Je ne possède aucun des personnages des films.
2019 : Ethan cligna des yeux, haleta doucement et essaya de ne pas montrer à l'homme en face de lui qu'une légère onde de peur était en train de remonter le long de son échine. Cette fois, s'il voulait s'en sortir, il fallait qu'il trouve une idée dans la seconde...
Cette fic est parti d'un texte écrit pour un défi whump qui m'a donné envie de transformer tout ça en fic.
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
SAUVETAGE AU CAMBODGE
Chapitre 2
Il y avait du bruit, du bourdonnement, de la musique aussi lorsqu'Ethan reprit vaguement conscience de son environnement. Il perçut aussi des odeurs d'épices et des mots dans une langue qu'il ne comprenait pas. Il prit une inspiration et tenta d'ouvrir les yeux. Le geste lui parut presque surhumain et un long gémissement de douleur fila entre ses lèvres. Un tremblement le saisit et la douleur explosa dans son crâne. Ethan gémit plaintivement et leva la main à sa tête. Il avait mal, tellement mal, mais il sentit un bandage de fortune sous ses doigts… Quelqu'un l'avait trouvé ? Et avait essayé de le soigner ? Ce n'était pas Sorrow, il lui aurait plutôt mit une balle dans la tête…
Ethan tenta de se redresser, mais la douleur le foudroya et il laissa filer un cri de souffrance avant de retomber sur le lit… Le lit qui était plutôt une paillasse dans une maison en bois traditionnelle des petits villages en bord de rivière et de jungle. Ethan haleta et ferma les yeux. Il lui fallut de longues secondes avant que la douleur ne s'estompe un peu et que son cœur reprenne un rythme plus normal. Il aurait bien aimé ne pas se sentir aussi faible, mais il savait qu'il l'était et la douleur qui le faisait trembler, lui faisait aussi comprendre qu'il était mal en point.
En fermant de nouveau les yeux, il porta la main sur son torse, se rendant compte qu'on lui avait ôté ses vêtements pour prendre soin de lui. Un large bandage entourait sa poitrine. C'était pour ça qu'il avait aussi mal quand il essayait de respirer ? Ethan frémit et se rappela des chocs encaissés contre les rochers, cela ne serait pas étonnant que ses côtes aient été touché, mais la douleur dans son crâne était si terrible qu'elle occultait les autres souffrances de son corps.
Des bruits de pas se firent entendre et une jeune femme apparut dans son champ de vision. Elle le détailla et s'assit sur le bord de la paillasse.
- Hey ? Vous voilà réveillé ?
- Où suis-je ? Demanda Ethan d'une voix faible qu'il reconnut à peine.
- En sécurité…
- Je… ne peux pas rester là…
C'était vrai, si les villageois l'avaient trouvé, Sorrow devait savoir qu'il était en vie et dans ce cas, c'était dangereux autant pour eux que pour lui… Il connaissait tous ces types du Syndicat et de ses émulations. Ils étaient bien capables de tuer tout le village pour cacher sa mort à lui.
- Vous n'êtes pas en état de marcher, ni même de vous lever, lui fit remarquer avec justesse la jeune femme.
Ethan frémit et hocha la tête en fermant les yeux. C'était vrai… mais cela rajoutait à l'inconfort de sa situation et il tenta de la prévenir.
- Ecoutez, il y a des hommes…
- Qui vous cherche, je le sais, le coupa la jeune fille. Ils sont venus au village, mais ils ne vous ont pas trouvés.
Ethan tiqua. Est-ce qu'elle était en train de lui dire qu'ils l'avaient caché de Sorrow et ses hommes.
- Comment vous vous appelez ?
- Sohka, répondit la jeune fille.
- Pourquoi vous m'avez caché ?
- Parce que ces hommes, ils vont, ils viennent et des gens disparaissent. Ils portent la mort sur eux.
Ethan comprit qu'elle était touchée personnellement et tenta d'hocher la tête pour dire qu'il comprenait lui aussi, mais la douleur lui fit aussitôt regretter son geste. Surtout qu'il savait pertinemment que Sorrow continuerait à le rechercher tant qu'il n'aurait pas son corps. Ethan ferma les yeux et tenta de se concentrer pour ignorer sa douleur, mais elle était si présente, qu'il comprit qu'il ne pourrait ni se sauver, ni sauver ces gens seuls. Il soupira et ouvrit les yeux.
- Mes affaires ? J'avais un téléphone.
Sohka hocha la tête et se redressa. Elle traversa la pièce et ouvrit un petit coffre. Elle en sortit le téléphone et le ramena à Ethan. Le simple fait de lever le bras pour le prendre lui arracha une plainte et le priva d'une partie des dernières forces qui lui restaient. Ethan comprit qu'il était réellement mal en point et l'écran de son téléphone était fracturé, ce qui n'était pas bon signe. Il fit glisser son doigt sur l'écran qui reconnut son empreinte digitale et s'activa. Un léger soulagement lui enleva un poids, mais il n'avait plus que 18 % de batterie. Sa vision était floue. Ses doigts tremblaient. Heureusement qu'il avait des raccourcis pour les numéros d'urgence parce qu'il ne se souvenait plus du numéro en entier de la personne qu'il voulait appeler… et ça, c'était mauvais signe, Ethan avait une mémoire exceptionnelle, surtout pour les chiffres… comment il pouvait avoir oublié un numéro de téléphone, surtout celui d'une personne qui comptait autant ?
Chassant cette idée assez inquiétante de son esprit, il appuya sur la touche 1 et porta le téléphone à son oreille. Il y avait une tonalité et il espéra juste que la batterie tienne le temps qu'il décroche.
OoooO
Brandt faisait les cents pas dans le dos ce Benji et Luther tous les deux assis derrière leurs ordinateurs.
- Je n'arrive pas à comprendre ce qui a bien pu lui passer par la tête. C'est de la folie de se lancer seul derrière ce genre de type.
- Il y a quelque chose qui a dû lui faire prendre cette décision, dit Benji, Ethan n'est pas du genre à agir sur un coup de tête… enfin si, mais pas comme ça, vous comprenez ce que je veux dire.
- Oui, dit Brandt. C'est incompréhensible.
- Pas forcément, dit Luther sur un ton sombre et d'une voix à peine audible.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Demanda Brandt intrigué.
- C'est nous qu'il protège… va savoir ce que ce type lui a dit, mais c'est nous qu'il protège… et je déteste quand il fait ça… parce que lui pendant ce temps, il n'a personne pour le protéger et…
Luther se tut. Son téléphone venait de se mettre à sonner et son instinct fit battre son cœur plus vite avant même qu'il ne découvre le numéro qui venait de s'afficher sur le téléphone. Il décrocha rapidement.
- Ethan !
- Luther…
La voix de son ami était faible, à peine audible et Luther bondit de son fauteuil subitement terrifié.
- Ethan ! Tu es blessé ?
- Oui…
Luther frémit plus fort et activa le haut parleur pour que tout le monde puisse entendre son ami et tous comprirent rapidement que la situation était grave.
- Où tu es Ethan ? Demanda Luther.
- Je… Je ne sais pas… Je ne sais plus… J'ai mal à la tête.
Brandt, Benji et Luther s'échangèrent un regard inquiet et Luther tenta de l'apaiser.
- D'accord, ne t'en fais pas. Ce n'est pas grave, on va te localiser Ethan.
- Je… je n'ai presque plus de batterie… Je… Cambodge… Je crois que je suis au Cambodge…
Chaque mot était difficile, chaque mot trahissait sa douleur. Son souffle était court, il haletait de souffrance, il gémissait et ses amis se sentaient terrifiés, parce que tous avaient comprit que sa vie était en danger… réellement en danger… et s'il était au Cambodge, il leur faudrait des heures pour le rejoindre… des heures qu'il n'avait peut-être pas.
- Ne raccroche pas Ethan, parle, l'encouragea Luther.
- Je… Je n'ai presque plus de batterie… J'ai tellement mal… Luther…
- Où est-ce que tu as mal Ethan ?
- Ma tête… j'ai tellement mal à la tête…
- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?
- Je ne sais plus… Je crois que j'ai sauté… Je suis si fatigué…
Luther frissonna, ça, il n'avait pas besoin de lui dire, il l'entendait parfaitement qu'il était épuisé, dans la douleur et à bout de forces.
- Accroche-toi…
Mais Ethan ne lui répondit pas cette fois et Luther sentit la boule dans son ventre devenir bien plus douloureuse.
- Ethan ?
Toujours aucune réponse… Il observa son téléphone, mais la communication n'était pas coupée.
- Ethan ?
Encore le silence et la voix de Benji retentit dans son dos.
- Je l'ai !
