Bonjour,

On se retrouve avec un OS sur le premier épisode de la saison 3, et plus particulièrement la scène où ils discutent sur la plage. J'aime beaucoup cette scène et j'en ai fait ma version.

Bonne Lecture


Ils étaient là, au calme, sur la plage, regardant l'horizon, profitant simplement du moment et de la présence de l'autre. Après six long mois l'un de l'autre cela faisait du bien, même si, aucun des deux n'avaient imaginé des retrouvailles comme ils avaient eu, ce moment-là, leur faisait du bien, peut être allaient-ils enfin pouvoir discuter calmement et essayer de s'expliquer.

Balthazar commença à s'excuser, enfin, ils parlaient, mais allaient-ils être honnêtes jusqu'au bout ? C'était une autre question… Parce que quand il s'agissait d'eux, ils étaient fort, très fort pour les non dits… Hélène comprenait son point de vue, évidemment, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir été profondément blessée par son départ, et son manque d'explications… Pourtant ce qu'il disait lui réchauffait le cœur. Il avait raison, si jamais ils s'étaient parlés durant ces six mois, elle aurait été prête a tout pour qu'il revienne et savoir qu'elle aurait sûrement réussi à le convaincre lui réchauffa le cœur, lui prouvant qu'elle avait de l'importance pour lui.

Ils se regardaient, comme si rien n'avait changé, même si parfois, ils détournaient le regard, il fallait reprendre leurs marques, et ils ne s'étaient jamais retrouvés réellement seul, comme ça, comme ils étaient maintenant, en plus ils étaient loin de Paris, dans un endroit qui pourrait être qualifié comme neutre, et cela pouvait réellement être le point de départ de quelque chose de nouveau.

"Sinon ça va ?" demanda Balthazar après s'être excusé.

"Ouais ça va" répondit Hélène, ne pouvant empêcher son regard de parcourir le visage de son légiste, s'arrêtant parfois sur ses lèvres.

"Avec Antoine, vous avez réussi à trouver un nouvel équilibre ?" il demandait cela plus par politesse que par envie de savoir, car en toute honnêteté, il détestait Antoine et ce qu'il avait fait subir à Hélène.

"Ouais" elle sourit en le regardant, voulant voir sa réaction

"Chouette" répondit le légiste, mais il ne le pensait pas du tout.

"On a divorcé" balança naturellement la blonde ne lâchant pas du regard Balthazar, qui lui aussi, ne la lâchait pas.

"Oh je suis désolé" s'excusa-t-il, mais si il était honnête, là tout de suite, il n'avait qu'une envie, se jeter sur les lèvres d'Hélène et l'embrasser jusqu'à ne plus pouvoir respirer.

"Non mais c'est mieux comme ça" elle détourna la tête, un peu déçue de sa réaction… Elle aurait aimé autre chose mais elle le cacha. "Puis même pour les enfants finalement c'est plus facile" continua-t-elle reposant son regard sur son légiste, attendant un mouvement de sa part, parce que, elle n'arrivait pas à faire le premier pas vers lui.

"Ah ouais ?" demanda-t-il en la regardant avant de la voir acquiescer. Elle était sublime et il faisait appel à tout son self contrôle pour ne pas l'embrasser sur le champ. Elle était libre, enfin en apparence… Il espérait vraiment qu'elle n'avait rencontré personne durant ces six mois. "Et euh… Mon… Mon remplaçant ?" ne pu s'empêcher de demander Balthazar, curieux. "Ça va ? Pas trop pénible ?"

"Il est formidable" commença directement la flic, elle avait une idée en tête et elle avait hâte de voir comment il allait réagir, elle pu lire la surprise dans ses yeux, et elle commençait à être contente de son coup. Il se foutait d'elle en permanence à Paris, elle pouvait bien inverser les rôles.

"Il… Il est comment ?" demanda-t-il piqué au vif.

"Il est grand, et euh toujours élégant." commença-t-elle

"Ah bon ?" demanda le légiste un peu surpris

"Ouais. Très fin, très sportif" ajouta Hélène enfonçant un peu plus le clou, toujours en scrutant Balthazar à la recherche de la moindre réaction qu'elle pouvait provoquer

"Très sportif ? Ah ouais ?" il commençait à regretter de lui avoir demandé

"Ouais. Puis il est drôle ... Il est assez drôle." continua-t-elle en voyant que le légiste marchait. "Il est énervant mais assez drôle" elle sourit, toujours en le fixant

"Ah ouais, ouais il a tout quoi ?" ronchonna Balthazar, déçu et un peu blessé, si il était honnête. C'était lui qui devait être comme ça avec Hélène, lui et personne d'autre.

"Très compétent, franchement très très compétent et…" continua la blonde, il réagissait exactement comme elle l'aurait espéré. Peut être, était-il un peu jaloux

"Ce serait pas Gaspard Maurois par hasard ?" la coupa t'il de plus en plus agacé

"Vous le connaissez ?" demanda Hélène, continuant son jeu, gardant son sourire sur le visage, scrutant toujours Balthazar

"Non vous m'charriez c'est Gaspard Maurois ?" demanda-t-il "Ouais je le connais Gaspard Maurois, il a failli prendre ma première place à l'internat" expliqua le légiste à la flic en face de lui "Comment est-ce-que Gaspard Maurois… Mais qui a eu l'idée de prendre Gaspard Maurois pour m'remp…" commença à s'énerver Balthazar, il ne comprenait pas comment Gaspard Maurois avait pu se retrouver à prendre sa place

"Ah la tête" explosa Hélène en riant. C'était tellement drôle mais elle l'avait assez testé et puis elle ne pouvait plus se retenir, c'était trop.

"Vous me charriez en fait ?" demanda-t-il, réalisant qu'il s'était fait avoir par la belle blonde. Mais en la voyant rire il était presque heureux qu'elle l'ait dupé comme cela

"Ah bah oui j'vous charrie" confirma Hélène toujours en riant "Ah vous verriez votre tête" c'était tellement drôle, elle était fière de l'avoir eu comme cela.

"Vous savez pas qui c'est en fait Gaspard Maurois ?" demanda-t-il pour être sûr

"Non je connais pas" confirma-t-elle en riant. Et Balthazar ne put s'empêcher de la détailler. Ses yeux qui s'illuminaient, son nez qui se fronçait légèrement alors qu'elle riait, et son rire, si pur. Elle lui avait vraiment manqué. "Ah vous êtes beau quand vous vous énervez comme ça, ça vous va bien" ne put s'empêcher d'ajouter la blonde sans détacher son regard de son visage.

Elle était fière de son coup, et elle avait bien ri. Et puis la réaction de Balthazar avait été tellement mieux que ce qu'elle s'était imaginé. Il lui avait vraiment manqué et elle n'avait pu s'en empêcher, lui qui ne se gênait pas pour le faire tout le temps à Paris. Chacun son tour non ? En revanche, elle fut surprise qu'il ne relève pas le fait qu'elle lui ait dit qu'il était beau, c'était vrai, elle le pensait. Raphaël Balthazar était séduisant, très séduisant, et cela faisait longtemps que son cœur n'avait pas battu aussi vite.

Balthazar se repassait leur conversation dans sa tête. Toutes les qualités qu'elle avait énumérées… Est-ce-que, en se foutant clairement de lui, elle avait pu lui faire des compliments cachés et énumérer celle qu'elle appréciait chez lui ? Ouais non, c'était pas possible, ce ne pouvait pas être possible… Pourtant elle était là, avec lui, sur une plage, à l'autre bout de la France - qu'elle avait traversé pour lui, pour le retrouver - et tout semblait si simple. Mais une petite chose trottait dans sa tête, et il allait la relever, c'était bien trop tentant de le faire.

"Alors comme ça vous trouvez que je suis beau ?" demanda-t-il taquin

"C'est tout ce que vous avez retenu ?" demanda Hélène, un peu déçue que ça soit la seule chose qu'il ait retenu parmi tout ce qu'elle avait dit, car oui, la belle blonde avait énuméré les qualités qu'elle trouvait à son légiste en les faisant passer pour celles de son remplaçant.

"Non, c'est ce que j'ai choisi de retenir, nuance" sourit-t-il en la regardant, attendant sa réaction "Donc vous me trouvez beau, Capitaine ?" demanda-t-il à nouveau.

"Ah ok" soupira la flic, cette fois vraiment déçue, tentant tant bien que mal de le cacher…

C'était absolument pas la réaction qu'il attendait, et en la détaillant elle semblait déçue qu'il est "choisi", entre guillemets, de retenir cette partie… Pourtant cela lui avait gonflé le cœur de savoir qu'elle le trouvait beau, même si elle avait dit ça sur un ton un peu moqueur après sa blague sur son remplaçant… C'est vrai qu'il avait marché directement, mais en même temps, après six mois d'absence il allait falloir qu'ils retrouvent leurs habitudes et leurs mécanismes… Et puis il ne l'avait pas taquiné pendant six mois et il devait avouer que cela lui avait manqué.

"On dirait que vous êtes déçue, Capitaine" fit remarquer Balthazar "Vous n'êtes plus réceptive à mes taquineries ?" plaisanta le légiste

Hélène roula des yeux, il le faisait exprès ou quoi ? Évidemment qu'elle était déçue, enfin, elle lui tendait une perche là avec tous les compliments qu'elle avait fait et lui ne voyait rien… Elle refoula ses larmes, encore une fois ils étaient incapable de parler, encore plus qu'avant, comme si cette distance forcée pendant six mois avait tout changé… Pourtant quand elle l'avait retrouvé, réellement, après l'avoir engueulé, elle avait pensé que tout recommençait comme avant, avec peut être un petit truc en plus…

"Non mais vous le faites exprès ou quoi Balthazar ?" demanda-t-elle agacée, crevant l'abcès qui devenait de plus en plus gros.

"De quoi ?" demanda Balthazar confus, il ne semblait pas tout comprendre.

"De pas comprendre que je vous fait des compliments par exemple" elle le regarda "Toutes les qualités de votre soit disant "remplaçant"" fit-elle en mimant les guillemets mais le légiste ne semblait toujours rien comprendre "C'est vous, c'est vos qualités, c'est ce que j'aime chez vous" souffla la blonde fâchée "Mais votre brillant cerveau ne semble…"

Elle fut coupée par de douces lèvres, un peu fraîches sur les siennes. Les yeux ronds et grands ouverts, elle mit plusieurs secondes à comprendre qu'il était en train de l'embrasser, réellement. Quand elle comprit, le légiste s'éloignait déjà d'elle, pantois… Il se sentait con d'avoir fait ça face à son manque de réaction.

"Pardon Hélène, j'aurai pas dû" commença-t-il à se confondre en excuse, la tête baissée

"Balthazar regardes moi" demanda-t-elle mais rien, alors elle passa ses doigts sous son menton pour qu'il croise son regard, et elle pu voir la confusion dans son regard.

Pourtant, alors même que le regard du légiste fuyait encore le sien, Hélène s'approcha et posa délicatement et brièvement ses lèvres sur celles de son légiste avant de se reculer pour le regarder, et voir la surprise peinte sur son visage.

"Hél…" commença de nouveau le légiste

"Oh tait toi et embrasse moi, Raphaël" le coupa la flic

Elle le tira contre elle pour que leurs lèvres se rencontrent de nouveau, avec tendresse, le bruit des vagues les accompagnant dans ce moment qu'ils avaient longtemps attendu, encore plus après avoir été séparés pendant six mois. A bout de souffle, ils mirent fin au baiser sans vraiment se détacher l'un de l'autre, un immense sourire collé sur le visage.

Doucement elle s'éloigna de lui, mais elle gardait un grand sourire sur le visage, heureuse d'avoir réussi à lui parler au moins un peu. Même si c'était pas la grande et vraie discussion qu'il allait devoir avoir, c'était au moins un début.

"Dis donc, je suis assez fatiguée avec le voyage" elle se pencha vers lui, comme pour mettre la tête sur son épaule "Trois heures dans un bateau de pêche qui pue le poisson" ajouta-t-elle comme pour lui montrer que le voyage jusqu'à lui, n'avait vraiment pas été agréable "On fait comme on a dit. Je prends… Je prends ta cabine ?" demanda-t-elle

"Oui" confirma-t-il en la regardant "On a dit ça ?" demanda-t-il surpris, et pour la taquiner un peu ce qu'elle lui confirma "Ouais bah si on l'a dit on… Mais je suis pas sûr... j'suis pas sûr qu'on est dit ça"

"Si on a dit ça" taquina Hélène et puis de toute façon il était hors de question qu'elle dorme dehors et puis quoi encore.

"Tu sais" il s'approcha de son oreille pour murmurer "On peut partager aussi" il se colla doucement à elle

"Le lit n'est pas trop petit ?" demanda Hélène, elle l'avait vu et effectivement il n'était pas très grand. Et puis elle le titillait un peu, gentiment "On va tenir à deux ?"

"Mais tu sais, on peut se serrer" et comme pour prouver son point de vu, il passa ses bras autour de sa taille pour la coller contre lui "Et comme ça tu n'auras pas froid, il peut faire assez froid la nuit en pleine mer"

"C'est une proposition très tentante" sourit-t-elle "T'as pas peur que je te frappe dans mon sommeil ?" taquina une nouvelle fois la flic.

"Pas du tout" il l'embrassa délicatement sur la joue "Allez viens, il commence à faire froid et tu dois avoir faim, je vais te préparer un petit truc" il se leva et lui tendit sa main "Promis pas du poisson t'as eu ta dose pour la journée"

"Hey je te permet pas" elle le frappa doucement sur le torse avant de se lover dans ses bras ayant un peu froid

"Je me permet tout seul, tu le sais très bien" il rigola l'entourant de ses bras pour la réchauffer un peu.

"Tu m'énerve, Balthazar" râla-t-elle gentiment

"C'est une des nombreuses qualités que tu as énumérée effectivement" rigola le légiste

"Continue comme ça et tu peux être sûr que je garde la cabine pour moi toute seule"

"Ok j'arrête, je ne voudrais pas perdre une occasion de me coller a toi et de te réchauffer"

Elle le fusilla gentiment du regard et il l'embrassa pour la radoucir un peu. Il adorait la taquiner, et il allait avoir encore plus de quoi le faire, mais il ne voulait surtout pas la perdre, elle était très importante pour lui. Il l'aida à remonter dans le petit bateau à moteur pour retourner vers son voilier et qu'elle soit au chaud, car il le voyait, elle frissonnait de plus en plus.

Une fois à bord, ils profitèrent de la soirée, simplement, se parlant, se racontant ces six mois loin l'un de l'autre. Ils ne savaient pas ce qu'il les attendait quand ils rentreraient à Paris, ni si tout cela allait fonctionner, parce que, ici, tout semblait tellement simple, et que, à Paris, tout était beaucoup plus compliqué… Mais pour le moment, ils profitaient juste et ça fait du bien, beaucoup de bien, d'être dans la simplicité et d'arriver, enfin, à ce parler correctement sans tous les non dit qu'ils pouvaient très souvent utiliser. Là ils avaient choisi la simplicité et c'était parfait, ils étaient, enfin, sur la même longueur d'onde.


Et voilà

On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS

Kiss