Bonjour,

On se retrouve aujourd'hui pour la suite, en quelques sorte, de l'OS que j'ai posté hier. C'est un OS qui concerne également la saison 4, je l'ai même écrit avant celui d'hier. Bref assez parlé, je vous laisse avec l'OS.

Math-Jisbon : Et oui, mais il faut bien parfois... Et puis Baltha à dû être vraiment très con. Quant à la suite, la voilà !

Bonne Lecture


Aujourd'hui, cela faisait un an qu'il l'avait vu pour la dernière fois, qu'il avait croisé son regard pour la dernière fois. Et la dernière fois qu'il avait croisé son regard, il était rempli de larmes, larmes qu'il avait mit dans ses yeux en la repoussant d'une manière plutôt violente, voir même très violente, mais après tout, il ne pouvait pas lui offrir ce dont elle avait envie, et il voulait juste la protéger.

Seulement, elle commençait à lui manquer cruellement, il pensait à elle, tous les jours, se disant qu'il avait grandement merdé, parce qu'au lieu d'être à l'autre bout du monde, elle pourrait être là, avec lui, et il ne serait pas entrain de se morfondre parce qu'il s'en voulait grandement et qu'elle lui manquait, chaque jour un peu plus.

C'était donc décidé, il allait la rejoindre, la retrouver, il avait trop besoin d'elle et il avait pas mal d'erreurs à réparer. Mais surtout, c'était la seule chose à faire, si il voulait enfin être heureux, si il voulait enfin avoir le droit au bonheur… Parce que même si elle n'était pas Lise, elle pouvait le rendre vraiment heureux, et il avait fallu qu'il la repousse et qu'elle parte à l'autre bout du monde pour qu'il s'en rende compte.

Le lendemain il était prêt, il avait fait une valise, réservé un billet aller et un hôtel il n'avait plus qu'à faire le voyage, il le savait, il serait long, très long, mais il était près à faire plus ou moins une journée entière d'avion, pour elle, parce qu'elle en valait la peine. Et même si elle devait le jeter, au moins il aurait tout essayé et il pourrait arrêter de s'en vouloir pour l'avoir repoussé, pour son absence… Parce que, après tout, elle était peut-être passé à autre chose…

Il laissa sur sa table un petit mot pour prévenir de son départ, il devait au moins faire ça, et comme ça ni Delgado, ni Eddy, ni Fatim ne s'inquiéteraient. Quant à Camille, si à un moment donné il avait été attiré par la jeune femme, qu'il avait été frustré par son comportement, aujourd'hui il n'en n'avait plus rien à faire… Elle était trop comme lui, pas assez différente, trop rentre dedans et il avait besoin de quelqu'un de différent de lui, quelqu'un comme Hélène, parce que, à côté, Camille était bien fade…

Dans l'avion, Balthazar regarda des films, beaucoup de films, il grignota et essaya aussi de dormir, en même temps, la première partie du voyage était assez longue - presque douze heures - jusqu'à Los Angeles. En effet il n'y avait pas de vol direct jusqu'en Polynésie… Ensuite il allait devoir attendre deux ou trois heures, il ne savait plus vraiment, avant d'entamer un nouveau vol, qui lui serait plus court - environ neuf heures - pour arriver près de 24h après son départ de Paris. Il irai ensuite dormir avant d'essayer de la retrouver pour lui parler, de toute façon, il n'était pas sûr qu'elle apprécie le dérangement chez elle, le soir, comme ça… De base elle n'aimait pas ça, quand il débarquait chez elle, alors il allait essayer de se contenir, même si il voulait être réuni rapidement avec elle.

Et puis, peut être qu'elle n'apprécierai pas tout court cette intrusion, cette nouvelle intrusion, dans sa vie… Il avait déjà fait pas mal de dégâts, il en avait conscience, mais il voulait vraiment essayer de réparer ses erreurs. Dans sa tête, tout était parfait et fonctionnait à merveille, son discours était propre, net, sans bavure, il lui disait tout et ça finissait bien, mais il le savait, la réalité serait surement bien loin de tout cela, parce que l'imaginaire c'était toujours beaucoup, beaucoup plus facile que le face à face.

Dire qu'il avait bien dormi était faux, certes, la fatigue et le décalage horaire l'avait un peu aidé, mais il n'avait fait que penser à elle, et à leurs retrouvailles. Il appréhendait grandement, il avait surtout peur qu'elle ne veuille pas le voir, plus jamais. Il avait fait tellement de kilomètres et d'avion pour elle que c'était absolument inconcevable pour lui qu'elle le rejette. Et puis il avait toujours en tête ce qu'elle lui avait dit, il y a plus d'un an sur cette route, quand il se vidait de son sang. Alors oui, à son réveil, il l'avait repoussée d'une manière plutôt violente, mais il avait désormais réalisé son erreur et il était près à tout pour la réparer, pour les réparer…

Il connaissait l'adresse, il l'avait cherché avant de partir, et il allait désormais s'y rendre, de toute façon repousser le moment ne changerait pas l'issue, et il ne pouvait pas faire marche arrière, il se le devait, il lui devait à elle, parce qu'il lui avait menti au réveil, et même si il restait persuadé d'être incapable de lui offrir ce qu'elle voulait, il se devait d'essayer de la rendre heureuse, elle qui avait tant attendu le moment pour être avec lui.

Il était devant le lieu de travail de la belle blonde, il l'observait, n'osant pas sortir de sa voiture de location tant il avait peur. Un comble pour lui, le grand Raphaël Balthazar avait peur… Peut-être parce que c'était important, qu'Hélène comptait beaucoup, énormément même, et que, au final, c'était une mise en danger pour lui.

Il l'avait vu plusieurs fois, et il la trouvait toujours aussi belle. Son teint était un peu plus hâlé, signe qu'elle passait plus de temps au soleil, mais malgré ce petit changement, il l'aurait reconnue entre mille. Ses cheveux blonds, qui étaient un peu plus courts que la dernière fois qu'il l'avait vu, et ses yeux clairs. Non Hélène était vraiment d'un autre monde et la rejeter avait été une énorme erreur.

Cela faisait des heures qu'il observait discrètement les vas et viens dans le bâtiment, mais jamais Hélène ne s'était retrouvée seule, jusqu'à ce moment, où il vit la belle blonde au téléphone. Allez, il ne pouvait pas renoncer, pas maintenant, il avait attendu presque toute la journée pour ce moment, c'était pas le moment de faire machine arrière.

Il quitta sa voiture et avança vers elle. La flic ne l'avait pas encore vu, mais cela ne saurait tarder… Il avait beau avancer assez vite, son allure n'était pas la même que d'habitude, elle était plus tendue et moins assurée, signe que le légiste était angoissé.

"Hélène ?" appela t'il doucement et il pu voir la belle blonde se tendre "Hélène ?" essaya-t-il à nouveau

Non elle n'avait pas rêvé, cette voix chaude et douce, qu'elle ne connaissait que trop bien, c'était bel et bien la sienne. Mais ce n'était pas possible, Balthazar était à Paris, bien loin d'elle, il l'avait rejeté il y a un an, il ne pouvait donc pas être là, elle devait rêver, c'était même sûr… Du moins elle essayait de se convaincre que c'était le cas.

Elle était persuadée que son cerveau lui jouait une nouvelle fois des tours, lui faisant croire qu'il était là, qu'il était venu la rejoindre, pour elle ne sait quelle raison. Seulement, depuis qu'il l'avait jeté, il y a un an, elle avait voulu se faire une raison, comme quoi elle ne reverrait jamais le légiste, et que de toute façon, lui, ne l'avait jamais aimé… Tout avait été un jeu…

Ca c'était ce qu'elle se répétait en boucle pour tenter de l'effacer vainement de son cerveau, parce que la vérité, c'est qu'il hantait encore ses pensées, depuis le premier jour… Elle avait fait croire qu'elle était heureuse, et c'était en partie le cas, seulement il manquait un élément à son bonheur, le beau légiste qui faisait, depuis longtemps, battre son cœur un peu plus fort…

Pourtant, elle finit par lever les yeux, quand, inquiet de son long silence, Balthazar l'avait de nouveau appelé, et là, elle le vit, il était devant elle, en chair et en os. Enfin, elle se pinça quand même pour en être sûr, et après avoir eu mal, le légiste était toujours là, c'était officiel, elle ne devenait pas folle comme elle avait pu le penser, non, c'était bien la réalité et Raphaël Balthazar se tenait bien devant elle…

Elle aurait voulu se jeter dans ses bras, seulement, vu leur dernière conversation elle ne pouvait pas, alors elle se contenta de le fixer, longuement, sans dire un mot, alors qu'il tentait un sourire, qui était encore un peu crispé.

"Balthazar" salua finalement Hélène la voix tremblante, comme si elle n'y croyait toujours pas, ou alors elle avait juste la trouille d'elle ne savait pas quoi

"Comment tu… Comment vous … Comment ça va ?" demanda le légiste, pas sûr de lui, honnêtement il était très surpris qu'elle ne l'ait pas encore giflé, parce qu'il le mériterait. Il savait qu'elle ferait mal, parce que Hélène avait sans aucun doute, une sacrée droite, mais il était prêt à la prendre.

"Ça va" Hélène haussa les épaules, tout cela semblait tellement surréaliste, et après un an, la seule chose qui lui demandait c'était comment elle allait ? Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'un truc clochait "Pourquoi vous êtes là ?" son ton était un peu sec, mais elle restait sur la réserve, elle restait méfiante.

"Parler…" commença le légiste "Je sais, on aurait pu le faire par téléphone mais je pense pas que vous auriez décroché, alors je suis venu" il la regarda

"Juste parler ?" demanda Hélène "Effectivement vous auriez pu rester chez vous, et vous avez raison, je n'aurais sûrement pas décroché…" elle le fixa droit dans les yeux "Il me semble qu'on s'est tout dit la dernière fois non ?"

"Ouais… C'était une mauvaise idée en fait" Balthazar baissa la tête dépité "Mais maintenant que je suis là, est-ce qu'on peut parler ?" demanda-t-il plein d'espoir "Même si c'est juste deux minutes et qu'on s'engueule ?"

En fait, il avait besoin de ça, de tout remettre à plat pour avancer, parce que là, elle hantait presque chacune de ses pensées, il ne pouvait – voulait - tout simplement pas l'oublier, mais si elle avait pu passer à autre chose, peut-être que lui aussi pourrait, après tout, de l'eau avait coulé sous les ponts…

"Je sais pas…" soupira Hélène "Je suis pas sûr que remuer le couteau dans la plaie soit une bonne idée" continua-t-elle d'expliquer "Mais je voudrais pas que vous ayez fait tout ce chemin pour rien, alors si vous promettez de me laisser tranquille après ça, je veux bien parler" elle sourit doucement.

"Ok, super" il sourit lui aussi, au moins, il allait pouvoir s'excuser, même si cela signifiait la perdre pour toujours, après tout elle semblait si bien ici et il ne voulait vraiment pas tout gâcher, une nouvelle fois "On peut marcher un peu ? Je sais pas vous mais j'ai pas vraiment envie de faire ça ici…"

"Ouais… Ok" elle aussi ne voulait pas vraiment faire ça ici, là où n'importe lequel de ses collègues pouvait tout entendre, elle qui n'avait jamais parlé de Balthazar et de son passage à Paris… Elle en avait fait un sujet tabou et elle ne tenait pas vraiment à ce que tout le monde soit au courant "Suivez moi je connais un endroit calme"

Ils marchèrent quelques minutes, avant de se retrouver dans un parc, sur un banc, où Hélène s'assit. Elle n'avait pas dit un mot depuis le départ, depuis qu'elle lui avait demandé de la suivre, elle devait essayer de se calmer, de se dire qu'il était bien là, et que, peut-être, elle allait enfin avoir les réponses aux questions qu'elle se posaient depuis presque un an.

"Vous pouvez vous asseoir Balthazar" sourit Hélène en voyant qu'il était toujours debout "Je vais pas vous manger" continua-t-elle

"Permettez moi d'en douter" il sourit lui aussi "Mais de toute façon je préfère rester debout"

"Ok, comme vous voudrez" elle le regarda " Vous vouliez parler, je vous écoute" elle ne savait pas à quoi s'attendre, et puis de toute façon il ne valait mieux pas y penser, elle finirait déçue…

Balthazar la regarda, c'était marrant mais c'était beaucoup plus simple quand elle n'était pas devant lui, à le regarder comme si elle avait vu un fantôme, ses yeux clairs dénués de toute joie, étains, comme si ce qui les faisaient briller avant n'était plus de ce monde. Au fond, il le savait, qu'il en était la cause, qu'il était la cause principale de son malheur, et que tout cela était à cause de lui, et uniquement de lui. Alors oui, Delgado avait peut être raison, il aurait dû passer à autre chose, encore plus quand Camille était arrivée, mais cela avait un peu eu l'effet contraire, renforçant son manque de la blonde. Elle avait laissé un si grand vide en partant à l'autre bout du monde.

"Balthazar vous avez donné votre langue au chat ?" demanda Hélène quand le silence lui sembla trop long "J'ai pas toute la soirée vous savez"

"Pardon… Pardon Hélène je suis désolé" commença le légiste "Je… Tu m'as tellement manqué" il la vit ouvrir la bouche pour parler mais il leva la main pour l'empêcher de parler "Attends… Je sais que c'est moi qui t'ai repoussé à mon réveil, mais la vérité c'est que tu me manques et que je pense à toi, tous les jours…"

"C'est drôle hein… Parce que là, ça serait presque toi qui me supplierait de ne pas briser ton cœur quand tu as tant de fois brisé le miens…" elle eut un petit rire nerveux "Tu sais j'ai arrêté de compter le nombre de fois où tu m'as fait du mal, où je me suis sentie au plus mal à cause de toi, où tu m'as mise plus bas que terre, où tu m'as trahis, où tu m'as promis tant de belles choses juste pour me les enlever quand je pouvais presque les toucher… Tu en a peut-être pas conscience, mais tu m'as brisé, Raphaël Balthazar, tu m'as brisé comme jamais personne ne l'avait fait avant. Et crois moi je cherche encore les derniers petits morceaux de mon être qu'il me manque." elle le regarda, un air triste sur le visage "Tu peux pas me dire que je t'ai manqué quand c'est toi qui a choisi ça… Tu t'es mis tout seul dans cette situation…"

"Hélène je…" commença Balthazar "Je le sais tout ça… Tout est de ma faute, je sais que je t'ai détruite, que j'ai été le pire des salop avec toi, et que en plus j'ai utilisé les grands moyens." il soupira, il n'avait pas imaginé cette option, celle où elle lui balancerai tout en pleine face, sans préambule, sans prendre de gants, et où il se retrouverait face à ses propres erreurs, qu'il regrettait terriblement. "Mais c'est vrai tu m'as manqué"

"Tu t'attendais à quoi au juste ?" demanda Hélène "Que je t'accueil les bras grands ouverts en te disant que toi aussi tu m'avais manqué et qu'on allait tout effacer, tout ce qui s'est passé depuis…" elle marqua une pause "Depuis la Bretagne ?" elle haussa un sourcil "Et bien non ? On peut pas effacer ça, jamais, parce que c'est gravé dans ma tête de façon indélébile. Il n'y a pas de retour à la case départ, pas après ce que tu m'as fait, et surtout ce que tu m'as dit, à ton réveil…" elle finit par se lever "Je me souviens de chaque putain de mots que tu a prononcé quand tu m'as vu, de la douleur qu'ils m'ont infligé alors que j'avais passé chaque putain de jours depuis ton accident à tes côtés, à veiller sur toi." elle commença à pleurer "C'est comme ça que tu me remercie ? Que tu remercie la femme qui à passé des journées entières à pleurer pour toi et à prier pour que tu te réveille et que tu ne l'ai pas oublié ? A celle qui t'as sauvé la vie sur cette route ?" elle haussa les épaules "Désolée de te l'apprendre, mais ça marche pas comme ça. TU es responsable de ton propre malheur" elle se retourna prête à partir "Vouloir t'écouter était une erreur, maintenant si tu m'excuse, je rentre chez moi, et je veux plus jamais te voir, tu peux prendre le premier avion pour la France ou te jeter dans le Pacifique ou peut importe je m'en fiche, tu ne m'atteindra plus, c'est fini, j'ai déjà trop donné avec toi, pour toi"

Hélène commença à s'éloigner, en pleurs, elle ne pouvait pas le laisser entrer de nouveau dans son monde, elle ne pouvait plus faire ça, c'était fini, elle avait déjà tant donné et même trop donné, bien trop donné à cet homme, et elle ne voulait plus le faire. Le revoir faisait déjà mal, et elle ne voulait plus jamais avoir affaire à lui, il lui avait déjà tant pris, et elle ne voulait plus jamais lui donner une seconde de sa vie, une partie de son cœur ni même de son être… C'était fini, elle rayait définitivement Raphaël Balthazar de sa vie, elle ne s'en porterait que mieux.

"Hélène, je sais que c'est de ma faute" commença Balthazar en la suivant "Laisses moi te montrer que je suis désolé, que je m'en veux" il continuait de la suivre, mais elle ne s'arrêtait pas, elle ne voulait plus rien entendre. "Laisses moi me racheter pour ce que je t'ai dit l'année dernière à mon réveil, parce que tu comptes tellement pour moi et que j'ai pas sû gérer les émotions que tu me faisait ressentir" il espérait qu'elle s'arrête mais cela eut l'effet inverse, Hélène accéléra "J'ai fais plus de 15 000 kilomètres pour toi, j'ai traversé le monde pour toi, je suis vraiment prêt à tout pour toi"

Il lui parlait mais c'était en vain, Hélène s'était éloignée et il n'avait pas pu la rattraper, elle avait fini par monter dans un taxi pour rentrer chez elle. Et il ne voulait pas la forcer, jamais. Si elle ne voulait pas de lui c'était de sa faute, mais il ne pouvait pas ne pas essayer de lui dire qu'il avait été un gros gros con, un énorme même, et que, en fait, il l'aimait, il l'aimait vraiment… Mais pour le moment, la meilleure chose à faire c'était de la laisser partir, de laisser couler, et peut-être de la laisser réfléchir à ce qu'il avait dit. Il pourrait toujours réessayer demain, et si ça ne marcherait pas, il reprendrait l'avion pour Paris, faisant une croix définitive sur la belle blonde, mais même si il se forçait à l'oublier, il ne le pourrait pas, tant elle avait marqué sa vie, seulement, il respecterait son choix parce qu'il l'aimait assez pour ne pas la forcer et pour ne pas s'imposer dans sa vie…

Une fois rentrée chez elle, Hélène craqua complètement, c'était irréel ce qui venait de se passer… Elle avait revu Balthazar, après plus d'un an loin l'un de l'autre… Elle qui en avait tant rêvé de le revoir, que le fait qu'il l'ait repoussé ne soit qu'un mauvais rêve. Au final, avec le temps elle avait fini par essayer de se convaincre que c'était mieux ainsi, pourtant il avait continué d'hanter ses pensées et ses rêves, si bien que parfois elle avait du mal à savoir si c'était où non la réalité… Et cette fois, elle aurait préféré que tout ceci ne soit qu'un rêve…

Elle l'avait rejeté, refusant de l'écouter plus longtemps, parce qu'elle avait eu trop mal quand après qu'elle ai passé des journées entières à veiller sur lui, à attendre qu'il se réveil pour enfin pouvoir lui dire la vérité sur ses sentiments sans qu'il soit entrain d'agoniser, et bien elle s'était prise une énorme claque, ça avait fait très mal, et finalement peut être que inconsciemment elle avait voulu qu'il est aussi mal qu'elle avait eu mal, toutes ces fois où il l'avait rejeté comme une moins que rien, comme une vieille chaussette, et qu'elle restait sur le côté en simple spectatrice de ce qui se passait.

La vérité c'était qu'elle ne voulait plus faire de place au légiste, elle ne voulait pas lui laisser la moindre chance de rentrer à nouveau dans son cœur, d'y reprendre sa place et de lui faire de nouveau mal, très mal. Elle ne voulait juste plus souffrir, il n'y avait pas de mal à ça non ? Pourtant là elle souffrait, mais elle se disait que le repousser le plus loin possible était la meilleure chose à faire pour se protéger.

Elle ne mangea même pas, trop triste et perdue, peut être que si elle l'avait écouté, elle aurait pu mettre un point final à cette histoire, et tourner la page, finir le chapitre et même fermer le livre Raphaël Balthazar, pour en finir avec cette partie de sa vie, parce que le beau légiste y avait foutu un bordel monstre et elle avait besoin de ranger tout cela correctement, de tout remettre en ordre pour enfin pouvoir vivre et peut être retrouver un peu de bonheur.

Seulement, le légiste ne comptait pas encore lâcher l'affaire, il avait réalisé avec son absence qu'il avait cruellement besoin d'elle et qu'il avait été le pire des cons. Il devait essayer de réparer les pots cassés avec elle, pour leur bien à tous les deux, parce que il le savait, sans avoir de vraie conversation avec elle, il ne pourrait pas avancer dans sa vie. Il devait déjà vivre avec pas mal de démons, il ne voulait pas ajouter la belle blonde à la liste, même si c'était déjà un peu le cas… Il était hanté par les erreurs qu'il avait commis avec elle, parce qu'il n'avait pas vu combien elle était exceptionnelle, ni même combien elle était tombé amoureuse de lui, jusqu'à temps qu'elle explose et qu'il lui renvois en pleine face qu'il était incapable de lui donner ce qu'elle voulait, ajoutant un tas de mots durs et cruels. Il avait été trop loin, et rien ne pourrait changer cela, mais il pouvait essayer de recoller les morceaux…

Le lendemain matin, Balthazar était de nouveau devant le travail d'Hélène, il attendait de la voir arriver, il fallait vraiment qu'il lui parle, et si elle ne voulait pas de lui, il repartirait bien sagement à Paris et essayerait d'oublier la belle blonde même si cela lui semblait compliqué tant il passait son temps à la mentionner aux autres, parce que il avait bien du mal à se faire à son départ, même si ça faisait un an.

Quand il la vit arriver il n'hésita pas une seconde et bondit hors de son véhicule et courra presque vers la blonde, cette fois il ne pouvait pas la laisser s'enfuire, il fallait qu'il lui parle, qu'il ne perde pas ses moyens, et qu'il lui dise que oui, elle aussi, avait changé sa vie et qu'il ne pouvait pas vivre sans elle. C'était maintenant ou jamais, il le savait, il n'aurait pas d'autres occasions, plus après celle là… Parce que peu importe combien il aimait Hélène, parce que oui, il l'aimait, il ne pouvait pas l'obliger à faire partie de sa vie.

"Hélène" appela le légiste, et comme la veille, elle se figea "Il faut vraiment que je te parle" ajouta t'il en arrivant à son niveau "S'il te plait c'est important. Je te promet que je te laisse tranquille après ça" il sourit espérant la convaincre

"Je sais même pas pourquoi je te dis oui" commença Hélène "Peut-être pour mettre ce putain de point final a tout ce qu'on a vécu…" elle haussa les épaules "Mais bon, allons-y"

Elle reprit la direction qu'il avait prit la veille, le petit parc, au calme, et Balthazar la suivit, il ne voulait pas mettre de point final, juste essayer de réparer les choses et commencer enfin un nouveau chapitre, avec elle, celui qui aurait pour titre eux, en toute simplicité.

"Ok bon, je sais que t'as pas forcément envie de m'écouter, surtout après hier, et surtout après ce que je t'ai dis à mon réveil, mais j'ai besoin de clarifier certains points" commença Balthazar alors qu'ils venaient de prendre place sur le même banc que la veille.

"Tu veux ouvrir des plaies à peine cicatrisées ?" demanda Hélène, en vrai, les plaies n'avaient pas du tout cicatrisées et elle allait y laisser des plumes, encore une fois… "Mais si ça m'apporte des réponses vas-y, je peux encaisser les coups" elle ferma les yeux et inspira profondément.

"Je sais bien que te dire que je suis désolé pour ce que je t'ai dit à mon réveil ne vas absolument rien changer parce que j'ai été tellement cruel avec toi et je m'en veux terriblement" commença Balthazar dont les larmes commençaient à monter doucement "Je n'aurait jamais dû te dire ce que j'ai dit"

"Tu crois ?" demanda Hélène sur la défensive "Non parce que t'as pas été que cruel Balthazar, t'as été injuste" rajouta Hélène "Et pas que à ton réveil, bien avant, et ça aussi je m'en souviens très bien"

"Avant ?" demanda Balthazar surpris "Je ne vois pas où tu veux en venir…" il la regarda attendant une réponse.

"Tu ne vois pas ? Vraiment ?" Hélène haussa le ton "Et les mots que tu m'as balancé au camp de vacances, tu t'en souviens ?" elle le fixa, le regard noir "Tu sais, le, et je te cite "nous deux ça s'est pas fait et c'est pas grave" ou encore "c'est pas de ma faute si vous arrivez pas a avancer depuis la séparation avec votre mari" ça te dis quelque chose ?" demanda-t-elle "Parce que moi je me souviens très bien avoir retenu mes larmes à ce moment. Pour, de un ne pas avoir l'air ridicule et ensuite tu m'avais déjà fait tout un foin parce que j'avais osé enquêté sur ta petite amie parfaite pas vraiment si parfaite que ça" elle s'était levé et parlait à grand renfort de gestes.

"Ok, ok j'ai merdé et t'avais raison, Maya n'était pas nette et j'aurai dû t'écouter, ça nous aurait évité bien des problèmes si j'avais pas été aussi buté et aussi con" il se leva lui aussi "Mais en voyant ça j'ai pris peur d'avoir pas fait et dit ce qu'il fallait quand on a eu notre chance, d'avoir fait une erreur en essayant pas de me battre pour toi, pour nous…" il la regarda perdu "Tu m'as parlé d'une histoire de cul et j'ai choisi la facilité plutôt que d'essayer de te prouver le contraire…"

"Il fallait lire entre les lignes, triple idiot" rétorqua Hélène "J'étais morte de trouille et j'avais raison…J'avais raison de penser qu'entre elle et moi, qu'entre n'importe qui et moi tu ne me choisirait pas…" elle s'essuya rageusement les joues "La preuve, tu m'as rejeté comme une merde à ton réveil" elle le regarda, elle n'avait plus rien à perdre maintenant, la plaie était de nouveau ouverte et elle saignait abondamment "Et depuis un an, il n'y a pas une journée où je repense pas à ce que tu m'as dis…"

"Je voulais te protéger de moi, de celui que je suis… Parce que je suis dangereux et que je t'aurai rendu tellement malheureuse" il fit un pas en avant, vers elle, alors qu'elle en faisait un en arrière "Je peux pas t'offrir ce que tu veux, ce que tu attends de moi"

"Ca j'avais bien compris tu vois, juste ça c'était suffisant, t'était pas obligé de rajouter le reste" elle pleurait encore, c'était impossible de s'arrêter "Que j'aurais jamais dû entrer dans ta vie, que je l'avais foutu en l'air, que tu me détestais… Alors que tu m'avais dit "Je t'aime" sur cette route, que…"

"Ça va j'ai compris" la coupa Balthazar en criant "Je t'ai menti ok ? Je t'ai menti pour te faire fuir, pour que tu t'en aille parce que je t'avais déjà fait tellement de mal, je t'avais déjà tellement détruite, j'ai foutu ta vie en l'air avec mes conneries et t'avais pas besoin que j'y mette encore plus le bordel…"

"Mais ça me faisait me sentir vivante…" elle ne savait même plus quoi dire "Tu pouvais foutre le bordel autant que tu voulais, je t'avais déjà pardonné pour tout, avant même que tu pense à faire la connerie elle était déjà pardonnée…" elle soupira, c'était n'importe quoi, mais c'était vrai.

"Je suis désolé, Hélène. Je m'en veux parce que j'ai rien compris, jamais… Et tu étais à côté de moi… Je te mérite pas, ça sera jamais le cas parce que je suis un cas désespéré, il n'y a rien de bien chez moi et je ne comprends même pas ce que tu me trouve." il soupira "Je pourrais jamais t'offrir ce dont tu rêves, jamais, c'est impossible" répéta Balthazar, certes il l'avait déjà dit, mais il se devait de le redire, il fallait qu'Hélène le comprenne.

"Et ça t'as pas traversé l'esprit que tout ce que je voulais c'était toi" elle le fixa intensément "Tout ce que je voulais, c'était être avec toi…"

"Je…" commença Balthazar "Moi aussi, je veux être avec toi, Hélène" il soupira "Je t'aime et je suis tellement désolé de t'avoir menti mais je voulais juste te protéger…"

"C'est trop tard… Tu ne peux plus me protéger" elle sourit "Je suis tombée et honnêtement, je n'ai pas envie de me relever" elle sourit "Je t'aime"

Elle tendit une main vers lui qu'il finit par prendre pour la serrer tendrement avant de finalement la tirer contre lui et entourer ses bras autour de sa taille et de la serrer fort contre lui. Il voulait le faire depuis la première seconde où il l'avait revu mais il avait eu tellement peur qu'elle ne le jette, alors maintenant qu'il savait que ça ne serait pas le cas, il la serrait fermement contre lui. Il savait que ce n'était pas encore gagné, mais il se devait d'essayer et de continuer à réparer les pots cassés.

"Tu vas me donner une deuxième chance alors ?" demanda doucement Balthazar alors qu'il se détachait de la belle blonde.

"C'est plus quelque chose comme une centième chance mais oui" elle sourit "Je ne peux pas vivre sans toi et quand j'ai appris que la personne qui me remplaçait c'était une nana pour qui tu avais un certain intérêt j'ai été très jalouse, même à 15 000 kilomètres de toi j'avais mal et je…"

Seulement Hélène ne put finir sa phrase, lassé de l'entendre parler de Camille, Balthazar avait fini par poser ses lèvres sur les siennes et enfin l'embrasser, et après toute cette attente ce baiser était sans doute un des meilleurs de toute sa vie.

"Euh… Wow… Ok si je m'attendais à ça" elle sourit encore sous l'effet du baiser.

"Tu parlais trop et j'avais pas vraiment envie d'entendre parler d'elle, elle ne pourra jamais te remplacer complètement crois moi" il sourit.

"Ravie d'entendre ça" elle sourit avant de poser ses lèvres sur celle du légiste "Il faut néanmoins que j'aille travailler, je suis désolée" elle sourit mais elle était un peu triste de devoir le quitter.

"Ne t'en fais pas, je passe te chercher ce soir, et on passe la soirée ensemble. Et puis il faut que je règle deux ou trois trucs" il sourit "Tu sais, pour venir ici, avec toi, on sera bien mieux qu'à Paris"

"A qui le dit tu" elle l'embrassa brièvement. "Bon je vais bosser mes collègues vont se demander où je suis"

Elle finit par quitter, à regret ses bras, pourtant le légiste attrapa sa main et lui fit comprendre qu'il la raccompagnait jusqu'à son travail, ne voulant pas vraiment la quitter… Pourtant il le savait, il n'allait pas avoir le choix, et puis, cette fois, c'était sûr, il allait la retrouver le soir même.

Une fois qu'elle fût devant, Balthazar laissa Hélène qui partit en direction du bâtiment, mais son téléphone sonna. Elle le regarda et pu voir le nom de Delgado, avec qui elle avait gardé contact depuis son départ, s'afficher. Elle décida de décrocher, intriguée.

"Oui Jérôme ?" elle sourit contente d'entendre son ami.

"Hélène. Je suis désolé de te déranger, je voulais pas le faire mais tu vas peut être pouvoir nous aider" commença son ami à l'autre bout du fil.

"Je t'écoute, dis moi" elle s'était arrêtée et restait dehors, attendant la suite.

"Bon, on ne sait pas où est rendu Balthazar et on est très inquiets" elle fronça les sourcils et se retourna pour voir que Balthazar était toujours là, entrain de lui sourire "Il a laissé un mot "Je vais la rejoindre, ne m'en voulez pas mais c'est trop dur" et on pense à Lise, évidemment, sauf que c'est impossible de retrouver son corps"

"T'es sûr qu'il parle de Lise, parce que je peux pas vous aider si c'est le cas je le connais pas assez bien pour ça…" elle avançait vers Balthazar.

"Merde, Hélène je suis désolée, mais je pense pas qu'on va le retrouver en vie… Ca fait plusieurs jours, et son portable doit être éteint pour ne pas qu'on le localise"

Hélène ne répondit pas, elle était devant Balthazar et le regardait étonné, il fallait qu'elle lui parle pour comprendre, et surtout, elle ne savait pas si il voulait que Delgado, et tous les autres, sachent qu'il était venu la rejoindre elle, et que c'était d'elle dont le message parlait….

"Tu ne dis rien ?" demanda Delgado, il s'attendait à tout, sauf à ce grand silence.

"Je…" commença Hélène "Ecoute je te rappelle plus tard ok ? J'ai besoin d'encaisser le coup" expliqua la blonde "A plus" et elle raccrocha sans lui laisser le temps de répondre.

"Un problème ?" demanda Balthazar en la regardant.

"Je sais pas, c'est à toi de me le dire…" elle regarda Balthazar droit dans les yeux "C'est quoi ce mot que tu as laissé à Delgado et aux autres ? Et pourquoi ton téléphone est éteint ?" demanda-t-elle.

Elle pu voir Balthazar soupirer, ok, il lui devait une explication et là, tout de suite, il la remerciait de ne pas avoir balancé que c'était elle que le mot concernait, parce qu'il ne voulait vraiment pas débattre de tout ça avec Jérôme, vu le nombre de fois où il lui avait dit de passer à autre chose après le départ d'Hélène.

"Ok" il prit une profonde inspiration "Mon téléphone n'est pas éteint, j'ai juste pas enlevé le mode avion. Ensuite, je voulais pas partir comme un voleur alors oui j'ai laissé un mot pour les prévenir, pour pas qu'il me cherche…" il sourit "Et je leur ait pas dit parce que Delgado m'aurait encore fait la morale sur le fait que je devrais passer à autre chose"

"Tu as conscience qu'ils pensent que c'est Lise que tu es parti rejoindre ? Ils pensent que tu t'es suicidé..." expliqua Hélène, dont les larmes n'étaient pas loin "Ils sont inquiets, Raphaël, tu devrais les appeler pour les rassurer"

"T'as raison, mais je veux pas le faire sans toi. On est une équipe, toi et moi, jusqu'au bout, et puis au moins tu pourras m'aider, si jamais je me fais allumer par Jérôme" il sourit.

"T'as de la chance d'être charmant" elle s'approcha pour l'embrasser brièvement "Et que je t'aime" ajouta la blonde "On fait ça ce soir parce que je dois vraiment aller bosser là"

"Ok ok à ce soir" il sourit avant de l'embrasser tendrement, une dernière fois. "Passe une bonne journée" dit Balthazar alors qu'elle s'éloignait déjà.

Quand elle arriva, un de ses collègues étaient descendu pour voir ce qu'elle faisait, inquiet de ne pas la voir arriver, il lui sourit grandement, il avait vu l'échange entre Hélène et l'homme dont il ignorait l'identité, mais il allait lui poser des questions, quitte à ce qu'elle l'envoi gentiment sur les roses.

"Dis donc pas mal ton ami" sourit son jeune collègue, lançant une petite pique.

"Je t'ai demandé de me faire un commentaire Léo ?" demanda Hélène répondant par une pique.

"Non, mais il est vraiment pas mal" il sourit "Et vu ton sourire, tu l'aimes bien" ajouta t'il.

"Bon on ne va pas passer la journée à parler de ma vie personnelle hein ?" demanda Hélène "De un j'en ai pas envie, et de deux, je suis ta patronne, tu me dois le respect"

"Ok chef" il sourit "On va bosser ?" Hélène fit oui de la tête, toujours souriante, elle n'arrivait pas à le faire disparaître, ah sacré Balthazar, même après tout ce temps, il la mettait encore dans tous ses états.

Hélène eut l'impression que la journée passait à la fois vite et lentement. Vite car elle était plutôt occupée, mais lentement parce qu'elle n'avait qu'une hâte, retrouver son beau légiste et passer la soirée avec lui. Malgré le fait qu'il n'était plus vraiment son légiste, elle le qualifiait toujours comme ça dans sa tête, parce que après tout, ils avaient vraiment, au fils des années, créé un véritable lien, et elle avait bien du mal à travailler avec un autre légiste. Mais en même temps, Balthazar était brillant, et aussi, elle l'aimait, ce qui jouait grandement en sa faveur.

Le soir venu, il était là à l'attendre bien sagement, il avait dans la journée, payé sa note d'hôtel puis s'était baladé en attendant de pouvoir la retrouver pour passer la soirée, la nuit et même plus avec elle. Il en était désormais plus que sûr, il ne voulait plus jamais passer une journée sans elle, sans la voir, sans la faire sourire sans tout ce qui faisait qu'elle était Hélène Bach, la femme qui avait fait de nouveau battre son cœur meurtrit par la perte de Lise.

Le sourire qu'Hélène abordait quand elle le retrouva aurait pu illuminer l'intégralité d'une pièce tant il était grand. Elle l'embrassa brièvement sur les lèvres, elle ne voulait pas que ses collègues la voit pour lui poser tout un tas de questions le lendemain, elle voulait garder son jardin secret et protéger son histoire naissante avec Balthazar. Elle le guida jusqu'à chez elle, ou, enfin, ils se retrouvèrent tous les deux, au calme, sans personne pour les observer.

Mais, ils le savaient, le calme n'allait pas durer, ils devaient appeler Delgado pour lui dire que Balthazar allait bien et qu'ils étaient ensemble et qu'il n'allait sûrement pas revenir à Paris, pour pouvoir rester avec Hélène et enfin vivre leur histoire qui n'attendait que ça.

"Bon il faut qu'on appelle Jérôme" Hélène s'était assise au bar de sa cuisine "Il faut qu'on lui dise que tu es là."

"C'est obligé ?" demanda le légiste "Non parce que j'aime bien l'idée que je sois venu te retrouver en secret. On peut en profiter encore un peu non ?" il lui sourit essayant de la convaincre.

"Raph, il faut qu'on soit raisonnable. Ils vont continuer de te chercher et de penser que tu t'es suicidé." elle le regarda tendrement "Moi aussi, j'adore le fait qu'on garde le secret, mais c'est mieux pour eux, qu'ils sachent que tu es là, avec moi"

"Ok ok, soyons raisonnable" il alla s'installer juste à côté d'elle. "Tu appelles ?" demanda le brun et il pu voir Hélène lui faire oui de la tête.

Hélène alla chercher Delgado dans son répertoire et prit une profonde inspiration avant de l'appeler, attendant que son ami décroche, espérant que tout se passe bien, car après tout, elle ne savait pas comment son ami allait réagir après ce que Balthazar avait fait, et la trouille qu'il leur avait causé.

"Oui Hélène ?" répondit le Lieutenant après trois sonneries. Elle avait mit le haut parleur donc Balthazar allait tout entendre

"Jérôme ça va ?" demanda la blonde "T'as des nouvelles ?" elle avait décidé de la jouer comme si elle Balthazar n'était pas à côté d'elle, car elle voulait voir si ils avaient envisagés ne serait-ce-qu'une seconde la possibilité que ça soit elle dont le message parle.

"Non" commença Jérôme la voix grave "Hélène je suis désolé, je sais que tu tenais beaucoup à lui et que ça doit pas être facile pour toi, mais je ne pense pas qu'on va le retrouver"

"Et t'es sûr que c'est de Lise dont parle le mot ?" demanda Hélène "Il n'y a pas quelqu'un d'autre qu'il aurait pu rejoindre ?" demanda-t-elle pleine d'espoir.

"Qui donc ? Toi ?" demanda Jérôme.

"Par exemple…" répondit la blonde "J'ose espérer qu'il tenait… tiens un minimum à moi" elle tourna son regard vers Balthazar qui ne l'avait pas lâché depuis le début de l'appel. Pourtant à l'autre bout du fil, Jérôme semblait bien perplexe. Il soupira et Hélène fronça les sourcils "Quoi ? Tu ne penses pas que ça soit possible ?"

"Ecoute Hélène, je t'adore et tu es mon amie, mais tu devrais arrêter de te faire des illusions…" soupira le flic "Vu comment ça a été violent la dernière fois que vous vous êtes parlés j'ai du mal à y croire…" il prit une profonde inspiration "Au risque de me répéter, tu devrais vraiment passer à autre chose… Je sais que c'est pas simple pour toi mais ça te ferait le plus grand bien et tu pourrais enfin continuer de vivre sans qu'il impacte ta vie de cette façon"

Balthazar fronça les sourcils avant de couper le micro et de regarder Hélène avec tendresse. Franchement Jérôme abusait, il ne s'était vraiment pas mit à leur place, c'était eux qui avait du mal à vivre l'un sans l'autre, et oui, c'était bien la belle blonde qu'il était venu retrouver, parce que non, il ne pouvait définitivement pas passer à autre chose, c'était trop compliqué, surtout vu combien il s'en voulait encore, et il allait s'en vouloir encore longtemps… Même si Hélène lui avait probablement déjà pardonné.

"Hélène ? T'es toujours là ?" demanda Jérôme devant l'absence de réponse de son amie.

"C'est là que je vais entrer en scène" sourit Balthazar "Fait moi confiance ça va bien se passer" il sourit avant de l'embrasser délicatement et de réactiver le micro

"Oui je suis là" répondit Hélène "Ecoutes Jérôme, il faut que je te dise quelque chose" elle prit une profonde inspiration "Il est avec moi, Balthazar, c'est moi qu'il est venu rejoindre"

"Salut Jérôme, comment ça va ? Je suis désolé d'être parti comme ça mais j'en pouvais plus d'être loin d'elle…"

"Baltha c'est bien toi ?" demanda Delgado dubitatif "Tu te rends compte de la trouille que tu nous a foutu espèce de…" commença-t-il "Rah je trouve même pas d'insulte adéquat"

"Ouais, mais écoutes, si je t'en avais parlé, tu m'aurais dissuadé d'y aller et c'était pas possible. J'ai trop besoin d'Hélène"

"Ouais enfin t'étais obligé de faire un mot à double sens du con ? Non parce que franchement c'était pas drôle du tout" râla son ami au bout du fil.

"J'ai pas capter le double sens, désolé. Excuses-moi auprès de tout le monde." il regarda Hélène qui souriait "Je vais pas rentrer à Paris, je reste avec Hélène"

"Attention à ce que tu fais. Tu prends soin d'elle sinon je viens te botter les fesses moi même j'espère que c'est clair ?" menaça gentiment Jérôme "Quant à toi Hélène, je suis désolé pour ce que je t'ai dis, je suis contente pour vous, mais tu me dis si jamais il fait une connerie ok ?"

"Promis" répondirent Balthazar et Hélène en même temps avant de rire.

"Bon je vous laisse. On s'appelle bientôt ?" demanda-t-il "Et puis je viendrai vous voir aussi"

"Oui Jérôme, on s'appelle bientôt. Embrasse Eddy et Fatim pour nous" sourit Hélène, elle souriait tellement que son sourire devait s'entendre dans sa voix.

Ils finirent par raccrocher, soulagés que tout cela soit derrière eux. Devant eux se dessinait un bel avenir, dont ils comptaient bien savourer chaque seconde, ensemble. La vie avait déjà été assez dure comme ça avec eux, et le bonheur leur semblait désormais si simple qu'ils allaient en prendre chaque petite particule, jusqu'à la dernière.


Et voilà.

Je vous avoue que ayant vu la saison 4 en entier j'ai d'autre petites idées la concernant, mais elles arriveront après la diffusion complète.

On reprend les bonnes habitudes et on se retrouve mercredi pour un nouvel OS.

Kiss