Un Afternoon Tea embarrassant

Un rayon de soleil inondait le dortoir des premières années de Ravenclaw, alors qu'il était neuf heures du matin. A cet instant, une des occupantes gênée par la lumière se retourna dans son lit avant de cligner mollement des yeux.
Encore à demie endormie, Calliope se dirigea vers la salle de bain, une bonne douche lui ferait du bien, songea elle.
Alors que le jet d'eau chaude coulait sur sa peau, elle repensa aux événements d'hier et un en particulier : l'invitation de Slughorn. Elle ne connaissait pas vraiment son professeur de potions et encore moins son fameux club, qui semblait être un des plus prestigieux de l'école.
L'invitait elle parce qu'elle était américaine, ou pour le simple fait de faire montre d'imagination et de créativité ? La première raison semblait la plus logique puisque Slughorn avait aussi invité Walker.
Quoi qu'il en soit, elle n'était qu'à demi enthousiasmée par cette invitation : d'autres parfaits dorcas verraient là dedans une façon de faire son intéressante et d'occuper le devant de la scène, ce dont elle n'avait pas la moindre envie.

Une demie heure plus tard attablée devant un grand bocal de céréales, un plat d'œufs brouillés, elle remplit rapidement son assiette de saucisses, champignons avec quelques beans.
Son mug de thé posé à côté d'elle, et un toast au lemon curd dans la main, elle observa le manège des hiboux et des chouettes. Quand elle fût tirée de ses pensées par Rumeur qui tirait sa manche, un morceau de tissu dans le bec, un magazine roulé et une lettre sous ses pattes.

- Tu ne te tromperais pas de destinataire par hasard, demanda elle avec douceur.
Pour toute réponse elle hulula sur le même ton, en se perchant sur le haut de sa chaise. La chouette accepta sans se faire prier un bout de lard, sans songer à repartir.
Enfin, un numéro de mots mêlés et un nouvel exemplaire d'Uncle Scrooge, il y avait bien longtemps qu'elle avait déjà terminé le dernier. Il était impossible de trouver cette revue au Royaume Uni, seulement aux états unis. De plus, la maison d'édition était Non Maj, il était donc totalement impossible de pouvoir se procurer directement par hibou la revue.
Fort heureusement, son oncle et sa tante avaient pu souscrire à des abonnements pour de la presse américaine Non Maj, en échange de quelques dollars et d'un délai d'attente un peu plus long. Mais ça en valait quand même la peine, et lui rappelait le bon vieux temps.
Tout en grignotant son second toast, Walker vînt se poser sur le siège en face, habillé d'un jean et d'un sweat à capuche rouge bordeaux, basket aux pieds. Elle remarqua qu'il avait mis dans sa sacoche son matériel à dessin.
- Salut. Vu le temps et la lumière qu'on a ce matin, pas question de rester dans le château. Il paraît qu'Hagrid le garde chasse a des citrouilles magnifiques.
- Un bon sujet de dessin, commenta elle en lui servant un verre frais de jus de raisin tandis que Rumeur vînt se percher sur l'épaule de son jeune maître en jouant affectueusement avec une mèche de cheveux.
- Oui, et ça devrait donner un résultat intéressant si je fais ça avec le pastel sec, ça permettra sans doute mieux de reporter la lumière sur le papier qu'avec des crayons de couleur ou des crayons gras.
Et toi, tu comptes aussi te promener à l'extérieur ? Le lac doit être agréable en ce moment.
- A voir, répondit elle en sortant de son sac le rouleau reçu la veille pour mieux le relire. En l'ouvrant, elle fût surprise car l'invitation mentionnait à présent une serre vide et non plus
le bureau de Slughorn. Sans doute comptait il profiter au maximum du beau temps pour que sa petite fête soit un succès… En tous les cas, si son cousin choisissait de venir, ce serait un soulagement pour elle, y aller seule c'était à ses yeux se jeter dans la fosse aux lions.

Tu as l'intention d'y aller comme ça, demanda elle ?
-En quoi ces vêtements pourraient ils choquer ? Y a il donc une règle à Hogwarts qui nous interdise de porter autre chose que des robes de sorcier ou l'uniforme en dehors des cours ? Ce serait franchement faire preuve d'intolérance, je trouve, contra Walker qui acheva son bol de chocolat chaud et mit de la confiture de myrtille dans son yaourt.
Tu as peut être raison. Bon, je suppose qu'on se retrouve ici vers quatre heures moins le quart ?
Un groupe de troisième et quatrième année bruyant l'empêcha d'écouter la réponse. Elle venait juste de s'en souvenir : c'était la première journée à Hogsmeade, le village d'à côté. Seuls les éléves à partir de la troisième année avaient la permission de s'y rendre, y compris dans les boutiques et le pub du village qui servait aussi des boissons non alcoolisées.
Calliope se leva et adressa un petit signe de la main à son cousin. Pour le moment, elle n'avait qu'une seule envie : aller à la bibliothèque pour lire tranquillement son nouveau magazine.
En plus de son impressionnant rayonnage consacré aux différentes matières, il y avait aussi quelques étagères de romans, et surtout un endroit avec de petits fauteuils de cuir à côté d'une fenêtre d'où on apercevait la vue de la forêt.
Ce qui était bien plus agréable que les grandes tables destinées aux éléves pour y faire leurs recherches ou les pupitres agrémentés de chandeliers.


La bibliothèque semblait déserte, seuls deux cinquième années étaient présents alors que Mme Pince la maîtresse des lieux observait avec irritation un ouvrage dont quelques pages étaient cornées, ce qu'elle considérait comme un sacrilège, de même que griffonner des notes, déchirer des pages ou ne pas rendre l'ouvrage en temps et en heure.
Madame Prince observa avec attention la première année se diriger vers elle et lui demander poliment le dernier exemplaire du Daily Prophet.
- Pas avant d'y avoir jeté un sort de repérage, jeune fille, seulement après. Et prenez bien soin de le replier correctement et de le mettre au dessus de l'exemplaire d'hier.
Vu l'humeur peu amène de la bibliothécaire, autant prendre tout de suite sa lecture.

Quand midi arriva, la bleue et bronze se dirigea vers le Grand Hall, avant de se retourner après avoir entendu son nom. Cersei la rejoignit essoufflée

- Salut… C'est vrai que tu es invitée au thé que donne Slughorn ? Woah je dois dire que vu tes idées tu le mérites. Mais je ne croyais pas que des première année comme nous… vraiment, articula elle en reprenant son souffle.
- Parce qu'il t'a aussi invitée ? Demanda Calliope en haussant un sourcil.
- Oui. Sans doute parce qu'il meurt d'envie d'entendre parler de mon père, le si notable Allistair Lansford et de son emploi au ministère. Alors que moi, je m'en passerai très volontiers, lors de ce genre d'évènement, je ne sais vraiment pas où me mettre. Son visage prit une teinte rose vif et elle se détourna rapidement.
Je déclinerai avec plaisir, mais… Père m'a appris que les gens de notre rang doivent respecter les invitations et l'étiquette. Fort heureusement, je ne serai pas seule, si sans doute Walker et toi y allez.

- Ca vous rendra quelque peu plus spéciales l'une comme l'autre, commenta Megan dont les yeux étincelaient de mépris qui les avait rejoint, passablement outrée en ayant eu vent de la nouvelle.
- Malgré nous. Bah ça doit être contrariant pour toi de te rendre compte que les galleons et ta prétention ne suffiront pas pour que tu sois aussi populaire que tu le souhaites. Comme le dit souvent mon père « Les grandes gueules sont celles qu'on écoute le moins, ceux qui la ferment pour ne pas dire d'âneries sont plus écoutés »

- Non seulement, toutes les deux comme tu le dis souvent, vous ne la « fermez » pas assez, mais vous feriez mieux de ne pas trop vite prendre goût à ce genre de chance, répondit Megan plus condescendante que jamais.
Et toi, n'oublie pas trop que tu n'es rien de plus qu'une pauvre petite émigrée.
- Je préfère ça à n'être ni plus ni moins qu'une anglaise bien née qui n'est rien de plus qu'une peste écervelée, acheva Calliope d'une voix calme et ferme.
Cersei foudroya du regard son ennemi qui repartait vers la table de Ravenclaw à grandes enjambées et proposa à son amie de venir pour une fois déjeuner à la table des Jaune et Noire. Elle accepta sans trop de surprise le refus poli de Calliope.

Après avoir redéposé ses affaires dans la tour, redonné un coup de brosse à ses cheveux et opté pour sa cape bleue, Calliope se tînt devant la porte.
Pourvu que cela ne dure pas une éternité et qu'ils reviennent au château juste avant le souper…
-N'oublie pas de nous raconter comment ça s'est passé pour vous, demanda Amanda qui se leva de son fauteuil.
-Oui, on a hâte de savoir comment ça s'est passé pour vous deux, franchement vous avez de la chance ! C'est dommage que je ne puisse pas y aller, soupira Yuan le regard rêveur se détachant de sa calligraphie.


Le couloir du Grand Hall était plein de monde quand elle descendit. Entre adolescents tapageurs revenant de Hogsmeade, les bras chargés de sac de la confiserie Honeydukes, des amoureux collés l'un à l'autre, et l'équipe de quidditch de Hufflepuff, le couloir paraissait plus étroit que d'habitude.

Se collant dans un coin, et priant pour que Cersei et Walker se dépêchent un peu, elle essaya de respirer plus doucement quand elle aperçût un visage familier.
- Attendrais tu quelqu'un ? Marmonna Snape habillé de son uniforme.
- La moindre des choses est quand même la politesse. Bonjour Severus, et c'est le cas, en effet. Je devais retrouver Walker et Cersei, elle est à Hufflepuff, Slughorn nous a invité.
- Rien de surprenant, lors du dernier cours il a parlé plusieurs fois de « journaliste en herbe » et « d'heureuses initiatives », agréable façon de terminer la semaine, en plus de recevoir une invitation… Comme si son professeur avait envie de le tourner en ridicule, avec les célébrités et les prestigieux sang pur qu'il conviait régulièrement à ces sauteries. Lui, il n'était rien de plus qu'un banal sang mélé issu d'une ville ouvrière avec pour seule famille un père ouvrier au plus bas de l'echelle et sa mère une simple potionniste. Douée certes mais rien de plus qu'une potionniste ne travaillant pour aucun apothicaire ou hopital de renom. Qui s'intéresserait vraiment à quelqu'un comme lui ? Certes son talent pouvait être reconnu, mais ne lui ouvrirait pas toutes les portes, il en avait la conviction.
- N' y fais pas attention, ça n'en vaut vraiment pas la peine, conseilla elle d'une voix calme. A propos, peux tu y aller ?
- Oui, répondit il en sortant d'un geste sec un parchemin froissé orné d'un ruban froissé. Mais je n'irai pas. Qu'ils gardent leur condescendance et leur sentiment de supériorité parce qu'ils sont en grande partie des sangs pur, et jugent indignes d'eux d'insignifiants sang mêlés ou nés muggles.
- Et toi, te considères tu comme insignifiant, ou inférieur à eux ?
Quoi qu'il en soit et c'est une sang pur qui te le dit : moi ce n'est absolument pas quelque chose que je penserai, même pas en rêve ! Ajouta elle sur un ton plus agacé.
Walker et Cersei arrivèrent à proximité, et les rejoignirent tout en entendant une partie de l'échange.

- Ce n'est pas notre sang qui fera de nous des êtres d'exception mais nos choix. Tu trouves franchement qu'on a du mérite quand on naît avec des diamants dans la main ? Pas moi ! On a du mérite à force d'application, de compréhension envers l'autre !
- Sans parler du fait qu'au moins ici, vous êtes moins bornés que dans d'autre pays. Si tu avais vécu en Amérique, tu saurais de quoi je parle. Les mariage avec les Nés muggles ont longtemps été interdits tout comme le seul fait d'approcher ou de parler à un non maj !
- Comment…

- Mais sais tu, coupa Walker partant avec flamme sur sa lancée, qu'il y a autre chose ? Dans n'importe quel état : New Jersey, Californie, Texas ou Colorado, et tous sans exception, on dit qu'il est possible pour un simple émigré ou un petit ouvrier de devenir riche, de s'élever grâce au travail, à son envie de s'intégrer. Et beaucoup y croient même si comme je dépeins ce rêve semble idéal, mais on essaie on tombe, on se relève. Mais au moins le rêve américain nous permet de prouver que tous sans distinction aucune on peut accomplir de grandes choses si on y croit et qu'on s'en donne les moyens !

Le discours laissa la place à un silence étonné et incrédule.
Vraiment aussi surprenants l'un que l'autre, et n'ayant rien à voir avec ses « compagnons » de dortoir ou ces imbéciles qui suivaient Potter dans toutes ses idées odieuses.
De son côté Walker pensa à nouveau avec ironie à la situation, car les sorciers américains ne faisaient depuis 1950 aucune discrimination raciale envers les afro américains et amérindiens. Du moins dans les textes, il y avait encore certains états où les actes racistes étaient monnaie courante.
- Je ne te connais pas, mais je ne pense pas que le courage soit une vertu seulement attribuable aux lions, mais à n'importe qui. Es tu vraiment sur de ne pas vouloir venir ? Demanda la petite blonde presque insignifiante à ses yeux. Il brûlait d'envie de lui lancer une remarque cinglante, elle ne devait pas vraiment connaître les situations nécessitant du courage. D'un autre côté même en étant de la maison Slytherin, il était tout sauf un lâche, au contraire de certains. Fort bien fort bien, si ils tenaient donc tant que cela à ce qu'il soit des leurs (et Lily serait aussi contente) il viendrait, et essaierait de prouver qu'il n'était là non pas par piston mais seulement par un travail assidu.


Les portes de la serre étaient grandes ouvertes, et apparemment Slughorn n'avait pas fait les choses à moitié. De superbes tentures vert, or, vermeil étaient accrochées en dessous du toit, un mur de la serre était recouvert de vert ce qui donnait presque l'impression d'être sous un chapiteau.
Certains carreaux avaient été teints et formaient des vitraux géométriques multicolores.
Plusieurs petites tables rondes avaient été installées, et un buffet avait été dressé. Dans un coin se tenaient des elfes de maison munis de plateaux argentés brillant de tous leur feux.
Il y avait déjà quelques invités présents, dont des adultes qui étaient pour les élèves de parfaits inconnus.
- Je suis tellement heureux que vous ayez accepté ma petite invitation, s'exclama Slughorn en posant sa tasse de thé et venant à leur rencontre.
Vraiment vous n'imaginez pas à quel point votre présence est une bonne surprise, surtout la votre Severus. Vous vous décidez enfin à être des notres, c'est une surprise plaisante, tout comme vos impeccables potions.
Miss Lansford, c'est un plaisir de vous rencontrer j'avais déjà rencontré votre père à la dernière soirée du bal de Noël, j'espère qu'il va bien.
Et vous deux, bienvenue !
- Merci beaucoup, répondit Walker sans se soucier des regards outrés de certains devant la tenue qu'il portait.
Après leur avoir adressé quelques mots, Slughorn se dirigea vers Lily qui venait d'arriver.
Calliope laissa errer son regard sur le buffet : scones aux raisin, nature, muffin aux pommes et cannelle, aux myrtilles, shortbread, financiers, éclairs, mais aussi dundee cake, apple pie, brownie lemon cake, moelleux au citron et pavot. Il y avait aussi un nombre impressionnant de sandwichs au concombre, au saumon fumé, à la dinde, ou au cheddar, des feuilletés à la saucisse, petites tourtes à la viande ou végétariennes…
Dans un coin, un nombre impressionnant de theières en faïences finement décorées, comme les tasses et assiettes, des pots à lait, sucriers.
Il y avait de toute évidence différents thés, servir que de l'earl grey traditionnel aurait été grossier. Thés Tchaï, Darjeeling , de Ceylan, Lady Grey, ou aussi des thés fumés du Yunnan et Oolong . Pour ceux qui étaient amateurs de café, une cafetière italienne démontée, était posée non loin de grosses bouilloires.

Au moment de s'asseoir, Calliope demanda à un des elfes une tasse de darjeeling avec des scones et un peu de clotted cream. Ce fût à cet instant que Slughorn apparût devant lui accompagné d'une jeune sorcière blonde habillé d'une robe vif, et qui avait attaché autour de son cou une écharpe rouge. Elle portait des lunettes en écaille, et la fixait d'un air avide.
-Je tenais absolument à vous présenter Rita Skeeter, qui a commencé à travailler sur mes recommandations au Daily Prophet. Elle publie notamment des éditos, fort bien écrits qui mettent l'eau à la bouche.
-Peut être ne ferais je pas que cela, Horace, assura Rita avec un sourire entendu. Elle claqua sèchement des doigts pour arrêter un elfe et attrapa une tasse, qu'elle sucra avant de la boire sans retenue.
-Il paraît que tu nourris l'ambition de faire du journalisme au sein de l'école. C'est tout à fait fascinant, si tu as besoin de conseils, petite, laisse moi te dire que ma porte te sera toujours ouverte.
Gamine, non mais et puis quoi encore ? Elle dégagea rapidement sa main de celle de la journaliste qui ne la quittait pas du regard sans cesser de sourire.
Par chance, les elfes déposèrent des muffins devant elles ce qui lui offrit un sursis. Jetant un regard autour d'elle, elle entraperçût le regard de Cersei qui répondait avec embarras aux questions de Slughorn paraissant intarissable. Jusqu'à ce qu'il présente à Lily et Snape, un guérisseur de Sainte Mangouste qui avait été un expert en potions, ce qui ne semblait pas si anormal, puisque de nombreuses potions entraient dans la section curative. Cependant, ils ne purent s'empêcher de se montrer plus intéressés car il était question de potions de régénération sanguine, ou de sédatifs, dont la complexité différait des potions du programme de seconde année.

D'un autre côté, des élèves plus âgés avaient commencé à s'approcher de la table, trop enchantés de pouvoir rencontrer Rita Skeeter dont le sourire s'élargit encore plus.
-C'est vraiment un honneur de m'avoir convié à votre afternoon tea mon cher Horace. Accepterez vous en remerciement que je publie un petit article sur vos talents dans The Daily Prophet?
-Ah Rita, Rita, c'est une offre remarquable mais malgré tout le respect que je vous dois, je suis contraint de la refuser, s'exclama il en venant prendre place. Voyez vous si vous vantez mes talents, plus personne ne me laissera en paix et me proposera une foule de contrats. Alors que moi, ce que je préfère par dessus tout, c'est enseigner à Hogwarts !

-Vraiment, demanda Rita qui affichait une incrédulité polie en acceptant le shortbread qu'il lui proposait et fit circuler le plateau.
-Comme je vous le dis ! De plus, cette année semble assez prometteuse, car nous avons des sorciers venus d'autres part. Patil à Ravenclaw par exemple, ou la charmante demoiselle et son cousin qui nous tiennent compagnie.
Walker mon cher, vous ne nous avez pas encore dit d'où vous veniez précisément. De New York ?
-Non, de l'Illinois, Chicago en est l'une des plus grandes villes. Peut être avez vous entendu parler par échos de certaines affaires ?

-Malheureusement non, mais je dois avouer que vous piquez ma curiosité, maintenant que vous en parlez ! De quoi s'agit il ?
-Si le Chicago Non Maj a été connu pour être un lieu incontournable, lors de l'époque de la prohibition, on a parfois tendance à oublier qu'il a existé du côté sorcier des outlaws.
Ils profitaient de l'interdiction formelle de consommer de l'alcool pour en proposer, de toutes sortes.
-Juste ciel ! Il faudra que vous me conseillez des livres sur le sujet, voilà quelque chose que j'ignorais. Je n'ai été qu'une fois à New York lors d'un rassemblement de maître des potions, mais je ne vous cache pas que j'ai été assez surpris par la loi Rapapport, tout comme le fait qu'il y ait eu très peu de sorcier nés de parents « non maj » comme vous le dites outre manche.
Mais n'allez surtout pas croire que je suis anti sang mélé ou né muggle, surtout pas, poursuivit Slughorn en agitant un doigt. Sinon Miss Evans ou mister Snape ne seraient pas à nos côtés. Il semble même intéressant de constater que les sangs mêlés ou nés moldus peuvent parfois montrer plus de talents que les sangs purs. Comme avec vos idées !

-De quelles idées parlez vous, professeur ? Demanda Lily qui les avait rejoint un muffin dans une main

-Bien que ce ne soit pas vraiment le moment d'en parler, figurez vous que notre jeune érudit ici présent a soulevé des points importants.
-J'ai juste parlé des risques de conservation à température ambiante pour certaines potions, ou du fait de les laisser trop à l'air libre.
-Et ces interrogations sont tout à fait pertinentes, surtout dans le cas de l'air, commenta Severus qui s'était également approché intrigué par la tournure de la conversation.
-Ce n'est qu'une hypothèse mais de même que le métal peut s'oxyder à l'air libre, ce qu'on appelle en chimie molécules ou atomes , qui sont des composants de la potion peuvent être soumis au même problème. Sans doute à cause de l'azote, ou de l'oxygéne.
-Il est pourtant impossible qu'une potion rouille. Mais il vaut mieux vérifier l'état des chaudrons, car la rouille pourrait se mélanger à la préparation. Ou ce qui oxyde l'étain.
Ceci étant si des potions tournent à cause de cela, il faudrait y ajouter un stabilisant neutre, qui n'agisse pas sur les effets de la préparation, continua Severus quelque peu satisfait de voir qu'en plus de sa conduite respectueuse, ce type n'était pas aussi stupide que cela pour un première année.
-Il faudra absolument que je crée un club de potions et que quiconque aime autant que vous les potions nous rejoigne pour confronter les théories, s'exclama Slughorn en demandant une nouvelle théière et resservit ses invités.
Je suppose que votre père est un maître des potions ou un potioniste, mon cher Walker ?
-Assurément non, il est éleveur. Il a ramené quelques hippogriffes, mais il songe aussi à amener des chouettes ou des hiboux. Ils n'ont pas les même qualités ou les mêmes défauts que ceux qu'on trouve sur le Diagon Alley, poursuivit il devant l'air sceptique. De plus, les ménageries ne proposent que des effraies, des hulottes ou des grands ducs et des moyens ducs.
Les Grands ducs d'Amérique, les chouettes rayées ou tachetées, les chouettes lapones devraient susciter de l'intérêt. Mais je pense qu'il est aussi interessé par l'élevage de chiens, des border collie.

Slughorn lui accorda un peu d'intérêt, se disant qu'il réinviterait éventuellement ce garçon, à la fois pour ses reflexions concernant les potions, mais aussi pour les initiatives de son père, même si ce n'était pas le choix à mille galleons selon le maître des potions.
-Et vous, ma chère Darkholme, je suppose que vous habitez dans le même état ?

-Oui, dans la ville de Rockford. Il n'y a pas de grand quartier sorcier de même qu'à Chicago, Miami , Los Angeles ou San Francisco, mais il y a des habitations sorcières en périphérie, répondit elle fermement décidée à en dire le moins possible sur elle même et ses parents. Encore plus avec une journaliste assez friande semblait il de nouveaux sujets croustillants.
-J'imagine que vous êtes de sang pur ?
-En effet, des deux côtés. Mon père a vécu dans l'Illinois, mais ma mère a des origines mexicaines.
-Et dans quel domaine travaille votre père ? Demanda Slughorn, sans se rendre vraiment compte de la gêne de son éléve.
-La police magique, réunion de dossier en cours, et archivage, répondit elle en avalant précipitamment une gorgée de son thé pour dissimuler son embarras.
- A tout hasard, pensez vous qu'il sera possible d'organiser une petite rencontre ? Que vous arrive il, miss vous ne vous sentez pas bien ? Demanda il en la voyant laisser tomber sa tasse se briser sur le sol et prendre un teint pâle

Comment pouvait il ne penser qu'à une chose pareille alors qu'il lui était impossible de les voir, accusés de crimes assez graves et emprisonnés ? Qu'elle manquait cruellement de nouvelles et n'avait pas encore eu la possibilité de leur rendre une visite ? Sans parler du fait qu'il ignorait tout du fait des accusations et du jugement hâtif, sans doute ne croirait il que les faits rapportés et déformés.
-Non, pas vraiment. Et pour ce qui est d'une rencontre, pas dans l'immédiat. Merci encore, ajouta elle faiblement avant de sentir les larmes lui monter aux yeux.
Excusez moi, mais j'aimerai aller voir… les citrouilles que prépare le garde chasse, par bonheur, la cabane de Hagrid était tout prêt. Personne ne fit un geste se rendant parfaitement compte que vu son état, la première année avait besoin d'être seule.
-Bonté divine ! Je n'avais aucunement l'intention de lui faire de la peine, il faudra que je dissipe ce malentendu le plus tôt possible. Slughorn lissa sa moustache d'un geste embarrassé, essayant de reprendre la situation en main.
-Vous feriez mieux d'éviter de parler famille avec elle, c'est un sujet épineux, commenta Walker le visage fermé

A suivre