Disclaimer : Les personnages n'appartiennent qu'à J.K Rowling. La seule qui m'appartient est Avalon, qui sort de mon imagination. Le quatrième et dernier tome des aventures de Avalon se déroule cinq ans après la fin du tome 3 et de leur victoire contre Voldemort !
Note de l'auteure : Je suis très contente de vous retrouver pour le dernier tome des aventures de Avalon et j'espère qu'elles vous ont plu… En tout cas, j'ai adoré les écrire et pouvoir les partager avec vous !
N'oubliez pas que les reviews sont le seul salaire des auteurs sur et que nous ne tirons absolument rien d'autre. Alors n'hésitez pas à laisser un petit commentaire, pour me donner votre avis !
ATTENTION, SCENE DE LEMON !
Chapitre 6
Avalon avait passé la nuit précédent le mariage à se retourner dans son lit, repensant à tout ce qu'elle s'était dit avec Drago et une légère excitation la prit quand elle pensa à leur rendez vous du lundi soir. Elle avait l'impression d'être à nouveau une adolescente et elle devait bien avouer qu'elle aimait cette sensation.
Mais si ça avait été sympa d'y repenser sur le moment, la tête qu'elle avait le lendemain était beaucoup moins drôle, surtout quand sa mère lui cria dessus parce qu'elle avait une tête à faire peur.
- Maman, ce n'est pas moi qui vais me marier, personne ne fera attention à moi, plaida Avalon en se laissant tomber devant la coiffeuse de sa mère pour qu'elle la coiffe.
- Mais tu restes la sœur du marié, en plus de la témoin de la mariée ! Bien sûr que les gens vont te remarquer !
- Maman, détends toi s'il te plait, tout va bien se passer.
Alors qu'elle se mettait à lui tirer et à lui tordre les cheveux dans tous les sens pour obtenir la coiffure qu'elle désirait, Lily continuait de marmonner dans sa barbe, pestant contre le temps qui défilait trop vite. Sa mère était entrain de fixer une tonne de pince dans les tresses qu'elle disposait en couronne sur l'arrière de son crâne quand la jeune femme sut ce qu'elle devait dire pour détourner son attention.
- Maman ?
- Quoi ? grogna Lily en tirant sa tête en arrière.
- J'ai un rendez vous lundi soir.
- Avec un garçon ? s'étonna sa mère en se figeant.
- Bien sûr avec un garçon ! (Elle fronça les sourcils en regardant le reflet de sa mère dans le miroir). Tu crois que je suis intéressée par les filles ?
- Comprends moi, je sais que tu m'as dit que tu fréquentais des hommes mais comme tu n'as jamais eu de relations suffisamment sérieuses pour que tu nous en présentes un, je me suis dis que peut être… tu fréquentais plutôt des femmes.
- Je sors avec des hommes, Maman. Pleins d'hommes. Des brouettes d'hommes.
- D'accord, d'accord, j'ai compris, dit Lily en riant. Qu'est ce que cet homme a de si particulier pour que tu m'en parles ?
- C'est Drago.
- Drago ? Drago Malefoy ?
- Tu connais beaucoup de Drago ?
- Non, non, je voulais juste être certaine que nous parlions de la même personne ! (Elle fixa une dernière épingle avant de caresser les épaules de sa fille). Ce rendez vous te rend nerveuse ?
- Très. (Ava se tordit les doigts). Il y a quelque chose que je ne t'ai jamais dit… Au début, c'était parce que nous venions juste de nous retrouver et puis après… après je n'en ai pas vu l'utilité…
- Il a été ton premier, n'est ce pas ?
- Comment… ?
- Je suis ta mère. Une mère sait ce genre de chose.
- Pourquoi tu n'as rien dit ?
- Parce que je pensais que tu m'en parlerais quand tu te sentirais prête. Le genre de chagrin que tu avais n'était pas un simple chagrin suite à une amourette. C'était plus que ça. Ton père voulait te forcer à en parler, mais je l'ai convaincu de te laisser tranquille.
- Merci, Maman.
- Tu n'as pas besoin de me remercier pour ça, mon petit cœur. (Elle se pencha pour l'embrasser sur la joue et se glissa sur la chaise à ses côtés). Mais dis moi pourquoi tu es si nerveuse ?
- Je ne sais pas trop comment me comporter… Je ne sais pas ce qu'il attend de cette soirée…
- Qu'est ce qu'il t'a dit ? Il a fait allusion à quelque chose ?
- Il a dit qu'il voulait m'inviter au restaurant et peut être aller boire un dernier verre et danser.
- Visiblement, Drago ne veut qu'un premier rendez vous classique. Ne te prends pas trop la tête, ma puce. Profite de cette soirée et tu verras bien. Je sais que tu feras ce qui te semble le plus juste.
- Merci, M'man.
- Ça va aller, mon petit cœur. S'il est vraiment celui que tu aimes, celui avec qui tu t'imagines faire ta vie, alors tout se passera bien.
Avalon hocha la tête et sourit. Sa mère se pencha vers elle pour l'embrasser sur le front avant d'attraper son énorme trousse à maquillage.
- Voyons voir ce que nous pouvons faire pour cacher le fait que tu as fait une nuit blanche.
- Je te laisse faire.
Lily sourit en se mettant à farfouiller dans le sac pour en sortir du maquillage.
Quand elle fut fin prête, la jeune femme enfila sa robe de demoiselle d'honneur et ses escarpins avant d'aller rejoindre son frère.
Elle savait qu'elle aurait du aller voir Ginny, mais elle voulait voir Harry avant toute chose.
Le Survivant se trouvait dans la chambre qu'il avait occupé quand il était revenu pendant les vacances et venait visiblement d'enfiler son costume parce qu'il était entrain d'en ajuster le col de sa chemise pour nouer son nœud papillon. Il avait vraiment fière allure, même avec ses cheveux décoiffés. Voyant qu'il semblait galérer, elle s'approcha de lui en souriant et le fit pivoter pour l'aider. Elle noua le tissu en se concentrant sur ses doigts et déglutit en réalisant que son frère allait se marier.
- Tu m'en veux ? lui demanda-t-il en parlant doucement.
- Pourquoi est ce que je t'en voudrais ? lui répondit elle sur le même ton.
- De me marier… Que ça ne soit plus juste toi et moi. Il y avait nos amis autour de nous, mais… tu vois ce que je veux dire.
- Que même si nous avions nos amis, c'était quand même toi et moi contre Voldemort ? Contre le monde ?
- Oui.
- Bien sur que non, je ne t'en veux pas, Harry. (Elle finit de nouer le nœud papillon et lissa les pans de sa chemise). C'est normal que tu fasses ta vie. Et puis, ce n'est pas comme si tu épousais n'importe qui. Tu épouses la fille que je préfère au monde.
- Oui, mais…
- Harry, est ce que tu es heureux ? le coupa-t-elle.
- Plus que jamais.
- Alors c'est tout ce qui compte. Tu vas épouser cette fille génialissime qu'est Ginny Weasley, en faire une Potter et lui faire pleins de bébés.
- Nous allons attendre un peu pour les bébés, rit il.
- Tu vois ce que je veux dire. (Harry la prit dans ses bras et la serra contre lui). Regarde à quel point notre vie à changer depuis que nous avons appris la vérité… Nous avons gagné contre Voldemort, nous avons récupéré nos parents et Sirius, nous faisons les métiers que nous aimons, tu vas te marier… (Elle s'écarta et tenta d'aplatir l'épi qui se dressait sur son crâne). Nous sommes en vie et avons plus que tout ce que nous pouvions espérer quand nous sommes partis à travers le pays pour chercher Merlin seul sait quoi. Tu mérites d'épouser la fille de tes rêves et de faire ta vie avec elle.
- Tu le mérites aussi.
- Chaque chose en son temps, l'Elu.
- Tu sais que je déteste ce surnom. (Il tira sur l'une de ses boucles). Et puis, je n'étais pas vraiment l'Elu. Le pouvoir que j'avais et qu'il ne connaissait pas, c'était toi. L'amour que nous avions l'un pour l'autre, la confiance aveugle que nous placions en l'autre. C'était ça qui a fait la différence. Le fait que nous soyons tous les deux. Sauf que là…
- Tu es tout seul.
- Oui et ça me fait peur.
- Peur de quoi ?
- De ne pas y arriver. De ne pas être un bon mari, un bon père pour les enfants que nous aurons.
- Et bien moi, je n'ai pas peur, je sais que tu vas y arriver. J'ai totalement confiance en toi. (Elle se pencha vers lui pour chuchoter). Dis toi que si Lucius Malefoy y est arrivé, tu devrais réussir haut la main.
Harry explosa de rire et elle fut heureuse de voir qu'elle avait réussi à le détendre. Elle sursauta quand la porte de la chambre s'ouvrit pour laisser apparaître une personne qui ressemblait à leur mère mais qui avait plutôt l'air d'être possédée par le démon.
- Mais enfin, qu'est ce que tu fais là ?! lui hurla-t-elle d'une voix suraigüe. Tu dois être avec la mariée !
- Je discutais juste quelques minutes avec mon frère, Maman !
- Et bien ton frère doit descendre devant l'autel et toi, tu dois aller rejoindre Ginny !
- Mais Maman, calmes toi, lui dit Harry, ignorant ce qu'il allait provoquer.
- QUE JE ME CALME ! (Ils sursautèrent tous les deux, n'ayant jamais vu Lily dans cet état). C'EST TON MARIAGE ET TU ME DEMANDES DE ME CALMER !
- Ok, je crois que je vais aller rejoindre Ginny, marmonna Ava à son frère qui hocha frénétiquement la tête.
La jeune femme se glissa par la porte en contournant minutieusement la femme qui avait été sa mère et se dépêcha de rejoindre Ginny.
Elle avait déjà vu sa meilleure amie dans sa robe de mariée, mais elle ne l'avait pas vu toute apprêtée. Sa robe style sirène la moulait jusqu'en dessous des hanches avant de s'évaser très légèrement et de se terminer en une longue traine. Les manches en dentelle étaient parsemées de strass ainsi que son bustier. Ses cheveux étaient noués en un chignon complexe auquel était attaché son voile et elle était la plus belle mariée qu'elle ait jamais vu.
- Par Morgane, Gin, tu es magnifique !
- Je suis tellement heureuse, Ava.
- NE LA FAIS PAS PLEURER ! hurla Lily en entrant dans la chambre comme une tornade, faisant à nouveau sursauter tout le monde.
- Mon dieu, Maman !
- Si elle pleure, elle va ruiner son maquillage et nous n'avons plus le temps ! Les filles, il est temps d'y aller et au trot ! Ginny, où est ton père ?
- Euh, je ne sais pas, balbutia la mariée. Il ne doit pas être loin.
- ARTHUR ! hurla une nouvelle fois Lily.
- Par le caleçon sale de Merlin, Maman, ARRETES DE HURLER !
Tout le monde se figea dans la pièce et elle put entendre que la musique à l'extérieur s'était interrompue, signe qu'elle avait hurlé assez fort pour être entendu de dehors.
- Pardon ?! s'insurgea sa mère.
- Tu te comportes comme un sergent militaire, à nous hurler dessus à tout bout de champ !
- Parce que rien ne se passe comme prévu !
- Tout se passerait exactement comme prévu, si tu arrêtais de stresser tout le monde ! NOUS AVONS COMBATTU ET TUE CE FOUTU VOLDEMORT, ALORS JE CROIS QUE NOUS POUVONS GERER UN MARIAGE !
Cela eut au moins le mérite de calmer sa mère.
Alors que les deux femmes Potter se fixaient du regard, Monsieur Weasley entra doucement dans la pièce, comme s'il s'attendait à provoquer une explosion s'il faisait un pas de travers.
- Tout se passe bien ici ? demanda-t-il d'une voix hésitante.
- Monsieur Weasley ! s'exclama Ava en se tournant vers lui. Vous tombez à pic, nous n'attendions plus que vous.
- C'est ce que je constate.
- Maman, et si tu allais t'installer avec Papa à ta place.
- Mais…
- Nous allons très bien nous en sortir, Maman ! Va t'asseoir, s'il te plait ! Tant que tu resteras là, nous ne pourrons pas ouvrir le cortège et Ginny va rester coincer ici avec son père ! (Elle s'approcha de sa mère et parla plus doucement). S'il te plait, Maman. Tu as tout organisé à la perfection avec Madame Weasley, tu dois juste lâcher prise et allais voir ton fils se marier.
Lily finit par hocher la tête et sortir, leur faisant tous pousser un soupir de soulagement. La tension avait été à couper au couteau quelques secondes auparavant, et quand elle eut totalement disparu, Luna ouvrit la bouche, détendant totalement l'atmosphère.
- Tu ne dois pas lui en vouloir, Avalon, c'est à cause des Joncheruines.
Ce fut Hermione qui lança les hostilités en laissant échapper un gloussement et Ava suivit en explosant de rire. Pendant la minute qui suivit, elles furent toutes prises d'un fou rire et même Monsieur Weasley s'autorisa un petit rire discret.
Une fois calmées, la rousse attrapa son bouquet et tendit le sien à Ginny, un petit sourire aux lèvres.
- Et si tu allais enfin épouser mon frère ?
- J'attends cet instant depuis toujours.
- Alors ne te faisons pas attendre plus longtemps.
Lavande prit la tête du cortège, suivit par Luna, Hermione puis Ava, et enfin la mariée et son père.
La marche nuptiale se fit entendre et elles s'avancèrent jusqu'à l'autel.
Elles se mirent à leur place et quand Ginny les rejoint, la jeune femme ne put s'empêcher de fixer son regard sur son frère. La manière dont il observait la rousse, c'était comme s'il ne voyait rien d'autre, comme si elle était devenue le centre de son monde. Comme poussée par un besoin qu'elle ne pouvait pas repousser, elle tourna la tête et croisa immédiatement un regard bleu. Alors qu'elle fixait l'homme qui lui avait parlé d'une vie de rêve ensemble pas plus tard que la veille, elle ne put s'empêcher de les imaginer à la place de Harry et Ginny.
Et elle adorait cette image.
-ooOoo-
Après la cérémonie, ils se rendirent sous la tente pour le reste de la soirée.
Ils dinèrent, dansèrent, puis vint le moment des toasts des témoins.
Ron parla en premier, et Ava sut immédiatement que cela allait être un désastre.
- Salut à tous, dit il en se lançant un Sonorus. Comme vous le savez déjà tous, je suis Ron Weasley. (Il laissa un moment de silence, comme s'il s'attendait à une réaction en particulier). Je suis donc le meilleur ami du marié et le frère de la mariée, ce qui est une place plutôt unique. (Ava sourit en sentant Blaise se tourner vers elle et elle pouvait presque le voir hausser un sourcil). C'est un grand honneur pour moi de les voir se marier aujourd'hui. Maintenant que vous vous êtes passés la corde au cou, tout ce qu'il vous reste à faire, c'est fonder une famille aussi grande que celle des Weasley. (La rousse tourna légèrement la tête vers les nouveaux mariés et vit Ginny blêmir et Harry fusiller son meilleur ami du regard). Aux mariés ! s'exclama celui qui ressemblait à l'idiot du village en levant son verre.
- Aux mariés ! dirent les invités qui ne semblaient pas avoir aperçu le malaise ambiant.
Ils savaient tous que les bébés n'étaient pas à l'ordre du jour pour Ginny comme pour Harry. Ils étaient encore jeunes et de plus, la jeune femme venait tout juste d'obtenir un poste de poursuiveuse titulaire dans son équipe de Quidditch et un bébé mettrait un frein à sa carrière. Etant son frère, Ron était forcément au courant, mais comme d'habitude, il avait mis les pieds dans le plat. Le pire qu'il aurait pu faire, c'était d'ajouter que sa sœur devait rester à la maison, à faire la cuisine, pendant que Harry ramènerait l'argent à la maison, comme un couple des années cinquante.
Se levant, la jeune femme s'avança jusqu'à la scène et fit presque descendre le roux de force pour prendre sa place. Pointant sa baguette sur sa gorge, elle se lança le même sort que Ron et toussota pour attirer l'attention de tous.
- Je vais faire court, pour que vous puissiez retourner sur la piste de danse nous faire profiter de vos talents de danseur, dit elle en souriant, provoquant des rires. Tout comme Ron, je possède également une place plutôt unique, étant donné que je suis la sœur du marié et la meilleure amie de la mariée. (Elle vit distinctement Blaise et Drago ricaner). Je suis la meilleure amie de Ginny depuis notre entrée à Poudlard, mais comme vous le savez tous maintenant, j'ai découvert mes liens avec Harry que lorsque nous avions quatorze et quinze ans. Nous avons mis du temps à apprendre à nous connaître, mais au final, nous sommes devenus aussi proches que si nous avions toujours vécus ensemble. Quand ils se sont mis en couple, je me souviens qu'ils avaient tous les deux peur de ma réaction, mais en réalité, j'étais plus qu'heureuse. Les deux personnes que j'aimais le plus au monde s'aimaient et c'était tout ce que j'avais toujours voulu. Aujourd'hui, ils se marient et vont pouvoir créer leur propre famille. (Elle tourna les yeux vers Ron qui fronça les sourcils). A leur rythme. Je sais que Harry deviendra un jour le Directeur du Bureau des Aurors à la suite de Tonks et que Ginny sera à ses côtés pour le soutenir et que Gin deviendra la meilleure poursuiveuse que le Quidditch connaitra et que Harry sera dans les gradins aussi souvent que possible. (Elle leva son verre). Avec tout ce que nous avons vécu, vous méritez amplement d'être ensemble et heureux, pour le restant de vos jours. AUX MARIES !
- AUX MARIES !
Tous les invités trinquèrent et elle descendit pour retourner à sa place, faisant un détour du côté des mariés pour les embrasser tous les deux.
Elle passa le reste de la soirée à danser, manger et cette fois ci, elle se permit de prendre quelques verres d'alcool, surtout après que Ron avait voulu la coincer pour lui parler.
- J'ai remarqué, tu sais.
- Quoi ?
- Tes allusions, dans ton discours. Je sais qu'ils ne veulent pas avoir d'enfants tout de suite.
- Alors tu aurais peut être mieux fait de ne pas aborder le sujet.
- C'est quoi ton problème en ce moment ?
- Je n'ai aucun problème, Ron.
- Tu provoques un bagarre avec ma copine hier soir et maintenant…
- Je n'ai rien provoqué hier soir, Ron. C'est ta copine qui m'a insulté. Ecoute, je ne sais pas ce que tu essayes de me dire, mais je vais te dire un truc et retiens le bien parce que je ne vais pas me répéter. Ta copine m'a traité de trainée hier soir et je n'ai rien dit parce que c'est justement ta copine et que mon frère allait épouser ta sœur aujourd'hui. Mais si jamais elle m'insulte à nouveau, je ne vais pas me laisser faire. Alors fais ce que tu veux pour la calmer, mais qu'elle arrête de nous traiter comme si nous n'étions pas assez bien pour elle.
- Elle ne se comporte pas comme ça.
- Bien sûr que si. Je ne sais pas ce que tu lui trouves et honnêtement, je m'en fous, mais elle n'est pas mon amie et elle ne fait pas partie de ma famille. Je n'aurais aucun scrupule à lui dire ma façon de penser si elle continue de dire que mon frère et moi sommes coiffés comme des épouvantails et que si je suis célibataire, c'est parce que je suis trop grosse. Est ce que c'est clair ?
- Pas besoin d'être menaçante.
- Je ne menace pas, je préviens.
Tournant les talons, son verre à la main, elle alla rejoindre Blaise qui les observait d'un peu plus loin, mais suffisamment prêt pour avoir entendu leur conversation.
- Elle t'a vraiment dit que tu étais trop grosse ? lui demanda-t-il quand elle arriva à sa hauteur.
- Et pas qu'une fois.
- Cette fille a une case en moins.
- Ce n'est pas moi qui te dirais le contraire.
- Maintenant que tu as remis Weasley à sa place, tu m'accordes une danse ?
- Avec plaisir.
Ils posèrent leurs verres et il l'entraina sur la piste de danse.
Elle passa le reste de la soirée à danser, changeant de partenaires aussi souvent que possible, jusqu'à ce que ses pieds demandent grâce. La jeune femme finit par se laisser tomber sur une chaise, les orteils en compote et posa les yeux sur les nouveaux mariés qui dansaient ensemble, se balançant au rythme d'une musique douce, souriant béatement comme des idiots.
Elle sourit aussi, heureuse de les voir ainsi.
C'était ça qu'elle voulait pour elle.
Et elle ne s'imaginait vivre ça qu'avec une seule personne.
-ooOoo-
Après le mariage, le dimanche avait été consacré à un dernier brunch pour les invités qui restaient et ils étaient tous retournés à leur vie dès le lundi.
En arrivant à l'université ce matin là, elle avait l'impression d'être une autre personne. Harry n'était plus seulement son grand frère. Il était également le mari de Ginny.
C'était bizarre, mais en même temps, elle se sentait vraiment bien par rapport à cette nouvelle situation. Ils ne devaient partir en voyage de noces qu'en septembre, après que la saison de Quidditch soit terminée et ils avaient eux même repris le cours de leur vie comme si de rien était, le seul changement notable étant leurs alliances.
Mais ce lundi n'était pas uniquement un début de semaine différent à cause du mariage de son frère, car ce soir là, elle allait avoir son rendez vous avec Drago.
Ça aussi, ça la rendait vraiment nerveuse.
Elle eut énormément de mal à se concentrer durant toute la journée et fut reconnaissante de ne pas avoir eu de cours à donner aujourd'hui. Elle aurait été la pire prof de tous les temps sinon.
Dès qu'elle jugea qu'elle pouvait partir sans ressembler à une tire au flanc, elle réunit ses affaires et rentra chez elle pour se préparer.
Ava ne savait pas dans quel restaurant il allait l'emmener, donc elle ne savait pas trop comment s'habiller. Après une heure à retourner sa penderie, elle finit par opter pour une robe noire assez simple pour aller dans un bistro ou un bar, mais aussi assez élégante pour se rendre dans un restaurant plus chic. Ne voulant pas réutiliser un sortilège ou une potion pour dompter sa tignasse alors qu'elle l'avait fait tout le week-end, elle les noua en une tresse complexe et fit un effort sur le maquillage, pour une fois. En continuant à fouiller dans son placard, elle trouva une paire de chaussures à petits talons qui ne lui feraient pas trop mal et tenta de combattre la nervosité qui lui nouait les entrailles.
Quand on toqua à sa porte, elle fit littéralement un bond tellement elle était sur les nerfs. S'essuyant les mains sur ses cuisses, elle alla ouvrir et eut un souffle tremblant en le voyant derrière la porte.
- Salut, chuchota-t-elle.
- Salut, répondit il en souriant. Tu es magnifique.
- Merci. (Elle récupéra son sac et sa veste légère). Où as tu prévu d'aller ?
- C'est une surprise. (Il lui tendit son bras). On y va ?
- Allons y.
Elle le laissa prendre la tête des opérations et les faire transplaner dans une ruelle. Quand ils sortirent sur l'artère principale de la rue, elle écarquilla les yeux en voyant qu'ils étaient dans le Londres moldu, devant un restaurant dont elle avait entendu parler. Il venait d'être ouvert et la cuisine était tenue par un grand chef français de renom et elle avait eu terriblement envie de gouter à ses recettes, sans en avoir les moyens.
- Drago, ce restaurant coute une petite fortune.
- Ne t'inquiète pas pour ça.
- Drago…
- Même si mon père a fini en prison, il avait transféré tous ses biens à mon nom avant la rentrée de ma cinquième année. J'ai toujours son argent. Je n'y touche pas d'habitude, mais je me suis dit que nous pouvions nous offrir le meilleur restaurant de Londres pour notre premier rendez vous.
- C'est indécent.
- Tu mérites le meilleur. Allez viens.
Avalon se laissa entrainer jusqu'à l'intérieur du restaurant et n'osa pas ouvrir la bouche jusqu'à ce qu'ils soient assis à leur table. Elle regarda autour d'elle et eut l'impression de ne pas être assez bien habillée. Elle se pencha sur la table et dit de manière à ce qu'il soit le seul à l'entendre :
- Tu aurais du me dire où nous allions. Je ne suis pas assez habillée.
- Si je te l'avais dis, ça n'aurait plus été une surprise. Et tu es magnifique.
- Comment as tu obtenu une table aussi rapidement d'ailleurs ? Ce restaurant est complet pour au moins les six prochains mois.
- J'ai rencontré le chef quand j'étais en France. Nous sommes devenus bons amis et quand je lui ai dis que je voulais faire gouter sa cuisine à une fille spéciale, il a réussi à nous dégotter une table.
- C'est incroyable. Merci de m'avoir emmener ici. Je mourrais d'envie de venir.
- Je sais. Blaise me l'a dit.
- J'aurais dû m'en douter.
Il rit et leur commanda du vin pendant qu'elle faisait son choix parmi les propositions sur la carte.
Alors qu'elle s'attendait à ce qu'il ne fasse de nombreuses allusions à ce qu'il s'était déjà passé entre eux ou qu'il lui fasse comprendre ce qu'il attendait exactement à la fin de la soirée, il se comporta comme un gentleman, s'intéressant à ce qu'elle avait fait durant ces cinq dernières années. Pour la première fois depuis qu'elle avait commencé à sortir avec des hommes et qu'elle avait commencé à accepter des rencards, elle ne se sentait pas nerveuse ou mal à l'aise, et ils parlèrent sans interruption. D'habitude, il y avait toujours des blancs, des moments où elle ne savait pas quoi dire, mais pas avec lui, probablement parce qu'il la connaissait bien, étant donné que Blaise avait continué à lui donner des infos sur elle.
Quand ils eurent terminés leurs desserts, vint le moment où ils durent choisir ce qu'ils allaient faire.
Ava savait parfaitement ce qu'elle voulait faire.
- Est ce que tu veux aller danser ?
- J'ai passé le week end à danser, répondit elle en le regardant dans les yeux.
- Aller boire un dernier verre alors ?
- Oui, mais pas dans un bar.
- Où est ce que tu veux aller alors ?
- J'ai du whisky chez moi. Et de l'hydromel.
- Chez toi ?
- Chez moi.
- Tu es sûre ?
- Certaine.
Drago se contenta de hocher la tête avant d'attraper sa main et de les faire transplaner devant sa porte d'entrée.
Elle le fit entrer et prit une seconde pour verrouiller la porte avant d'attraper son visage et de l'embrasser.
Ava avait passé la soirée à se demander comme ils allaient finir la soirée et elle en avait eu marre de se dire que c'était à lui de décider du cours de la soirée. Elle voulait prendre les choses en main et elle ne voulait plus perdre de temps.
La jeune femme jeta sa baguette sur le canapé avec son sac et retira son gilet à toute vitesse, comme si le temps leur était compté. Mais cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas senti le contact de sa peau qu'elle sentait qu'elle allait mourir si elle ne le mettait pas nu dans la seconde qui suivait.
Dans sa précipitation, elle arracha presque les boutons de sa chemise et la fit glisser le long de ses bras, ses doigts glissant immédiatement contre sa peau comme une droguée.
Alors qu'ils continuaient à s'embrasser, elle les entraina vers sa chambre et claqua la porte derrière eux, les enfermant dans un cocon d'intimité.
Très rapidement, Drago trouva la fermeture qui retenait sa robe et la fit descendre. Une fois qu'elle eut retiré ses bras des manches, le vêtement tomba de son corps, allant s'écraser au sol. Elle l'enjamba et mit un coup de pied dedans pour l'écarter et gloussa quand il la poussa sur le lit, la faisant rebondir sur le matelas. Elle se recula jusqu'aux oreillers et se redressa sur les coudes pour l'observer pendant qu'il retirait son pantalon.
Elle avait été excitée de le voir se déshabiller dans le club de strip-tease, mais là, dans cette situation différente, elle avait l'impression qu'elle allait prendre feu s'il ne venait pas la rejoindre sur le lit immédiatement. Se redressant en position assise, elle passa les mains dans son dos et dégrafa son soutien gorge et glissa ses pouces sur les côtés de sa culotte pour la faire descendre. La voyant faire, le blond poussa un grognement et retira son propre sous vêtement avant de grimper sur le lit.
Le regard qu'il posait sur elle la faisait se sentir magnifique et elle n'avait pas ressenti ça depuis cette fois, sous la cascade.
Ava l'agrippa par la nuque et l'attira vers elle, plaquant sa bouche contre la sienne dans un baiser passionné. Elle gémit quand il attrapa sa lèvre inférieure entre ses dents et tira légèrement dessus. Ne pouvant s'en empêcher, elle attrapa l'une de ses mains et la fit glisser entre ses cuisses, pour qu'il puisse la toucher là où elle en avait besoin. Elle haleta quand il glissa directement deux doigts en elle, son sexe déjà trempé, comme s'il se préparait déjà à la pénétration.
Quand Drago se détacha du baiser pour prendre l'un de ses tétons dans sa bouche, elle se cambra contre lui, gémissant et haletant sous le plaisir qui lui tordait le ventre. Avalon aurait voulu que ce moment dure toujours, mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas attendre plus longtemps. Alors qu'il commençait à descendre en embrassant ses seins et son ventre, la jeune femme lui attrapa le visage pour le faire remonter et l'embrassa à pleine bouche.
- Je ne peux pas attendre, gémit elle contre lui. Cela fait trop longtemps. S'il te plait.
- J'arrive…
Il se glissa entre ses cuisses et glissa une main entre eux, se guidant jusqu'à l'entrée de son corps. Elle retint son souffle quand il poussa un peu, glissant son gland à l'intérieur. Elle arrêta carrément de respirer quand il mit un coup de rein, entrant complètement en elle. La jeune femme enfonça ses ongles dans son dos, se mettant immédiatement à onduler contre lui, complètement guidée par son instinct. Elle crut mourir quand Drago glissa sa main sur sa cuisse pour remonter sa jambe un peu plus haut, modifiant légèrement leur position et qui lui permit de toucher un point à l'intérieur d'elle que personne n'avait jamais atteint. Elle s'agrippa à lui un peu plus fort, planta ses dents dans son épaule pour contenir le cri qui s'échappa de sa bouche sans qu'elle ne puisse le retenir. Drago fit encore quelques vas et vient en elle avant de grogner et de s'enfoncer en elle une dernière fois d'un coup de rein plus brutal que les autres, se figeant.
De la sueur coulait sur son front jusqu'à sa gorge et elle releva la tête pour passer sa langue dessus, goutant le sel de sa peau.
Le blond posa son front contre le sien, la respiration rapide et l'embrassa profondément. L'embrassa comme lui seul pouvait le faire.
Ils restèrent comme ça un moment jusqu'à ce qu'il se laisse glisser à ses côtés. Ils se mirent sous les couvertures et elle se blottit contre lui, posant sa tête contre son épaule. Sans prononcer le moindre mot, il passa un bras sous sa tête et passa ses doigts le long de sa colonne vertébrale pendant qu'elle glissait son genou entre ses jambes, exactement dans la même position qu'ils prenaient quand ils dormaient sur la couchette, dans la tente magique. Elle ferma les yeux, les battements de son cœur juste sous son oreille et Avalon se laissa bercer, s'endormant dans son odeur.
Elle se sentait si bien.
A moitié endormie, elle passa son bras autour de la taille de l'ancien Serpentard et alors qu'elle commençait à sombrer dans le sommeil, elle le sentit resserrer son étreinte autour de son corps et elle l'entendit murmurer :
- Je t'aime, Ava.
Mais elle dormait. Ce n'était qu'un rêve.
Note de l'auteure : voilà pour ce chapitre 6 !
Avec une petite scène de lemon !
J'espère que le mariage de Harry et Ginny vous a plu, ainsi que le « premier » rendez vous de Drago et Ava !
Vous n'êtes pas prêts pour la suite !
Je vous dis à très vite et n'hésitez pas à laisser une petite review !
Bye !
