Eh oui, surprise !
Je n'avais pas donné de date pour le prochain chapitre, donc le voilà !

Je ne reprend pas un rythme régulier, attention, mais je voulais vous poster un petit chapitre pour le mois de juillet ;)

Un grand, un énooorme merci pour tous vos retours sur le dernier chapitre, je suis hyper touchée !


Drago sortit de son champ de vision et Pansy sentit ses yeux se gorger de larmes. Elle avait le cœur au bord des lèvres.

Comment les choses avaient-elles pu déraper ainsi ? Tout était sa faute. Elle se sentait vidée, écrasée, épuisée. Elle avait l'impression d'avoir tout perdu. Son monde s'écroulait.

Elle avait mal au cœur, mal à la tête. Elle peinait à comprendre ce qu'il se passait vraiment tant la situation lui semblait absurde. Avait-elle réellement tout perdu en si peu de temps ? Comment avait-elle pu croire en ce bonheur feint ?

Elle mit un pied devant l'autre, prête à rattraper son meilleur ami et lui répéter à quel point elle était désolée, mais Blaise se saisit de son poignet pour l'en empêcher. Elle tourna un regard embué vers lui, confuse quant à son geste.

– Qu'est-ce que tu fais, je veux lui parler, il faut que…

– Ce n'est pas une bonne idée, Pans', dit-il sombrement en secouant la tête. N'empirons pas les choses.

Elle se défit de sa prise et le dévisagea comme s'il l'avait trahie. Elle ne comprenait plus rien, les choses lui échappaient, elle n'avait plus le contrôle.

– Empirer ? Tu me dis ça à moi, Blaise Zabini ?

– Pans'...

– Non ! Je refuse de croire que tu ne veuilles pas arranger les choses !

– Et comment veux-tu faire ça ? Tu as vu comme moi à quel point Drago est en colère ! Ce serait juste… Inutile ! Il est aussi borné que toi, il refusera purement et simplement de t'adresser la parole tant qu'il ne sera pas calmé !

Elle secoua la tête alors que des larmes dévalaient ses joues. C'était surréaliste. Elle n'arrivait pas à croire que ça lui arrivait.

– Nous avons tout gâché, souffla-t-elle, des sanglots dans la voix. Nous avons tout gâché.

Elle essuya rageusement ses joues avant de s'enfuir par la porte d'entrée, sans même lever les yeux vers les autres. Elle attrapa sa cape et son manteau et sortit dans le froid de l'hiver.

Elle était exténuée. Elle ne comprenait pas que les choses aient pu lui échapper ainsi. Elle s'en voulait tellement. Elle avait besoin d'air. Elle voulait dormir et ne plus se réveiller. Elle voulait que tout cela s'arrête. Cela durait depuis des années, sans jamais s'arrêter. Elle était essoufflée de tout ça, son corps, son esprit, disaient stop.

Maintenant que Drago avait exposé tout cela, Pansy réalisait à quel point elle avait été aveuglée. Elle revoyait les regards gênés d'Hermione, le repas passé la tête baissée ou encore ses tentatives de discussion. Car chaque fois, Pansy l'avait coupée avec excitation en parlant de leur soirée de Noël.

Cette dernière marcha quelques mètres en direction du potager et s'installa sur un gros tronc d'arbre qui longeait celui-ci. Elle fit apparaître son paquet de cigarettes avec un informulé et en plaça une entre ses lèvres une fois allumée. Elle aurait été prête à en fumer des dizaines si cela lui permettait de calmer la douleur dans sa poitrine.

Elle se sentait terriblement coupable. Le regard déçu et furieux que Drago lui avait lancé la hantait. Elle le voyait dans son esprit, elle sentait encore sa colère l'entourer et la disputer. Elle se sentait si petite, si insignifiante en cet instant. Incapable. Faible. Ratée.

Elle leva les yeux vers la fenêtre de la chambre de son ami, qu'elle trouva éteinte. Elle essuya ses larmes avec le bout de sa manche et tira sur sa cigarette.

Comment avait-elle pu échouer ainsi ? Comment avait-elle pu refuser d'écouter Hermione ?

Elle avait pourtant eu l'impression que les choses évoluaient entre elles deux, que Granger s'ouvrait et qu'elles devenaient amies. Jusqu'à qu'elle fasse tout foirer avec son foutu égoïsme.

Ce même égoïsme qui l'avait conduite à n'écouter que ses propres envies sans ouvrir les yeux lorsque Granger montrait tous les signes de refus. Ce même égoïsme qui l'avait rendue si extatique à l'idée de cette soirée pourtant catastrophique.

Et Drago… Cela faisait des jours qu'elle pensait à toutes ses avancées, à tout ce qu'il avait accompli depuis sa sortie de prison. Jusqu'à… Jusqu'à ce qu'elle gâche tout.

Comment avait-elle pu être aussi idiote ?

Elle était tellement déçue, tellement en colère. Tout était sa faute. Elle avait échoué à la simple tâche d'aider les autres. Peut-être aurait-elle dû rester dans son coin, elle ne valait pas mieux que ça. Peut-être même que les autres l'avaient vu avant elle, qu'ils savaient qu'elle ne valait rien sans oser le lui dire.

Des pas s'approchèrent d'elle à sa droite et Pansy tourna la tête vers Théo. Son visage était fermé, mais elle put lire dans son regard qu'il hésitait à s'approcher davantage.

Elle se décala symboliquement sur le tronc pour lui faire comprendre qu'il pouvait la rejoindre. Une fois assis, il attrapa sa cigarette et la plaça entre ses lèvres.

– Vous allez rentrer ? demanda Pansy en calant ses mains dans les poches de son manteau.

– Pour l'instant, ils sont en train de ranger. Je crois que Harry veut qu'on fasse la route de nuit.

– Ce n'est pas dangereux ?

Théo haussa simplement les épaules.

Pansy leva les yeux vers le ciel, la lèvre inférieure coincée entre ses dents. Elle avait la boule au ventre, elle se sentait mal.

– Les choses s'arrangeront, Pans'.

Elle tourna la tête vers lui. Théo regardait devant lui, la cigarette entre ses lèvres. Il semblait serein.

– Comment fais-tu pour vivre ? lâcha-t-elle. Après tout ça, après tous nos échecs et après tout ce que tu as vécu.

Il haussa une deuxième fois les épaules.

– Je survis. Je profite. Je garde espoir.

Elle eut un rire ironique. Cela semblait simple dans sa bouche.

– Profite, Pans'. Profite de ce que tu as, de ce pour quoi tu t'es battue. Sers t'en pour te donner la force de continuer. Montre leur que ce n'était qu'une erreur, que tu peux continuer à te battre.

Elle déglutit.

– Sors, vis. Bats toi. Profite.

oOo

Le soleil n'était pas encore levé lorsque Drago ouvrit les yeux. Il se laissa le temps de reprendre ses esprits avant de se redresser dans son lit.

Les couvertures glissèrent le long de son torse nu alors que les événements de la veille lui revenaient. Il se passa une main sur les yeux en soupirant.

La soirée avait été surréaliste. Il avait du mal à croire ses souvenirs. Est-ce que tout cela s'était vraiment passé ?

Avait-il vraiment levé la voix sur ses amis ? Avait-il pris la défense de Granger ? De Hermione ? Avait-il vraiment passé la soirée à discuter avec elle devant sa chambre ?

Cela lui paraissait si improbable, mais pourtant si jouissif. Il avait recouvré un peu d'humanité, un peu de personnalité. Il s'était senti fort, si vivant pour la première fois depuis bien longtemps. Il avait ressenti des émotions fortes, de la colère, de l'indignation, du dégoût. Cela faisait si longtemps que cela n'était pas arrivé que leur négativité ne l'avait même pas dérangé. Il était satisfait d'avoir été en colère, satisfait d'avoir enfin agi et levé la voix. Sa voix.

Il quitta son lit et commença sa routine matinale. Il se rendit jusqu'à la salle de bains et décida, pour une fois, de prendre un bain. C'était Noël, après tout, il pouvait bien se le permettre.

Alors qu'il se lavait les dents, il se repassa intérieurement sa discussion avec Hermione. Hermione. L'image qu'il avait d'elle avait tant changée depuis la veille. Cela faisait déjà plusieurs jours, plusieurs semaines, qu'il tentait de la comprendre, qu'il l'analysait, qu'il décortiquait ses choix, ses paroles ou ses gestes dans l'espoir de la connaître un peu mieux. Plusieurs jours qu'elle l'intriguait, qu'il s'intéressait à elle.

Néanmoins, avec leur discussion de la veille… Les choses changeaient. Drastiquement.

Hermione Granger était une fille intéressante. En quelques mois à ses côtés, elle avait déconstruit un à un les préjugés qu'il avait envers elle.

Est-ce qu'elle lui avait une seule seconde voulu du mal ? Non. Il en était désormais certain.

Est-ce qu'elle n'était qu'une Insupportable-Je-Sais-Tout, comme il aimait tant le penser dans sa jeunesse ? Non. Il y avait bien longtemps qu'il ne pensait plus une telle chose.

Est-ce qu'elle était sale, impure ou il-ne-savait-quelle-horreur son père lui avait mise dans la tête enfant ? Non. Mais il le savait depuis un moment déjà.

Est-ce qu'elle était une élève parfaite à l'écriture soignée et aux centaines de réflexions écrites ? Non. Hermione Granger avait une écriture brouillonne et les mains toujours couvertes d'encre. Il l'avait vu à ses listes de courses et lors des dîners, après qu'elle soit rentrée du travail.

Est-ce qu'elle se croyait au-dessus des autres ? Non. Bien au contraire, et ça, il l'avait compris récemment.

Est-ce qu'elle était toujours suivie par un monstre blanc aux poils longs ? Non. Albert n'avait rien d'un monstre, c'était même tout l'inverse.

Est-ce qu'elle et ses petits amis de Gryffondor étaient inséparables ? Non. Non, loin de là. Il avait bien vu à quel point les choses avaient changé. Peut-être ne l'avaient-ils même jamais été, que cela n'avait été que surface.

Non. Drago ne croyait plus à tout ça. Il la connaissait désormais, il la connaissait bien.

Hermione Granger détestait le café.

Hermione Granger laissait des tasses de thé trainer dans toute la maison.

Hermione Granger n'aimait pas les petits pois.

Hermione Granger était bordélique.

Hermione Granger aimait jardiner.

Hermione Granger fumait. Beaucoup.

Hermione Granger était droitière.

Hermione Granger…

Oui, Drago pouvait dire qu'il la connaissait bien. Il l'avait observée, il vivait avec elle et il cuisinait pour elle. Il avait bien fini par apprendre et comprendre qui elle était vraiment. Et cela le laissait… sans voix. Il ne savait plus quoi en penser. Il ne savait même pas s'il devait y penser.

Quand il sortit du bain, Drago avait pris une décision. Non. Il n'y penserait pas. Il… laisserait simplement les choses se faire. Car c'était plus simple. Oui, c'était simple.

Lorsqu'il retourna dans sa chambre, le panier rose avait disparu et il se contenta de sourire. Elle était déjà réveillée, il faudrait donc qu'il se dépêche de préparer leur petit déjeuner. Il entra dans la pièce et se dirigea vers son dressing par automatisme.

Il se figea après l'avoir ouvert en tombant sur la quantité conséquente de vêtements appartenant à Blaise qui s'y trouvaient. Il déglutit.

Quelque chose clochait. Ce n'était pas sa vie, ce n'était plus sa vie. Il ne contrôlait plus rien. Ce dressing en était la preuve parfaite. Cela ne lui ressemblait pas, cela ne lui appartenait pas. Ces chemises, ces pantalons, ces chaussures… Il n'aimait même pas les porter, il n'aimait pas leur texture, leur couleur. Ce n'était tout simplement pas lui.

Il referma brusquement les portes et recula jusqu'à s'asseoir sur son lit. Pourquoi le réalisait-il maintenant ? Cela faisait pourtant des mois que les choses fonctionnaient ainsi, que c'était simple, routinier. Pourquoi est-ce que cela le dérangeait désormais ?

Il se passa une main sur le visage.

Il n'avait plus besoin d'eux. Il n'avait plus besoin de tout ça, de toute cette assistance. Il était capable de se débrouiller seul maintenant. Il leur était reconnaissant, pour tout ce qu'ils avaient fait pour lui, mais… Il n'avait plus besoin d'eux. Il était bien, seul. Il savait faire tout cela, il avait appris.

Son regard tomba sur la pile de ses anciens vêtements, posée sur l'unique fauteuil de la chambre, puis il baissa les yeux vers le sac rempli de ses affaires. Celui que Blaise avait rapporté d'Azkaban. Celui qui contenait ses chaussures, ses bijoux et surtout sa baguette.

Il inspira longuement et serra les poings. Ce serait son nouvel objectif. Il devait devenir autonome, capable. S'il parvenait à ouvrir ce sac, il le serait.

oOo

Les heures avaient paru durer une éternité. Hermione n'avait pas fermé l'œil de la nuit.

L'insomnie, sa plus vieille ennemie. Cela faisait des mois qu'elle n'était pas venue toquer à sa porte. Et cette fois la raison était simple : Hermione n'avait pas pris de potion, par peur que celle-ci ne fonctionne pas correctement. En effet, les effets avaient encore perdu en intensité, elle en était certaine, au point qu'elle se réveillait plus tôt et que son sommeil était agité. Pour le moment, elle ne cauchemardait pas, mais elle craignait que ses pensées sombres viennent hanter ses nuits à nouveau.

De plus, les événements de la veille l'avaient assez secouée pour que son sommeil puisse être impacté. Hermione avait redouté l'éventualité que son cerveau en profite et lui fasse ressasser tout un tas de mauvais souvenirs. Elle avait peur de dormir, peur de revivre tous ses maux passés, peur de fermer les yeux et de revoir tous leurs visages.

Ainsi se trouvait-elle allongée au milieu de son lit à ruminer. Elle se disait que se remémorer sa soirée du réveillon serait toujours mieux que les souvenirs de la guerre. Elle tentait de s'en persuader, du moins.

Le seul point positif qu'elle trouvait à cette nuit d'insomnie était la nouvelle motivation qu'elle s'était trouvée. Hermione avait abandonné ses recherches sur la potion de sommeil sans rêves depuis un moment après avoir compris que ses efforts étaient vains. La dernière fois qu'elle avait modifié la recette remontait à plus de trois mois.

Elle avait décidé que c'en était trop. C'était la goutte qui faisait déborder le chaudron, et c'était le cas de le dire. Elle était déterminée à reprendre ses recherches dès le lever du soleil.

Jusqu'à ce que celui-ci arrive et que sa fatigue prenne le dessus. Elle poussa un gémissement plaintif et plaqua l'un de ses oreillers sur son visage. Elle devrait attendre d'être en meilleure forme si elle voulait obtenir des résultats concluants.

Plus tard, lorsque Hermione descendit de la dernière marche de l'escalier, elle fut envahie par une douce odeur de chocolat fondu, de sucre et surtout… de crêpes. Cela eut le don de mettre fin à sa mauvaise humeur, qu'elle traînait depuis que Drago était allé se coucher. Elle sourit sans pouvoir s'en empêcher.

Albert remarqua son arrivée depuis sa place près de la cheminée et se leva en aboyant joyeusement. Hermione avait fini par laisser la porte de sa chambre entrouverte après avoir subi les couinements de son chien lorsqu'il entendait Drago se lever avant elle. Elle était bien obligée d'admettre qu'elle préférait qu'il sorte, même si c'était pour retrouver Drago et s'éloigner d'elle, plutôt que de rester pour l'empêcher de dormir. Aussi catastrophique puisse être son sommeil depuis quelque temps.

Après quelques jours, Albert avait même changé de couche et dormait désormais dans le salon, sur le grand tapis qui faisait face à l'âtre de la cheminée. Elle essayait de se convaincre que ce n'était pas grave, qu'elle pouvait surmonter le manque en son absence.

– Salut, toi, dit-elle à voix basse.

Elle s'accroupit à ses côtés et se blottit contre lui quelques instants. Il lui avait manqué pendant la nuit. Cela lui laissait un goût amer dans la bouche. Beaucoup de choses avaient changé ces derniers temps. Peut-être trop de choses. Mais Hermione renvoya cette pensée au fin fond de son esprit, elle n'avait pas besoin de ça. Elle ne voulait pas y songer.

Elle se redressa et entra dans la cuisine, Albert sur ses talons.

Elle croisa aussitôt le regard de Drago, qui s'était tourné en l'entendant arriver. Il avait enfilé un tablier à carreaux rose qui jurait franchement avec le reste de sa tenue. Cela eut le don de faire rire Hermione. Il fronça les sourcils en baissant les yeux sur son corps, puis grimaça.

– Il n'y avait que ça, se justifia-t-il.

– Et c'est très bien ainsi, répondit-elle avant de se mordiller la lèvre inférieure pour s'empêcher de pouffer à nouveau.

S'il parut gêné de cette remarque, Drago resta silencieux et se retourna vers les plaques de cuisson. Hermione en profita pour jeter un œil à ce qu'il cuisinait et eut la confirmation qu'il préparait bien les crêpes dont ils avaient parlé la veille.

Mais ce n'était pas tout. L'ilot central était recouvert d'un tas de petits encas, qui semblaient avoir tous été préparés avec soin par l'apprenti cuisinier. Des œufs, du lard, des haricots, du pain, de la confiture, des scones… Drago lui avait concocté l'un de ses fameux petits-déjeuner. Car ce n'était pas une première, loin de là. Il lui était arrivé de le faire plusieurs dimanches de suite, lorsque Hermione profitait du week-end pour traîner plus longtemps dans son lit avec un livre.

La jeune femme s'était imaginé qu'il en profitait lui aussi pour cuisiner plus longtemps.

Elle s'installa sur un tabouret haut et attendit en silence que la cuisson des crêpes soit terminée. Elle n'osait pas entamer le festin de roi qui était déroulé devant elle, sans que celui qui l'avait préparé ne soit assis à son tour. Elle se contenta donc de le regarder retourner les crêpes, puis les poser sur une assiette à sa droite.

Il parut surpris qu'elle n'ait pas commencé à manger lorsqu'il déposa l'assiette pleine avec le reste du petit-déjeuner. Cependant, il resta silencieux et prit place face à elle. Et alors qu'elle s'attendait à ce qu'il se serve, il ouvrit l'un des tiroirs de l'ilot et en sortit un morceau de parchemin qu'il lui tendit.

Elle fronça les sourcils en le récupérant. Il s'agissait d'une lettre qui lui était adressée. Puis tout devint clair au fil de sa lecture. Les crêpes pouvaient attendre un peu.

"Hermione,

Je ne sais que dire de ce qu'il s'est passé. J'essaye de faire la part des choses et de comprendre chaque point de vue, malgré le fait que j'ai été absente longtemps. Je ne suis peut-être pas la mieux placée pour m'en mêler, mais j'ose espérer que le fait d'être externe à la situation peut aider. Je suis toujours aussi désolée, si tu savais comme je veux me racheter.

Malefoy a eu raison de s'emporter, je crois que ça a réveillé les esprits. Parkinson a passé la fin de la soirée dehors avec Théo. Elle pleurait encore lorsqu'elle est partie. Harry et Zabini ont beaucoup discuté pendant que nous rangions la cuisine. Je crois que Harry s'en veut. Pendant le trajet du retour, il n'a pas arrêté de répéter qu'il allait changer les choses, qu'il donnerait tout ce qu'il avait pour te soutenir. Zabini était très pensif, il m'a paru troublé, alors que je ne le connais qu'à peine. C'était une soirée étrange.

J'aimerais être là pour toi, Hermione. Je ne sais pas comment et je ne sais pas si tu accepteras, mais je suis là. Je suis là et je ne partirai plus, je te le promets.

Je ne sais pas si tu me répondras, mais si tu le fais, sache que je pourrai te répondre. J'ai acheté un corbeau dans une animalerie française. Il s'appelle Rogue, je trouvais que c'était un hommage amusant.

Je t'embrasse,

Ginny"

Hermione reposa la lettre, perplexe. Elle était à la fois touchée de voir que Ginny lui avait laissé ce message – contrairement aux autres qui étaient partis sans rien dire – et à la fois toujours en colère contre elle.

Elle leva les yeux vers Drago, qui était appliqué à tartiner du chocolat fondu sur une crêpe.

– Tu l'as lue ? demanda-t-elle par curiosité.

Il releva les yeux vers elle et secoua la tête. Hermione hocha la sienne, pas étonnée du manque d'éloquence de son colocataire.

Elle se sentait plus à l'aise avec lui, les choses avaient changé entre eux. Elle avait l'impression d'avoir trouvé un allié, d'avoir trouvé un ami. C'était si différent de sa relation avec les autres. C'était naturel, c'était calme, c'était paisible. Pas de non-dits, d'inquiétude mal placée ou de regards de côté qui inspiraient un manque de confiance. Elle se sentait bien avec lui.

Drago avait repris sa tâche et elle le regarda quelques secondes faire, plongée dans ses pensées.

Elle était toujours en colère contre Ginny, c'était un fait. Elle lui en voulait, en plus d'avoir le sentiment de ne plus la connaître. Cela faisait tant d'années qu'elles ne s'étaient pas vues… Elles avaient toutes les deux beaucoup changé. Et si elles n'avaient plus rien en commun ? Et si la distance avait tout effacé de leur amitié ?

Hermione se mordit la lèvre et se morigéna de penser ainsi. Avec ce genre de réflexions, elle n'irait pas bien loin. Mais en avait-elle envie ?

Elle se promit d'y réfléchir, de faire un effort. Un jour.

Elle attrapa la théière et se servit une tasse. Pour le moment, elle profiterait de cette paix, de ce calme.


Et voilà pour aujourd'hui ! Merci à Lyra et Damelith pour leur aide et soutien !

On se retrouve en août pour la suite !

N'oubliez pas de laisser un commentaire et de suivre l'histoire pour me soutenir ! J'ai aussi un serveur discord pour parler de fanfictions, si vous voulez nous rejoindre !