait le demi-douzaine de jeunes filles écervelées qui gloussaient en se montrant leurs points, sous l'œil attentif de leurs chaperonnes. Celles-ci relevaient avec patience les erreurs que commanditaient leurs protégées, tout en s'échangeant des potins de la cour. Quelle horreur !

Tout en enfonçant rageusement son aiguille dans le canevas qu'elle tenait tant bien que mal, Arya exultait. Elle était profondément déçue de la capitale : elle n'avait pas envie de quitter son Nord natal, mais elle avait au moins cru pouvoir tirer de ce voyage quelque chose de positif. Mais excepté la chaleur étouffante et l'odeur putride de la ville, Port-Réal ne changeait en rien de Winterfell – du moins pour elle. Elle était toujours cantonnée aux activités de dames, forcée de passer ses journées à coudre ou à apprendre l'art des bonnes manières.

Elle avait eu l'espoir naïf que les choses seraient un peu différentes pour elle ici. Après tout, Port-Réal était une capitale, brassait plus de monde et pourrait donc se montrer plus ouverte. Or il n'en était rien. C'était même pire : là où, dans le Nord, certaines femmes affichaient leur indépendance, elles étaient ici toutes plus muettes les unes que les autres. Il n'y avait qu'à voir la reine pour comprendre : s'il ne faisait aucun doute que Cersei était la première a comploter en sous-main, elle était complètement effacée en public, se laissant rabaisser et humilier. Et si même la reine mère n'avait pas droit à la parole, que dire des autres femmes ? Oui, Arya était cruellement déçue de la capitale.

Et effrayée, d'une certaine manière.

Lorsqu'elle était encore à Winterfell, le mariage et les devoirs de dame n'étaient qu'une lointaine réalité. Mais maintenant qu'elle était dans la ville de toutes les alliances, la ville politique par excellence, la réalité s'était brusquement imposée à ses yeux. Elle n'était plus la petite Arya rebelle qui battait ses frères à l'arc, sous l'œil amusé de ses parents.

Ici, elle n'était qu'une proie, un pion de chair sur l'échiquier patriarcal qu'était le jeu des trônes.

Et cela la terrifiait. Elle avait l'impression de se perdre elle-même, d'être broyée parce que la société attendait d'elle. Elle entendait encore les murmures amusés de Sansa et de ses amies, jouant à une stupidité de jeu pour apprendre à se connaître : le « quelles choses étranges fais-tu lorsque tu es seule ? ». Elles avaient chacune gloussé aux réponses aussi soporifiques et conventionnées les unes que les autres, jusqu'à ce que l'une d'entre elle se tourne (par politesse) vers Arya pour lui poser la question. La louve avait décidé d'apporter un peu de sincérité dans cette mascarade qu'était ce jeu, et avait amèrement répondu :

- Je me contemple dans le miroir en tâchant de me rappeler qui je suis et qui je ne suis pas.

Après cela, les jeux s'étaient fait sans elle.

Non pas que ça la dérange. Ses exercices de réflexion solitaires lui avait fait comprendre qu'elle n'était pas comme les autres.

Et tant pis si personne – même pas son père – ne semblait la comprendre.

oOoOo

Oberyn Martell était immédiatement repérable dans une foule. Non pas tant grâce à son manteau jaune étincelant – Port-Réal était, d'un point de vue vestimentaire, bien plus coloré que Winterfell après tout (et même si sa maison lui manquait Arya était bien obligée de reconnaître que le Nord était assez terne par rapport aux déploiements de tissus qui s'observaient ici). Ce n'était pas non plus sa couleur de peau mate qui le distinguait du reste de la population – là encore Port-Réal était assez diverse dans ses habitants.

Non, ce qui distinguait Oberyn Martell, c'était son aura. Il se dégageait de lui une impression de sûreté, de confiance en lui qui faisait que les gens s'écartaient automatiquement sur son passage, tout en étant irrémédiablement attirés vers lui. Excepté pour Jaime Lannister, Arya n'avait jamais vu ça. Mais là où ce phénomène avait révulsé Arya dans le cas du lion, il en était tout autre avec Oberyn. Elle avait en effet l'impression que le dornien adressait dans chacun de ses gestes et de ses mots un immense doigt d'honneur à la capitale.

Et elle adorait ça.

Elle ne put donc empêcher un sourire de franchir ses lèvres, ce que ne manqua pas de remarquer sa Septa, qui souffla de soulagement :

- C'est très bien lady Arya, d'accueillir cet illustre invité avec un sourire. Il faut que son séjour ici se déroule de la plus agréable des façons.

Sur ces paroles, elles s'inclinèrent, tandis qu'Oberyn continuait sa marche jusqu'au couple royal – et qu'Arya levait les yeux au ciel. Évidement. Si elle souriait, c'était forcément pour faire plaisir un homme qui pourrait être son père. Cela aurait été trop incongru qu'elle sourisse pour elle-même.

Elle n'eut le temps que penser un acerbe « ben voyons » avant que son regard ne soit attiré par quelque chose de plus détonnant et beaucoup plus intéressant qu'Oberyn Martell : ses filles.

Leur présence avait agacé avant même qu'elles ne mettent les pieds dans la capitale, pour la simple et bonne raison qu'elles étaient illégitimes. Pour Cersei, qui avait été de nombreuses fois victime d'adultère, cela était inacceptable de les afficher au grand jour – et Arya savait que de nombreux nobles en étaient également scandalisés. Elle n'avait pas bien compris pourquoi la reine s'était pliée à la volonté du seigneur du sud elle avait juste entendu que des conflits passés étaient à l'origine de cette concillence envers Oberyn et que cette visite était l'occasion de renouer un peu de diplomatie avec Dorne. Sans avoir tous les détails, Arya en avait retiré l'essentiel : on tolérait la présence de ses filles car cela servait la politique du royaume.

Cela l'avait révolté tout d'abord, mais elle était désormais bien contente de voir ses fameuses batardes en personne. Car en plus de leur illégitimité, les filles d'Oberyn semblaient posséder une autre tare : la liberté.

Elles marchaient seules, sans personne à leur bras, mais ce n'était pas ce fait qui marqua Arya. Pas plus que leurs vêtements légers qui dévoilaient leurs formes plus qui ne les cachaient. C'étaient les armes qu'elles portaient : arcs, épées, fouets, poignards... Elles portaient un véritable arsenal, et il était plus qu'évident qu'elles savaient s'en servir.

C'est ainsi qu'Arya décida qu'elle allait tout faire pour les rencontrer.

oOoOo

Arya courait. Elle s'était enfuie de sa leçon de couture, et sa Septa était à ses trousses. Elle savait qu'elle allait le regretter, mais elle n'avait pas pu s'empêcher : un peu plus et elle mourrait d'ennui ! Ou elle étranglait Sansa avec sa bobine de fil. Arya était en train de se dire distraitement qu'elle aurait peut-être dû rester car la vision de sa sœur se débattant avec des rubans aurait été hilarante, lorsqu'elle rentra de plein fouet dans quelqu'un. Elle s'apprêtait à reprendre sa course sitôt un « désolée » jeté à la va-vite, lorsqu'elle se figea en constatant qui avait victime de sa précipitation : Oberyn Martell.

Avant qu'elle ne puisse balbutier une excuse, l'homme avait déjà demandé :

- Et bien, jeune Lady, qui fuyez vous ainsi ?

- Ma leçon de couture, répondit-elle du tac au tac.

À son grand étonnement, cela fit éclater de rire son interlocuteur, avant qu'il ne reprenne plus sérieusement :

- Je vois que le terme de Lady est peu approprié dans ce cas. Et qu'est-ce qu'une jeune demoiselle comme vous peut bien apprécier si ce n'est la couture ?

- Me battre à l'épée. Ou tirer à l'arc. Je bat toujours mes frères, cru-t-elle devoir préciser en voyant l'air surpris du Dornien.

- Une petite guerrière ? Je ne peux que vous souhaiter de réussir dans ce cas.

- Vraiment ? Vous n'allez pas me faire la morale comme quoi une fille ne doit pas se battre?

- Pourquoi dirais-je une chose pareille ? Mes filles sont de grandes guerrières. Je ne pense pas que la capacité du maniement de épée ou autre arme soit liée au genre de la personne qui la tient.

- Vous êtes bien le seul à penser ainsi, murmura amèrement Arya.

- Ce n'est pas grave. De toute manière, je n'aime pas qu'on partage mon opinion, parce que dans ce cas, j'ai l'impression de n'avoir plus qu'une demie-opinion.

- Je suis dans ce cas au regret de vous annoncer que vous n'avez plus qu'une demie-opinion alors.

La remarque d'Arya le fit franchement éclater de rire :

- Un esprit de répartie et un goût pour les armes ? Vous auriez toute votre place à Dorne, demoiselle. Maintenant, excusez-moi. Je dois aller faire un scandale.

Et sur ces paroles, il s'éloigna, tout en nonchalance et drapés volant au vent.

oOoOo

Arya ne sut jamais vraiment de quel scandale avait parlé Oberyn, mais sa rencontre avait eu un impact inattendu sur la louve. Désormais, elle ne se contemplait plus dans le miroir en se rappelant qui elle était et n'était pas, mais en se demandant qui elle aurait pu être si elle était née à Dorne. Arya rêvait d'une vie qui n'était pas la sienne, s'inventait des scénarios tous plus improbables les uns que les autres. Parmi tous ceux-là, revenait fréquemment une question qui la hantait : et si elle était en réalité une fille bâtarde d'Oberyn Martell ? Ce scénario était tout à fait impossible – tant logistiquement que physiologiquement – mais elle se plaisant à l'imaginer. Car si elle avait été la fille d'Oberyn Martell, elle n'aurait pas été coincée dans un rôle qui ne lui convenait pas. À l'image d'Obara ou de Tyerne, elle aurait pu apprendre à se battre, elle ne serait pas obligée de se marier. Elle pourrait vivre comme elle l'entendait, vendre ses services armés à qui elle le voudrait, ou bien au contraire rester chez elle, travaillant pour sa survie. Peut-être même avoir un enfant ou deux – elle n'était après tout pas hermétique à l'idée de mariage ou de progéniture, mais elle voulait pouvoir le choisir. Décider si, oui ou non, elle aurait une personne dans sa vie. Ici, ce qu'elle voulait ne comptait pas... mais à Dorne, ce n'était pas pareil.

Elle savait qu'il était étrange de rêver d'être batarde d'un homme qu'elle n'avait rencontré qu'une fois, surtout lorsqu'elle avait vu les brimades qu'avait subi Jon, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Qu'étaient-ce que quelques regards de travers comparé à la liberté d'être elle-même ?

oOoOo

- Je suis désolé Arya, mais je ne peux pas te laisser faire cela.

- Mais pourquoi ? Je m'entraînais bien à l'arc avec Bran !

- Mais nous ne sommes plus à Winterfell, ma chérie. Ici, nous devons faire profil bas, la raisonna son père.

Elle savait qu'il avait raison, que les choses n'étaient plus pareilles maintenant qu'ils étaient loin de chez eux, mais elle ne put contenir cette phrase assassine :

- J'aurais préféré avoir Oberyn Martell comme père plutôt que toi ! Au moins, lui il laisse ses filles se battre ! s'écria-t-elle avant de partir en courant.

Elle ne le savait pas encore, mais il s'agissait des derniers mots qu'elle adresserait à son père.

.

Arya savait qu'elle avait dépassé certaines limites qu'elle aurait aimé ne pas avoir franchies. Les propos qu'elle avait tenue ce matin à son père étaient inadmissibles. Comment avait-elle pu lui dire qu'elle aurait préféré de pas être sa fille ? Eddard Stark n'était pas responsable de la marche du monde, ou des dictas de leur société, et elle n'avait pas à le blâmer pour cela. Il avait plutôt besoin d'être soutenu : il n'avait pas plus envie qu'elle d'être ici. Il devait affronter chaque jour des ennemis qui voulaient se débarrasser de lui, son meilleur ami venait de mourir, et il avait un entretien très important avec la reine et le nouveau roi crétin-Joffrey. Il avait plus que jamais besoin de se sentir entouré et aimé, et tout ce qu'Arya trouvait à faire, c'était de se montrer capricieuse ? Qu'elle enfant terriblement gâtée elle faisait.

Poussant un soupir, elle se décida à se lever. Elle s'était cachée dans un sombre recoin du palais pour que sa Septa ne la retrouve pas, désirant profiter de quelques instants seule. Toute à sa colère, frustration et culpabilité, les instants s'étaient transformés en heures, et la nuit était désormais tombée sur Port-Réal.

Elle marchait ainsi dans le château étrangement silencieux et vide, lorsque quelqu'un l'attrapa fortement. Une main fut posée sur sa bouche, l'empêchant de crier. Elle essaya de se débattre, mais le corps la retenait trop fermement pour que ses ruades aboutissent à la libérer. Elle ne se calma que lorsqu'elle reconnut la voix qui lui murmura :

- Jeune demoiselle, je vous en prie, calmez vous.

Oberyn Martell. Pourquoi diable l'avait-il momentanément kidnappée ? Celui-ci la reposa sur le sol, en lui intimidant de se taire. Arya décida de s'exécuter, tout en restant sur ses gardes.

- Jeune demoiselle, êtes vous totalement inconsciente ? Tout le monde vous cherche !

- Je sais que mon père devait être furieux contre moi, mais de là à organiser une recherche collective...

Sa voix mourut en voyant les yeux d'Oberyn s'emplir de peine. Que s'était-il passé pendant ses cinq heures de bouderie ? Le dornien se mis à sa hauteur pour lui apprendre doucement :

- Ton père a été arrêté et accusé de trahison.

- Ce n'est pas possible ! cria Arya. Il ne...

Elle fut coupée par la main d'Oberyn, se posant sur sa bouche pour l'empêcher de parler. Après avoir vérifié que personne ne les avait entendu, il repris en chuchotant :

- Je sais bien que votre père n'est coupable en rien, jeune demoiselle. Mais le fait est que pour la couronne, il est désormais un traite. Votre sœur a été placée sous la protection des Lannister, et nous savons tous que ce n'est en rien une protection. Et d'autres soldats étaient à votre recherche. Je crains que cela ne présage rien de bon. Votre sœur est malheureusement inaccessible, mais il n'est pas trop tard pour vous faire sortir d'ici.

Arya encaissa le choc comme elle put – c'est-à-dire mal. Son père arrêté ? Sa sœur aux mains des Lannister ? D'ordinaire, c'était Sansa la plus émotive des deux, à pleurer ou à perdre ses moyens pour un rien, et c'était Arya qui gardait la tête froide. Mais en cet instant, Arya ne put que se comporter comme la jeune fille qu'elle était et à qui on venait d'apprendre que sa famille était en difficulté : elle refusa d'y croire.

Voyant le déni se frayer un chemin dans les yeux de la louve, Oberyn soupira. Il n'avait pas de temps à perdre et recoura donc à la méthode forte. Il assomma la petite.

oOoOo

Elle reprit conscience dans un endroit sombre. Elle ne distinguait pas bien où elle était, mais elle pouvait sentir le sol tanguer alors qu'elle se le levait précipitament du lit où elle était étendue jusque là. Ce dernier constat, ainsi que l'odeur salée qui lui parvenait, lui fit comprendre qu'elle était à bord d'un bateau. Une vague plus forte frappa contre la coque et la fit perdre son équilibre. Elle allait tomber sur le parquet lorsqu'une main la rattrapa.

- C'est la troisième fois que vous finissez dans mes bras en un mois. Vous ne tenez pas sur vos jambes, dans le Nord ? s'amusa Oberyn Martel avant de reprendre plus sérieusement : je suis désolé de vous avoir assommée. Mais c'était le seul moyen de vous faire quitter le Donjon Rouge.

- Mon... mon père ? Que s'est-il passé ? babultia Arya.

Oberyn la fit s'asseoir sur le lit, et lui annonça la terrible nouvelle : Joffrey avait fait exécuter Eddard, et toute la maison Stark avait été déclarée comme ennemie de la couronne. La guerre avait alors été déclarée un peu partout dans le royaume. Arya éait restée quelques minutes silencieuses, digérant les faits de la veille.

- Pourquoi m'aidez vous ? murmura-t-elle faiblement. Ce n'est pas comme si vous aviez une alliance avec ma famille.

- Parce que même si Stannis s'est amusé à se déclarer roi, il ne fait aucun doute que la guerre se jouera entre les Stark et les Lannister, et il n'y a personne d'autre que je hais plus que Tywin Lannister. Il a fait assassiné ma sœur et ses enfants, rajouta-t-il à la question silencieuse d'Arya. Et de ce fait, je refuse qu'une autre enfant innocente soit victime de leurs manigances. Alors jeune demoiselle, je ne peux pas vous ramener chez vous pour l'instant, mais je peux vous offrir une place à Dorne. Je pourrais vous faire passer pour l'une de mes bâtardes, le temps que vous puissiez rentrer auprès de votre véritable famille.

Arya acquesia, marquant son accord. Vers qui d'autre pourrait-elle se tourner de toute manière ?

oOoOo

Plusieurs années étaient passées, sans qu'Arya puisse retourner à Winterfell, la guerre se prolongeant indéfiniment. Elle s'entrainait chaque jour avec les Aspics des sables, et était devenu avec le temps l'une d'entre elles. Parfois son vieux souhait lui revenait, et il lui paraissait toujours étrange que celui-ci soit en quelques sortes devenu réel : elle était désormais aux yeux de tous une fille batarde d'Oberyn Martell. Mais la liberté de faire se qu'elle aimait lui avait coûté le pire des prix : sa véritable famille. Elle se battait alors sans relâche, enchaînant les entraînements, faisant fi des blessures et des coups qu'elle recevait.

Après tout, comme elle le disait à Oberyn qui s'inquiétait de la voir revenir un peu plus sanguinolente chaque jour, chaque blessure laisse une cicatrice, et chaque cicatrice raconte une histoire : j'ai survécu.

Oui, Arya avait survécu, et pour une raison bien précise : venger les siens.