Bonjour à tous,
On se retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS. Je vous ai laisser le choix et ça à été très serré, de plus je poste sur deux plateforme et une penchait plus pour un pré-saison 3 et l'autre pour un post-saison 3. Finalement c'est le post-saison 3 que je vous poste aujourd'hui.
Je préfère vous le dire, préparez les mouchoirs, car comme la majorité de ce que j'écris après ce final dramatique, c'est triste. Désolée d'avance pour les petits coeurs brisés.
Bonne Lecture
"C'est fini, il y a plus rien à faire…"
En entendant ces mots, le cœur d'Hélène se brisa, complètement, comme si il n'était déjà pas assez en miette comme cela. Elle regarde, interdite, les secouristes arrêter les tentatives de réanimation sur le corps de Raphaël. Elle sait ce qu'elle voit, pourtant son esprit embrumé à bien du mal à comprendre.
"Non ! Qu'est-ce-que vous faites ?" demande-t-elle en les voyant retirer les patch qui servaient à envoyer les décharges électriques, supposées lui ramener son légiste. "Pourquoi vous vous arrêtez ?"
"Il y a plus rien à faire Madame, c'est fini, je suis désolé" s'excusa l'un des secouristes
"Non, non c'est pas fini" elle s'approcha du corps sans vie du légiste "C'est pas fini"
Et comme Raphaël lui avait appris une fois, elle commença un massage cardiaque dans le but désespéré de le faire revenir vers elle, dans son monde. Les larmes coulaient grandement sur ses joues, si bien qu'elle ne voyait pas grande chose de ce qu'elle faisait, mais cela n'avait aucune importance, il fallait juste faire revenir Raphaël, c'était ça le plus important.
"Madame arrêtez" un autre secouriste s'approcha lui faisant stopper le massage cardiaque "C'est fait trop longtemps qu'on essaye, son cerveau à été privé d'oxygène trop longtemps, il ne reviendra pas" le secouriste la regarda droit dans les yeux pour être sûr qu'elle comprenne. "Jamais. Il est parti…"
La réalité sembla soudainement frapper Hélène de plein fouet qui hurla à plein poumons, non il ne pouvait pas la laisser, pas maintenant, ni jamais en fait, elle avait besoin de lui, cruellement besoin de lui dans sa vie, il ne pouvait pas l'abandonner c'était impossible. Alors que ses larmes redoublaient, elle posa son front contre celui de l'homme qui, bien malgré elle, avait volé son cœur et lui murmura des mots que personne ne pouvait entendre.
Sous les regards impuissants de ses hommes, la Capitaine, aussi forte soit elle en apparence, laissa place à la femme complètement brisée, s'accrochant avec désespoir au corps de l'homme qu'elle aimait, refusant de faire face à la triste réalité où il n'était plus… Elle pleurait tellement et elle était tellement collé à lui que personne n'osait dire un mot, pourtant il allait bien falloir emmener le corps de Raphaël Balthazar dans une morgue, sauf qu'il était, actuellement, impossible de détacher la belle blonde du corps sans vie sur le bitume.
Après des minutes acharnées de lutte, enfin, Hélène lâcha le corps de son légiste et on le mit dans un sac, sous son regard impuissant, alors qu'elle pleurait comme jamais et que, autour d'elle, personne ne semblait mesurer la grandeur de la perte qu'elle venait de subir, personne ne semblait mesurer l'impact que la mort de Raphaël Balthazar allait avoir sur elle, et que plus jamais elle ne serait la même…
On la raccompagna chez elle, lui proposant un accompagnement psychologique qu'elle refusa, elle n'avait pas besoin de tout cela, et surtout elle n'avait pas besoin de parler d'eux, de leur histoire à des personnes qui ne pourraient jamais comprendre la force de l'amour qu'elle avait pour lui…
Une fois chez elle, elle agit comme un robot, elle se doucha, se changea, attacha ses cheveux et appela un taxi, elle devait aller voir Eddy et Fatim, les prévenir, leur dire que s'en était fini de Raphaël Balthazar, et elle ne pouvait pas le faire au téléphone, c'était impossible… Alors elle avait envoyé un vague SMS leur donnant rendez-vous à l'IML, elle n'était pas sûr que ça soit forcément le bon endroit, mais elle ne voyait pas d'autre option.
Quand elle arriva, la jolie métisse était déjà là, un peu paniquée, elle ne comprenait pas, et Eddy semblait décuver sur une chaise, ne réalisant pas vraiment où il était. Elle le savait, elle ne ressemblait à rien, ses yeux devaient être bouffis, rouges cela se voyait qu'elle avait pleuré, et pourtant elle n'avait pas pris la peine de se maquiller, à quoi bon essayer de cacher ce qui ne l'était pas…
Elle voulait y aller en douceur mais pour des gens confrontés à la mort chaque jour depuis des années, c'était facile de comprendre… De plus, à sa tête, ils allaient voir que quelque chose de grave était arrivé… Alors autant arracher le pansement non ? Elle ne passa pas par quatre chemins, et la réaction des deux jeunes légistes la brisa un peu plus intérieurement. Elle essayait de rester forte, mais leurs larmes eurent raison d'elle, et elle se remit à pleurer, elle qui pensait qu'elle s'était déjà vidée.
Après avoir discuté longuement avec les deux jeunes légistes, qui avait proposé de s'occuper de tout pour l'enterrement - ce qui arrangeait bien Hélène qui n'en n'avait aucunement la force - elle décida de retourner à l'hôpital pour prendre des nouvelles de Jérôme, il ne pouvait pas la lâcher lui aussi, elle allait devenir quoi sinon ?
A l'hôpital elle raconta tout à Jérôme, espérant que dans son sommeil, son ami l'entendait et allait revenir, qu'il n'allait pas l'abandonner lui aussi. Elle ne pouvait pas le prendre, c'était inconcevable, elle avait déjà tellement perdue en même pas 48 heures. Déjà, l'homme dont elle était éperdument amoureuse en avait épousé une autre sous ses yeux, et cette autre femme c'était révélé être une meurtrière, manipulatrice et complètement folle, et elle avait, sous les yeux d'Hélène ôté la vie a l'homme qu'elle aimait…
Rentrer chez elle lui semblait futile, elle ne voulait pas y aller et se retrouver seule, pourtant elle n'avait pas d'autre option… Elle aurait bien été chez Balthazar, pour se retrouver proche de lui, mais elle ne pouvait pas entrer chez lui, elle n'en n'avait pas les clés. Alors, à contre-cœur, elle finit par rentrer chez elle, où le silence l'accueillit, un silence qui lui rappela cruellement combien elle était seule… Agissant par automatisme, elle retrouva son lit et laissa le sommeil l'emporter, même si il n'allait pas être réparateur elle en avait cruellement besoin, et qui sait, peut être qu'après tout, tout cela n'était qu'un mauvais rêve et qu'elle allait se réveiller dans un monde où son légiste était toujours vivant…
Les jours passaient mais rien ne changeait, Raphaël ne revenait pas, sauf pour hanter les rêves d'Hélène si bien qu'elle commençait à avoir du mal à distinguer la réalité de ses rêves tant elle voulait qu'ils soient réels. Elle faisait face à un début de déni, pourtant chaque jour, un élément lui rappelait cruellement que le beau légiste avait quitté le monde des vivants.
Le jour de l'enterrement, elle était au premier rang, avec Eddy et Fatim, Jérôme n'était pas là, il s'était réveillé mais il devait rester sous observation. La tête baissée, la belle blonde avait perdu de son éclat et ne pouvait pas faire face, les mots ne pouvait pas quitter sa bouche quand on lui demanda de venir faire un discours… Comment expliquer à tous ces gens, l'importance qu'avait cet homme pour elle ? Comment parler de lui, quand elle ne réalisait toujours pas qu'il était mort ? Les yeux rougis, elle regarda la foule avant de s'enfuir en courant, n'arrivant pas à accepter la douleur que lui infligeait la disparition de.. De quoi au juste, sa relation avec Raphaël Balthazar était indéfinissable pour les personnes qui les entouraient…
La colère fut la deuxième à frapper, violente, lui faisant vivre le pire, elle voulait se frapper pour ne plus avoir si mal, elle voulait avoir mal, mais pas mentalement, physiquement, elle voulait ravager, renverser tout ce qui se trouvait sur son passage pour extérioriser, mais rien de tout cela ne lui apportait la paix. Rien ne changeait la situation, il était mort et elle était bloquée dans ce monde qui lui semblait bien fade sans lui pour la faire rire, la rendre dingue, mais surtout, sans lui pour faire battre son cœur plus vite et faire voler des milliers de papillons dans son ventre. Mais la chose qu'elle voulait le plus faire, dans cette phase de colère, c'était tuer Maya pour lui avoir pris ce qu'elle avait de plus cher sur cette Terre, elle voulait se venger, et elle était prête à tout pour que Maya Deval ne voit plus jamais la lumière du jour.
Pourtant, même si elle souhaitait plus que tout envoyer Maya six pieds sous terre, une seule chose l'en empêchait, elle était enceinte, elle n'avait pas mentit, et c'était l'enfant de Raphaël qui grandissait en elle. Et Hélène ne pouvait pas faire ça, cet enfant, c'était un bout de l'homme qu'elle aimait, même si la mort les avait séparés, elle ne cesserait jamais de l'aimer.
Cet enfant n'avait rien demandé, encore moins d'avoir une mère comme Maya, et Hélène ne pouvait pas laisser ce bébé avec une femme pareil, c'est là que frappa la troisième étape du deuil, le marchandage. En effet, Hélène refusait catégoriquement que ce bébé soit adopté par quelqu'un d'autre. C'était très égoïste, mais elle refusait qu'un bout de Raphaël parte avec des inconnus…
Ils étaient, elle, Eddy, Fatim et Jérôme, la seule famille de cet enfant, il avait une famille et des personnes pour prendre soin de lui, et il était hors de question que quelqu'un d'autre s'occupe de cet enfant. Alors elle entama de longues procédures, des combats, pour se faire valoir auprès de la société, pour rendre cette adoption possible, et ce n'était pas simple.
Elle dû passer des entretiens, notamment avec des psychologues, cela ne lui plaisait pas, mais pour cet enfant elle était absolument prête à tous les sacrifices. C'était assez facile, pour la partie où elle expliquait pourquoi Maya ne pouvait pas garder cet enfant, et qu'elle était dangereuse pour lui, son procès étant en cours, tout cela rendait la tâche d'Hélène plus facile. Mais la partie pour convaincre de lui laisser l'enfant était beaucoup plus compliqué, car techniquement parlant, elle n'avait aucun lien avec le père de cette enfant, alors il fallait se battre, encore et encore, et cela lui donnait chaque jour une raison de se lever, malgré son état psychologique encore un peu fragile suite à la mort de l'homme qu'elle aimait profondément, elle arrivait à donner le change et à montrer qu'elle était digne de confiance, négociant, et marchandant avec brio, sans se rendre compte, qu'elle passait, avec ses démarches, une étape supplémentaire pour faire son deuil…
N'ayant pas de résultats, et se retrouvant contrainte à attendre une réponse qui tardait à venir, Hélène plongea dans une profonde dépression, le manque de Raphaël se faisait cruellement sentir, et la flic n'arrivait même pas à sortir de chez elle. En congés forcés de part sa fragilité et son refus de voir un psy pour reprendre le travail, elle ne quittait pas chez elle, recevant parfois des visites des jeunes légistes ou de Delgado, qui avait fini par sortir de l'hôpital, mais cela avait toujours le même résultat, elle les renvoyait sur les roses, préférant rester avec sa solitude et sa tristesse, à se morfondre avec ses souvenirs de Balthazar, après tout elle n'avait plus que cela.
C'était une nouvelle étape du deuil, la dépression, et elle fut violente, accompagnée d'auto détestation, d'insultes, se maudissant de ne pas avoir compris plutôt, mais aussi de violentes crises de larmes, vomissement et parfois violence envers elle-même. Elle se sentait prisonnière d'un monde où elle ne voulait plus être, où elle avait l'impression de ne plus rien avoir à faire, où elle se sentait seule, sans personne pour l'aimer comme elle en avait envie, sans personne pour la réparer, sans lui, le seul qu'elle voulait près d'elle, chaque jour, jusqu'à ce qu'elle ferme les yeux pour toujours… Seulement, c'était juste un rêve, la réalité c'était qu'il l'avait abandonné en chemin, la laissant plus seule et perdue que jamais.
Pourtant un jour, elle reçut un coup de fil qui changea tout, lui donnant enfin une véritable raison de vivre. Elle avait eu gain de cause, le bébé que portait Maya, l'enfant de Raphaël Balthazar allait être le sien. Elle allait pouvoir l'adopter, l'élever, l'entourer d'amour, et surtout, lui raconter un tas d'histoires sur son père. Elle ne savait pas ce que pensait Raphaël de tout cela, peut-être avait-elle déconné, complètement, mais elle avait besoin de quelque chose pour se raccrocher à la vie, sans sombrer…
C'était idiot, stupide, peut être allait-elle le regretter, cet enfant n'avait rien demander, encore moins combler un vide laisser par l'amour, par un amour qui n'aura jamais eu le temps d'être vécu… Mais pourtant, elle ne voulait pas renoncer, même si elle avait l'air d'une folle, d'être désespérée, peut être que c'était ce qu'il lui fallait, cet enfant, pour enfin pouvoir reprendre goût à la vie.
Tout cela finit par la sortir en partie de sa dépression, elle devait tout préparer pour la venu de l'enfant, même si elle ne savait pas le sexe, elle avait déjà choisi le prénom de l'enfant, elle l'avait fait depuis qu'elle avait prit la decision de s'occuper de ce bébé. Alors elle commença à tout préparer, attendant le coup de fil qui lui dirait qu'elle pouvait venir le chercher.
Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle allait aimer cet enfant, il pouvait y en avoir sur ses motivations qui étaient égoïstes, c'était vrai, mais après tout, ce bébé avait le droit de savoir qui était son père, et si c'était un couple lambda qui l'adoptait, il ne saurai jamais combien Raphaël Balthazar était un homme incroyable et avait changer la vie de la plupart des personnes qui avaient croisé son chemin, et Balthazar méritait qu'on continue à le faire vivre, encore longtemps, lui qui avait été fauché en plein vol, et qui aurait eu encore tellement de choses à vivre.
Hélène était plus que prête, mais personne n'était au courant de sa démarche, elle n'avait pas la force d'affronter leurs regards désapprobateurs ou même leurs remarques sur son choix, elle l'avait fait en toute connaissance de cause, et même si, elle était sans doute tombé bas, elle avait besoin de tout cela. Raphaël lui manquait cruellement depuis des mois, elle avait encore besoin de lui et il hantait ses rêves, chaque nuit, ou presque…
Quand on l'appela pour venir chercher le bébé, elle y alla presque en courant tellement elle avait hâte, elle savait enfin que Maya avait mis au monde une petite fille, et elle allait l'aimer de tout son cœur, suffisamment pour deux, pour elle et pour son papa.
Arrivée à la prison, et avant qu'on lui mette dans les bras, elle apprit que Maya avait voulu tuer l'enfant, elle n'avait pas les mains parfaites et cela l'avait rendue dingue. Elle avait été condamnée à perpétuité et elle n'avait pu plaider la folie, même si elle était déranger, il avait été prouvé qu'elle avait commis les meurtres tout en étant plutôt saine d'esprit et qu'elle était une sociopathe. Elle était cependant dans une unité surveillée et sécurisée, encore plus depuis qu'elle avait voulu tuer sa fille dès qu'elle était sortie de son ventre.
Une femme arriva et présenta l'enfant à Hélène, qui venait de signer les derniers papiers, enfin le bébé était à elle, et même si jamais l'enfant ne porterait le nom de Balthazar, le combat étant perdu d'avance pour Hélène, et elle ne voulait pas le mener, il serai avec quelqu'un qui avait bien connu et profondément aimé son père.
"Bonjour Raphaëlle" sourit Hélène en regardant le bébé "Tu es magnifique"
La petite fille lui répondit avec des petits bruits et elle fondit encore plus, cette enfant était magnifique, et elle voyait beaucoup de son père en elle. Il lui avait fallu un peu de temps pour s'adapter à Raphaël Balthazar et l'apprivoiser, mais il lui avait fallu à peine dix secondes pour tomber dingue de sa fille, qui désormais était aussi la sienne.
Elle installa Raphaëlle dans un cosy avant de partir, de rentrer chez elle, d'installer la petite fille qu'elle avait bien du mal à lâcher du regard. Elle l'avait attendu, et cette enfant pansait un peu son cœur meurtri. Sans le savoir, elle commençait doucement à aller vers la cinquième et dernière étape du deuil avec l'arrivée de cette enfant, l'acceptation, enfin, il n'était plus là, et elle devait avancer sans lui, et pour elles, au pluriel, elle même et cette petite fille dont elle avait désormais la responsabilité.
Les jours passaient et Hélène prenait de plus en plus ses marques avec un bébé à la maison. Elle avait un peu oublié, il est vrai, Hugo et Manon étaient grands aujourd'hui et il fallait reprendre les habitudes, des petites choses qu'elle avait un peu oubliées, mais qui revenaient vite. Et elle se sentait, bien, heureuse avec Raphaëlle, cette enfant était un bonheur, même si elle mangeait beaucoup, un peu comme son père.
Pourtant la quiétude de la flic allait être de courte durée, alors qu'elle endormait doucement la petite après son biberon, avant de l'allonger tranquillement dans son lit, on frappa frénétiquement à sa porte, porte qu'elle allait ouvrir rapidement pour éviter de réveiller la petite fille a peine endormie
De l'autre côté de la porte se trouvait son ami et lieutenant Jérôme Delgado qui semblait furax. Et elle s'attendait pas à la tempête qui allait lui tomber dessus, son ami ayant découvert son secret.
"Mais ça va pas bien dans ta tête t'es complètement malade" commença-t-il
"Ne cris pas Jérôme, s'il te plait" demanda Hélène
"Comment ça ne cri pas ?" demanda-t-il "T'es malade ! Qu'est-ce-qui t'as pris de faire ça ?"
"Arrêtes tu vas la réveiller" lui ordonna-t-elle se fichant bien de lui dire la vérité sur son absence au bureau depuis plusieurs jours
"Et alors ? Pourquoi t'as fait ça ?" cria-t-il réveillant effectivement Raphaëlle qui se mit à pleurer
"Et voilà, t'es content ?" demanda Hélène agacée "Tu l'as réveillé" elle lui tourna le dos "Si tu veux bien m'excuser"
Elle s'en alla pour aller rassurer la petite, la berçant doucement, alors que Jérôme la suivit dans le salon. Il l'observa faire, il ne comprenait pas son geste et voulait des explications. Elle avait, selon lui, pété un câble, comment elle avait pu faire ça ? C'était insensé ? Mais alors qu'il la regardait avec cette petite dans les bras, il vit, pour la première fois depuis des mois, un sourire, un vrai se dessiner sur son visage, et la raison se trouvait être le bébé dans ses bras.
Une fois qu'elle eut calmer sa fille, Hélène la reposa dans le cosy pour qu'elle puisse la voir, et puis, elle le savait, c'était plus simple de s'expliquer avec Jérôme sans l'avoir dans ses bras. Elle le voyait, il lui en voulait, de ne pas en avoir parler, de rien avoir dit, et surtout il la prenait sans doute pour une folle d'avoir voulu l'enfant de Balthazar, mais elle savait pourquoi elle l'avait fait, même si c'était égoïste, elle avait besoin de cette enfant dans sa vie et elle l'aimait de tout son cœur.
"Bon tu vas m'expliquer ce qui t'as pris maintenant Hélène" demanda Jérôme sur un ton qui ne laissait pas place à la discussion "Pourquoi tu as adopté l'enfant de Balthazar et Maya ?"
"Ecoutes" commença Hélène "Je pouvais pas la laisser aller avec des inconnus qui ne connaissent même pas Balthazar, qui ne lui aurait jamais parler de lui, de combien il était exceptionnel, et je pouvais encore moins la laisser avec Maya" elle le regarda "On est la famille de cette petite fille, comme on était celle de Balthazar"
"Mais Hélène, tu réalises ce que tu as fait ou pas ?" lui demanda-t-il "C'est stupide, et surtout c'est égoïste"
"Je sais, que c'est égoïste, mais cette petite fille, c'est un bout de lui, de Balthazar, et c'est important qu'elle sache qui il est" expliqua-t-elle
"Mais Hélène, ça fait presque neuf mois qu'il est mort, il faut faire ton deuil là…" commença Jérôme, mais il fût coupé par une violente gifle
"Arrêtes. Tu es pas a ma place, tu peux pas t'y mettre et tu peux pas imaginer une seule putain de seconde ce que moi j'ai vécue" commença-t-elle "Déjà tu te fais cramer, tout ça parce que tu m'as cru, et ensuite il se fait planter, sous mes yeux impuissant avec cette foutue ambulance qui n'arrivait pas alors que j'essayais d'empêcher le sang de quitter son corps, la vie de le quitter et lui de m'abandonner" elle essuya rageusement ses joues, qui étaient humides "J'ai tout perdu sur cette route, envolés mes espoirs, envolé mon coeur, envolé Balthazar… Tout ça parce que j'ai pas assez insisté pour qu'on enquête sur elle, parce que lui, aussi bien que toi pensiez que c'était juste de la jalousie, surtout toi en fait…" elle pleurait de plus en plus "Alors oui, j'étais jalouse, j'étais même morte de jalousie, mais c'était aussi mon instinct de flic qui parlait, et si je l'avais écouté, il ne serait pas six pieds sous terre, il serait là avec moi, avec nous…" Elle pointa un doigt accusateur sur lui "Alors non, t'as pas le droit de me dire ce que je dois faire ou ressentir, parce que tu peux pas comprendre l'impact de sa perte sur moi, l'impact qu'il a eu dans ma vie, encore moins le lien qu'il y avait entre lui et moi ni la force de l'amour que je lui portais"
Jérôme la regarda, interdit, non il ne pouvait pas se mettre à sa place, il le pourrait jamais… Ce jour-là, Hélène avait tout perdu et il n'avait même pas été là pour elle… Parce qu'il avait été trop con pour la croire au dernier moment et parce que, Hélène était son amie et qu'il la portait dans son coeur il avait voulu vérifier sa théorie, cela avait failli conduire à sa perte, et Balthazar, qui ne l'avait pas cru, en avait payé le prix fort, mais celle qui restait, c'était elle, et elle souffrait, grandement…
"Je suis désolé, Hélène, je sais que ce n'est pas facile pour toi…" il soupira "T'as raison, on est la famille de cette enfant, et elle mérite de savoir qui était son père et combien il était aimé." il lui sourit "Tu feras une mère parfaite pour cette enfant, et je suis désolé de te l'avoir reprocher…"
Il ne comprenait pas complètement sa démarche, mais il voyait pourquoi elle l'avait fait. Par amour, pour l'homme qui avait changé sa vie et aussi par amour pour cette petite fille qui méritait un bon départ dans la vie, et cela se voyait, cette enfant elle l'aimait.
"Et elle s'appelle comment cette petite ?" demanda Delgado
"Raphaëlle" sourit Hélène "Raphaëlle Lise Bach" elle essuya une larme "Tu es son parrain"
"Très bon choix" il sourit "Autant pour les prénoms que pour le parrain" il eut un petit rire, imité par Hélène et la petite fille contente d'avoir un nouveau visage à tripoter et découvrir.
Avec l'arrivée de la petite, et la conversation avec Delgado, Hélène sans le savoir, entamait la dernière étape du deuil, l'acceptation, même si le chemin était encore long, elle était sur la bonne voix, mais jamais elle n'oublierait l'homme qui avait complètement bouleversé et changé sa vie.
Le moment que Hélène redoutait approchait de plus en plus, et elle avait bien du mal à faire face… Cela allait bientôt faire un an que Raphaël Balthazar avait perdu la vie tragiquement, un an et elle ne s'en était toujours pas remise complètement. Certes, la petite Raphaëlle avait commencé à panser la plaie béante de son cœur, mais le vide laissé par l'homme qu'elle aimait était toujours bien présent, et il hantait encore bon nombre de ses rêves.
La nuit avait été courte pour Hélène, elle avait revécu l'enfer de cette foutue journée, il y a un an, et elle n'avait aucune envie de quitter son lit, elle voulait juste passer la journée ici à pleurer et se morfondre sur son sort, pourtant, il y a un petit être humain qui n'était pas de cet avis, et qui la poussa à se lever pour prendre soin d'elle. Hélène s'occupa alors de sa fille, la préparant pour la journée, journée qu'elle avait prise, ne pouvait se résoudre à mettre un seul pied à la DJP aujourd'hui. Elle avait, certes, repris à plein temps, mais elle rentrait beaucoup plus tôt qu'avant, ne faisant de longue heures que quand elle n'avait pas le choix, préférant s'occuper de sa petite, plutôt que de remplir des rapports.
Quand elles furent toutes les deux prêtes, Hélène mit Raphaëlle dans sa poussette, et quitta son appartement, il faisait beau, alors elle décida de marcher, profitant des rayons de soleil qui réchauffaient sa peau. Elle savait où elle allait , elle connaissait même le chemin par cœur, mais aujourd'hui, plus que jamais, elle avait besoin d'aller là-bas…
Elle entra dans le cimetière, et se dirigea directement vers la tombe de Raphaël Balthazar avant de s'arrêter devant, les larmes montaient alors qu'elle regardait les dates gravées dans le marbre. Elle posa le bouquet qu'elle avait acheté en chemin avant d'essuyer une larme, mais d'autres coulaient déjà.
"Bonjour Balthazar" commença-t-elle "Enfin Raphaël, il est temps que je t'appelle comme ça non ? Même si t'es plus là pour le voir" de nouveau elle essuya une larme "Ca fait un an que t'es partit et tu me manque encore comme si c'était hier, pourtant il s'en ai passé des choses dans ma vie hein…" elle eut un petit rire "Il faut que je te présente quelqu'un, c'est Raphaëlle, ta fille, je l'ai appelé comme toi, en hommage, et parce que je pouvais pas faire autrement." Elle regarda sa fille "Elle te ressemble beaucoup, et j'espère que tu m'en veux pas d'avoir fait ça, mais je pouvais pas la laisser partir avec des inconnus, elle mérite de savoir qui était son père et combien il était exceptionnel" Elle posa une main sur la tombe "Tu me manques tellement mon amour, j'ai jamais aimé autant que je t'aime, et j'aimerai jamais autant, tu resteras ma plus grande blessure amoureuse, mais jamais je ne cesserais de t'aimer, et je sais qu'on se retrouvera un jour." elle enleva sa main "Raphaëlle m'a donné la force de me battre de nouveau, de vivre, et non plus survivre, sans elle je serai probablement morte. Et même si je sais que le chemin est encore long, je vais y arriver, et je t'emporte avec moi, pour toujours…"
Hélène sortit un mouchoir pour essuyer ses larmes, elle n'avait pas encore totalement accepté le décès de la personne qu'elle qualifiait comme son plus grand amour, même le père de ses enfants elle ne l'avait pas aimé autant qu'elle aimait et aimerait toujours Raphaël. Pourtant, elle le savait, elle en avait fait du chemin depuis un an, même si elle traversait encore la cinquième étape du deuil, au fond, elle savait qu'elle allait la passer bientôt, mais pour autant, elle continuerai de penser à cet homme qui avait complètement changer sa vie, dans le bon sens et qui serait pour toujours, son ange gardien…
Désolée pour vos cœurs.
Je tenais à vous remercier pour vos retours chaque semaine, ils me fond très plaisir.
On se retrouve la semaine prochaine pour le Pré-Saison 3
Kiss
