Bonjour,

Voici un nouvel OS qui j'espère vous plaira. Promis il est plus joyeux que la semaine dernière.

Bonne lecture


L'ambiance était plus que tendue à la DPJ, en effet, depuis maintenant deux semaines se jouait un drame digne des plus grandes tragédies, le Capitaine Hélène Bach et le médecin légiste Raphaël Balthazar ne se parlaient tout simplement plus après une énième dispute, ils passaient par leur subordonnés respectifs si besoin, et cela commençait à grandement peser sur l'ambiance générale des deux institutions.

C'est pour cela que Jérôme Delgado, ainsi que Fatim et Eddy, qui était contraint au silence parce qu'avec lui on savait jamais, avaient élaboré un plan pour que les deux se retrouvent, seuls, pour parler, lors d'un rendez-vous arrangé dans un restaurant, afin qu'ils mettent enfin les choses à plat. Même si, ils le le savaient, il y avait le risque qu' un des deux partent en courant, surtout Hélène et qu'ensuite elle vienne massacrer Jérôme, c'était même très probable, mais honnêtement, ça en valait la peine, parce que, plus personne ne supportait cette ambiance de merde, il fallait être honnête à un moment.

Le plan était relativement simple, d'un côté, Jérôme devait convaincre Hélène de venir dîner avec lui, en tout bien tout honneur, en toute amitié surtout, parce que si il était honnête, la belle blonde était devenue une de ses amies les plus proche, et de l'autre Tic et Tac devaient faire de même avec Balthazar, de leur côté, cela allait être plus simple, car les trois allaient au restaurant ensemble de manière plutôt régulière.

C'était enfin le jour J, aucun des deux n'avaient pour le moment opposer de résistance vis-à-vis de ce dîner, enfin, en même temps ils croyaient dîner avec leurs amis, et non pas l'un avec l'autre, si ils ne s'entretuaient pas avant la fin cela allait être un miracle, parce que, le Lieutenant en était sûr, un petit grain de sable allait venir perturber la machine bien huilée qu'il avait mise en place, et il refusait que son plan ne marche pas.

Hélène arriva la première, en avance, et on l'installa à une table dressée pour deux, elle ne se posa donc pas plus de questions que cela, mais quand au bout de dix minutes Jérôme n'était toujours pas là, elle prit son téléphone pour l'appeler

"Oui Jérôme, t'es où ?" demanda-t-elle

"J'arrive, je suis coincé dans les bouchons" menti le flic

"Ok je t'attends"

Elle allait raccrocher mais au même moment elle vit Balthazar venir vers elle et s'arrêter devant la table. Jérôme n'avait pas encore raccroché lui non plus, il attendait, sachant parfaitement qu'elle avait le légiste devant elle… En effet, il était dans sa voiture, posté pour avoir une belle vue sur la table qu'allait occuper ses deux amis.

"Jérôme ? Tu peux m'expliquer pourquoi j'ai Balthazar qui s'installe en face de moi" grogna-t-elle sans même accorder un regard au légiste

"Parce que j'en ai marre de cette ambiance pourri que vous mettez en permanence au travail parce que vous vous faite la gueule, j'en ai marre de faire le pigeon voyageur, et je suis pas le seul" il marqua une pause "Alors, s'il vous plaît, pour le bien de tout le monde, réglez votre problème, parlez vous, franchement, mettez les points sur les i, envoyez vous en l'air si c'est ce qu'il faut faire, mais faites en sorte qu'une bonne ambiance revienne au travail" il avait débité tout cela à une vitesse incroyable qu'Hélène se demandait si elle avait bien tout saisi

"Tu m'emmerdes Jérôme" grogna-t-elle "Si ça se passe mal, si c'est encore pire, c'est sur toi que ça retombera, parce que franchement, j'ai vraiment pas envie de lui parler" avant de raccrocher et de poser son téléphone sur la table sans même regarder l'homme en face d'elle…

"Sympas... " murmura Balthazar.

Il était content quand il avait vu Hélène, et qu'il était conduit auprès d'elle. Il avait pensé que peut être cela allait leur permettre de régler leur problème, de se parler vraiment, parce que, ils passaient leur temps à utiliser des sous entendus… C'était pénible à la fin… Mais visiblement elle ne pensait pas comme lui…

Il s'en était douté que ses assistants prévoyaient un truc, Eddy était nerveux, il évitait de dire trop de truc, et il avait l'impression que Fatim l'avait fliquer toute la journée, l'empêchant de gaffer, mais visiblement, Hélène, elle n'avait eu aucune idée de ce qui se tramait… Il aurait bien fait demi-tour, mais il voulait passer du temps avec elle, essayer de dire tous les non-dits qui traînaient depuis des années… Seulement il semblait bien seul…

"Vous allez me faire la gueule toute la soirée sans m'adresser un mot ?" demanda-t-il

"Oui, c'est le plan, j'ai rien a vous dire" répondit-elle sèchement, sans même le regarder.

"Ok" murmura Balthazar en baissant la tête pour regarder la carte qu'on leur avait apportée.

Il masqua sa tristesse en se plongeant dans la carte, il voulait réparer les pots cassés depuis au moins une semaine, mais visiblement, pour Hélène c'était tout le contraire, elle était décidé à rester fâchée, alors ils allaient dîner en silence et puis tant pis, il demanderait tout simplement à ne plus collaborer avec la belle blonde, même si ça lui faisait mal, il savait que ça serait pour le mieux.

Une jeune serveuse arriva, elle regardait Balthazar avec un sourire charmeur ce qui agaça encore plus Hélène qui ne se priva pas pour rouler des yeux, sauf que la jeune femme ne s'occupait pas du tout d'elle, limite elle serai repartit sans prendre sa commande si elle ne s'était pas faite remarquer par un raclement de gorge pas du tout discret, ce qui n'avait pas plus à la serveuse, très occupée a envoyer des cœurs avec ses yeux, et des grands sourires au légiste.

"Vous devriez vous la taper hein" marmonna Hélène "En tout cas elle ne rêve que de ça, elle va vous donner son numéro"

Balthazar n'eut pas le temps de répondre, la serveuse revenait avec leur apéritif, glissant un papier à Balthazar, se pensant discrète mais cela n'échappa absolument pas à Hélène qui préféra détourner le regard, gênée devant la complicité évidente qui c'était installé entre eux, complicité qu'elle jalousait un peu finalement, elle qui avait tout perdu avec son légiste.

Quand la serveuse s'éloigna, elle ne prit même pas la peine de trinquer avec Balthazar, le laissant comme un con avec son verre en l'air alors qu'elle buvait déjà son verre, sans même lui accorder un regard. Ce dîner allait être vraiment long.

"Je vous avais dit qu'elle allait vous donner son numéro" elle désigna du menton le papier que la serveuse avait poser

"Vous me parlez ?" osa demander Balthazar "C'est un exploit"

"Continuez et c'est en face d'un mur que vous allez dîner Balthazar"

"Si je vous connaissais pas, je dirais que vous êtes jalouse, Capitaine" ria le légiste

Sauf que Hélène n'était pas du tout d'humeur à rire, et elle se referma de nouveau, comme une huître, en face d'un Balthazar qui essayait de faire la conversion, mais de nouveau, il rencontrait le silence, il avait merdé, encore une fois, décidément, avec elle, il ne savait vraiment pas comment s'y prendre.

"Excusez moi" Hélène se leva "Je reviens" il la regarda partir en direction des toilettes.

Il soupira, alors qu'il voyait la serveuse lui faire de grands sourires, il détourna le regard, certes, elle était une jolie fille, mais il n'en n'avait rien à faire, au non, il avait d'yeux que pour la belle blonde qui devait être assise en face de lui, mais qui semblait bien décidé à rester fâché avec lui pour l'éternité.

De son côté, aux toilettes, Hélène essayait de se reprendre, c'était pas si difficile que ça de rester naturelle en face de son légiste, de profiter de ce dîner, certes qu'elle n'avait pas vraiment prévu en raison de la situation actuelle entre elle et son légiste, mais Jérôme avait raison, ils devaient essayer de se réconcilier pour le bien de tous.

Dans la voiture, en face de la fenêtre, les trois mousquetaires râlaient, leur plan tournait mal, à cause de cette serveuse qui ne pouvait s'empêcher de faire les yeux doux au légiste. Ah bah elle allait être belle la suite si ça continuait comme ça. Il n'y avait qu'une chose à faire, selon Eddy, remuer un peu Balthazar parce que sinon ça allait mal finir, et la situation allait être encore pire et ils n'allaient vraiment plus pouvoir travailler ensemble. Alors le jeune médecin prit son téléphone et appela son ami

"Oui Baltha, comment ça se passe ton dîner ?" demanda-t-il

"Mal, très mal" répondit le brun "Elle me fait toujours la gueule, c'est à peine si elle m'adresse la parole, quand elle le fait elle est ou méchante ou acerbe, bref rien ne va…" il soupira "Je ferais mieux de me barrer et de laisser tomber, de tout laisser tomber, même ma collaboration avec elle"

"Mais non ! Tu peux pas !" s'exclama Eddy sous les yeux ronds des deux autres qui ne comprenait rien "Vous êtes le meilleur duo d'enquêteurs de Paris, tu peux pas arrêter votre collaboration"

"Ecoutes, c'est sans doute la meilleure chose à faire, parce que rien ne redeviendra comme avant" il souffla "C'est triste mais c'est comme ça"

"Bon écoutes bien ce que je vais te dire" Eddy marqua une pause "Juste baise Hélène un bon coup, met la dans ton lit, ça vous fera le plus grand bien de relâcher cette tension" Jérôme et Fatim le fusillèrent du regard pendant qu'il haussait les épaules

"Ecoutes Eddy, je la respecte beaucoup trop pour juste la baiser comme tu dis, je tiens à elle, et je veux pas entacher encore plus notre relation…" il soupira "Si elle doit finir dans mon lit, je veux que ça soit parce que on passe une étape dans notre relation, je veux pas juste coucher avec elle, je veux lui faire l'amour, je veux qu'elle pense qu'elle est la plus belle femme que j'ai jamais vu, qu'il n'y a pas, sur cette Terre, plus belle femme qu'elle à mes yeux, je veux faire ça par amour, et non pas parce qu'on doit relâcher la pression, la tension ou peu importe d'accord." il ferma les yeux "Je te laisse elle va revenir, elle était partit aux toilettes et j'ai pas envie de me mettre encore plus dans la merde…"

Balthazar raccrocha et Eddy était un peu ému, mais bien vite Fatim leur demanda de regarder en direction du restaurant, en effet, Hélène était comme figée derrière Balthazar, et seul Eddy savait ce que le légiste avait dit, et qui pouvait provoquer cela… Il finit par expliquer, sans répéter mot pour mot ce qui avait été dit, parce que pour être honnête il en avait déjà oublié le quart au minimum et maintenant tout le monde dans l'habitacle se demandait si la flic avait entendu les mots prononcés par le légiste, et si c'était le cas, cela pourrait bien changer l'issue du dîner de façon positive, alors que c'était plutôt mal partit

Hélène finit par reprendre place devant Balthazar faisant comme si elle n'avait rien entendu de ce qu'il avait dit. De toute façon il ne lui dirait jamais en face alors à quoi bon… Leur relation était déjà foutue, finie, ils n'arrivaient pas à se parler et ils n'y arriveraient probablement jamais.

La serveuse apporta leurs plats, toujours son sourire collé aux lèvres et ses yeux ne fixant que le légiste ignorant complètement la blonde manquant même de lui renverser son assiette dessus ce qui avait le don de les agacer tous les deux et Balthazar n'allait pas tarder à lui faire remarquer.

"Vous pouvez nous laisser" sourit le légiste mais la serveuse ne bougea pas d'un millimètre alors il prit une profonde inspiration et la regarde droit dans les yeux avant de reprendre "Au cas où vous n'auriez pas vu, je suis pas tout seul, je suis même en très charmante compagnie alors si vous pouviez nous laisser tranquille et arrêter votre numéro de charme. Parce que je suis pas du tout intéressé"

"Mais...Je" murmura la jeune serveuse

"J'ai pas été assez claire ?" Demanda-t-il "J'en ai rien à faire de vous. Foutez moi la paix, foutez nous la paix"

La jeune serveuse partit rapidement, les larmes lui montant aux yeux mais Balthazar n'en n'avait rien à faire, elle avait été tellement chiante avec ses sourires comme ça, il avait voulu être gentil au départ, mais là, c'était trop, il n'en pouvait plus de la voir essayer de le draguer alors qu'il s'en fichait, il avait une femme bien plus belle, et bien plus intéressante en face de lui.

"Vous auriez pu être plus délicat tout de même" sourit Hélène "La pauvre vous lui avez brisé le cœur" ironisa-t-elle

"Arrêtez vous êtes bien contente que je l'ai renvoyé sur les roses" sourit le légiste

"C'est pas faux, elle commençait à m'agacer sérieusement" elle ria.

Bon c'était peut être pas encore gagner, mais au moins, l'ambiance était moins pesante, plus détendue et ils se parlaient un peu, un pas dans la bonne direction, celle de leur réconciliation, parce que si il était honnête, il ne voulait pas arrêter de travailler avec elle, en vrai il voulait même l'exclusivité de sa collaboration, juste eux deux, et leurs équipes, il ne voulait pas qu'elle travaille avec un autre légiste que lui, et lui ne voulait pas travailler avec un autre flic qu'elle, parce que Eddy avait raison, ils étaient le meilleur duo d'enquêteur de tout Paris, et surtout il refusait de la perdre parce qu'il était con.

Tout en mangeant il la regardait, elle était vraiment belle, et il était vraiment trop stupide pour pas arriver à lui dire, à lui parler correctement, sans fantaisies, sans détours, sans non-dits… Ils se tournaient autour depuis un moment déjà, mais jamais ils ne parlaient de ce qu'ils ressentaient réellement, l'un pour l'autre, il savait qu'il était temps d'essayer de le faire, parce que sinon il pourrait la perdre définitivement si il continuait de jouer au con.

Seulement, alors qu'ils mangeaient le silence avait repris place entre eux, Hélène fuyant le regard du légiste, refusant de l'affronter… Elle n'était plus vraiment fâchée, ni en colère après la dispute qu'ils avaient eût, ils avaient encore été trop loin dans leurs propos, parce que c'était impossible de lui parler franchement… A chaque fois, c'était remplis de peurs, d'appréhensions, surement aussi de regrets, et à chaque fois qu'elle voulait essayer elle se ravisait, préférant garder leur relation ambiguë, pas franchement normale pour de simples collègues, parce que c'était plus simple que d'affronter la vérité, la profondeur réelle de leur relation, et risquer de tout perdre…

"Un dessert ?" demanda Balthazar alors qu'ils venaient de terminer leurs plats.

"Non merci, je vais rentrer, je suis fatiguée" elle sourit faiblement

"Comme vous voudrez" il baissa la tête.

Il était déçu, une nouvelle fois, ça allait finir comme ça avait commencé, par tout ce qu'ils ne pouvaient se dire, mais pourquoi il n'était pas capable d'ouvrir sa bouche pour lui dire tout cela, c'était un comble pour le légiste le plus grande gueule de Paris.

Il vit Hélène sortir sa carte pour payer sa part, mais il posa sa main sur la sienne, doucement lui souriant

"Laissez c'est pour moi" il la regarda "Pour me faire pardonner, pour…" il fit des mouvements de mains "Ce qu'il c'est passé"

"D'accord" elle rangea sa carte un peu gênée, le rouge prenant doucement place sur ses joues. "Je vais y aller moi" elle se leva et mit sa veste. "Merci Balthazar, j'ai passé une bonne soirée, malgré tout ce qui c'est passé"

Elle prit ses affaires, et Balthazar se trouvait comme un con, incapable de faire quelque chose, pourtant il ne voulait pas la laisser partir, aller il fallait trouver une excuse pour la retenir un peu, juste pour passer quelques minutes de plus avec elle.

"Hélène attends" il attrapa doucement son poignet pour la retenir avant de se lever pour être en face d'elle "Je suis désolé, pour ce qui c'est passé entre nous…" il baissa les yeux, regardant sa main sur le poignet de son amie. "Je veux plus jamais qu'on se dispute comme ça, notre collaboration ça compte beaucoup pour moi" il caressa doucement sa main

"Moi aussi ça compte beaucoup pour moi" elle sourit les douces caresses sur sa main lui faisait du bien. "J'adore travailler avec toi, même si c'est pas toujours facile" elle ria et lui aussi.

Voilà qu'ils passaient encore par des mots qui voulaient tout dire et rien dire à la fois, ils fuyaient encore, parce que c'était plus simple pour eux, pourtant ils voulaient avancer dans leur relation, mais il fallait croire qu'ils n'arrivaient pas à accorder leurs pas de danse…

Pourtant Balthazar, qui avait fini par relever la tête, se perdait dans les beaux yeux d'Hélène, il ne la lâchait pas, l'empêchant de partir, se demandant pourquoi ça ne sortait pas… Comment ils faisaient les autres hein ? Ça avait l'air tellement facile de dire à celle qu'on aime ce qu'on ressent, alors pourquoi les mots étaient bloqués au fond de sa gorge ? Parce qu'Hélène elle est pas comme les autres ? Elle est différente et tellement meilleure que la plupart des êtres humains sur cette planète, elle est unique, et il a tellement peur de tout gâcher.

Sauf que le légiste est attiré comme un aimant par les lèvres de sa collègue, elles ont l'air tellement douces et il a tellement envie de les goûter, enfin. Alors quitte à se prendre une claque, ainsi que le pire râteau de sa vie devant toutes les personnes présentes dans le restaurant, il cède enfin à ses pulsions, et pose ses lèvres sur celles de la belle blonde qui ne bouge pas, trop surprise de ce qui est en train de se passer.

Pourtant, doucement, alors qu'il se reculait, persuadé d'avoir merdé en beauté, elle posa ses deux mains sur ses joues, unissant de nouveau leurs lèvres avec tendresse, et il se laissa transporter dans une bulle de bonheur posant doucement ses mains sur les hanches de sa belle.

Dans la voiture dehors, trois personnes explosaient de joie en voyant leurs patrons enfin assumer leur attirance mutuelle et s'embrasser, promettant encore de longues années de collaboration entre eux.


Et voilà

On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS

Comme d'habitude n'hésitez pas à laisser votre avis et même vos idées.

Kiss