Petit mot de l'auteure : ce texte a été écrit en l'honneur de l'anniversaire de Joe Dempsie. J'avais écrit le début ya longtemps (et bien... pour l'anniversaire de Joe Dempsie de l'an dernier en fait), j'ai un peu repris ce que j'avais commencé, je suis toujours pas satisfaite mais tadam ?
C'était assez étrange, la vie. On naît, on meurt, et entre les deux, on s'agite. Et avec un petit peu de chance, l'on est heureux – mais la plupart du temps, on ne l'est pas, où l'on fait semblant, pour se convaincre que tout va bien.
Et puis parfois, on n'y arrive pas.
On essaie, de toute ses forces, mais l'on ne peut lutter contre le sentiment de tristesse et désespoir qui nous envahi. C'est exactement ce qui est en train d'arriver à Gendry. Il hoche la tête, dit qu'il comprend, tâche de retenir ses larmes, mais Arya ne peut que les voir sur le point de naître dans ses yeux marrons.
Cela produit une étrange fascination. Après tant de vies prises à son actif, elle ne devrait pas être aussi surprise de voir naître de la détresse à cause d'elle. À côté, un cœur cassé, ce n'est pas grand chose. Même si derrière ce cœur, il y avait de l'espoir, des rêves, des envies de futur. Si elle a cassé tout cela, ce n'est guère étonnant que Gendry soit aussi triste. Il l'aimait profondément, l'aime toujours à vrai dire, ne peut cesser de l'aimer juste parce qu'elle lui a annoncé que ce n'était pas le cas pour elle. Il l'aime, et c'est une étrange sensation. Être si aimée que l'on peut briser quelqu'un... c'était beau, dans un sens.
Un sens certes laid, paradoxalement, mais qui recèle incontestablement une certaine beauté dans la puissance des sentiments qui sont mis en jeu.
Bien sûr, Gendry, lui, n'est pas en mesure de faire ce genre de réflexions. Lui ne voit que ce refus qu'il ne peut que accepter mais qui le brise. Cela fait de la peine à Arya, également. Un instant, elle est tentée de le retenir, mais se retient elle-même ; elle ne peut casser ses propres convictions pour les envies de Gendry. Quand bien même elle l'aime aussi. Juste pas comme il le voudrait.
Alors elle s'en va, puisqu'à ce moment-là, elle ne peut rien faire de plus pour lui que le laisser digérer sa peine.
