Nous voilà avec la dernière partie, merci d'avoir lu cet OS qui me tiens beaucoup à cœur. C'est probablement ma partie préféré des trois.

Je vous remercie pour les votes, les commentaires et tout, ça me fait chaud au cœur.

Je tiens a vous dire que malgré le départ d'Hélène de la série, je vais continuer à écrire, mais surement prendre une petite pause, j'ai pleins d'idée que je veux concrétiser mais cela m'a un peu cassé, mais promis je vous abandonne pas, et j'ai tant d'autre histoires a raconter, après tout il nous reste que cela.

Sur ce, Bonne Lecture


Je suis dans le taxi, j'ai envie de reculer, mais j'essaye d'être forte, il avait l'air de vouloir que je sois là, je sais pas pourquoi... Mais je sais que ça va me briser le cœur et que je vais devoir être forte, utiliser tout ce que j'ai en moi pour ne pas montrer ma vulnérabilité et ma tristesse. Mon téléphone sonne, c'est Jérôme, et mon premier réflexe est de lui dire que je viens toujours, je peux l'entendre rire en me disant qu'il veut m'apprendre le zouk, mais moi j'ai pas vraiment envie de rire, au contraire... Il s'excuse pour ses mots de la veille et ça me fait du bien, même si ça ne pourra pas tout réparer, il a compris que je souffre, mais je sais que c'est lui qui avait raison et que cette enquête ne servait à rien... Sauf à me faire encore plus de mal... Et a me dire que mon instinct de flic déconne, parce que je suis jalouse, c'est surement plus elle qui m'a poussé à faire ça...

"Oh arrête. T'es la meilleure flic que je connaisse" Ca me touche, je le remercie, je peux rien faire d'autre de toute façon, mais il faut croire que cette fois, la jalousie a pris le pas... Après ma voix se noue, je préfère raccrocher pour contrôler mes émotions, je ne suis pas comme ça d'habitude mais là j'ai bien du mal à gérer...


Jérôme m'a appelé mais j'ai pas décrocher, et il n'est toujours pas là, ça commence à m'inquiéter alors j'envois des messages, mais rien, et le mariage va commencer... Je ne sais plus quoi penser... Mais ça commence, alors je me concentre sur ça.

Raphaël Isidore Balthazar, cela pourrait presque me faire sourire, dans un autre contexte je pense même que j'aurais ris, mais là mon estomac est noué et mon cœur serré, et quand il dit "oui" j'ai l'impression que le dernier fil qui le retenait lâche et qu'il tombe, s'explosant a mes pieds, la dernière petite lueur d'espoir vient de mourir, et je ne peux m'opposer à ce mariage, parce que même si j'en ai envie je respecte trop Raphaël pour le faire, et il est heureux, alors a quoi bon faire une scène pour juste être ridicule ? A rien... A part a me briser un peu plus le cœur peut être... J'ai du mal à affronter la réalité, je me mets dans une espèce de bulle.

Cette bulle explose au moment où tout le monde applaudit, tout le monde sauf moi je ne peux pas, c'est impossible pour moi, je le vois me regarder alors je souris, un sourire faux mais un sourire quand même. Mais bien vite je sors, toujours aucune nouvelle de Delgado et ça commence à être angoissant.

Je suis dehors et ils viennent me voir, je les félicite, souriante, je joue un rôle, je ne peux faire que ça, ils sont heureux et je ne peux vraiment pas gâcher ce bonheur...Il me demande des nouvelles de Delgado et je mens, parce que moi même je ne sais pas où il est...

On vient chercher Maya et je me retrouve seule avec lui, j'essaye de faire la conversation, simplement, mais je remarque bien vite qu'il a l'air soucieux, je commence à le connaître depuis le temps, mais il nie, parlant de l'émotion, alors je vais dans son sens, j'ai pas envie de me disputer avec lui aujourd'hui. Mais Maya interrompt notre moment, et il s'en va, je me retrouve seule avec elle et elle me propose d'aller boire un verre, je ne refuse pas, je sens de toute façon que j'ai pas vraiment le choix...

"Raph me parle tout le temps de vous mais je sais rien. Dites moi tout. Je veux tout savoir." Donc il parle de moi ? Je ne peux m'empêcher d'être heureuse, au moins ça veut dire qu'il tient un peu à moi non ? Elle veut tout savoir, mais il n'y a rien a dire, en tout cas moi j'ai rien a lui dire... Je veux pas m'ouvrir à elle, lui parler de moi alors je détourne sur elle alors qu'elle boit du champagne. Je ne relève pas mais je garde ça dans mon esprit, c'est pas normal...

"Bah vous seriez déçue c'est pas très palpitant" C'est ça cause toujours... "Je sais pas donnez moi des conseils pour un mariage réussi par exemple." Très drôle, je sais que tu sais pétasse, je ne porte pas d'alliance, mais je joue le jeu, disant que non je suis pas bien placé, buvant à mon tour du champagne, mais moi c'est sans risque et peut être que si je bois, je vais oublier ma souffrance. "Ah je savais pas j'suis désolée" Mais bien sûr... Surtout je reste calme et dans mon rôle, même si j'ai envie de lui envoyer mon poing dans la figure. Mais je fais passer un message, ça ne changera pas, je ne lui fais pas confiance et j'ai peur qu'elle ne soit vraiment pas quelqu'un de bien pour Balthazar. "Vous m'aimez pas hein ?" Bravo Sherlock, non je ne t'aime pas, pas du tout, je sais pas qui tu es réellement mais je n'ai absolument pas confiance, je la fixe, je vais pas me cacher face elle, pas cette fois, je ferais presque oui de la tête. Mais je conclu cette conversation, j'espère vraiment qu'elle le rendre heureux, si non elle sait pas à qui elle va avoir affaire, tu ne me connais pas Maya Deval, et crois moi t'as pas envie de savoir ce que je te ferais si t'oses lui faire du mal. Son sourire sonne faux, et quand elle parle de Delgado, comme ça j'ai envie de la frapper, elle est tellement sûre d'elle, ce petit sourire suffisant que je lui ferais bien ravaler. Et mes doutes reviennent, je suis sûr qu'elle cache un truc, je le sens, et elle ne va pas s'en sortir comme ça...

Seule a ma table mon regard se perd sur la piste de danse, sur le couple heureux, et inévitablement je m'imagine à la place de Maya, dans les bras de Raphaël, je m'imagine heureuse, à la place de la mariée... Et ça fait mal, si mal, l'amour ça fait mal et finalement je me demande si je ne devrais pas jouer au loto, vu à quel point je suis malheureuse en amour... Mon mari m'a trompé, et c'est moi qui ai pris la colère de nos enfants, mon mariage que j'ai essayé tant bien que mal de sauver a fini par voler en éclat, pour le mieux sans doute, mais celui que j'aime... Et bien celui que j'aime est un homme marié maintenant et pas avec moi... C'est définitif, l'amour c'est pas pour moi, j'y crois plus, je ne crois plus en l'amour ça m'a bien trop coûté, pris bien trop de choses, pour finir par détruire mon cœur, exploser en mille morceaux et piétiné comme si il n'était rien...

Toujours aucune nouvelle de Jérôme, je suis inquiète, et en plus il ne répond pas. Mais quand mon téléphone sonne, les nouvelles au bout ne sont pas bonnes et sans hésiter une seconde, sans même dire où je vais, je pars. Je dois aller le voir, je dois comprendre...

Je cours dans les couloirs de l'hôpital, j'ai peur de ce que je vais voir, et quand je le vois étendu dans ce lit, relié à ces machines, mon cœur, enfin ce qu'il en reste loupe quelques battements, c'est impossible, comment cela a pu arriver ? J'écoute ce que me dit le médecin, j'essaye d'assimiler, et je réalise qu'il est encore en danger, j'ai déjà perdu une des personnes les plus importantes aujourd'hui je peux pas le perdre lui aussi, c'est bien trop pour une seule personne... Il a eu un accident, je comprends pas comment c'est possible, Jérôme n'est pas un fou du volant, mais putain il était ou ce foutu accident ?

J'essaye de le rassurer, lui disant que je suis là, il est plus qu'un collègue, il est devenu mon meilleur ami, il faut qu'il tienne le coup, il est fort, il va se battre. Mes émotions sont en vrac, je pleure parce que je suis triste... J'ai peur de pas m'être assez inquiétée pour lui, je savais que c'était pas normal... Je me retourne vers ses affaires, et fouille la veste qu'il portait, peut être que je vais y trouver un indice, et quel indice. Je trouve un post-it, le post-il que j'avais mis sur le dossier de Maya, il a écrit l'adresse du foyer, et je réalise qu'il m'a cru, qu'il a peut être pensé que je ne devenais pas folle, ou aveuglé par la jalousie qui me dévorait Il a fini là par ma faute, parce qu'il a voulu croire que j'avais raison, et je m'en veux...


En bonne flic je me laisse pas démonter, certes, c'est la nuit mais je pars au foyer, je dois savoir ce qu'il a découvert. Je suis désolée de réveiller la femme en face de moi, mais je dois savoir qui Balthazar a épousé. Et quand elle me raconte j'ai du mal, mais je comprends vite que j'avais raison, j'avais raison sur Maya, elle était pas nette, et même pire que ça, c'est elle... Mon dieu c'est elle, elle a tué Lise, et toutes les autres victimes, elle a manipulé Janvier, c'est elle le cerveau, c'est une psychopathe, il faut que je protège Raphaël, je dois l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard... Elle a été bien maligne, mais elle ne savait pas sur quel flic elle est tombée, je suis coriace et je n'ai pas lâché, jusqu'au bout...


On est sur la route, mais j'ai l'impression qu'on va pas assez vite, j'ai peur qu'il soit trop tard, non il ne faut pas que je pense à ça. Je prends mon téléphone et appel Balthazar, il faut que je les localise, il faut que je stoppe Maya, même si je n'ai pas mon arme, je vais arrêter cette salope quoi qu'il m'en coûte.

"Madame Balthazar j'écoute" Je t'en foutrais du madame Balthazar connasse. Je ne me démonte pas face à son ton arrogant et demande à parler à Raphaël. "Il est actuellement en train de conduire, est-ce-que je peux passer un message peut être ?" Je reste le plus calme possible, ce n'est pas le moment de m'énerver, surtout, même si il s'agit de l'homme que j'aime je dois garder mon sang froid. Je lui demande où ils vont et quand elle me dit très loin d'ici j'ai qu'une envie exploser et lui faire ravaler ce petit ton de merdeuse condescendante

"Je sais qui t'es, je sais ce que t'as fais" J'ai lâché ma carte, j'en ai plus rien a faire, si elle croit qu'elle est meilleure que moi qu'elle réessaye, je ne vais pas la lâcher. "Alors écoute moi bien espèce de salope, si tu touche a un seul de ses cheveux je te jure que je te tue" Ma colère mais aussi ma jalousie ressortent, et il ne vaut mieux pas me tester parce que si elle lui fait du mal elle ne me connaît pas, c'est vraiment pas des paroles en l'air. A l'autre bout elle joue son rôle, j'ai envie de l'étrangler à travers l'écran de mon téléphone, tu ne vas pas me duper salope, et tu ne vas plus le duper très longtemps. Elle essaye de couper court à la conversation, raccroche pas salope, t'es une femme morte.

Mon collègue ne m'a rien fait mais c'est plus fort que moi, je m'énerve, triangule moi ce putain de téléphone. Je sais que ça va venir mais plus vite putain, il est en danger avec cette psychopathe. J'ai peur pour lui, il faut que je le sauve, je ne peux pas le perdre réellement, il est bien trop important pour moi.

On arrive enfin sur les lieux, on les a localisés, je sors de la voiture tellement vite, la scène que j'ai sous les yeux semble irréaliste, il va s'immoler avec elle... Maya peut mourir j'en ai rien a faire, mais lui non, je ne peux pas le laisser faire ça... Il m'entend et ferme le briquet en se tournant vers moi et Maya profite de ce moment pour le planter, l'action est comme au ralentis devant mes yeux, non c'est pas possible...

Note de l'autrice : A partir d'ici vous pouvez écouter la chanson My Imortal ( watch?v=cu7QvOQKcKk ) pour plus d'émotions

Je me précipite sans perdre une seconde vers lui, seul des "non" sortent de ma bouche et je mets ma main sur la sienne pour faire une pression et empêcher le sang de couler, empêcher la vie de quitter son corps. "Reste avec moi" je suis douce avec lui quand je hurle sur mes collègues d'appeler le SAMU. En fond j'entends Maya, cette salope, mais les mots qu'elle dit semble loin, et crois moi que je m'occuperais de toi après salope, et que tu ne vas pas t'en sortir. Mais pour le moment toutes mes pensées sont tournées vers l'homme au sol, l'homme que j'aime plus que tout. "Putain accroches toi" Je le fixe, me lâches pas Raphaël, surtout me lâches pas. "Reste avec moi, tu restes avec moi" Je vois qu'il a du mal à parler, et moi je sens le sang qui coule, alors de nouveau alors que les larmes coulent de plus en plus, j'hurle sur mes collègues pour avoir cette putain d'ambulance qui met beaucoup trop longtemps a venir. Je ne peux retenir mes sanglots, c'est trop dur, il est en train de mourir dans mes bras et je refuse cette possibilité. "J'suis là, j'suis là, j'suis avec toi" je me rapproche de lui, je ne parle qu'à lui, il n'y a plus que lui. Il essaye de parler mais je ne comprends pas, mon cerveau est embrumé par la douleur et la peur de le perdre. "T'as pas le droit de mourir, tu peux pas me laisser" On a encore plein de choses a vivre toi et moi, hein. Je suis dévastée par le chagrin, j'ai besoin qu'il s'accroche, j'ai besoin de lui, mais le sang quitte inexorablement son corps "Putain accroche toi" je n'arrive qu'a dire ces mots, parce qu'il faut qu'il s'accroche, Jérôme est déjà entre la vie et la mort, j'ai pas besoin qu'elle me prenne Raphaël aussi... "Accroches toi je t'en supplie, accroches toi" Je renifle, mes larmes sont de plus en plus nombreuses. "Je t'aime tellement" La confession passe naturellement mes lèvres, tout s'embrouille, en plus de la peur de le perdre il y a la peur qu'il ne sache jamais. Mes lèvres entrouvertes se posent sur les siennes, j'ai tellement peur. Ce n'est pas un vrai baiser mais j'en ai besoin, j'ai besoin de sentir son souffle sur mes lèvres, qui me dit qu'il est vivant. "Je t'aime tellement, j'veux pas qu'tu partes" Je pleure de plus belle, j'ai tellement besoin de lui, il ne peut pas me quitter, je ne vais jamais m'en remettre si il part. Il me murmure "Je suis désolé, je t'aime" et mes larmes redoublent de plus belle, je ne peux vraiment pas le perdre. "Non tu peux pas mourir"

C'est peut être illusoire, je sais qu'il est gravement touché mais je ne réalise pas, il ne peut pas mourir, c'est juste impossible, six mois sans lui ça a été l'enfer, alors le reste de ma vie ? Non c'est impossible. "Tu peux pas me faire ça, Je t'en supplie." Je caresse ses joues, j'appuie toujours ma main est pleine de sang mais j'en ai rien a faire, je sais qu'il y a mes collègues pas loin, que j'ai surement l'air ridicule comme ça mais plus rien n'a d'importance, sauf lui, et le fait de le maintenir en vie. L'ambulance n'est toujours pas là et j'hurle encore ma colère, ma rage et ma peine sur mes pauvres collègues qui n'y sont pour rien, je le sais au fond, mais mon cerveau a bien du mal à réaliser. "Non non non non non" je sens la vie quitter son corps et je supplie, en larmes, qu'il ne parte pas, qu'on ne me l'enlève pas, si il y a quelqu'un là haut qu'il m'entende et qu'il me le laisse. "Reste avec moi accroche toi" les minutes semblent des heures alors que le sang continue de couler et que je ne réalise pas ce qui ce passe... "Accroche toi, accroche toi mon amour" je ne contrôle plus rien, ni mes émotions, ni mes mots, je répète les mêmes en boucle... "J'suis là, j'suis là. Tu peux pas partir, tu peux pas me laisser" j'essaye de le rassurer, je ne vais pas le laisser, je ne l'abandonne pas, je prie pour qu'il fasse de même, car en maintenant le lien avec lui, j'essaye aussi de me rassurer. Il essaye de me parler de nouveau, et je l'écoute, mais c'est juste du souffle, des bruits, rien de bien concret. "Qu'est-ce-qu'il y a ?" Il respire de plus en plus difficilement, mais putain elle est où cette ambulance ? Ses yeux se ferment, non restes avec moi, restes avec moi. "Non non, non non" mes larmes redoublent d'intensité, il meurt dans mes bras et je refuse que cela arrive. "Je t'en supplie, je t'en supplie" je m'approche de lui, il vit peut être ses derniers instant de vie et c'est impossible pour moi. Je me colle à lui murmurant des mots que seul lui va entendre. "J'en supplie me laisses pas, je t'en supplie me laisse pas" je pleure de plus belle, il faut qu'il s'accroche, je ne vais jamais m'en remettre si il meurt. "Non je t'en supplie mon amour me laisse pas" Sa respiration est tellement faible, je ne la sens plus, il part, c'est impossible, je refuse cette réalité, c'est juste un mauvais rêve hein ? Mais le sang, l'essence, ma peine ça semble tellement réel.

"NOOOOOOOOOOOON !" Je ne supporte pas l'idée de le perdre et mon cri déchire le silence qui nous entoure, s'il vous plait faite qu'il s'en sorte, faite que cette ambulance arrive enfin et faite que quelqu'un sauve l'homme que j'aime...


Et voilà pour cet OS en trois parties, j'ai vraiment aimé l'écrire, et les émotions d'Hélène m'ont transpercés de part en part lors de ses deux épisodes, vraiment. Hélène a su me transmettre tout un tas d'émotions, elle est juste incroyable.

Comme je l'ai dis, d'autres viendrons mais je ne sais pas quand, j'ai besoin d'un peu de temps, et je n'ai pas forcément celui d'écrire en ce moment.

Comme toujours, les reviews me fond très plaisir et me motive encore plus. Vous pouvez aussi laisser des suggestions

Kiss