Salut ! C'est ma première fanfiction donc j'espère qu'elle va vous plaire et surtout n'hésitez pas à laisser une petite review pour que je puisse m'améliorer ^^ L'histoire est déjà écrite entièrement donc n'hésitez pas à vous abonner pour connaître la suite !
Prologue
Un vieillard se trouvait dans une grotte, plongée dans les ténèbres. Sa barbe était presque aussi longue que son corps frêle. Il portait un bâton muni d'une gemme au bout de celui-ci. Il était seul. Cela faisait bien trop longtemps qu'il était seul, regardant toujours le même objet, essayant d'entrevoir l'avenir. Il fallait qu'il le protège. Quoi qu'il en coûte.
Chapitre 1 La Place Cachée
William White
Le jeune garçon regardait le mur de briques se mouvant de façon presque humaine afin de former une ouverture donnant accès à la Place Cachée. Il ne pouvait pas s'empêcher de rester la bouche ouverte, ébahi devant ce qu'il était en train de voir. Une longue rue marchande s'étendait devant ses yeux, il n'en voyait même pas le bout.
Le jeune garçon resta planté devant l'ouverture. Il avait des cheveux brossés et blonds munis de yeux bleus, presque blancs. Sa peau pâle faisait opposition à son tee-shirt aubergine et son jeans quelque peu troué. D'ailleurs, il ne lui allait presque plus, il était plutôt grand pour ses onze années. Ses yeux trahissaient un sentiment d'inquiétude mêlée à de l'émerveillement. Qui ne le serait pas devant un tel spectacle ?
Les rues étaient bondées de sorciers et de sorcières faisant très certainement leurs emplettes ou accompagnant leurs enfants pour la préparation de la rentrée. William réussit à reconnaître une bibliothèque dans laquelle il se promit d'aller pour s'informer sur ce nouveau monde. Il remarqua aussi un magasin de couturier dans laquelle il allait surement acheter sa robe. Il vit également un magasin essayant de vendre comme il pouvait ses animaux de compagnie. Il y avait de tout, araignée, hibou, serpent, chat, chien et il crut même voir une chauve-souris. Il se demanda s'il pourrait lui aussi avoir un animal de compagnie mais se ramena de lui-même à la réalité : c'était l'école qui lui payait ses affaires et son année de scolarité. Ils allaient sans aucun doute faire le plus d'économies possible. Cependant un magasin tout au fond de l'allée lui fit tant envie qu'il ne put s'empêcher de s'extasier. Des feux d'artifices et des fumées de toutes les couleurs sautaient et s'envolaient dans le ciel provoquant le rire et l'agacement chez certains.
Son accompagnateur lui tapota sur l'épaule, Will le regarda plus attentivement. Il ressemblait à certains mannequins que l'on pouvait voir dans les magazines, des cheveux noirs et brossés, une peau bronzé munis de yeux perçants. Il portait une robe couleur rubis en une sorte de velours avec un manteau assez étrange, similaire à ce que portaient les rois lors de leur couronnement : Une cape en espèce de fourrure blanche avec des symboles de lys. William se dit qu'il devait avoir bien trop chaud pour porter quelque chose comme ça mais le professeur ne semblait aucunement gêné par ce fait.
-Tu es prêt ? lui demanda l'instructeur.
Est-ce qu'il était prêt ? Bien sûr que non ! Cela faisait à peine deux semaines qu'on lui avait annoncé être un sorcier alors que rien ne le laissait présager. Son père et lui eurent beaucoup de mal à y croire et il a fallu une très grosse dose de diplomatie afin de convaincre le père de Will à accepter. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, à sa place, il aurait fait exactement la même chose. Apparemment, son accompagnateur était un professeur, d'alchimie se rappela-t-il. Il n'avait aucune idée de ce qu'il allait apprendre avec cette matière mais pour sûr, elle lui semblait géniale. C'est bien une matière qu'il aurait voulu apprendre dans une école, comment disent-ils déjà ? Une école non-magique, c'est ça. Il lui faudra vraiment du temps pour s'habituer à tout ce vocabulaire et cette culture.
Il lui fallut une grande inspiration pour finalement répondre :
-C'est bon, je suis prêt.
Le professeur acquiesça et tendit les bras vers l'allée entière, comme pour lui souhaiter la bienvenue.
-Comme tu le vois, commença-t-il. Tu as l'embarras du choix, tu peux aller dans les magasins que tu souhaites même s'il faut tout de même faire attention à que cela ne nous prenne pas trop de temps.
William réfléchit quelque temps puis décida de répondre :
-Qu'est-ce que vous me conseilleriez, professeur ?
L'intéressé fit mine de réfléchir quelques secondes puis dit simplement :
-Le marchand de baguette, ça me semble le plus avisé. Viens, c'est tout près d'ici.
Ce qui est sûr c'est que le professeur Villier ne passait pas inaperçu. En traversant quelques ruelles, Will aperçut certaines personnes se tournant vers eux lorsqu'elles voyaient Mr. Villier. Certains avaient un air étonné, d'autre baissaient la tête comme en signe de respect, il en vit même un qui se cacha derrière son chapeau. On lui avait dit que l'école Beauxbâtons était une des plus connues mais il ne pensait pas que ce serait à ce point. Sur le coup, il trouva ça étrange mais se rappela que beaucoup de professeurs non-magiques étaient eux aussi très connus.
Après une ou deux minutes de marche ils s'arrêtèrent devant un magasin, qui, espérait Will, n'était pas celui du marchand de baguette. Ces espoirs furent réduits à néant lorsqu'il vit écrit sur une devanture en bois qui devait surement avoir plusieurs siècles :
Mme Cosme Acajor, Marchand de Baguette
Le reste du magasin était dans le même état vétuste que cette devanture. De nombreuses fissures lézardaient les murs si bien qu'on aurait pu croire à son affaissement d'une seconde à l'autre. Les vitres étaient elles aussi encrassées de poussière, à vrai dire, on ne voyait presque pas ce qu'il y avait à l'intérieur. Cependant, quelque chose choqua Will, ce fut les traces de brûlures sur une grande partie de la devanture et du sol devant le magasin. Il se demanda d'où elles auraient pu venir mais n'eut pas le temps de poser la question.
Le jeune blond se tourna vers son instructeur et attendit un signe de sa part.
-C'est un moment unique pour chaque sorcier, lui apprit le professeur d'alchimie. Je ne voudrais pas intervenir. Ne t'inquiète pas, je ne suis pas loin derrière toi.
Le jeune homme souffla intérieurement et entra dans le magasin.
La première chose qui le choqua en entrant dans le magasin fu le nombre de baguettes entreposées ici. Les rangées de commodes s'étendaient jusqu'au fond du magasin et semblaient ne jamais finir. Il y avait au minimum cinq étagères par meuble et chacune de celles-ci recelaient près d'une cinquantaine de baguette. Il fit un rapide calcul dans sa tête et en dénombra près de 200 000. C'était énorme. Cela faisait bien quelques minutes qu'il avait fini de faire ces calculs et personne ne venait. A croire que le vendeur soit mort d'ennui à force de ne pas avoir de clients. Il entreprit donc d'essayer de différencier les baguettes l'une de l'autre. C'était l'une de ses qualités, il ne s'ennuyait jamais et trouvait toujours de quoi s'occuper. Il put facilement reconnaitre les différents types de bois utilisés, son père réparait des meubles très anciens. Il reconnut du bois de chêne, de cerisier, du frêne, du noyer et bien une trentaine d'autres bois différents. Il trouva les formes de certaines baguettes intéressantes, certaines étaient bien droites, d'autres avaient une forme courbée ou encore en torsade.
Cela faisait bien une trentaine de minutes que William attendait patiemment un vendeur quelconque. Il n'y crût presque pas lorsqu'il entendit une voix au-dessus de lui. Le jeune homme leva la tête et eut un hoquet de stupeur en voyant une personne voler sur un balai. Elle avait un uniforme bleu qu'il supposa être sportif. Le visage de la personne était caché par un casque et des lunettes de protection, la seule chose que put apercevoir Will était ses cheveux blancs à mi-épaule.
-Ah ! s'écria la vendeuse. Un client ! Que puis-je pour vous ?
-Euh…, hésita Will. Je ne sais pas trop…
La femme le regarda en fronçant les sourcils et sembla lire dans ses pensées pendant quelques secondes puis répondit :
-Je vois ! Vous êtes sûrement un élève de première année. Vous êtes venu pour choisir votre première baguette n'est-ce pas ? Veuillez attendre quelques minutes s'il-vous-plait. Vous vous appelez ?
-William White, fit le jeune sorcier.
-Bien Mr. White, savez-vous comment se passe le choix de votre première baguette ?
-Non, je suis un … un non-magique. Je crois que c'est comme ça que vous nous appelez.
-Oh ! Je vois. Eh bien, c'est très simple Mr. White. Je vais prendre quelques mesures et vous poser quelques questions. Il est important que vous y répondiez honnêtement, me comprenez-vous bien Mr. White ?
Will hocha la tête en signe de compréhension et Mme Cosme commença à prendre quelques mesures. Elle prenait des mesures des mains, des avants bras, de quelques doigts et même d'endroit qui semblaient obscure au jeune sorcier comme la taille de ses oreilles. Les questions que lui posèrent la vendeuse furent tout aussi étranges. Quelle importance cela avait-il s'il aimait les tomates ou non ? Il se demanda même si la marchande ne se moquait pas de lui en faisant toutes ces choses n'ayant aucun sens mais se retint lorsqu'il s'aperçut du sérieux avec lequel la personne posa ces questions. Après une bonne dizaine de minutes, la préparation fut enfin terminée et elle lui donna enfin une baguette.
-Bois de chêne, 24 cm, ventricule de dragon et relativement souple, annonça Mme Cosme.
Le sorcier prit la baguette qu'il lui était tendue et fit le geste que lui conseilla la femme mais rien ne se produisit. D'après elle, il était censé ressentir quelque chose de spécial mais ne perçut rien de transcendant. Après son premier échec, la marchande chercha une autre baguette qui aurait pu lui convenir.
-Bois de Hêtre, crin de licorne, 23 cm et inflexible, décrivit la fabricante de baguettes. Le jeune homme prit à nouveau la baguette et encore une fois il ne se passa rien.
-Bois de saule, épine de monstre du fleuve blanc, 26 cm et rigide, proposa Mme Cosme.
Encore une fois, rien ne se passa. Cependant, la vendeuse semblait toujours sourire et garda le même enthousiasme lorsqu'elle lui proposa la quatrième baguette. Malheureusement, aucune baguette que présenta Mme Cosme parurent aller à Will. Ils n'essayèrent pas moins d'une quarantaine de baguette et ces essais durèrent au bas mot deux heures. William attendit toujours aussi calmement la baguette qui pourrait lui convenir et fit preuve d'une patience digne d'un dieu. La marchande de baguette quant à elle, avait l'air d'être presque heureuse et s'exclama en rangeant une autre baguette.
-Eh bien ! Vous êtes décidemment un client bien difficile Mr. White ! Nous devrions peut-être essayer une autre méthode avec vous.
Le jeune blondinet leva la tête.
-Quelle méthode ? demanda-t-il soudain intéressé.
-Il vous suffit juste de faire un tour dans le magasin jusqu'à ce que vous trouviez une baguette qui vous intéresse, expliqua Mme Cosme.
William doutait de l'efficacité de cette méthode et pour cause c'est presque sûr et certain que ça prendrait beaucoup de temps s'il devait y aller au hasard !
-Euh…, fit timidement Will. Vous êtes sûre de vous madame ?
-Oui, le rassura la marchande de baguette. Après tout, ce n'est pas moi qui choisis quelle baguette vous conviendrait le mieux.
Le non-magique ne comprit pas très bien ce dernier commentaire de la femme mais décida tout de même de visiter le magasin par acquis de conscience. Il marcha lentement sur le parquet du magasin qui grinçait légèrement sous ses pas. Il regarda les différentes baguettes posées sur les étagères et en essaya certaines mais aucune jusqu'à maintenant ne lui faisait le moindre effet. Il passa devant un autre meuble, puis, soudain, se retourna comme muni d'un instinct infaillible. Son attention fut portée par une baguette argent aux runes dorées.
Il la toucha lentement et essaya de sentir quelque chose. Il en était convaincu. C'était cette baguette. Essayant de faire le geste que lui avait appris la marchande, il s'aperçut que rien ne se passa. Malgré tout, il était certain que c'était la bonne. Il alla donc vers Mme Cosme pour en savoir plus : Celle-ci regarda la baguette et la mit près de son oreille.
Will ne put s'empêcher d'ironiser :
-J'espère qu'elles sont bavardes.
L'interlocutrice de Will ne semblait pas avoir reconnu l'ironie dans les mots du garçon et répondit le plus sérieusement du monde :
-Bien sûr qu'elles le sont Mr. White, quand on sait écouter. Mais je pense que c'est bon, cette baguette vous appartient désormais, félicitations.
Puis elle continua de voler à travers le magasin même lorsque le jeune homme sortit du magasin. En claquant la porte derrière lui il revit le professeur Villier. Il avait presque oublié sa présence tellement la recherche de sa baguette fut longue. Il était posé contre le mur et ne posa qu'une seule et unique question :
-C'est fait ?
William hésita à répondre honnêtement mais répliqua par l'affirmative. Il ne voulait pas que cette visite prenne trop de temps, sinon il abuserait vraiment du temps du professeur Villier. A cette réponse, l'enseignant se leva lentement et émit un bref :
-Bien. Tu es sûr qu'il n'y a nulle part où tu souhaites aller ?
Will réfléchis cette-fois-ci sérieusement à la question. N'y avait-il vraiment rien qui lui faisait envie ? Sa première pensée fut d'aller voir au magasin d'animaux rien que pour admirer ce que pouvait receler ce magasin. Il y avait aussi ce magasin ou semblait s'amuser de nombreux enfants et ou des fumées et des feux d'artifices sortaient des fenêtres. William trouvait généralement ce genre de choses puérile mais il devait bien avouer que cette nouvelle perspective qu'était le monde des sorciers le rendait plus enfantin. Ce n'est pas l'envie qu'il lui manquait, mais il décida tout de même de ne pas aller dans ces deux magasins. Il essaya plutôt d'être plus pragmatique sur sa décision.
-Qu'est-ce qui pourrait me servir dans un monde qui m'est inconnu, pensa Will. Il me faudrait quelque chose qui me permette de mieux connaître ce monde. Mieux comprendre l'école Beauxbâtons. Ou est-ce que je peux trouver tout ça…
Il essaya de regarder autour de lui si quelque chose pourrait l'inspirer. Puis il eut l'illumination.
-Mais bien sûr !
Le jeune homme se retourna vivement vers Mr. Villier.
-Professeur je sais où je veux aller. N'y aurait-il pas une bibliothèque ou un magasin qui y ressemble dans les environs ?
-Si, confirma l'enseignant. Il y a bien une bibliothèque là-bas. Ce n'est pas très loin. Ça tombe bien, j'avais justement quelques ouvrages à aller chercher.
Ils se levèrent donc afin d'aller vers leur destination. De nombreuses personnes avaient des robes de sorciers qui leurs tombaient presque par terre, Will se demanda comment pouvaient-ils bien porter quelque chose d'aussi épais en plein été. Le soleil cognait fort aujourd'hui et lui-même avec son seul tee-shirt commençait à avoir chaud et se demanda vraiment comment le professeur supportait sa cape en fourrure. Ce ne serait pas étonnant qu'il y ait un système magique d'aération ou quelque chose du style. Il était dans un monde de sorcellerie après tout.
Sur le chemin il décida de poser quelques questions au professeur qui l'accompagnait et il débuta avec une question qui le taraudait depuis qu'il était sorti du marchand de baguette.
-J'ai remarqué des traces de brûlures dans presque toute la place. Ce n'est pas un peu…
-Etrange ? proposa le professeur d'alchimie.
Will affirma par un mouvement de tête à la verticale pendant que le professeur se gratta la tête tout en essayant d'informer le jeune sorcier de la meilleure des manières.
-C'est compliqué, débuta Mr. Villier. Mais disons qu'il y a eu pas mal d'épreuves il y quelques années et la Place n'a pas tenu le choc. Mais comme je te l'ai déjà dit. C'est compliqué.
William comprit qu'il ne fallait pas en demander plus. Il savait quand un sujet de discussion n'était pas le sien et c'était visiblement le cas ici. Mais il réfléchit tout de même à ce que cela impliquait, quelle sorte de choses peuvent aboutir à une telle folie ? Il en avait bien une petite idée mais préféra ne pas aller plus loin dans sa réflexion. Ils marchèrent encore quelques minutes et semblèrent arriver à la bibliothèque. Elle était presque dans le même état que le magasin de baguette sauf que les vitres étaient propres et qu'on pouvait y apercevoir de nombreuses étagères de livres rangées de manière méthodique et précise.
Ils entrèrent dans la bibliothèque qui étaient au moins tout aussi remplies que les étagères de Mme Cosme sauf que les livres étaient rangés. Will remarqua ébahi des livres en train de léviter et de se ranger dans leurs étagères, semblent-ils à leurs places. Les vendeuses semblaient plus occupées à s'occuper de leurs clients et à les conseiller. Will trouva ce système très ingénieux et regretta que les non-magiques ne puissent pas avoir les mêmes. Mr. Villier tapa gentiment sur l'épaule de son futur élève et l'avertit :
-Je dois aller chercher quelques livres comme je te l'ai déjà dit. N'hésite pas à faire un tour et à choisir quelques livres qui pourraient te plaire.
-Vous êtes sur ? hésita Will. Je ne voudrais pas paraître grossier, mais j'ai cru comprendre que c'est l'école qui me payait tout ça. Il n'y a pas une limite de budget ?
Le professeur était sur le point de partir mais il répondit tout de même à la question du jeune né non-magique.
-Ne t'inquiète pas. On ne va pas en faire tout un plat. Surtout si c'est pour des livres.
William ne put s'empêcher de faire la moue. Le problème n'était pas qu'on accepte de lui prendre des livres. Le vrai problème c'est qu'il détestait ne pas avoir ce qu'il veut par lui-même. Depuis tout petit, il n'a jamais eu besoin de ses parents pour acheter ce qu'il voulait. Il se débrouillait pour faire de petites actions comme faire les courses pour les vieilles dames ou tondre la pelouse des voisins, ce genre de trucs que l'on voit que dans les films mais qu'il faisait tout de même pour grappiller quelques trucs. Il est du genre indépendant.
Malgré la réticence qu'il eut face à cette proposition d'achat par l'école, il l'accepta pour cette fois. C'était visiblement une sorte de bourse façon sorcier, c'est complètement différent que de vouloir s'acheter un cadeau quelconque. On parle d'une année entière dans une école de sorcellerie. Il allait devoir serrer les dents. Il prit donc la décision de visiter la bibliothèque malgré sa réticence mais se reprit bien vite lorsqu'il s'aperçut enfin du gigantisme de ce magasin. Il devait absolument pouvoir se repérer et il ne pouvait pas demander au professeur Villier, il semblait occupé avec celle qui était visiblement la responsable du magasin.
-Plan B, pensa William. Je dois trouver quelqu'un d'autre. De mon âge cela serait pas mal, ce serait encore mieux si cette personne était familière avec la bibliothèque. Mais les chances que je trouve une personne de ce genre estde…
Il s'arrêta dans ses pensées lorsqu'une masse noire passa devant lui. Il se retourna et discerna un jeune homme d'environ son âge. Il avait des cheveux noirs crépus, une peau noire munie de yeux vert en amande. Il avait l'air plus jeune que lui en apparence mais Will ne fit pas de conclusions hâtives. Seulement, quelque chose le dérangeait à propos de ce garçon, il avait quelque chose de presque surnaturel, il ne pouvait pas s'empêcher de trouver ce garçon anormalement beau. Le jeune homme aux yeux verts paraissait connaître les lieux, il avançait d'un pas assuré et savait exactement ce qu'il voulait. William décida donc de l'interpeler.
-Hé !
L'intéressé se tourna doucement vers William et frissonna légèrement dans son mouvement.
-Oui ? fit l'intéressé.
-Excuse-moi de te déranger pendant tes recherches mais je suis né non-magique et je ne sais pas du tout comment me repérer là-dedans. Tu pourrais m'aider ?
Le jeune homme questionné souffla un grand coup, signe qu'il fut rassuré par la demande de son interlocuteur. Il épousseta un peu ce qui ressemblait fort à une robe de sorcier et regarda Will avec un grand sourire.
-Ouais, répondit le garçon avec entrain. Bien sûr, tu cherches quoi exactement ?
-Je ne sais pas trop, hésita Will. Je voudrais juste quelques livres pour connaître le monde des sorciers. Tu pourrais me conseiller ?
Le garçon blanc aux yeux verts réfléchit quelques instants et eut soudain une idée.
-Je pense savoir ce qu'il te faut. Au fait moi c'est…
Il regarda étrangement tout autour de lui en faisant bien attention qu'il n'y ait personne aux alentours.
-Éric de Hasbourg, termina donc le jeune homme.
-Et moi, commença Will. William White, mais tu peux m'appeler Will.
Éric sourit encore plus pour une raison qui était inconnue de William, c'était peut-être un tic, qui sait ? Will suivit donc Éric, ce dernier le guida vers le fond de la salle. Il n'y avait pas de thème comme Policier, Fantastique etc. mentionnés quelque part, il est donc plutôt difficile de se repérer dans cette bibliothèque. Malgré ça, Éric et Will se retrouvèrent pile au milieu de la bibliothèque. Éric prit une grande inspiration et dit d'une voix forte :
-Histoire de la sorcellerie Européenne !
Will se sentit un peu bête pour Éric mais retira son préavis lorsqu'un livre épais à la reliure noire et aux lettres d'or apparut dans les mains d'Éric ou étaient inscrit :
Histoire de la sorcellerie Européenne
William ne fut pas étonné plus que ça, il avait déjà vu les livres flotter dans les airs en arrivant alors il se doutait qu'une telle chose fut possible. Éric prit le livre dans ses deux mains et le tendit au non- magique.
-Comme dit ma Tante, expliqua Éric. Un peu d'histoire ça ne fait jamais de mal.
Will était d'accord avec sa tante puisque c'était plus ou moins ce qu'il avait prévu de prendre. Le livre était épais mais il se dit qu'il aurait largement le temps de le lire avant de partir. Éric mit une main sur l'épaule du non-magique et lui demanda d'une voix implorante :
-Tu veux bien toi aussi m'aider à quelque chose ? quémanda Éric. Je suis venu ici pour chercher un cadeau à ma sœur mais je ne sais pas trop quoi lui prendre. Elle aime plutôt les livres originaux, t'aurais pas une idée ?
-Honnêtement, avoua William. Je ne saurais pas trop quoi te dire…
Will eut soudain un éclair de génie. Il avait complètement oublié le livre qu'il avait apporté avec lui ! Il chercha dans son sac à dos et trouva enfin le livre qu'il cherchait. Il le lui tendit fièrement.
-Tiens, présenta-t-il. C'est un livre de non-magique. Les trois mousquetaires, je pense qu'elle pourra peut-être aimer.
Éric regarda le livre quelques secondes comme dans un état de transe et rangea le dit livre dans un sac.
-T'es sur ?
-Mais oui ! confirma Will. Prends-le en remerciement de l'aide que tu m'as apporté.
-Dans ce cas, je le prends. Merci.
Éric sembla vouloir dire quelque chose mais quelqu'un intervint.
-Hé bien. Je ne pensais pas te voir ici Éric. Qu'est-ce que tu es venu faire ici ?
Will se retourna et vit Mr. Villier les bras chargés de livres et le visage étonné devant la présence d'Éric. Ce dernier fit un sourire au professeur.
-Je suis venu pour faire un cadeau à Amélie, expliqua simplement Éric. (Il se tourna ensuite vers Will) Éric est mon parrain. C'est de lui que vient mon prénom.
L'homme concerné souffla bruyamment et rangea ses 5 livres épais dans un sac de la taille d'un portefeuille. William ne devrait pas être impressionné par ce genre de choses maintenant qu'il est dans un monde de magie mais il ne pouvait pas s'en empêcher. La magie, ça reste quelque chose de surprenant.
-Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça devant mes élèves Éric, insista l'enseignant d'alchimie. Je te l'ai déjà dit plusieurs fois.
Le ton plus autoritaire que prit le professeur étonna quelque peu William qui n'imaginait pas du tout un homme de sa stature avoir une telle autorité. Même si avec un peu de logique, ce n'était pas incohérent du tout, il était professeur et même certains élèves ont parfois besoin de quelques remontrances.
-Enfin ce n'est pas bien grave, le rassura quand même le parrain d'Éric. Tu tombes bien, tu ne voudrais pas faire le tour du chemin de traverse avec nous ? Tu pourras faire plus ample connaissance avec ton nouvel ami et dans le même temps répondre à ses questions ?
Will trouva sa proposition tout à fait sensée. Lui-même apprécierait d'avoir une personne de son âge avec qui discuter.
Éric fit un grand sourire et accepta de faire visiter le chemin de traverse à Will. Il n'y a pas à dire, visiter la Place Cachée avec quelqu'un de son âge est beaucoup plus simple qu'avec un professeur. Mr. Villier est un enseignant sympa, mais il ne peut pas se permettre d'écart de conduite quant à ce statut justement. En passant dans les rues, Éric fit plein de commentaire que le non-magique ne comprit pas. Il parlait de beuglante, de patacitrouilles ou encore de nougat néansang. William devina plus tard que les patacitrouilles et le nougat néansang étaient des bonbons mais la beuglante ne lui disait fichtrement rien. Pendant la conversation, Will n'arrêtait pas de regarder Éric, il ne savait pas ce qui rendait le garçon aussi attirant mais c'était très perturbant. Tant qu'il eut du mal à discuter avec son ami. Mr. Villier, voyant sa difficulté à éviter de regarder Éric, intervint :
-Éric a du sang vélane en lui. Ces personnes sont naturellement très attirantes, ne t'inquiètes pas. Tu t'y feras.
En étant arrivés au magasin permettant l'achat d'une robe de Beauxbâtons, Will commença immédiatement à se mettre en place afin que la marchande puisse prendre ses mesures. Pendant que la vendeuse s'attelait à sa tâche, William se permit de poser quelques questions à Éric qui était en train de tripoter un dé à coudre sûrement pour s'occuper les doigts.
-Hé, fit Will. Dit Éric, je me posais une question. Je n'ai vu personne avec des téléphones pour l'instant, c'est normal Le filleul de Mr. Villier haussa les épaules en lançant et attrapant sans cesse son dé à coudre.
-Bah, je ne sais pas trop. A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question du pourquoi du comment. Mon Oncle m'a souvent dit que les non-magiques avaient leurs cultures et que les non-magiques avaient la leur, même si, d'après lui, il n'y a jamais vraiment participé.
-Alors vous ne connaissez pas internet, les téléphones portables ou les jeux-vidéos ?
Éric continua inlassablement de jouer avec son nouveau jouet et haussa de nouveau les épaules.
-Aucune idée de quoi tu parles.
Will souffla intérieurement : Pas étonnant que les sorciers eussent l'air de vivre à une autre époque puisque c'était exactement le cas. Il se dit que c'est probablement à cause du fait que les sorciers doivent rester secrets aux non-magiques que le mélange de culture se fait si mal mais tout de même ! C'est quand même étrange qu'aucun sorcier ne s'intéresse un tant soit peu aux non- magiques.
Will garda ses réflexions pour plus tard, il ne voulait pas gêner Éric avec ses casse-têtes personnels. Il laissa plutôt le jeune Hasbourg lui parler librement de son monde. Il évoqua une sorte de sport que William ne comprit pas vraiment, Éric lui promit de lui apprendre ce qu'était ce sport tant il était génial, en tout cas d'après lui. Même si le non-magique n'est pas trop friand de sport en général, il accepta la proposition du jeune garçon surtout pour ne pas le vexer. Ils restèrent ainsi tous les deux sous la supervision de Mr. Villier qui restait silencieux afin de laisser les deux jeunes hommes faire plus ample connaissance.
Une fois s'être assuré que l'uniforme soit fait, Éric proposa directement aux autres de faire un tour au magasin de farces et attrapes, qui était selon lui le meilleur magasin de tout la Place cachée. William quant à lui, fut étonné de voir qu'un magasin de farces et attrapes marche autant mais il se rappela qu'il n'était plus dans son monde il était dans le monde de la magie, les règles avaient changées. Et puis, pour un magasin de farces et attrapes, il devait bien avouer que celui-ci lui plaisait.
Le magasin à l'extérieur n'était rien comparé à l'intérieur, les yeux du non-magique en prirent plein les mirettes tant il y avait de choses. Des dizaines de couleurs criardes lézardaient les murs du magasin pendant que tout un tas de feux-d 'artifices explosaient un peu partout dans les yeux. Will ne savait plus où donner de la tête, littéralement. Il vit une personne accrochée au plafond avec des sortes de ventouses étranges aux pieds, quelques personnes avaient la tête toute violacée et certains avaient les oreilles longues de plusieurs dizaines de centimètres, il crut même entendre des cris de lion de la bouche d'un des adolescents.
Éric, voyant le visage étonné de son ami ne put s'empêcher de dire :
-Alors ? Pas mal, hein ? Avoue.
-Honnêtement, avoua Will. Je dois bien dire que je ne m'attendais pas du tout à ça.
Il devait bien admettre que le spectacle était assez incroyable pour quelqu'un comme lui. Au bout de quelques secondes de béatitude, il décida de se ressaisir, il ne voulait pas paraître impressionnable.
-Bon, finit par dire Will. On commence par quoi ? Éric fit un petit sourire malicieux et répondit :
-Tu as de la chance. Il se trouve mon père m'a donné assez d'argent. Enfin, je ne veux pas me vanter… Enfin ce que je veux dire c'est que le gérant est une connaissance de mon père… Donc … Il me permet de prendre quelques produits gratuitement.
Le membre de la famille Hasbourg s'arrêta net dans son discours lorsqu'il aperçut le visage un peu perdu de Will, qui n'avait aucune idée de quoi il parlait. Le blond se ressaisit donc et toussota pour reprendre un peu de sa contenance.
-Désolé, s'excusa aussitôt le jeune garçon. Je me suis un peu mélangé et tu n'as pas dû comprendre grand-chose à ce que je racontais.
-Non, réfuta William. C'est bon, ne t'inquiètes pas pour ça, je comprends tout à fait. Alors comme ça, ton père est connu ?
L'intéressé haussa les épaules.
-Pas vraiment, mentit-il de manière évidente. Mais bon passons, un tour du proprio ça te dit ? On peut en profiter pendant que mon parrain attend dehors.
-Je suis preneur, répondit Will.
Le membre de la famille Hasbourg continua son éternel sourire et passa par le coin « Charme de Sorcières », par curiosité, le non-magique regarda un tas de fiole allant du pastel au turquoise et vit le titre qu'il énuméra à voix haute comme pour clarifier ses pensées :
- « Philtre d'Amour, redécouvrez les secrets de Montmorency tels que vous ne les avez jamais connus » (il se tourna vers Éric). Cette potion produit vraiment l'effet que je crois ?
-Oui, confirma Éric. Mais d'après le gérant, l'effet dépend de la beauté de la personne qui l'utilise.
-Ce n'est pas illégal ce genre de trucs ?
-En partie, enfin, je crois.
Cette réponse n'était pas vraiment faite pour rassurer le garçon. Si des choses aussi folles que des filtres d'amours peuvent être faites avec des potions, il devait surement y avoir encore plein d'autres choses plus dingues encore. Il se promit de faire attention à ce qu'il boirait à partir de maintenant.
Ils virent ensuite plein d'autres produits aussi fous les uns que les autres, comme les nombreuses confiseries que proposaient le magasin. Éric lui proposa d'en prendre mais le non-magique refusa catégoriquement, le fils Hasbourg insista longuement malgré les refus de son ami. Finalement, Will décida de céder.
-Je veux bien en prendre, expliqua William. Mais je te préviens, ils ne sont pas pour moi mais pour mon frère.
Éric sourit devant la justification du garçon. Ils continuèrent de visiter le magasin mais celui-ci accueillait de plus en plus de monde et les deux garçons durent se contorsionner pour arriver aux rayons qu'ils souhaitaient. En chemin, Éric prit une sorte de plume ce qui intrigua Will mais il décida de laisser couler. Après tout, il n'allait poser des questions à Éric à chaque fois qu'il voyait quelque chose qu'il ne connaissait pas sinon ils ne sortiraient jamais de ce magasin.
Finalement, Will repartit avec une poudre d'obscurité instantanée du Pérou, une cape qu'il prit sans même regarder la description du produit tant elle était classe et enfin des feuxfous fuseboums, des sortes de feux d'artifices. Il l'avait pris ce qui lui semblait le plus utile, certains objets coutaient chers, mais malgré l'immense gêne qu'avait Will, il prit les objets devant l'extrême insistance de son ami. Après avoir fait ses emplettes et visité le magasin ils partirent rejoindre Éric qui les attendait dehors et qui proposa directement d'aller au griffon buveur :
-Tu dois surement être fatigué après tout ça, supposa le professeur d'alchimie. Un truc à boire ne te fera pas de mal.
William devait bien avouer que la fatigue le gagnait petit à petit et que quelque chose à boire ne serait pas de refus. Pendant le chemin, Éric essaya d'expliquer plus en profondeur ce qu'était le quidditch. D'après ce qu'avait compris Will, c'est un sport qui se joue avec des balais volants. Cela l'amusa que quelque chose d'aussi cliché sur les sorcières dans le monde des non-magiques que le balai serve à un sport d'importance apparemment internationale. Il trouva également que les règles de ce jeu étaient débiles. Ça n'avait pas de sens le fait que les matchs ne se finissent pas avant que le vif d'or soit attrapé, et si le match durait six mois ? C'est le genre de chose qui dépassait totalement le garçon.
Le Griffon Buveur avait bien changé depuis ces dernières années. A vrai dire c'est surtout après les décisions prises par la nouvelle gérante, étant d'origine non-magique, elle a décidé de modifier certaines choses dans ce bar pour le rendre bien plus accueillant. Les tables et les chaises en bois avaient été gardées pour laisser un côté rustique à l'endroit, cependant Will réussit à remarquer que celles-ci avaient été retapées pour rendre la table plus solide et plus droite puisque son père restaure de vieux meubles. Il remarqua aussi à quel point cette demeure était propre, il ne voyait aucun grain de poussière nulle part, ça le changeait de chez lui. Il remarqua que les commandes des clients volaient tous seuls à la table qui leurs correspondaient, la lévitation semblait être une lubie chez les sorciers.
Les deux Éric et William s'assirent donc autour d'une table. Une serveuse arriva rapidement afin d'écrire leurs commandes, Will remarqua tout de suite que la personne était une non-magique avec ses écouteurs dans sa poche et son chewing-gum qu'elle mastiquait sans aucun répit.
-Alors, commença la serveuse. Vous voulez quoi mes bons messieurs ?
-Une bièreaubeurre pour moi, répondit le professeur Villier. Un morpho-vin goût chocolat pour le garçon ici et…
L'enseignant se tourna vers le non-magique, n'ayant aucune idée de ce qu'il aurait bien pu vouloir. William un peu prit au dépourvu répondit qu'il souhaitait de l'eau. Il était sûr que ça au moins, ils l'avaient en stock. Will se tourna vers Éric.
-Sérieusement ? s'étonna celui-ci. Vous buvez vraiment du vin ?
Le descendant Hasbourg fit les grands yeux ronds comme si c'était son ami qui buvait du morpho-vin et pas lui.
-Tu veux dire que tu n'en as jamais bu ? Mais c'est super bon, il paraît qu'on ne boit que ça à Beauxbâtons.
Le non-magique rit presque dans sa cape en apprenant cette nouvelle tellement elle semblait ridicule. Des balais volants et maintenant du vin, il faut croire que les clichés non-magiques sur les sorcières ont la peau dure dans le véritable monde des sorciers.
Les conversations allaient bon train pendant près d'une heure. Ils parlèrent d'à peu près tout : Quidditch, Beauxbâtons etc. Le professeur d'alchimie finissant sa boisson en quelques gorgées il regarda l'heure et se leva pour indiquer que le moment était venu de partir. Les deux personnes le rejoignirent et ils sortirent donc du Griffon Buveur.
-Je pense qu'il est temps pour William de rentrer, annonça l'enseignant en se tournant vers Éric. Tu veux que je te raccompagne ?
L'intéressé fit non vivement de la tête en secouant les mains et en s'exclamant :
-Merci mais ça ira, la gouvernante ira me chercher dans quelques minutes.
Mr. Villier et William laissèrent donc le jeune homme seul dans la Place cachée, le regard qu'Éric fit à Will lui fit presque de la peine, le jeune garçon n'avait pas l'air de vouloir quitter son nouvel ami. Lorsque Will traversa les rues il regarda une dernière fois la bibliothèque dans laquelle il était allé plus tôt et se disait que d'autres livres ne seraient pas un mal et en même temps, ça l'occuperait en attendant que la rentrée arrive. Il demanda donc au professeur s'il était possible de prendre d'autres livres à la bibliothèque, celui-ci accepta et le non-magique repartit donc les bras pleins de livres.
Le chemin fut silencieux jusqu'à chez lui, il remercia le professeur de l'avoir accompagné et le regarda repartir dans les rues sordides de Paris. On ne peut pas dire que la famille de William vive dans les quartiers riches de la capitale, au contraire, il vivait dans une petite rue plongée totalement dans le noir ou les lampadaires ne marchaient plus depuis des années et les murs étaient des nids à moisissure garnis de fissures menaçant de faire s'écrouler le bâtiment. C'était bien différent du grand appartement qu'ils avaient aux Etats-Unis avant leur déménagement ici. Il était clair que la situation avait changée depuis trois ans.
William souffla bruyamment et entra dans la maison avec un sentiment d'incertitude.
