La petite chouette que Pansy lui avait offerte s'appelait Wynn. Ce nom venait d'une rune que Drago avait reconnue immédiatement. Cela avait eu le don de le faire sourire. Pansy avait un sens de l'humour qu'il qualifierait de… particulier.

"Promesse de bonheur, de plaisir, d'espoir et d'accomplissement. Facteur de vie sociale et familiale harmonieuse."

Il avait étudié les runes à Poudlard et se souvenait très bien de celle-ci. Un beau clin d'œil de la part de Pansy.

Wynn était une chouette effraie au plumage orange cendré et au regard ambré, une chose plutôt rare pour cette race. Nul doute qu'elle avait des propriétés magiques, Drago pouvait le sentir.

Elle semblait plutôt timide et craintive, ce qui le fit sourire. Elle lui ressemblait sur ce point.

Il referma la lettre que Pansy lui avait adressée et ouvrit le petit paquet que Wynn avait apporté afin de la nourrir. Il s'approcha d'elle doucement, en silence, la paume remplie d'un mélange de graines pour oiseaux.

Elle l'observa avec curiosité, sans se pencher vers lui pour autant, comme si elle analysait la situation avant de se laisser tenter. Ainsi, il resta immobile, dans l'attente d'un mouvement de sa part.

Drago aimait les animaux, il avait toujours eu une bonne affinité avec eux, hormis bien sûr l'hippogriffe qui l'avait sauvagement attaqué en troisième année. Autrement, il s'entendait plutôt bien avec eux et trouvait une certaine paix en leur compagnie.

Il avait eu son propre hibou lors de ses années à Poudlard, un hibou grand-duc particulièrement imposant qu'il avait exposé fièrement lors des petits-déjeuners au château. En y réfléchissant, il réalisa qu'il n'avait aucune idée de ce qui avait pu lui arriver. Le simple fait d'y songer le fit penser à sa mère et son cœur se serra.

Il ferma les yeux et inspira longuement pour se donner du courage. Ce n'était pas le moment d'y penser. Il devait apprivoiser sa nouvelle chouette. Après tout, elle serait sa nouvelle colocataire et il comptait devenir ami avec elle.

Il la trouvait magnifique. Sa beauté était particulière et son plumage semblait être fait de feu. Il se demanda où Pansy avait bien pu l'acheter. Il n'avait jamais vu d'aussi beau spécimen sur le Chemin de Traverse, elle avait forcément dû la dénicher autre part. Il faudrait qu'il le lui demande dans une lettre.

Cela lui donna une première motivation pour envoyer du courrier à son amie, ce qui était déjà un grand pas en avant.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, sa mère avait été reléguée loin dans son esprit et il put se concentrer sur Wynn à nouveau. Elle s'était avancée sur le rebord de la fenêtre et son bec se trouvait à quelques centimètres de la paume de Drago.

Il resta silencieux et attendit. Il s'était découvert une patience hors-norme lors de son séjour à Azkaban. Attendre, compter, réfléchir. C'était simple.

Wynn pencha son bec vers lui et commença à picorer les graines qu'il lui tendait. Drago se permit alors de sourire et leva la main jusqu'à son petit crâne plein de plume pour la caresser du bout du doigt.

Sa tête faisait la taille de sa main, qui, s'il devait être honnête, était plutôt grande. D'après ses estimations, elle devait faire aux alentours d'une quarantaine de centimètres de hauteur, ce qui était suffisant pour porter des petites charges telles que le paquet de Pansy.

De toute manière, Drago n'envisageait pas d'envoyer quoi que ce soit à ses amis. Et puis, si Pansy souhaitait lui donner quelque chose, elle pourrait le faire en mains propres, malgré le fait que ses visites seraient moins fréquentes.

Il n'avait pas vraiment su comment réagir à cette nouvelle.

Une part de lui paniquait à l'idée de se retrouver seul sans que personne ne puisse lui porter secours en cas d'urgence. Il s'imaginait tout un tas de scénarios lors desquels il pourrait mourir, se blesser ou bien être torturé sans que personne ne puisse rien y faire. Car bien qu'il n'ait auparavant eu aucun moyen de contacter Blaise ou Pansy rapidement, il avait eu la sécurité de se dire qu'ils pouvaient le rejoindre à tout moment.

Or désormais… La seule personne qui était au courant de sa présence dans la maison et qui serait assez proche pour l'aider était Granger.

Même si, d'après les mots de Pansy, celle-ci semblait encline à l'aider d'une certaine façon, il n'avait pas vraiment confiance en elle. Après tout, le dernier souvenir qu'il avait d'elle était sa tentative d'assassinat. Enfin… C'était ce qu'il s'était imaginé. Il l'avait trouvée au-dessus de lui et s'était persuadé qu'elle lui voulait du mal.

Désormais, il réalisait que son esprit lui avait probablement joué des tours. Cela ne l'empêchait cependant pas de ne pas lui faire confiance. Il ne la connaissait pas et les seules observations qu'il avait pu faire d'elle avaient eu lieu lorsqu'elle se rendait au travail ou bien qu'elle le regardait depuis le jardin. Et bien que son regard envers lui n'ait jamais été haineux, cela ne lui garantissait absolument rien.

Il n'avait aucun moyen de savoir quelles étaient les motivations qui expliquaient sa soudaine envie de l'aider. Peut-être attendait-elle simplement de ne plus avoir Blaise et Pansy dans les pattes pour s'en prendre à lui ?

Il se prit la tête entre les mains. Son esprit tournait encore tout d'une manière fataliste. Il grogna et se reconcentra sur la lettre de Pansy.

Le côté positif à la réduction de la fréquence de leurs visites était qu'il serait plus au calme pour se concentrer sur lui-même.

Il adorait ses amis, il ne fallait pas en douter. Ils avaient été un soutien considérable lors des semaines qui avaient suivi sa libération. Cependant, Drago ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'un peu de calme et de tranquillité ne lui ferait pas de mal. Même s'ils n'étaient venus que trois ou quatre fois par semaine, l'idée qu'ils lui rendent visite le mettait toujours dans un état d'anxiété considérable. Il devait se préparer mentalement à les recevoir, à devoir les écouter, leur prêter attention et même parfois leur parler.

Et mine de rien, cela avait toujours été fatiguant. Le pire ayant été la période qui avait suivi l'annonce du décès de sa mère. Ce simple souvenir lui donna des frissons.

Blaise et Pansy s'étaient arrangés pour venir tous les jours, ou au moins un jour sur deux. Ils s'évertuaient à lui faire la conversation à chaque visite. Ils lui racontaient leurs journées, lui parlaient de la fondation de Pansy ou du combat judiciaire de Blaise. Parfois, Pansy tentait de le faire parler de ce qu'il ressentait. D'après ce qu'elle lui avait dit, elle avait lu des livres de psychologie.

Il avait failli lui rire au nez ce jour-là. En quoi ces foutus livres allaient-ils le guérir de son deuil ?

Leurs visites l'épuisaient tellement qu'il n'avait pas voulu une seule fois rouvrir la porte de sa chambre. La dernière fois qu'il était sorti remontait d'ailleurs à sa trouvaille des potions de Granger, un mois après l'annonce du décès de sa mère. Et cela agaçait particulièrement Drago.

Il avait le sentiment d'avoir fait deux pas en arrière, après avoir mis des semaines à en faire un seul en avant. Il détestait cela. Il voulait avancer. Il voulait aller mieux. Il n'en pouvait plus d'être incapable de quoi que ce soit. Deux mois lui avaient suffi.

Cependant, les visites répétées de ses amis l'en avaient empêché. Elles monopolisaient son esprit et son énergie. Il n'y avait plus de place pour sa découverte de la maison, ou même de sa chambre.

Il était simplement… fatigué.

Il leva les yeux vers la porte de la chambre, sans cesser ses caresses sur le haut du bec de Wynn.

L'absence de ses amis lors des prochaines semaines lui serait bénéfique, il se le promit. Il rouvrirait cette porte et sortirait.

Il aimait se dire qu'il le faisait pour sa mère. Pour la rendre fière. Pour accomplir ce qu'elle n'avait pas pu faire : trouver la paix.

Lorsqu'il tourna les yeux vers Wynn, il perçut du mouvement en arrière-plan. Hermione Granger venait de sortir de chez elle. Il fronça les sourcils.

Quand était-elle rentrée ? N'était-il pas tôt pour sa fin de journée ?

Les battements de son cœur s'accélérèrent. Ses horaires de travail n'étaient-elles plus les mêmes ? Cela changerait tout. Il ne pourrait pas sortir autant !

Elle leva la tête vers lui et il fit de son mieux pour paraître naturel. S'il montrait sa peur, elle allait lui faire du mal. C'était ce que son cerveau lui répétait. C'était ce qu'il avait appris. Il ne pouvait pas en être autrement.

Il allait devoir être bien plus vigilant. Si elle rentrait plus tôt, il allait devoir étudier ses nouveaux horaires, tout en essayant de sortir de sa chambre. Il ne pouvait pas se permettre de dépenser son énergie à rester toute la journée à la fenêtre pour noter quand elle partait et quand elle rentrait. Il perdrait bien trop de temps.

Il lui faudrait être méthodique. S'il commençait par l'étage de la maison en restant attentif aux bruits de portes ou d'aboiements, il pourrait retourner dans sa chambre à temps et ce, sans être vu.

Le regard de Granger lui brûlait la peau et il finit par s'éloigner de la fenêtre, incapable de le soutenir.

Il s'assit sur le bord de son lit et se prit le visage entre les mains. Il devait trouver une solution. Et vite.

Le temps passa sans qu'il ne s'en rende compte. Si bien que lorsque quelques coups furent frappés à sa porte, il sursauta et son cœur faillit manquer un battement.

Il n'arrivait pas à croire qu'il soit déjà l'heure du dîner. Car cela ne pouvait être que ça, n'est-ce pas ? Granger ne pouvait pas venir pour autre chose, n'est-ce pas ? Elle n'allait pas essayer de le tuer avec son horrible chien dangereux, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?

Il dut prendre une longue inspiration pour s'empêcher d'hyperventiler. Et si elle était venue exactement pour cette raison ?

Il préférait ne pas y penser. Il ne voulait pas y penser. Il ne pouvait pas y penser. Pas maintenant.

Wynn hulula, le sortant de ses ruminements. Il leva la tête et réalisa qu'elle tapotait sur la vitre avec son bec. Il avait été tant plongé dans ses pensées qu'il ne l'avait pas entendue faire. Il s'empressa donc de la rejoindre et d'ouvrir la fenêtre pour la laisser sortir.

Il s'en voulait. S'il était effectivement l'heure du dîner, elle avait dû beaucoup s'ennuyer dans la petite chambre. Comment avait-il fait pour ne pas l'entendre ?

En la voyant s'échapper, il fut jaloux de ne pas pouvoir en faire autant. Il aurait adoré pouvoir s'envoler et ne pas devoir affronter Granger, qui venait d'ailleurs de toquer une seconde fois à sa porte.

– Malefoy ? fit-elle d'un ton incertain.

Il sursauta à nouveau et inspira longuement pour se donner du courage. Il pouvait le faire. Il devait simplement ouvrir la porte, récupérer son repas, la remercier et…

C'était impossible. Il ne pouvait pas faire ça. Il en était incapable. Comment était-il censé adresser la parole à quelqu'un d'autre que ses amis sans craindre de se faire battre pour cette même raison ?

Car c'était ce qui allait se passer, n'est-ce pas ? Elle allait réaliser qu'elle hébergeait un Mangemort depuis des mois, puis allait vouloir le lui faire payer, n'est-ce pas ?

Il ferma les yeux, serra les poings et se morigéna. Il ne devait pas réfléchir ainsi. Il devait simplement agir… sans réfléchir. Qui aurait cru qu'agir comme un Gryffondor lui serait profitable un jour ? pensa-t-il ironiquement.

Il se retint de sourire.

Il pouvait le faire.

Il rouvrit les yeux et sut, sans avoir besoin de se voir dans un miroir, que son regard était déterminé. Il se tourna vers la porte et se mit en marche. Le chemin vers celle-ci lui parut durer une éternité. Il n'en voyait pas le bout. Depuis quand la chambre était-elle devenue si grande ?

C'était comme si chaque seconde s'était transformée en heure. Le temps passait au ralenti. Il entendait son sang battre dans ses oreilles, telle une pulsation sur laquelle il devait se caler pour arriver jusqu'à la porte. Comme si chaque manquement au rythme risquait de le faire tomber.

Il leva la main jusqu'à la poignée, ferma les yeux, inspira un grand coup et l'ouvrit.

À l'instant même où il croisa le regard de Granger, un souvenir fit irruption dans son esprit.

Il tenait à peine debout, soutenu par Blaise et Pansy. Un homme d'une cinquantaine d'années était placé à sa droite et récitait des paroles qu'il ne comprenait qu'à peine. La seule chose qu'il voyait était une couleur ambrée, une étincelle, un fond de whisky, un caramel.

Le regard de Granger avait cette couleur. Il le découvrait pour la première fois.

oOo

Le voir de si près à nouveau était perturbant. Si perturbant qu'Hermione se demanda comment son corps pouvait encore la soutenir. Son cœur battait la chamade et ses mains tremblaient autour du plateau en bois sur lequel reposait le dîner qu'elle amenait.

Malefoy était bien plus grand qu'elle. Au moins une tête de plus qu'elle. Elle se savait plutôt petite, mais n'avait jamais remarqué qu'il était si grand. Le haut de son crâne arrivait au milieu de son cou. C'était perturbant.

Ron était lui aussi d'une taille assez imposante, mais pas à ce point-là.

Contrairement à la dernière fois qu'elle s'était tenue face à lui ainsi, Hermione prit le temps de le détailler avec attention. De toute manière, elle n'était pas prête à interrompre le silence qui flottait entre eux.

Ses yeux gris étaient bien plus vivants qu'au mariage. Il n'avait plus autant l'air d'un inferius et ses pupilles étaient un minimum dilatées.

Elle se rappelait encore très bien du regard vide et mourant qu'il avait eu ce jour-là. Elle avait eu l'impression que son âme avait quitté son corps, que ses souvenirs, sa vie et son passé n'avaient jamais existé. Il n'avait pas été vivant ce jour-là. Une simple carapace vide.

Cette fois-ci, cependant, ses iris renfermaient une étincelle qu'elle n'avait pas vue depuis longtemps chez quiconque. De la détermination. De la curiosité. De l'espoir.

Son visage était moins creusé que la dernière fois. Il avait repris du poil de la bête depuis qu'elle l'avait vu, allongé sur son lit, tel un cadavre que l'on viendrait voir pour faire ses dernières prières.

Il avait l'air d'avoir mangé à sa faim, d'avoir guéri de ses blessures physiques et d'avoir dormi plus ou moins correctement. Elle se doutait que cela soit pourtant récent. S'il n'avait eu accès que très récemment aux potions de sommeil, il avait dû attendre un moment avant de dormir comme il se devait. Elle imaginait mal un prisonnier d'Azkaban – surtout aussi mal traité qu'il l'avait été – sortir de prison sans avoir de séquelles sur son sommeil.

Elle se fit alors la réflexion que les Zabini avaient dû placer des sorts d'isolation sur la chambre pour qu'elle ne l'entende pas hurler toutes les nuits. Elle ne voulait pas imaginer l'horreur que cela aurait été. Elle entendait déjà les cris des victimes des mangemorts dans ses rêves, elle n'aurait pas eu besoin de plus.

Malefoy portait des vêtements plutôt basiques, qu'elle imagina appartenir à Blaise, d'après leur style. Elle ne connaissait pas celui du blond, mais doutait du fait que les Zabini aient pris le temps d'aller faire du shopping pour lui. Même s'il s'agissait de l'ancien emploi de Pansy.

Il portait une chemise légère, qu'il avait fermée jusqu'en haut, ainsi qu'un pantalon bleu nuit. Il était en chaussettes, ce qu'elle comprenait étant donné la chaleur de l'été.

Ce à quoi elle ne s'était cependant pas attendue fut l'odeur qui se dégageait de son colocataire. En effet, après quelques secondes – qui semblèrent durer une éternité – elle sentit et comprit que malgré sa découverte dans la salle de bain, il ne l'avait pas utilisée pour autant.

Cela la fit déglutir. Elle réalisa alors qu'il n'était peut-être pas aussi à l'aise dans la maison qu'elle se l'était imaginée. Elle s'en voulut presque d'avoir pensé qu'il en était déjà là.

Elle se mordit la lèvre et baissa les yeux. Ce constat la mit plus mal à l'aise qu'elle ne l'était déjà. Elle ne se sentait pas à sa place. Elle avait l'impression d'envahir son espace personnel, alors même qu'elle était chez elle.

Elle ne savait pas quoi faire. Devait-elle lui tendre le plateau et s'en aller ? Lui expliquer quel serait le fonctionnement des prochains repas ? Elle était perdue.

À sa plus grande surprise, il fut le premier à prendre la parole. Pour la première fois depuis la guerre, elle put l'entendre parler.

– Merci, dit-il malgré sa voix enrouée.

Elle écarquilla les yeux. Elle s'était attendue à tout sauf à ça. En levant la tête vers lui, elle comprit qu'il ne la remerciait pas uniquement pour son repas.

Elle se figea, incapable de savoir quoi répondre. Venait-il vraiment de la remercier ? Elle peinait à y croire.

Elle ne s'était pas imaginé grand-chose à son sujet. À vrai dire, elle avait préféré ne pas penser du tout à lui, mais elle ne s'était pas imaginée qu'il puisse agir ainsi. Dans ses souvenirs, il restait le même idiot prétentieux de Poudlard, mais elle réalisa bien vite que cette façon de voir les choses était purement immature et incensée.

Elle n'avait rien de l'Hermione Granger de Poudlard, il n'y avait pas de raison pour qu'il soit resté le même que lors de leur scolarité.

Une minute passa dans le silence le plus complet. C'était lourd, presque gênant. Ils ne se quittaient pas des yeux, alors qu'elle cherchait quoi lui répondre.

Finalement, elle se racla la gorge, les joues rougissantes et baissa la tête sur le plateau qu'elle lui avait apporté.

– Je t'ai fait un repas chaud, mais je préparerai des plats froids pour le midi que je t'amènerai en même temps que le petit-déjeuner, se lança-t-elle en parlant à toute vitesse. Je ne sais pas à quelle heure tu te réveilles, donc je frapperai à la porte et déposerai tout ici. Je pars assez tôt le matin donc…

– Je sais, l'interrompit-il.

Elle releva vivement la tête et écarquilla les yeux une seconde fois. Elle le vit rougir légèrement et s'apprêtait à l'interroger sur ce qu'il venait de sous-entendre, mais se retint. Elle ne voulait pas rendre cette conversation plus gênante qu'elle ne l'était déjà. Elle n'avait qu'une envie désormais : lui donner le foutu plateau et s'enfuir de ce couloir pour rejoindre Albert.

– Je continuerai de faire des plats chauds le soir, reprit-elle donc la tête baissée. Je ne cuisine pas très bien, mais je suppose que ce sera suffisant.

Elle le vit hocher la tête du coin de l'œil.

Elle s'empressa ensuite de lui tendre le plateau, qu'il attrapa avec des mains aussi tremblantes que les siennes, puis, sans un mot de plus, s'enfuit vers les escaliers.

Elle avait réussi. Elle avait du mal à y croire.


Et voilà pour aujourd'hui ! Merci à Lyra, Damelith et Akhmaleone pour leur aide et soutien !

On se retrouve l'année prochaine, jeudi 05/01/2023, pour la suite ! J'espère que votre année s'est bien passée ;)

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