Bonjour.
On se retrouve aujourd'hui avec un OS consacré à l'épisode 6 de la saison 2. En le revoyant il y a quelques temps j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose alors je l'ai imaginé.
Bonne lecture
Il était mort, et elle n'avait rien pu faire, sa seule piste était morte dans ses bras alors qu'elle lui faisait un massage cardiaque, guidée par la voix de son légiste. Elle avait tout fait, elle n'avait rien à se reprocher, pourtant elle avait peur d'avoir mal fait, et, en toute honnêteté, elle était assez perturbée d'avoir fait un massage cardiaque.
Elle avait fini par rentrer chez elle histoire de voir sa famille avant de retourner à la DPJ pour continuer cette enquête. Pourtant elle n'avait pas eu l'accueil espéré, se faisant, une nouvelle fois, critiquée et accablée de reproches par sa famille. Elle n'en pouvait plus, ils ne pouvaient pas être sympas et compréhensifs pour une fois ? Vraiment elle n'en pouvait plus, elle voulait juste se sentir bien mais ce n'était pas eux qui allaient l'aider.
Elle avait pris une longue douche, en profitant pour se détendre avant de se changer et de repartir ignorant royalement sa famille et leurs regards, une nouvelle fois pleins de reproches… Elle demandait juste du soutien et un minimum de compréhension, c'était pas compliqué…
De retour à la DPJ elle comptait s'enfermer dans son bureau et ne pas en ressortir avant longtemps, mais visiblement quelqu'un avait d'autres projets pour elle… Ce quelqu'un n'était autre que Raphaël Balthazar qui l'attendait, sagement assis à son bureau, le pied posés sur le meuble. En entrant elle ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel, visiblement se retrouver seule avec elle même et au calme, n'était pas pour tout de suite
"Balthazar qu'est-ce-que vous foutez là ?" demanda-t-elle "Et enlevez vos pieds de mon bureau"
"Capitaine, vous revoilà enfin" sourit Balthazar en enlevant ses pieds du bureau "Et bien figurez vous que je vous attendait" il la regarda "Il faut que je vous parle"
"Et vous pouviez pas juste m'appeler ?" demanda-t-elle agacée,
"Bah si, mais je voulais voir comment vous alliez" il se leva "Après ce qu'il s'est passé avec cet homme et le massage cardiaque" il s'approcha d'elle pour l'observer plus attentivement
"Je vais bien Balthazar, merci de vous être inquiété" elle sourit "Je vous montre pas la sortie vous la connaissez"
Elle le fuyait clairement, mais elle n'avait vraiment pas envie de parler, encore moins de ce qui c'était passé, et certainement pas avec son légiste… Non, là elle voulait être seule, se calmer et juste oublier. Mais elle s'en doutait, Balthazar n'allait pas la laisser s'en tirer si facilement…
"Non vous n'allez pas bien, Hélène" il la regarda intensément. "Je le vois et puis vous fuyez" il s'approcha d'elle "Il faut pas garder ça pour vous, Hélène, on peut en parler"
"Je veux pas en parler" répliqua la flic "Je veux pas revenir sur ce moment, ce que ça m'a fait d'avoir un homme en train de mourir dans mes bras alors que j'essayais désespérément de le sauver" elle baissa la tête "Je ne peux pas m'empêcher de me dire que j'ai fais un truc de travers quand je faisais le massage cardiaque…"
"Non, tu n'as rien fait de mal" la rassura Balthazar, passant naturellement au tutoiement "Tu as fait ce qu'il fallait, tu as suivi mes conseils" il s'approcha d'elle posant une main sur l'épaule de la blonde "Tu n'aurais rien pu faire de plus pour le sauver"
"T'étais pas là, tu sais pas si j'ai fais les bons gestes, si j'ai bien fait le massage cardiaque"
"Non effectivement, j'étais pas là, physiquement, mais j'étais au bout du téléphone, je pouvais t'entendre, et je sais que tu m'as écouté attentivement. Tu n'as rien fais de mal Hélène et crois moi, je l'ai autopsier donc je le sais, il n'aurait pas pu être sauver, celui qui l'a planté savait ce qu'il faisait"
Doucement il passa une main sous son menton pour relever sa tête et croiser son regard et il pu y voir de la vulnérabilité et de la peur, mais il le savait, Hélène n'avait rien fait de mal, elle avait tout fait pour sauver cette homme, mais elle n'aurait rien pu faire de plus… Mais il comprenait sa réaction, ce n'était pas facile à vivre, et il voulait l'aider et la rassurer, pour qu'elle arrête de culpabiliser en se disant qu'elle aurait pu faire plus.
"C'est gentil de vouloir me rassurer, Balthazar" elle sourit "Mais il est mort dans mes bras, j'ai senti son cœur partir alors que j'essayais de le sauver… Je vais avoir du mal à oublier"
"Je sais, que tu vas avoir du mal à oublier, je te le demande pas, mais je veux juste atténuer un peu ta peine et ta culpabilité" il sourit "Tu n'as pas à te sentir coupable, tu as fait ce qu'il y avait à faire, ce que tu pouvais faire pour le sauver et c'est le plus important. Mais tu n'aurais pas pu faire plus que ce que tu as fais" Il prit doucement une des ses mains pour la serrer, gardant l'autre sous son menton pour qu'elle ne fuit pas son regard
"Tu es sûr ?" demanda-t-elle d'une petite voix "Que j'ai fais tout ce qui était possible ?"
"Certain" affirma-t-il "Même si j'avais été avec vous, je pense pas que je l'aurai sauvé, tu n'as absolument rien à te reprocher"
Hélène se sentait un peu mieux, mais pas complètement, alors doucement elle se leva, surprenant Balthazar qui laissa retomber la main qu'il avait posée sur son visage la regardant une question dans le regard. Elle lui sourit avant de tirer doucement sur la main qui avait pris la sienne pour l'approcher d'elle avant de la lâcher et de passer ses bras autour du cou du légiste, le serrant contre elle. D'abord perturbé, Balthazar fini par enrouler ses bras autour de la fine taille de son amie, la serrant contre lui, comprenant qu'elle avait besoin de cette étreinte que personne ne lui avait donné depuis ce qu'il c'était passé à la prison, et que cela la rassurait d'avoir quelqu'un pour l'écouter et la consoler.
Au bout de quelques minutes, elle se détacha finalement de lui, se reculant doucement, sans le regarder. Elle avait agis un peu sur un coup de tête en le prenant dans ses bras, mais il était là, gentil, avenant et surtout prévenant avec elle et sa lui faisait un bien fou, parce que quand elle avait été voir sa famille dans le but d'obtenir cela, ils lui avaient encore fait tout un tas de reproches alors qu'elle avait juste besoin de chaleur et d'affection… Elle n'en pouvait plus de leur reproches et elle leur avait bien fait savoir, mais visiblement ils étaient restés de marbre… C'était trop demander d'avoir une famille qui la comprenait ? Visiblement pour les Bach oui…
"Pardon" s'excusa Hélène "Je voulais pas vous mettre mal à l'aise" ajouta la blonde la tête baissée, regardant ses chaussures qui étaient tout à coup très intéressantes.
"Non faut pas s'excuser Hélène" il sourit et lui releva la tête "Tu en avais besoin. Je l'ai sentit, alors t'excuse surtout pas." il caressa doucement sa joue "Et puis ça m'a fait plaisir de te réconforter"
"Je…" commença la flic "Merci, encore une fois. Merci d'être là pour moi, de m'écouter, merci de prendre soin de moi, de me soutenir." Elle sourit appréciant la main sur sa joue "Parce que personne n'a pris le temps de me soutenir, de vérifier si j'allais bien… Tu es le premier"
"Attend…" commença le légiste en faisant des yeux ronds "Ta famille ?" demanda-t-il
"Même pas, quand je suis passé pour me changer et prendre une douche j'ai eu le droit qu' à des reproches parce que soit disant "on est samedi" et que j'avais dis que je "lèverais le pied le week end" comme me l'a si gentiment rappeler mon cher mari" elle avait dit tout cela en mimant les guillemets "Et je t'épargne ce que mes enfants m'ont dit… En gros je me suis pas du tout senti bien alors que j'avais juste besoin d'un peu de chaleur…"
"Ah bah sympas… Franchement je suis outré…" râla le légiste "T'es une femme géniale, t'es une super maman, doublé d'une incroyable flic, t'es magnifique et en plus tu adores ton métier, je vois pas ce qu'il leur faut de plus…" grogna-t-il…
"Une bonniche…" soupira Hélène "Sauf que je suis pas ce genre de femme…" ajouta-t-elle "Si revenir à la maison c'était pour ça, c'est pas la peine, j'étais bien mieux avant…" elle détourna le regard "Tu parles d'une famille…"
"Je suis désolé Hélène qu'ils ne fasse pas plus pour essayer de te comprendre" il lui sourit "Si et même dès que tu as besoin je suis là, tu pourras compter sur moi"
"Merci Baltha… Raphaël, j'apprécie…" elle sourit elle aussi
"Et si tu veux, je t'apprends les gestes de premiers secours, on travaille le massage cardiaque et tout ce que tu veux apprendre. Comme ça tu seras au point"
"Avec grand plaisir"
Elle était très heureuse qu'il lui propose ça, elle comptait bien en profiter, peut être que ça l'aiderait à dédramatiser un peu plus la prochaine fois. Il est vrai, là, tout cela avait été rude pour elle qui n'avait pas l'habitude d'être confrontée à tout cela, mais heureusement elle avait eu Raphaël Balthazar pour la soutenir, et ça faisait beaucoup de bien d'avoir une épaule comme ça, quelqu'un qui allait l'écouter et non l'accabler de reproches comme avait pu le faire sa famille. Oui il était un véritable ami, et elle était très heureuse qu'il fasse partit de sa vie, n'en déplaise à Antoine et sa jalousie mal placée...
Et voilà.
On se retrouve la semaine prochaine pour un OS sur l'épisode 209.
Comme d'habitude n'hésitez pas à laisser votre avis, ça fait toujours plaisir.
Kiss
