Première semaine

Avant de démarrer ce chapitre, je tiens à remercier les personnes qui suivent l'histoire. Merci beaucoup!

Le lendemain matin, Calliope s'était réveillée très tôt du matin alors que ses camarades dormaient encore à poings fermés. Son premier geste fût de sortir d'un cahier une photo: un souvenir heureux avant que les choses n'aient pas tourné de la sorte... Maintenant, elle et ses parents étaient séparés par une si grande distance et une muraille massive et imprenable. Même pas possible de leur envoyer un hibou puisque son père et sa mère avaient perdu ce droit.
"Papa maman, je pense toujours à vous, un jour qui sait on arrivera à nouveau à se voir à retrouver ce qui nous a été volés. A présent, il est temps de se préparer pour les cours, inutile de songer à ce qui s'est passé"
Après avoir pris une douche bien chaude, elle examina son uniforme aux couleurs de sa nouvelle maison : un pull et une jupe dans deux nuances de gris, le bleu et argent présents sur sa cravate et sa cape. Bien différent de celui qu'elle escomptait porter et moins haut en couleurs. Mais après tout, cet uniforme valait bien celui d'Ilvermorny et elle allait enfin apprendre des connaissances magiques comme tant d'autres enfants sorciers.
Cependant arriveraient ils à suivre un programme différent de ceux qu'ils s'étaient attendus à suivre? à évoluer dans un monde et un continent dont ils avaient été déracinés? Et dans une école et un pays tellement différent qui leur était entièrement étranger et auquel il était ardu de s'habituer, comme un vêtement qu'on est forcé de porter et qui ne vous va pas.

La répartition lui revînt également en mémoire ; en son for intérieur, elle était contente d'être dans une maison qui paraissait accueillante et où elle pourrait donner libre cours à sa soif de savoir, sa curiosité.

Il n'y avait pas beaucoup de monde dans la salle commune, hormis deux cinquièmes années qui étaient plongés dans une annale de BUSE.

Après leur avoir demandé la direction de la grande salle, la petite américaine quitta la tour avec pour unique envie de prendre un petit déjeuner solitaire. Pour quelle raison devrait elle toujours être fourrée avec son cousin, même ici elle aurait à le côtoyer non stop. Alors un peu de tranquillité ne faisait pas de mal.

Il était 7h15 quand elle arriva à destination. Il n'y avait pour l'instant que quelques élèves et les professeurs qui étaient présents, pas de trace non plus de hiboux ou de chouettes. Absolument rien à voir avec l'effervescence du banquetd'hier soir.

Tout en se servant une bonne portion de bacon, champignons et œufs brouillés, elle se demanda si elle avait eu raison de ne pas l'attendre.

« Non, » se dit elle en prenant une grosse quantité de céréales chocolatées. « Non je ne vois pas pourquoi je serai tout le temps fourrée avec lui, on est dans la même maison, on se voyait déjà systématiquement avant, maintenant ça suffit ! je ne suis plus un bébé, il est tant que je vive ma vie, que je me débrouille moi même et lui aussi ! »

Certains de ses camarades, Dharma et une fille du nom Yuan Chang qui partageait son dortoir la rejoignirent vingt minutes plus tard. Xenophillius Lovegood choisit ce moment pour leur donner leurs emplois du temps.

-Double cours de potion avec les Hufflepuff, et sortilèges ce matin ! Je n'y connais pas grand chose aux potions, marmonna Dharma qui parcourût des yeux le planning. Ah, par contre demain matin on pourra essayer les balais !

-Tu voudrais jouer dans l'équipe ? interrogea Yuan. Tu ne serai pas un peu prétentieux ? Même en ayant souvent volé, jouer dans une vraie équipe de Quidditch, c'est plus dur qu'il n'y paraît !

-J'ai souvent volé avec mes cousins, et c'était la chose la plus agréable que je connaisse ! surtout au poste de batteur. Et je prends le quidditch très au sérieux ma chère !

Calliope laissa ses deux camarades se chamailler et aperçût son cousin les rejoindre, avalant sur le pouce quelques toasts et une tasse de thé. Il posa un court instant sur elle un regard meurtrier qui signifiait "Merci beaucoup pour ce que tu as fait" Quand il était descendu, il avait été incrédule devant le fait qu'elle ne daigne même pas l'attendre et essayer de passer un simple bon moment. C'est ce qu'on pouvait appeler de l'égoïsme à ses yeux, mais aussi une vacherie. Si elle croyait s'en sortir à bon compte, elle se fichait la baguette dans l'oeil!

-Dépêchez vous d'entrer, installez vous, nous avons beaucoup de travail ce matin ! Vous vous en doutez, vous allez apprendre l'art des potions, poursuivit Slughorn sur un ton jovial. Mais ça ne signifie pas qu'il existe deux potions identiques, au contraire il y en a de tous types. Des potions de soin, des poisons, de modification, des elixirs…

Vous allez remplir ce petit questionnaire, histoire d'évaluer votre niveau, et Miss Smith fermez ce livre s'il vous plait ! Cinq points en moins pour Hufflepuff ! Bien si vous êtes prêts, alors allez y, vous avez 30 minutes !

D'un coup de baguette, il envoya sur chaque table les parchemins.

Calliope parcourût attentivement son questionnaire avant de commencer par la cinquième question : « citez cinq ingrédients d'origine animale »
« Sang de salamandre, crin de licorne, foie de rat, épines de poisson lune et… peau de couleuvre d'esculape » Elle prit sa plume avant de jeter un coup d'œil au sablier, pourvu qu'elle finisse dans les temps !
De son côté, Walker qui s'était assis à côté de Dharma semblait lui aussi s'inquiéter du temps qu'il lui restait et relut son parchemin avant d'ajouter quelques phrases.
Une fois les interrogations sur son bureau, l'énorme professeur leur exposa les règles de base concernant l'organisation de leur plan de travail ainsi que l'importance des gants de protection, des cheveux attachés et des ongles propres.
-N'oubliez surtout pas que des ongles des cheveux ou même de la salive, du sang peuvent avoir un impact nocif sur la potion que vous préparez. Mais ce n'est pas la seule source de risque qui peut m'en citer une autre ?
Vous par exemple, Mr Darkholme ?
-Si un feu est trop fort ou trop faible, il peut détériorer l'effet des ingrédients ? ou peut être avec un feu pas assez chaud… une plante n'infusera pas assez.
-C'est exactement ça ! Dix points pour Ravenclaw ! Bien maintenant, passons à la pratique : nous allons commencer la préparation d'une potion contre les brûlures. Veuillez ouvrir vos manuels à la page 12 et préparer vos fioles, votre chaudron. Vous trouverez les ingrédients nécessaires dans l'armoire du fond, à présent, mettez vous au travail.
Le reste du cours se passa dans le silence, Slughorn passait à travers les rangées et conseillait sur la quantité ou rectifiait la pesée des ingrédients.
Alors que Calliope ajouta les feuilles émincées de Belladone dans son chaudron, tandis qu'Amanda prélevait un échantillon et notait l'avancée de la préparation. Dix minutes plus tard, la cloche retentit.
-Nous continuerons la préparation mercredi, d'ici là je veux un rouleau de parchemin sur cette potion, et l'usage de la Belladone ainsi que de la sauge dans ce philtre. Vous pouvez partir.
Au moment de quitter le cachot, Walker remit derrière son oreille une mèche de cheveux en lançant un regard courroucé à sa cousine avant de s'éloigner d'elle à grands pas.
Que ça lui montre ce qu'on ressent quand on est sans explications mis de côté... Avec tout ce qui se passait, il n'avait pas mérité ce genre de remerciement.

Le cours de sortiléges fût également consacré à la théorie et aux sorts qu'ils apprendraient, ce qui provoqua la grognerie parmi les élèves qui brûlaient d'envie d'utiliser leurs baguettes.
-Le plus important n'est pas d'agiter à tout va votre baguette, ni de prononcer sans conviction la formule. Au contraire, vous n'obtiendriez rien, ou le résultat ne serait pas celui que vous attendiez, expliqua de sa voix flutée Flitwick.
Tenez regardez donc « Glisséo »
Une fois de plus, Walker et Calliope s'étaient installés à des places opposées dans la pièce et tentaient de manier correctement leur baguette. Le livre sur lequel Flitwick avait pointé sa baguette ne bougea absolument pas. Au deuxième essai, il s'ouvrit pages battantes. Au troisième essai cependant, le manuel glissa sur la table comme si elle était couverte de verglas.
-Ce dernier essai vous aidera à comprendre que cette fois le mouvement et l'intonation étaient les bons. Gardez à l'esprit que vous devrez longuement vous entraîner avant d'obtenir un résultat et que nous sommes tous passés par là!

Au moment où la cloche de midi avait sonné, une foule d'élèves de différentes maisons se groupait près de la grande salle.
Calliope sentit une main la pousser sans ménagement, au moment où elle recula elle aperçût une cinquiéme année blonde mince trop belle. Incroyable d'être d'un tel sang gêne !
-Surtout ne vous gênez pas ! Faites moi tomber la prochaine fois !
La cinquième année se retourna en la toisant d'un air méprisant. Une reine des glaces avec ses jolis yeux et cheveux soyeux, de la maison Slytherin. Cellle ci posa lentement sa main sur sa joue avant de la gifler du bout des doigts.
-Ne sois pas si arrogante sale gamine, tu n'es rien! Rien sauf une petite prétentieuse qui oublie qui elle est. Tout comme vous autres... Son regard hautain mêlé de dégoût se promena d'autres premières années. Qu'elle traîta avec la même condescendance en se frayant un chemin et écartant les autres de sa route.
Ce geste et cette supériorité l'avaient écoeuré au plus au point, qu'est ce que c'était que cette pimbêche ?
-Narcissa Black, murmura un quatrième année de Hufflepuff. Amos Diggory, dis donc tu devrais être à Gryffindor, pour oser lui parler sur ce ton ! Tu ne sais donc pas qui elle est ?
-Une fille égocentrique et insupportable, tenta la bleu et bronze.
-Non, elle est issue d'une des plus importantes familles de sang pur. Evite de la contrarier si tu ne veux pas d'ennuis, c'est un bon conseil.
-Merci. Mais sang pur ou non, elle ferait bien d'apprendre le savoir vivre, marmonna elle d'une voix à peine audible.
Walker avait observé ce qui s'était passé mais ne s'en était absolument pas mêlé et ne lui avait pas demandé si elle allait bien.
Tout en le voyant s'installer près d'une seconde année, Calliope en fût un peu décontenancée et se surprit à penser à Erato et sa famille. Ses pensées furent interrompues par une fille de son dortoir aux cheveux châtains élégamment tressés à qui elle n'avait pas encore adressé la parole.
-Megan Tyrell. Je ne veux pas être indiscrète mais ton frère a l'air de t'en vouloir, ça ne doit pas être drôle pour toi... Si tu veux tu peux m'en parler, après tout on est dans la même maison, ajouta elle avec un sourire mauvais.
-C'est bizarre, je ne savais pas que c'était si important pour toi. Tu trouveras sans doute des gens bien mieux, plus cool comme toi non? Une fille qui avait l'air d'une vraie adepte des ragots et des chiffons, maquillage, et peste par dessus le marché. Et au fait j'avais prévu de manger avec quelqu'un d'autre, acheva Calliope avant de se lever et de déplacer son assiette.

On était à présent le jeudi soir et la situation en était au même point :cousin et cousine ne s'adressaient toujours pas la parole et essayaient de s'éviter. Même l'envoi du hibou familial avec un gros colis de friandises américaines n'avait pas amélioré la situation. Tous deux avaient tour à tour lu la lettre avant de répondre de façon séparée.
Alors que le cours d'histoire de la magie venait de se terminer, plusieurs Ravenclaw et Gryffindor prirent la direction du lac. Le temps était encore estival, l'air sentait bon l'herbe coupée, seuls de gros nuages et une moiteur faisaient ombre à ce tableau.
Calliope essaya de rattraper son cousin en marchant à grandes enjambées vers lui.
-Attends, il faut qu'on parle !
-Parce qu'à présent il s'est passé quelque chose de suffisamment important pour que tu m'en tiennes au courant ? railla Walker qui sentit l'enervement monter en lui.
-Qu'est ce qui te prend de réagir comme ça ? C'est à cause de lundi matin, c'est ça ?
- Exactement, tu es assez perspicace. Si j'avais pu penser que ma compagnie te dérangerait à ce point, tu n'avais qu'à me le dire plus tôt. Son expression était plus froide et dure que jamais, adossé à un arbre bras croisés il réattaqua.
Dis moi franchement: tu trouves donc ça si pénible que je sois dans la même maison que toi?! Alors tu préfères me laisser ès tout ce n'est pas si grave.
Ses yeux bruns avaient rarement eu une froideur qui en était inquiétante, mais sa colère aussi brûlante que la lave. Autour d'eux quelques élèves avaient commencer à les regarder.
-Non, bien sûr que non! protesta elle gênée. Mais tu t'attends vraiment à ce qu'on reste fourrés ensemble ?
Tu n'es pas mon frère que je sache! Et... c'est pas comme si on ne se quitterait jamais on est de la même famille. Alors oui, je ne t'ai pas attendu lundi matin, vraiment excuse moi! Tu crois pas que t'en fais une montagne? En plus on a chacun nos goûts à nous j'ai pas besoin entre nous d'un maléfice de glu perpétuelle! cracha elle agacée qu'il prenne ses choix aussi mal.

- Tu n'es qu'une idiote cousine ! Il la poussa de sa main la faisant reculer d'un pas. Moi aussi, je sais me débrouiller et m'adapter. Mais au moins je ne jette pas les autres comme une boite vide de chocogrenouilles, quand je les trouve trop collants. Tu n'as pas d'excuses avec ce que tu as fait, t'aurais pu te demander ce que tu enlèves comme bons moments.
-Les temps évoluent ! Riposta Calliope furieuse; plein de sourires ou de moments complices lui avaient déjà été arrachés. Et tu oublies QUE TU AS TES PARENTS PRES DE TOI cria elle exaspérée.
-Alors va donc t'amuser avec Dharma et Yuan, va explorer les couloirs de l'école ou empiffre toi de bonbons avec eux !
Pauvre petite princesse va !
-Répéte un peu ça ?! s'écria elle en sortant sa baguette.
-Pauvre petite princesse gâtée ! répéta Walker en ne la quittant pas du regard. Tu as une sœur super, le reste de ta famille t'aime et te soutient, un endroit qui a l'air de te plaire. Qu'est ce qu'il te faut de plus ?
Sa jalousie envers elle commença à se manifester. Elle en demandait un peu trop là et risquait de franchir les limites de sa patience. Avec le drame qui s'était joué, ses parents avaient commencé à être moins présents pour lui, à ne plus lui proposer de sorties rien qu'à trois. Il savait qu'à présent il ne pouvait plus avoir le rôle de gamin unique et qu'il marchait sur un autre chemin où il devrait répondre "présent" pour Calliope et Erato et être près d'elles.
Mais faisait longtemps trop longtemps, pourquoi devait il toujours rester le gentil cousin protecteur avec elle ? Un confident une épaule sur qui pleurer quitte à s'oublier? A présent il fallait qu'elle comprenne.
Tu mesures vraiment pas ta chance ! J'en ai assez d'être là pour toi ! Dis toi bien que si t'as honte de moi, ou pas envie de me parler, moi aussi je peux me passer de toi. Après tout, on est seulement dans la même maison rien de plus.
Expelliarmus ! s'écria il en l'envoyant à ne m'adresse plus la parole ! ajouta il avant de s'éloigner d'elle à grands pas toujours aussi furieux. Le groupe d'élève qui s'était formé autour de l'escalier se contenta d'observer ce qui venait de se passer sans intervenir, certains semblaient outrés, d'autres surpris, un Hufflepuff plus âgé affichait même une mine idifférente.
Même si le sortilège n'avait pas eu d'effet, le fait qu'il l'emploie contre elle la surprit au plus haut point. Alors qu'elle le regardait s'éloigner avec Amanda et un autre garçon, que Dharma ne les avait pas quittés du regard trop horrifié par cette querelle. Les derniers mots résonnaient comme une gifle dans son esprit, si seulement il avait pu lui laisser le temps de s'excuser ! Elle avait compris que son attitude n'était vouée qu'à la rendre plus malheureuse.
-Je me déteste, murmura elle tristement, en longeant la rive sans trop savoir où elle allait.
Alors qu'elle atteignait un saule pleureur et que l'air devenait plus lourd les nuages plus gros, elle aperçût deux élèves de son âge qui semblaient autant déprimés qu'elle.
En avançant, elle reconnût les deux secondes années rencontrés dans le train. Au vu de leurs mines déconfites, elle songea qu'elle n'avait pas à faire étal de ses malheurs et être un peu plus attentive aux autres.
-Qu'est ce qui vous est arrivés ?
-Une séance de vol on ne peut plus désastreuse, répondit Lily. Ne t'en fais pas, tu n'étais pas le seul avec ton compter que tu es doué dans plein d'autres domaines Sev, estima la lionne d'un ton réconfortant.
-Certains ne partagent pas ton avis, comme ce parvenu de Potter.
-Le type aux cheveux en bataille et aux lunettes ? Un parfait crétin mal élevé fourré avec ses subalternes. Qu'est ce qu'il a fait, demanda Calliope en s'asseyant intriguée.
-Ce qu'il sait faire de mieux : se croire au dessus des autres et se pavaner. Il se croit au dessus de tout, James Potter, pour se défouler il tira dans un flacon de potions ébréché.
-Le pire, c'est que la prof a tellement apprécié sa démonstration de vol qu'elle a dit qu'elle parlerait de lui à Mc Gonagall, soupira Lily tout aussi agacée par tant de prétention. Il ne manquerait plus que ça : qu'un crétin comme lui ou Black rejoigne l'équipe de Quidditch ! Biien qu'elle ne raffole guère de ce sport, elle reconnaissait néanmoins que l'équipe avait besoin de sang neuf pour gagner la coupe.
-Tu n'es quand même pas tombé ? s'enquit Calliope qui se demandait si le jeune Slytherin avait eu un accident.
-Bien sûr que non, lui répondit sèchement Snape. Même si Black et Potter se sont fait un plaisir de me couper la route à plusieurs reprises.
-Décidément ils les cumulent ! Elle avait eu vent de certains des coups de ceux qui se faisaient appeler les maraudeurs mais elle ne les trouvait pas "cool". A ses yeux ils étaient prétentieux et stupides.
Si seulement on pouvait leur river leur clou. J'aimerai bien faire quelque chose contre eux, avec quelque chose d'intéressant et de durable. La Ravenclaw ne parvenait pas à admettre qu'on puisse se permettre des méchancetés gratuites à l'égard de quelqu'un pour le seul but d'être encore plus populaire de toute l'école.
-Tu parles sérieusement, demandèrent Evans et Snape. A cet instant un grondement résonna tandis que le ciel virait au gris acier.
-Très sérieusement, répondit elle. Oh, si vous avez envie de lire et si vous aimez les bandes dessinées, je peux toujours vous prêter un de mes comics. Mais peut être que vous n'aimez pas Carl Barks et… Elle n'acheva pas sa phrase trop mal à l'aise. A présent elle semblait gênée et un peu triste.
De son côté Snape l'observa avec surprise : à part Lily, c'était bien la première fois que quelqu'un offrait spontanément de lui prêter quelque chose. Que cherchait elle à faire? A se faire payer un service ou à niaisement lier connaissance avec d'autres éléves? Aucune réponse ne lui vînt à l'esprit. Les magazines qu'elle avait sorti étaient en bon état sans page cornée, des illustrations simples. Quelque chose qu'il ne pourrait jamais se payer ou recevoir, ni chez lui ni à Hogwarts. Il parvint cependant à réprimer la réplique cinglante sur l'idiotie de ces histoires, accepta de prendre l'un des magazines posés sur un sac.
-Je ne le lirai pas ce soir, j'ai beaucoup de devoirs, mais ce week end peut être. C'est dessiné par des muggles ? demanda il en regardant la couverture.
-Oui, c'est un comic Non Maj mais les histoires et les aventures sont super, notamment celle ci qui parle de la toison d'or ! répondit la petite corneille avec flamme ravie de parler de ce fantastique univers. Ce ne fût pas suffisant pour dissimuler ce qui venait de se passer et ses yeux cessèrent d'être pétillants.
Néanmoins cet échange insolite mais bienvenu permit aux trois jeunes élèves d'oublier leurs tracas. Jusqu'à ce que la jolie rousse s'approche de la première année. Elle lui posa gentiment la main sur l'épaule avant de se mettre près d'elle.
-Tu as l'air abattue, il y a quelque chose qui ne va pas ?
-Je me suis disputée avec mon cousin, et… Je ne crois pas qu'il voudra me reparler, répondit Calliope tandis que le tonnerre retentissait à nouveau et qu'il commençait à pleuvoir.
-Ca va passer, j'en suis sûre, la réconforta Lily tandis qu'ils prirent leurs affaires et se dirigèrent vers le château.
Calliope eût un faible hochement de tête et tomba d'accord avec ce que Snape lui dit : il y avait bien plus grave que ça et si ça durait il faudrait y remédier.
Ils parvinrent sous le préau au moment où une pluie battante se déchaina. Elle les quitta là en leur prêtant à tous les deux deux de ses précieux comics avant de partir à la bibliothèque.

Plus tard, de retour dans la tour, elle vit Dharma le rejoindre et lui demander si elle voudrait bien commencer le devoir d'histoire de la magie avec lui.
Elle accepta et proposa à Walker qui était en train de dessiner de se joindre à eux. Il refusa, cependant un quart d'heure plus tard, tous trois travaillaient dans un silence à la fois studieux et inconfortable piochant dans un paquet de patacitrouilles tandis que dehors l'orage ne faiblissait pas.

A suivre