Hello !

Merci à toutes et tous pour vos magnifiques reviews sur le dernier chapitre. J'ai pris pas mal de retard sur les réponses encore une fois, je vous fais donc un retour ici pour vous dire merci ! C'est toujours un immense plaisir de vous lire et c'est vraiment motivant de savoir que ce que j'écris plaît. Alors, encore une fois, merci.

Le chapitre d'aujourd'hui est assez lourd, je vous conseille donc d'attendre d'être dans de bonnes conditions pour le lire.

Bonne lecture !


"Papa,

Pardonne-moi. Pardonne-moi de te laisser seul et de t'abandonner pour rejoindre Maman. Je te promets de lui transmettre tout ton amour.

Tu es fort, Papa. L'homme le plus fort que je n'ai jamais rencontré. Tu étais un exemple pour moi, tu l'as toujours été. Et il faut que tu le restes, pour Ria, pour moi, pour toi, pour Maman. Il faut que tu sois fort et non pas aussi lâche que j'ai pu l'être.

Sois plus intelligent, sois plus réfléchi, continue d'être celui que j'ai admiré toute ma vie.

Tu dois rester pour Ria. Tu dois attendre qu'elle revienne, qu'elle aille mieux, qu'elle se marie et qu'elle trouve une stabilité. Je sais que tu veux nous rejoindre. Je te connais trop bien. Mais Maman et moi t'attendrons.

J'ai été égoïste, j'ai fait cette erreur. C'était trop. Beaucoup trop. Je n'étais qu'un poids supplémentaire à votre existence à toutes et tous. Je n'avais plus d'espoir.

Mais Papa, tu dois garder le tien. Pour Astoria, pour tes sœurs et pour leurs enfants. Tu dois rester à leurs côtés et te battre. Tiens bon, pense à eux, pense à ce que Maman aurait voulu. Elle est là, je le sais, je le sens tous les jours. Je la vois parfois. Elle nous a toujours accompagnés et elle ne cessera jamais de le faire. Elle me le dit dans mes rêves.

Papa, ne m'oublie pas. N'oublie pas qui tu es. N'oublie pas celui que tu as été à mes côtés et aux côtés de Maman. N'oublie pas Ria. Reste qui tu es.

Garde en mémoire les meilleurs moments. Ceux où tu m'as appris tout ce que je sais. Ceux où nous avons grimpé sur les toits du manoir dans le dos de Maman. Ceux où nous nous déguisions avec Ria pour faire peur aux elfes de maison. Ceux où tu nous amenais jusqu'à King's Cross avant chaque rentrée. Ceux où nous jouions à ces jeux de rôles moldus que tu avais achetés en cachette. Ceux où Maman nous présentait ses horribles tableaux et que nous faisions tous semblant de trouver ça magnifique. Ceux où tu essayais de nous faire la morale, à Ria et moi, pour satisfaire Maman, puis où tu nous offrais des sucreries pour te faire pardonner.

N'oublie pas. Ne nous oublie pas.

Continue tes balades. Continue tes lectures et l'écriture de tes poèmes. Continue d'envoyer des lettres interminables à la Gazette pour te plaindre du mauvais contenu de leurs articles. Continue de faire la vaisselle dans le dos des elfes. Continue de lire le journal dans ta vieille chaise à bascule. Continue de cueillir toi-même les fleurs que tu déposes près de Maman toutes les semaines.

Mes préférées sont les camélias.

Papa, tu dois tenir. Jusqu'au bout. Tu es fort. Rends-nous fières. Maman et moi attendrons le temps qu'il faudra. Nous t'accompagnerons tout le long. Nous serons là. Toujours.

Papa, je t'aime. Plus que tout.

Pardonne-moi, Papa. Pardonne-moi de t'abandonner.

Daphné."

oOo

"Greg, mon amour,

Je ne sais pas quand tu liras cette lettre, mais Merlin, j'espère qu'elle te sera envoyée directement. Je ferai tout pour que cela soit le cas. Je n'ose même pas imaginer que tu puisses la recevoir à ta sortie…

Tu sais, j'ai essayé de me souvenir de ce qui me rendait heureuse. J'ai essayé de repenser à toutes ces fois où j'ai souri à tes côtés. Mais je n'y arrive plus, Greg. C'est impossible sans toi. Sans Maman. Sans Ria. Je suis tellement seule. Terriblement seule.

Je perds la notion du temps. Je n'ai aucune idée du jour de la semaine, du mois ou même de l'année. Je suis perdue. Tout se mélange. Je ne suis plus qu'un corps sans âme. Une vie inutile qui fait perdre leur temps aux autres.

Personne ne m'écoute. Du moins, pas vraiment. Je parle dans le vide, j'en deviens folle. Je répète que je ne veux pas continuer, que je peux plus continuer sans toi. Ils me disent que ça passera avec le temps. Peut-être que c'est passé, oui.

C'est suffocant. Les journées sont sans fin. J'attends qu'elles se finissent et j'espère qu'elles ne recommenceront jamais. Pas sans toi.

C'était interminable, Greg. Je souffrais tellement, alors que je ne faisais rien.

Je ne pense qu'à toi, qu'au fait que je te retrouverais peut-être un jour. J'essaye de repenser aux moments que nous avons vécu ensemble. Mais ils m'ont laissée toute seule, eux aussi. Je les ai tous oubliés. Ils n'ont jamais existé. Je n'y crois plus. Je deviens folle, Greg.

Je ne te reverrai pas, je me suis faite à cette idée, ne t'inquiète pas. Ne t'inquiète pas, Greg.

Je rêve de toi parfois, tu sais. Je t'imagine avec moi, devant moi. J'imagine que nous discutons, que je te dis à quel point je t'aime. Et que tu me réponds que toi aussi.

Parfois, quand j'utilise ces vieilles potions que mon père boit pour parler à Maman, j'arrive à te voir. Comme si tu étais réel. Je ne suis pas folle. Pansy dit que c'est mauvais pour mon organisme, mais je n'ai plus que ça à perdre, n'est-ce pas ?

J'ai l'impression que je n'irai jamais mieux. En fait, je me dis parfois que je n'ai jamais été bien. Je ne me souviens plus d'instants heureux. Ils n'existent plus. Ils n'ont jamais existé. Ce n'était qu'illusoire. Je deviens folle.

Je n'arrive pas à arrêter tout ça, mais j'y suis presque, je sais comment faire, Greg. Tu me rejoindras, n'est-ce pas ? Tu ne me laisseras pas seule ? Je t'attendrai, je serai là. Je t'attendrai jusqu'à la fin. Je serai là à tes côtés jusqu'au bout, mon amour. Je ne suis pas folle, je le promets. Je t'attendrai.

Daphné."

oOo

"Astoria,

Je suis désolée, tellement désolée. Je n'y arrivais plus. Je sais que tu es occupée, je sais que tu passes du bon temps et je suis désolée de te déranger avec ça.

Tu me manques, tu sais. J'ai besoin de toi. Je me sens si seule. Sans Maman, sans Greg, sans toi… J'ai cru que j'y arriverais, que je serais assez forte, que je tiendrais le coup.

Je ne te vois pas dans mes rêves. Tu n'es jamais là. Tu ne me rends pas non plus visite en journée, c'est étrange. Pourtant je ne suis pas folle, je vois bien les autres.

Je n'arrive plus vraiment à réfléchir, c'est tellement… flou. Je pense que j'aurais aimé te voir, que tu sois avec moi une dernière fois.

Tu diras au revoir à Greg pour moi, d'accord ? Tu ajouteras une chaise pour moi à ton mariage. Je te ferai de la place pour quand tu nous rejoindras.

J'ai déjà imaginé notre vie d'après à toutes les deux. Ce sera mieux, je serai une meilleure grande sœur, je te le promet. Je serai bien et toi aussi.

Je suis désolée Astoria, je t'aime tellement.

Daphné."

oOo

"Pansy,

Je crois que tu avais raison. Je ne suis plus vraiment cohérente.

J'ai échoué, Pans. Je sais que je t'ai déçue. Je ne méritais pas tout ce que tu m'as donné. Tu aurais peut-être mieux fait de me laisser ? Comment va Blaise ?

Parfois je nous imagine tous ensemble, comme si rien ne s'était passé. J'ai pris trop de potions ce soir. Je me suis dit que ces lettres te feraient plaisir. Je ne sais plus vraiment pourquoi je les écris.

Greg m'a dit qu'il m'attendait hier. Je l'ai vu, il était devant moi, il m'a pris dans ses bras. Il m'a promis qu'il serait là quand je le rejoindrai. J'espère que ce sera bientôt.

Maman me manque aussi. Tu te rappelles d'elle, n'est-ce pas, Pans ? Elle ne t'aimait pas beaucoup.

Je crois que je deviens folle, Pans. Greg me l'a dit tout à l'heure. Il m'a dit que c'était la fin.

J'ai fait cette lettre pour être gentille. Tu es ma meilleure amie, tu sais.

Je crois que je suis fatiguée. Je répondrai demain à la cheminée.

Je viendrai te v…"

oOo

Le premier septembre était un jour de pluie en Angleterre. L'orage grondait, ce qui faisait sursauter quelques membres de la foule vêtue de noir, rassemblée autour d'un vieux chêne.

Des parapluies magiques recouvraient les têtes quand d'autres, noirs et plus simples, laissaient la trace des gouttes de pluie s'inscrire sur leur toile, avant de couler jusqu'au sol.

Le clocher moldu du village voisin résonnait au loin. Le vent envoyait balader quelques feuilles çà et là. Le silence était lourd. Pesant. Douloureux.

Au milieu de l'assemblée, Pansy serrait si fort la main de son mari dans la sienne qu'il se demandait si ses os n'allaient pas finir par se briser. Le temps semblait passer trop lentement.

Elle étouffait ses sanglots contre le manteau noir de Blaise, son visage blotti dans le col.

Après ce qui leur parut être une éternité, des claquements de talons rapides résonnèrent sur les pavés du chemin le plus proche. Pansy raffermit sa prise sur la main de son mari.

— Reste calme, Pans, l'implora-t-il à voix basse.

Elle lui obéit, elle n'avait de toute manière pas la force du contraire.

Les pas se rapprochèrent et, bientôt, Astoria Greengrass entra dans leur champ de vision, le souffle court et les joues rouges. Elle portait un pantalon bleu nuit et un chemisier blanc qui firent enrager Pansy intérieurement.

Blaise dut le ressentir puisqu'il la serra plus fort contre lui.

— Bien, nous allons pouvoir commencer, s'exclama le mage qui leur faisait face. Nous sommes réunis ici pour dire adieu à Daphné Sofia Greengrass, qui nous a quittés il y a quelques jours. Retrouvée à son bureau, après une overdose aux potions hallucinogènes.

Cette fois-ci, Pansy ne retint pas ses sanglots.

oOo

La pluie s'était calmée, le soleil était caché haut dans le ciel derrière des nuages grisâtres. La lumière transparaissait si peu que l'on aurait pu croire que la journée touchait à sa fin.

Pansy était accoudée à l'un des balcons du manoir Greengrass, un verre de whisky à la main, vêtue du manteau de son mari, et avait déposé ses escarpins sur le côté. Elle préférait marcher sur le sol de pierres froides.

Les obsèques étaient terminées et les soi-disant proches de Daphné étaient tous réunis à l'intérieur pour se sustenter en l'honneur d'une jeune femme qu'ils n'avaient même pas connue. Cela rendait Pansy amère. La plupart des invités n'avaient appris que le jour même qu'elle avait mis fin à ses jours. Ils n'étaient là que pour les apparences. Un monde d'hypocrites.

La baie vitrée derrière elle s'ouvrit, mais elle ne bougea pas.

— Tout va bien, Blaise, pas besoin de venir t'inquiéter, marmonna-t-elle avant de boire une gorgée de son verre.

— Ce n'est pas Blaise.

Pansy se retourna brusquement vers Astoria qui semblait hésiter à venir la rejoindre au bord de la rambarde. Elle perdit aussitôt toute envie de politesse. Son regard se chargea d'exaspération et elle tourna la tête vers l'horizon.

— C'est culotté de ta part d'être venue, fit-elle sans pouvoir s'en empêcher.

Les quelques verres qu'elle avait bus n'aidaient en rien à cela. Ses émotions étaient décuplées.

Astoria recula sous le coup de la surprise.

— C'était ma sœur, répliqua-t-elle en fronçant les sourcils.

— Alors ça y est, tu parles déjà au passé ? Elle est déjà oubliée ?

— Pans'...

— Non, claqua cette dernière en secouant la tête. Comment peux-tu oser te pointer ici après tout ça ? Comment oses-tu mettre un pied sur le domaine de ton père, que tu as lâchement abandonné après le décès de ta mère ? Comment oses-tu venir me parler alors que tu as ignoré mes appels à l'aide pendant des mois ?

Astoria recula à nouveau, cette fois sous le coup de la colère. Elle avait froncé les sourcils et serré les poings.

— Tu ne te rends pas compte ! Tu ne sais pas ce que j'ai vécu !

— Je ne sais pas ? s'exclama Pansy avec un rire sarcastique. Mais je t'en prie, raconte-moi ! Alors quoi, tu étais trop occupée à flâner sur les plages de Miami, à grimper le Kilimandjaro ou à naviguer dans les canaux de Venise ? Ma pauvre, Astoria, tu as raison, je ne devrais pas t'en vouloir alors que tu souffrais tant !

— Tu déformes tout, répondit Astoria, les larmes aux yeux.

— Je déforme tout ? Où étais-tu lorsque nous nous sommes battus pour que tes amis soient libérés d'Azkaban ? Hein ? Où étais-tu lorsque ta sœur a montré ses premiers signes de dépression ? Quand elle a commencé à surconsommer les potions de votre père ? Où étais-tu Astoria ? Où étais-tu lors des obsèques de Narcissa ? Où étais-tu lors du mariage de Théo ou encore celui de Drago ? Où étais-tu lorsqu'il a fallu le guérir des blessures affreuses que les gardes d'Azkaban lui ont fait subir ?

Astoria détourna les yeux, incapable de soutenir le regard furieux de son amie.

— Tu n'as même pas pris la peine de t'habiller dignement pour l'enterrement de ta propre sœur ! s'écria Pansy avec rage.

— Je ne voulais pas empirer la tristesse de ce moment, avoua Astoria d'une petite voix. Elle ne l'aurait pas voulu.

Pansy secoua la tête, elle peinait à croire qu'elle puisse être si malhonnête, si égoïste. Elle avait envie de hurler, de s'arracher les cheveux. Elle voulait lui faire réaliser à quel point elle avait tort.

— Elle t'a écrit une lettre, tu sais ? Dedans, elle s'excuse. Elle s'excuse de te déranger ! Elle te demande de la pardonner de s'être foutue en l'air !

Pansy pleurait. Ses émotions la dépassaient.

— Elle s'excuse de vivre, elle s'excuse de crever, et toi ? Tu te pointes en retard à son enterrement, comme si ça ne suffisait pas que tu n'aies pas été là pour elle pendant toutes ces années ?!

— Le portoloin a eu du retard.

— C'est tout ce qui t'importe ? Après tout ce que je viens de te dire ?

— Je…

— Tu sais quoi, Astoria ? Va te faire foutre. Toi et ta vie si parfaite, allez vous faire voir, la coupa Pansy avec hargne. Tu as voulu avoir la paix pendant toutes ces années ? Eh bien tu l'auras. N'attends plus rien de moi. Continue tes foutus voyages avec ta fiancée et ne reviens plus. Plus personne ne veut de toi ici.

Ginevra n'était même pas là. Elle n'avait pas fait le voyage, pas plus qu'elle n'avait répondu aux lettres de Pansy. Et cette simple pensée l'enrageait. Elle se sentait si seule. Abandonnée par tous.

Elle se battait depuis des années, faisait de son mieux pour sauver tout le monde, mais avait le sentiment que les résultats se montraient à peine. Elle se sentait dépassée. Perdue.

Pansy ne laissa pas Astoria répliquer. Elle lui jeta un dernier regard déçu et furieux, récupéra ses chaussures, puis quitta le balcon pour retourner à l'intérieur.

Elle était dans une colère noire. Elle sentait presque son sang bouillonner dans ses veines. L'alcool lui montait à la tête. Elle voulait rentrer.

Elle chercha son mari du regard à travers la foule d'invités et se dirigea vers lui rapidement, une fois l'eut-elle trouvé près du bar.

— Blaise, l'interpella-t-elle en arrivant. Je suis épuisée, je vais rentrer. Reste si tu veux.

— Tout va bien ? s'inquiéta-t-il aussitôt en la voyant encore au bord des larmes.

Elle le fixa et secoua très légèrement la tête. Elle était sur le point d'éclater en sanglots, mais faisait de son mieux pour se retenir. Ils étaient observés, il y avait du monde à la réception.

— Rentrons, décida-t-il alors en comprenant que quelque chose clochait.

Il passa un bras autour de ses hanches, s'excusa auprès des quelques personnes qui les entouraient, puis la mena jusqu'à l'extérieur, récupérant leurs affaires au passage.

Pansy se sentait vaseuse. Elle avait la nausée. Elle avait trop bu.

Néanmoins, cela ne l'empêchait pas de se remémorer en boucle sa discussion avec Astoria. Elle était encore en colère et à la fois détruite par cette journée. Elle n'arrivait pas à croire que cela ait pu prendre une telle tournure. Elle en voulait au monde entier.

Pansy avait le sentiment que sa vie ne faisait que se dégrader au fil des années. Elle se sentait parfois si seule, si perdue, malgré la présence de son mari à chaque épreuve. Après tout, elle avait encore du mal à digérer les menaces qu'il avait faites à Granger.

Blaise les fit transplaner une fois à l'extérieur et ils réapparurent au centre de leur appartement. Elle s'éloigna de lui aussitôt arrivés et se dirigea vers leur chambre, balançant sa veste sur le canapé au passage.

— Où vas-tu ? l'interpella Blaise dans son dos.

— Me coucher, marmonna-t-elle.

— Mais il est à peine quatorze heures !

— Je suis fatiguée.

— Pans'... Sois raisonnable, tu ne vas pas dormir de la nuit.

Elle se figea et serra les poings. Était-ce la seule chose dont il s'inquiétait ? Ne se demandait-il pas comment elle se rendrait en France si elle dormait ? Comment elle raconterait l'enterrement à Drago en lui promettant qu'elle avait déposé sa lettre sur la tombe de Daphné ? Comment elle allait, tout simplement ?

Pansy était hors d'elle.

— Tu sais quoi, Blaise ? dit-elle en se tournant vers lui, des larmes dans les yeux. Tu as raison, je ne vais pas dormir.

— Tu as…

— Non, je vais faire mon sac, aller voir Drago une fois sobre, et ce soir, je dormirai en Écosse, le coupa-t-elle avec fermeté en secouant la tête.

Elle en avait assez. Elle était fatiguée. Elle ne voulait pas passer plus de temps à débattre avec son mari.

— Chérie…

— J'ai besoin d'être seule, Blaise. J'ai besoin de prendre du temps pour moi, pour réfléchir.

Elle vit le visage de son époux se décomposer à ces mots.

— Tu ne veux plus de moi ? s'inquiéta-t-il en fronçant les sourcils et en avançant d'un pas vers elle.

— Je n'ai pas dit ça, soupira-t-elle en reculant. J'ai besoin d'espace. J'ai besoin de faire une pause, Blaise. Tout ça… C'est trop.

— Je suis là pour toi, Pans', pour t'aider à traverser tout ça.

— Je sais. Mais j'ai besoin d'être seule. Comprends-moi.

Elle le vit déglutir, puis il hocha la tête difficilement. Elle sentit son coeur se serrer dans sa poitrine de le voir si triste, mais elle tint bon. Elle avait besoin de cette pause. Quelques jours de vacances.

— Est-ce que je peux te prendre dans mes bras avant ton départ ? lui demanda-t-il en tendant une main impuissante vers elle.

Pansy eut le sentiment qu'il la suppliait presque. Elle hocha lentement la tête et il s'approcha d'elle avec précaution, avant de la serrer contre son torse.

Elle se blottit contre lui et ferma les yeux. L'odeur de son parfum la réconforta plus qu'elle ne l'aurait cru, si bien qu'elle fut presque tentée de rester.

— Je t'aime, Pans', et je suis désolé si j'ai été trop envahissant, ou que je n'ai pas respecté tes besoins. Je t'assure que je me rattraperai et je ferai des efforts.

Et c'était tout ce dont elle avait besoin.


Et voilà pour aujourd'hui ! Merci à Lyra, Damelith et Akhmaleone pour leur aide et soutien ! On se retrouve jeudi prochain pour la suite ! N'oubliez pas de laisser un commentaire et de suivre l'histoire pour me soutenir !