A Bord du Hogwarts Express


Merci à ceux qui suivent l'histoire ou l'ont mis dans les favoris! Les reviews sont toujours les bienvenues elles aussi. Du moment qu'elles restent polies, les suggestions sont les bienvenues. Après rien ne dit qu'elles seront toutes prises en compte.
Je rappelle que j'emploie dans cette fanfiction les noms originaux, donc ne soyez pas surpris!


Dix heures venaient de sonner à l'horloge de Kings's Cross Station. La gare était plus que de coutume bondée de monde, on voyait des groupes compacts de personne s'agglutiner près des tableaux d'affichage.
Certains trains étaient déjà annoncés, des voyageurs sortaient des rames de l'underground londonien vaquant à leurs affaires. Sans se douter qu'il existait quelque chose d'autre et différent, mais qui était à leurs yeux invisible, dans un monde où la magie n'appartenait qu'aux livres.
Un petit groupe de cinq personnes observait avec attention les kiosques à journaux, les stands de restauration.
« La gare est déjà pleine de muggles, c'était prévisible. »
Erato écouta avec attention avant de poser brièvement son regard sur une mère et sa fille qui poussait un chariot chargé de malles. Le plus naturellement du monde, elles se dirigèrent vers un mur avant de disparaître.
Alors c'était là l'entrée secrète pour le quai 9 ¾…

Walker réprima un bâillement, ils s'étaient levés plus tôt. Il avait été le premier debout réveillé par l'excitation du voyage, alors qu'habituellement il était plus du genre marmotte. A présent, le breakfast lui semblait n'être qu'un lointain souvenir.
Mais c'était tout sauf une journée ordinaire: dans peu de temps ils feraient route pour leur école.
Sa cousine Calliope semblait elle aussi avoir les traits tirés et paraissait inabordable, se tenant à distance d'eux. Contrairement à lui, elle avait toujours autant de mal à accepter les faits et la réalité. D'être dans un pays qui n'était pas le sien et de ne pas apprendre dans l'école de magie qui avait semé en son esprits rêves et espérances.
L'horloge indiquait 10h15 quand le petit groupe revînt entre les quais 9 et 10 après avoir fait provision de sandwiches, chips au poivre, cookies thé glacé ainsi que de magazines de jeux pour passer le temps.

Passer la barrière ne fût rien de plus qu'une simple formalité.


A l'instant où leur oncle et leur tante apparurent sur le quai, une annonce retentit annonçant le départ du Hogwarts Express dans trente minutes, train sans escales.
Le quai était encore désert, juste quelques rares petits groupes de familles, apparemment des étudiants de cinquième ou sixième année.
Un quart d'heure plus tard, un long et majestueux train rouge tiré par une locomotive à vapeur fit son apparition en crachant de gros panaches de fumée blanche.

-On va chercher tout de suite un compartiment et on revient !
-Ne serait ce pas plutôt une bonne excuse pour nous fausser déjà compagnie ?
-Maman… Oui, il y a peut être un peu de ça. Admit le gamin avec un sourire gêné.
Calliope observa son cousin avant de pousser à son tour son chariot. Par chance, le train était pratiquement inoccupé et ils trouvèrent aisément dans le second wagon un compartiment plutôt spacieux et confortable. Après avoir déposé dans le local à bagages les malles, les sacs à dos au dessus de leurs sièges, les deux enfants revinrent sur le quai où de plus en plus de monde commençait à se presser. Les hiboux hululaient plaintivement, des enfants retrouvaient leurs amis et discutaient avec animation.
La jeune sorcière s'approcha de sa petite sœur qui avait perdu sa bonne humeur et paraissait triste et jalouse.
-Tu ne veux pas être de meilleure humeur ? De toutes façons, toi aussi tu finiras par nous rejoindre.
-Dans un an, seulement ! C'est très long une année et sans toi encore plus ! Erato leva son visage dans un signe de bouderie habituel.
-Toi aussi, tu vas beaucoup me manquer, je t'aurai bien emmené mais je ne sais pas encore jeter les sorts de réduction… Peut être serais tu devenue verte, ou élastique, comme les chewings gums !
A ces mots, la petite fille aux cheveux auburn un peu bouclés éclata de rire avant d'enserrer sa grande sœur bien consciente qu'elle ne pourrait pas le faire avant un bon moment.
Calliope ne prêta pas attention aux embrassades entre son cousin et ses parents, faisant de son mieux pour rester maître d'elle même. Elle profita cependant au maximum de cette étreinte avec sa soeur;Etrangement personne en ces lieux ne leur prêtait attention, pas comme ça aurait pu être le cas au moment de prendre le train pour Ilvermorny. Là bas, elles auraient été pointées du doigts ils auraient eu droit à des regards méprisants... Cette pensée lui apporta un bref réconfort.
Pourtant quand sa tante la prit dans ses bras, ce geste simple lui fit monter les larmes aux yeux.
-Nous nous reverrons vite, dans trois mois seulement. Si tu veux on t'écrira deux fois par semaine, et on vous enverra des friandises et des farces pour Halloween… Et il y a sans doute là bas une maison semblable à celle du Serpent Cornu. Son oncle se joignit à elles et la serra à son tour dans ses bras avant de l'embrasser sur chaque joue, elle se laissa aler à cette étreinte par deux bisous longs avant de reculer.
-Tu n'es pas trop déçue ? Je sais que tu aurais préféré partir à Ilvermorny. Je t'ai pris des baguettes fourrées et des cookies surprises pour le voyage.
-Pourquoi devrais je l'être ? nota elle avec un sourire un peu mélancolique. C'est comme ça et ca ne sert à rien de se lamenter. Merci Oncle Deneb. Elle s'approcha de lui et lui accorda une étreinte à laquelle elle se laissa aller.
Une chance que… cela soit possible de revenir pour les vacances de Noël et de Pâques, acheva elle mal à l'aise devant cette imminent séparation et l'envie de pleurer qu'elle contrôlait encore.
-Envoyez nous Rumeur dès que vous en aurez envie, mais ne tardez tout de même pas trop.
Calliope aurait aimé promettre à son oncle et sa tante qu'ils le feraient mais une boule énorme obstruait sa gorge et ses bras refusaient obstinément eux aussi de lui obéir. Sans trop comprendre pourquoi quand elle sentit une main dans son dos pour l'inviter à monter dans le train, elle ne se retourna pas, les yeux rivés sur le sol.
Alors que les hiboux continuaient de hululer et que le vacarme continuait, que des parents faisaient des recommandations à leurs enfants, que d'autres les observaient et leur adressaient de grands signes, la jeune sorcière s'assit sur une banquette. Elle n'en bougea qu'au seul moment où le train s'ébranla pour leur adresser un signe de main.

Quand le train laissa dix minutes plus tard les immeubles londoniens, elle sortit de son sac un comic book et se colla près de la vitre semblant fascinée par sa lecture. Mais en fait, elle pleurait silencieusement pour tant de raisons : aller dans un endroit inconnu, très loin de sa sœur et de sa famille, à devoir apprendre une grande quantité de choses, et surtout, arriverait elle à se faire des amis ? Que devenaient ceux qu'elle avait connu en Amérique et étudieraient dans une école complétement différente de Hogwarts? L'oublieraient elle, ne la nommant plus ou la plaignant elle et sa famille ?
Sans doute ce que ferait Allanon, oui il ne lui enverrait pas un seul hibou ou de nouvelles cartes de chocogrenouilles, pire encore si elle le revoyait il lui dirait combien Ilvermorny est la plus remarquable école de sorcellerie et qu'elle rate bien des choses en étant pas des leurs.
Son cousin assis en face d'elle ne lui prêtait aucune attention et donnait un peu de Miamhibou à Rumeur qui le regardait d'un air outré, agacée d'être dans sa cage. Tant mieux, elle n'avait pas envie de discuter ni de se lancer dans une discussion personnelle même avec quelqu'un qu'elle aimait.
Calliope fût tirée de ses pensées quand elle entendit cogner à la porte.
Un enfant de son âge aux trait fatigués, habillé de vêtements usés attendit qu'elle ouvre la porte.
Ne prêtant pas attention à ses larmes, elle se dirigea vers la porte.
-Est ce que mes amis et moi on peut venir ? On cherche un compartiment, mais comme nous étions si heureux de nous revoir, la bonne humeur l'a emporté sur l'anticipation.
-Ca dépend, vous êtes nombreux ?
-On est quatre, répondit le garçon aux cheveux châtain.
-Pourquoi pas, tant que vous ne nous assommez pas de questions… Walker s'était levé à son tour détaillant le nouveau venu.
Encore toi? ajouta il d'un ton froid au garçon qu'ils avaient entrevu chez Madame Guipure et était en train de rire aux éclats de la plaisanterie d'un autre garçon. Désolé mais il est hors de question que tu rentres.
-Même chose pour moi, dit Calliope. Si tu veux venir, tu es le bienvenu, dit elle à Lupin. Mais pour ton ami, c'est hors de question.
-Vous êtes bien injustes, vous ne le connaissez même pas, protesta légérement Remus.
-Si au contraire, et le peu que j'ai vu ne me donne guère envie de côtoyer plus souvent un type condescendant et gâté.
-Et pétri d'arrogance, pour le seul fait d'être en seconde année. Qu'a il de plus que les autres à part ça ? demanda Walker toujours écœuré par le côté tapageur qu'il découvrait chez ce garçon qu'il n'avait déjà pas apprécié.
-C'est mon meilleur ami, tout comme eux, le loup garou fit un geste en leur direction. Et je ne vous laisserai pas le juger si hâtivement. Toutefois, on peut essayer de repartir d'un autre pied, ne croyez vous pas?
-Non, ce n'est pas négociable. Le choix t'appartient, mais ne t'attends pas à ce que je change d'avis. La solitude me paraît même plus agréable. La fille aux cheveux court aile de corbeau malgré son air triste affichait une détermination inébranlable, tout comme le nouveau qui ressemblait un peu à Padfoot de par ses cheveux noirs et légérement bouclés.
-Tant pis, soupira Remus avec un doux sourire un peu triste sur le visage avant de refermer la porte et de pousser d'une main douce le dénommé James Potter dans le couloir pour éviter une éventuelle altercation.
Calliope resta quelques minutes debout avant de contempler son cousin qui tout comme elle, semblait mélancolique et triste.
Par les ombres ! Ni l'un ni l'autre n'avaient envie de câlins ou de mots réconfortants, de toute façon à quoi bon ? Pourquoi ne pas savourer à la lie la tristesse et la peur de même que la joie ?
De nouveaux coups se firent à nouveau entendre.
Respirant un grand coup, et priant pour ne pas retomber sur des idiots, elle ouvrit la porte du compartiment et fit face à une fille de son âge qui ressemblait beaucoup à Erato, habillée de vêtements Non Maj tandis que le garçon qui l'accompagnait avait déjà revêtu son uniforme, ses cheveux noirs et gras tombant sur ses épaules.
-Excusez moi. Les compartiments commencent à être bondés et il n'y a plus que celui là de libre…
-Pas de problème, entrez.
-Merci beaucoup ! La nouvelle venue leur adressa un chaleureux sourire, tandis que son camarade n'avait pas esquissé le moindre sourire et était resté mutique. Son regard était perçant et froid, posé sur eux comme si il tentait de les évaluer.
-Vous êtes frère et sœur ? Vous vous ressemblez beaucoup.
-Non, cousins, rectifia Walker, sans rien ajouter de plus alors que sa cousine s'était à nouveau réfugiée derrière son comic book, apparemment mal à l'aise.
-C'est bizarre, tu as l'accent américain. Au moins, la petite rousse semblait gentille et curieuse.
-Tout simplement parce que nous ne sommes pas anglais. Calliope releva à cet instant les yeux de son magazine pour mettre les choses au point.
Et je ne suis pas une née Non Maj lui non plus, ou muggle comme vous dîtes envers et contre tout, je suis là.
-Ca signifie que vous ne connaissez rien d'Hogwarts ? s'étonna Lily qui ouvrit de grands yeux étonnés. C'est pourtant avec Beauxbâtons et Durmstrang une des plus anciennes et prestigieuses école de magie ! Vous verrez, c'est un endroit fantastique plein de surprises, j'en sais quelque chose puisqu'il y a un an moi non plus je ne savais rien de cette école. Au fait, je m'appelle Lily Evans, et voici mon ami : Severus Snape.
Ce dernier se contenta d'un froid signe de tête que lui rendirent les deux première années.
-Calliope Darkholme, répondit la fille à l'apparence sobre et nette. Désolée mais il est difficile de trouver des livres sur les grandes écoles d'Europe.
-Walker Darkhome, enchanté.
Il semblait plus décontracté que sa cousine avec sa chemise ouverte sur un t shirt blanc et son jean délavé un peu grand. Cependant, il semblait plus distant, observateur comme si il pouvait d'un regard voir à travers les gens et percer leurs secrets.
L'échange s'arrêta là pour le moment. Inutile de parler pour échanger des futilités ou pour tuer le temps.

Mais après le passage du chariot de friandises, la conversation reprit un peu.
Calliope avait acheté un énorme paquet de patacitrouilles tandis que Lily avait pris des chocogrenouilles, la seconde année avait commencé à parler des différentes maisons ainsi que de la répartition et Calliope l'écoutait les yeux baissés sans trop parler, hésitant à lui donner son avis.
-Il est préférable d'être à Slytherin, mais les autres maisons ne sont pas mal non plus.
Walker et Calliope regardèrent avec un léger étonnement leur camarade se mêler enfin à la conversation. Et d'après son ton de toute évidence, elle semblait être à ses yeux la meilleure maison.
Les quatre maisons de Hogwarts… Elles semblaient ressembler de par leurs caractéristiques à celles d'Ilvermorny : Serpent Cornu et Ravenclaw, Gryffindor et Womatou, Hufflepuff et Puckwoodgenie, Slytherin et Oiseau Tonnerre.
Ca paraissait quand même moins exaltant de porter un chapeau magique plutôt que d'attendre sur le nœud gordien le choix et l'approbation d'une des statues.
-Ravenclaw me paraît tout aussi intéressant. Mais il me tarde plus de découvrir le programme des sortilèges, dit Calliope sans le moindre sourire.
-Pareil pour moi, c'est beau l'ambition, mais ça peut si aisément mener à sa propre perte. Mais tu sais cousine, toutes les matières semblent alléchantes.
-Les sortilèges, répéta posément Snape sans quitter des yeux la jeune américaine. Oui, à condition de posséder une volonté droite et ferme, un esprit présent et concentré. Quelque chose que bien des idiots ne savent pas utiliser. L'art subtil et rigoureux des potions est tout aussi important, d'une aide précieuse. Sur ces mots, il accepta de prendre dans la boîte au trois quart vide qu'elle lui tendait un patacitrouille.
-En parlant de potions, quelque chose me dit que celles que vous étudiez ne sont pas les mêmes que celles aux programmes de l'institut des sorcières de Salem et d'Ilvermorny. Mais peut être continua elle songeuse, il y a des potions qui répondent aux normes internationales.
-Et dont il est possible de se procurer sans difficultés les ingrédients qui entrent dans leur composition, quel que soit le pays, compléta Snape secrétement surpris mais content de voir quelqu'un faire montre de logique comme cette petite américaine.
-Les deux ont leur utilité propre: sortilèges et potions, fit remarquer Lily.
Après avoir encore un peu discuté des différentes matières, Calliope se remit près de la fenêtre près de son cousin et s'enfonça dans le sommeil.
Le reste de l'après midi fût tout aussi calme : tous étaient le nez plongé dans un livre.


Ce ne fût que quand le soleil commençait à disparaître à l'horizon et qu'une lueur orangée commençait à inonder le compartiment que la petite brune s'éclipsa pour enfiler sa robe de sorcier.
Tous quatre étaient à présent en uniforme un peu trop triste au gout de Calliope: gris et noir.
Le train commençait à rouler moins vite, le paysage était plus sauvage, des étudiants commençaient à courir dans les couloirs ou à saisir les cages des hiboux.
Hogwarts n'était plus très loin.
Ce fût presque à regret qu'ils laissèrent les deux secondes années partir avant de se dire qu'ils se reverraient peut être au banquet.
Ils furent parmi les premiers à descendre du train tout en se demandant ce qu'ils devaient faire, complétement perdus quand une voix tonitruante et forte retentit.
« Les Premières années par ici s'il vous plait ! » Allons toutes les premières années, venez approchez vous ! »
Celui qui les appelait était sans doute un géant : Il faisait deux mètres de haut, ses cheveux et sa barbe hirsutes étaient long, il portait un épais manteau.
Plus mal à l'aise que jamais, Walker et Calliope s'approchèrent de cet inquiétant inconnu en se tenant à distance des autres élèves.
Par les ombres ! Que leur réservait on comme surprises à présent ?

A suivre