Bonjour
On se retrouve cette semaine pour un OS pré-saison 3, entre la deux et la trois pour être précise. Car je trouve ça dommage que cela n'ai pas été plus exploité que cela, ce qu'Hélène a pu ressentir durant l'absence de Balthazar.
Bonne Lecture
"Mais il est où Balthazar c'est pas vrai" râla Hélène, son légiste était une nouvelle fois en retard mais alors qu'elle allait appeler une nouvelle fois elle pu voir Tic et Tac arriver, alors elle se dirigea directement vers eux pour leur poser la même question qu'elle posait depuis près d'un quart d'heure.
Les deux jeunes légistes se regardèrent gênés, visiblement elle n'était pas au courant, et ils allaient devoir lui dire… Et comment dire, ils ne savaient pas trop comment s'y prendre, surtout avec elle, ça allait être compliqué…
"Vous êtes pas au courant ?" demanda Eddy
"Au courant de quoi ?" répondis Hélène directement
"Bah, Balthazar... " il marqua un pause ne sachant pas trop comment lui dire
"Il est partit" lâcha la métisse "Et il a demandé à ce qu'on ne cherche ni à le contacter, ni à le retrouver" ajouta-t-elle
"Quoi ?" la belle blonde perdit soudainement de son aplomb, essayant de rester forte face aux deux jeunes devant elle, pourtant elle avait senti son cœur se serrer dans sa poitrine.
Elle ne demanda pas plus d'explications, ne voulant pas en savoir plus de peur de voir son masque se fissurer. Pourtant il fallait lui dire autre chose, et Eddy lui apprit la mort de Margueritte, et Hélène encaissa le coup sans rien dire, mais elle comprit bien vite que la mort de son ami avait dû mettre un coup au moral déjà bas du légiste.
Elle laissa passer la journée, se cachant derrière un masque, donnant des ordres, dirigeant son équipe avec une poigne de fer. Le soir, elle resta tard, malgré les appels et les messages d'Antoine qui lui demandait quand elle comptait rentrer, mais la belle blonde ignorait radicalement son mari, préférant se concentrer sur son travail pour ne pas penser au légiste.
Quand elle rentra chez elle, à 23h passées, elle s'écroula le long de sa porte à peine fermée, des larmes dévalant son visage sans qu'elle ne puisse rien contrôler, des sanglots quittant sa gorge sans qu'elle ne puisse les garder silencieux. Antoine qui avait entendu du bruit c'était précipité dans l'entrée pour voir sa femme s'effondrer sur le sol. Seulement dès qu'il avait voulu l'approcher, Hélène l'avait repoussé plus violemment que jamais, avant de se relever et de partir en courant, s'enfermant dans la chambre… Elle ne voulait pas qu'on la voit craquer et surtout elle ne voulait pas s'expliquer…
Laissant Antoine comme un con de l'autre côté de la porte, elle s'écroula sur son lit et finit par s'endormir épuisé d'avoir trop pleurer. Antoine lui, n'eut d'autre choix que le canapé pour sa nuit, sa femme refusant tout contact et ayant verrouillé la porte de la chambre à double tour pour l'empêcher de rentrer.
Le lendemain, elle fit comme si de rien n'était, comme si rien ne c'était passé, elle partit même au travail souriante, mais la cruelle réalité se rappela à elle quand elle mit un pied dans l'IML, Balthazar était partit, et pour le moment il ne comptait pas revenir, elle ne savait même pas si il allait revenir un jour, mais elle espérait fort, parce que, il était un élément essentiel de sa vie.
Les semaines passaient, et Hélène tentait tant bien que mal de garder la face devant les autres, devant sa famille. Mais de plus en plus, sa relation, déjà pas brillante avec son mari se dégradait, et même pas deux mois après le départ de son légiste, Hélène signait les papiers du divorce sans aucun remord, elle se sentait même libérée…
A partir de ce moment, elle restait de plus en plus tard au travail, et arrivait de plus en plus tôt, évitant les conversations dérangeantes, surtout quand Delgado s'apercevait qu'elle avait passé la nuit au bureau, ne rentrant même pas chez elle. La flic fuyait les conversations, le nom du légiste était même éviter en sa présence et elle ne se rendait que peu à l'IML… Elle était devenue froide et avait perdu de sa joie, c'est comme si une partie d'elle s'était envolée avec le départ du légiste.
Elle était morose, tout le monde l'avait remarqué, mais bien peu osaient faire une remarque de peur de se faire fusiller du regard, ou pire, se prendre un blâme, parce qu'ils avaient dit un mot de travers ou de trop. Pourtant, ils savaient tous qu'elle vivait une véritable descente aux enfers… D'autres légistes avaient travaillé avec elle, mais elle s'était montrée horrible avec eux, même exécrable, les renvoyant systématiquement sur les roses quand ils osaient faire une remarque, ou la toucher un peu trop… Le seul qu'elle voulait, c'était Raphaël Balthazar, mais elle ignorait où il était.
Un soir, pourtant tout s'effrita, et la femme forte fini par complètement craquer. Chez elle, comme personne ne pouvait la voir, Hélène bu comme jamais, voulant oublier la douleur de l'absence qu'il causait, elle n'arrivait plus à s'arrêter de boire, ni de pleurer d'ailleurs, elle se vidait complètement, elle était une loque, une coquille, sans autre émotion que la douleur et la peine que son légiste lui causait… Et à ce moment précis elle réalisa qu'elle était tombée amoureuse de lui, vraiment, sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte, et cette réalisation lui tomba dessus comme un bloc de béton, lui faisant plus de mal que de bien. Et maintenant elle avait encore plus envie de boire et de pleurer, ce qu'elle fit, rien ne pourrait réparer ce qui se passait dans sa tête, sauf le retour du légiste…
Si elle écoutait la petite voix dans sa tête, elle allait encore plus déprimer, parce que au fond, elle espérait si fort qu'il revienne, mais pourtant, cette petite voix lui disait qu'elle ne reverrait jamais son légiste, lui faisant imaginer des scénarios tous plus horribles les uns que les autres… Presque à chaque fois, dès qu'elle fermait les yeux, elle voyait son visage, parfois il était souriant et joyeux, et d'autre fois il était couvert de sang, et si elle les fermait trop longtemps elle pouvait voir le corps de son légiste, au milieu d'un fossé, seul, mort… Des scénarios horribles qui la faisaient vomir, elle ne voulait pas penser qu'il était mort, pourtant plus les mois passaient, et plus cette pensée prenait place dans son esprit.
A partir de deux mois et demi d'absence, la flic se décida à mettre une alerte sur le nom de son légiste, comme pour la traquer, comme ça; à la moindre petite information, elle pourrait savoir où il se trouvait, et elle espérait fort, que son nom finisse par tomber dans les dossiers… Pourtant elle ne dit rien à personne, faisant comme si de rien n'était, comme si tout allait bien, alors que dans le fond, elle était plus que détruite, et qu'elle se détruisait de plus en plus…
Elle avait bien pensé appeler sur son téléphone, mais elle savait que c'était en vint, d'après ce qu'elle avait comprit, il ne voulait aucun contact, avec personne, et ça faisait mal… Cela serait mentir de dire qu'elle n'avait pas essayé de l'appeler au début, et puis, quand elle tombait sur la messagerie, ça lui faisait du bien d'entendre la voix chaude de son légiste. Mais jamais elle ne laissait de message, de peur d'avoir l'air trop désespérée si jamais il l'écoutait.
Mais un jour, elle avait eu le coup de grâce en entendant une petite phrase, qui lui fit perdre pieds… "Le numéro que vous demandez n'est pas attribué" lui répétait en boucle cette voix mécanique alors que des larmes coulaient sans pouvoir s'arrêter sur son visage… Elle se raccrochait un peu à ça, au moins elle pouvait encore entendre sa voix… Sauf que, si elle y réfléchissait bien, ce n'était pas forcément une surprise qu'il ait coupé sa ligne, il devait en avoir marre qu'elle cherche à le joindre…
Pourtant, elle jouait son rôle de flic à merveille, quand la femme était complètement fissurée de partout, perdue dans un monde où elle ne voyait plus, l'homme qui, bien malgré elle, avait su prendre une place très importante, la plus importante dans son cœur… Au travail, Hélène était ferme, presque trop, mais le changement n'était que peu perceptible pour certains… Pour d'autres, comme Jérôme Delgado, ils voyaient bien le changement, qu'il n'avaient plus la même Capitaine, mais ils préféraient se taire au lieu de se prendre la foudre… Jérôme ne disait rien, mais il la voyait sombrer de plus en plus, ne comprenant pas vraiment pourquoi elle se laissait envahir par de telles émotions…
Hélène ne le dirait jamais, mais elle remerciait silencieusement Jérôme de ne rien lui dire, parce que c'était compliqué et qu'elle ne voulait surtout pas en parler… Pourtant, il se montrait comme un véritable ami, lui offrant des possibilités de sortie régulièrement, pour qu'elle pense a autre chose, seulement elle refusait presque à chaque fois, se noyant un peu plus dans le cercle vicieux du manque et de la tristesse…
Rien ne changeait, et au bout de quatre mois, Hélène commençait à se dire qu'il fallait qu'elle se fasse une raison, c'était fini elle ne reverrait jamais Balthazar, un coup de plus dans son cœur déjà bien meurtri par pas mal de souffrance… Visiblement, là-haut, quelqu'un était contre son bonheur… Mais pourquoi il avait fallu qu'elle s'attache autant à lui aussi ? Elle était mariée lors de leur première rencontre, pourtant il avait tout chamboulé sur son passage l'emportant avec lui dans un tourbillon de sentiments.
Comment faire, quand il vous manque une partie de vous pour vous sentir complète ? Elle se posait cette question tous les jours… C'est comme si avec son départ, le légiste avait emporté, pour toujours, une partie d'elle. C'était aussi comme si, il avait emporté avec lui son cœur, qu'il lui appartenait et ce pour longtemps.
De plus en plus le soir, elle buvait pour combler sa peine, seulement, ce n'était qu'un pauvre pansement, et quand elle se réveillait le matin, plus rien n'allait, et elle avait toujours mal. Elle essayait aussi de voir des hommes, d'avoir des aventures, toutes sans lendemain… En fait, elle voulait ressentir autre chose que la douleur d'avoir perdu Raphaël. Pourtant, les hommes qu'elle choisissait, draguait, étaient tous brun, les yeux marrons et la peau mate, comme Raphaël… Elle nageait en plein désespoir, en plus du déni qui se faisait de nouveau présent, comme si, si elle couchait avec un homme, il allait débarquer pour l'embêter, ça l'avait agressée à plusieurs reprises, pourtant, maintenant, elle ne rêvait que de ça. Et si elle fermait les yeux assez fort, quand elle couchait avec un homme, elle pouvait presque voir le visage de son légiste se dessiner…
Elle le savait, que ça n'allait pas, mentalement, pourtant, elle faisait comme si tout cela n'existait pas. Son comportement n'était pas sain, possiblement auto destructeur, elle utilisait des mécanismes qui lui évitaient de penser trop à lui, pourtant, indéniablement, il hantait ses pensées.
De plus en plus Eddy et Fatim se disputaient, devant elle, et cela l'énervait… Elle était plus sensible à la colère aussi, c'était compliqué de gérer tout cela, mais elle faisait semblant, elle avait appris à tellement bien faire, que elle même finissait pas croire sa comédie. Mais dans sa tête, cette foutue petite voix lui disait qu'elle était folle à lier et qu'elle ferait bien d'aller voir un psy, ce que la belle blonde ne voulait absolument pas faire.
Six mois, cela faisait six mois, et elle avait encore eu un coup d'éclat auprès des deux jeunes légistes, les deux seuls qui osaient encore évoquer Balthazar en sa présence… Elle avait repris le chemin de l'IML, même si c'était pas facile, elle mettait toujours un masque de professionnalisme, et ça fonctionnait plus ou moins.
Pourtant, rien ne changeait, et il ne réapparaissait pas… Mais quand la notification apparue, son cœur fit des bonds dans sa poitrine, il était bel et bien vivant, en tout cas, elle espérait que ça soit pas parce qu'il était mort que son nom venait de tomber dans les dossiers. Delgado la regarda surpris qu'elle le traque mais elle n'allait pas rester à rien faire comme cela, non c'était inconcevable…
En regardant, elle comprit qu'elle n'avait pas espéré en vain pendant six mois, et surtout qu'elle allait le revoir, entendre de nouveau sa voix. Elle n'hésita pas à prendre le premier train vers la Bretagne et à faire de bateau pour aller le retrouver, s'imaginant tous les scénarios possibles. Comment allait-elle réagir face à lui ? Quelle émotion serait la dominante ? Elle ne savait pas, pourtant, même si la colère d'avoir été abandonnée comme cela était bien présente, elle n'avait qu'une hâte, le retrouver, enfin.
J'espère que ça vous à plu.
Je vous propose une nouvelle fois un choix, bien que je posterais les deux, rapidement. Soit un OS concernant l'épisode 6 de la saison 2, soit un concernant le 9 de cette même saison.
Kiss
