Bonjour,
On se retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS sur l'épisode 1 de la saison 3. Et si, Balthazar n'avait pas mentit quand il prend Hélène dans ses bras ?
Bonne Lecture
Elle lui criait dessus, continuellement, et il n'arrivait pas à en placer une. Il comprenait ce qu'elle avait pu ressentir quand il n'avait pas été là pendant six mois, les peurs qu'elle avait pu avoir, et là, face à lui, tout ressortait, elle semblait pleine de rancœur, pourtant il décelait autre chose, de la peur peut être, du soulagement surement, mais surtout, il avait l'impression de voir danser dans ses yeux, l'immense vide que son départ avait créé.
Elle lui avait énormément manqué aussi. Hélène était un des piliers de sa vie, une constante… Elle lui offrait une certaine stabilité dans sa vie et le fait de ne plus la voir tous les jours l'avait un peu perturbé… Même si il avait eu besoin de ça, de s'éloigner, aujourd'hui, leurs retrouvailles, même si ce n'était pas celles qu'il s'était imaginé, le rendaient très heureux, et venaient combler un vide qui avait fini par prendre place dans son cœur.
Alors qu'elle continue à déblatérer, il la tira contre lui et passa ses bras autour de son corps. Il avait agi sur un coup de tête, mais là, il avait eu besoin de la sentir contre lui, de sentir sa chaleur, son souffle, son odeur. Il était tellement heureux de pouvoir, enfin, de nouveau, la serrer dans ses bras. Il sentait qu'elle se calmait doucement, même si il, il en était sûr, elle n'avait pas tout compris…
"Qu'est-ce-que vous faites ?" demanda-t-elle.
Elle avait toujours les bras le long de son corps, elle ne le touchait pas, comme si, elle était complètement perdue et qu'elle ne savait plus trop quoi penser. Il ne répondit pas immédiatement. Il avait deux options, trouver un mensonge, une pirouette pour se sortir de là, sans qu'elle ne lui cri une nouvelle fois dessus ou lui dire la vérité, qu'il avait juste voulu la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, non seulement dans le but de la faire taire et de la calmer, mais aussi, parce qu'elle lui avait terriblement manqué.
"Euh…" commença le légiste "Un câlin" il resserra sa prise autour de la belle blonde "Parce que vous m'avez manqué, Capitaine" il caressa doucement son dos "Je suis content de vous revoir"
Il pu l'entendre souffler doucement avant de sentir ses mains remonter le long de son dos, le caressant doucement avant de lui rendre son étreinte, le serrant fort, très fort, peut être un peu trop fort contre elle. Mais cela n'était pas pour déplaire au légiste qui resserra, doucement, une nouvelle fois, sa prise sur son amie. Il ne voulait pas la lâcher, pas tout de suite, il voulait encore profiter un peu, et visiblement, Hélène semblait de cet avis également.
"Toi aussi tu m'as manqué" murmura Hélène passant au tutoiement, le moment devenant plus intime selon elle "Ne me refais plus jamais une peur pareille, tu n'imagines même pas à quel point j'ai eu peur pour toi, les questions que je me suis posées…" elle renifla "J'ai eu peur que tu sois mort dans un fossé ou je sais pas, et que tu ne me reviennes jamais…" un sanglot sortit de sa bouche, alors qu'elle s'accrochait instinctivement au haut que portait le légiste "J'ai eu peur de ne jamais te revoir, et je ne l'aurais pas supporté"
"Je suis désolé, Hélène. Sincèrement. Je voulais pas te faire peur, ni te faire mal" murmura en retour le légiste, un peu ému. Elle s'était un pou ouverte à lui, il devait faire de même "Mais je pouvais pas rester, c'était trop compliqué" il bougea un peu se décalant pour que sa bouche soit proche de l'oreille d'Hélène "Et je pouvais pas non plus te tenir au courant, parce que je sais que tu peux être convaincante quand tu t'y mets" il pu l'entendre rire "J'avais besoin de ça, et je suis désolé de t'avoir fait autant souffrir" il l'embrassa doucement sur la joue avant de se reculer, sentant qu'elle commençait à se calmer.
"J'aurais juste aimé être là pour toi" elle sourit tristement "Je comprends que tu es eu besoin de ça, de partir, mais je ne peux m'empêcher de penser que j'aurai pu t'aider, qu'on aurait pu t'aider avant que tu prenne la fuite comme ça"
"Pardon" il embrassa son front doucement, essuyant les larmes qui coulaient encore. Il était très tactile avec elle mais il avait pas l'impression d'en faire trop, c'était juste naturel, et cela lui faisait du bien. "Tu te sens mieux ? Je peux t'expliquer maintenant ou tu vas encore me crier dessus ?" demanda-t-il en plaisantant
"Vas-y je t'écoute" elle sourit, sans trop s'éloigner de lui, pourtant il n'y avait plus aucun contact physique entre eux.
Il fallait qu'il lui parle du corps qui était venu taper contre son bateau, de ce qu'il avait trouvé, après tout, maintenant qu'elle était là, il allait pouvoir la retrouver, mais aussi passer du temps avec elle, loin de Paris. Peut-être, sûrement même, qu'ils allaient pouvoir mettre les choses à plat, et repartir sur des bases saines.
"Le cadavre que j'ai à l'intérieur, c'est une fille qui a été brûlée puis marquée au fer rouge par un malade qui se balade probablement encore sur l'île. Et il y a de grandes chances pour qu'il recommence…" expliqua le légiste, ayant retrouvé son sérieux.
"Et tu pouvais pas le dire plutôt" râla Hélène, conservant le tutoiement, elle n'avait pas vraiment envie de le lâcher d'ailleurs
"Bah j'ai essayer" commença Balthazar en la regardant "Mais c'était compliqué d'en placer une avec toi qui me criait dessus en continue" il se mit à rire
"Oui bah ça va hein…" ronchonna la blonde en le regardant "Tu m'as manqué ok ? Il fallait que ça sorte"
"Je sais, désolé" il sourit et posa une main sur son épaule "On discutera plus tard hein ?" demanda Balthazar "J'aurai pas mal de chose à te dire, mais avec un cadavre sur les bras c'est compliqué"
"Ouais…" elle soupira, elle aussi aimerait bien parler, elle gardait tout depuis six mois, elle était telle une cocotte minutes, prête à exploser, alors certes, elle avait relâché un peu de pression mais pas tout…
Elle avait tellement à lui dire, tellement de choses qu'elle gardait sur le cœur depuis des mois, mais là, elle ne pouvait pas, il fallait qu'elle entre en communication avec d'autres officiers parce qu'elle ne pouvait clairement pas agir seule ici… En plus, ce n'était pas sa juridiction… Elle dépendait de la DPJ de Paris.
Balthazar la conduisit alors sur son bateau, une main dans son dos, la gardant près de lui, comme si, tout cela lui semblait irréel, comme si, si il ne la touchait pas, elle n'était pas là, qu'elle allait s'évaporer, et cela n'était tout simplement pas possible pour lui. Il avait tellement rêvé qu'elle soit là, qu'elle le rejoigne, qu'elle le retrouve… Il voulait passer du temps avec elle, loin de toute l'agitation, là où, finalement, ils pouvaient enfin être Hélène et Raphaël, et non le Capitaine Bach et Balthazar. Et même si ils avaient, en quelque sorte, une enquête sur les bras, il voulait faire durer ce moment le plus longtemps possible, parce qu'il avait l'impression qu'ici, tout allait être beaucoup plus simple.
Il la regardait et l'écoutait attentivement, et bien sûr, la question arriva, il avait hâte d'entendre son excuse sauf que le mot collègue ne lui plaisait pas vraiment, il lui fit d'ailleurs remarquer qu'elle avait tout de même traversé la France pour lui. Il les définissait plutôt comme des amis.
"Mais on est pas que collègues" Balthazar avait parlé dans la radio, il tenait à corriger ce petit détail. "On est des collègues plus plus" ajouta le légiste après qu'ils aient eu la réponse comme quoi, ils allaient devoir se débrouiller seuls pendant 48 heures.
"Bon ça suffit" râla, une nouvelle fois Hélène pour la forme "Tu m'agace Balthazar" répliqua t'elle. Cependant elle ne pouvait pas masquer le sourire qui prenait place sur ses lèvres.
Il lui avait manqué, lui et tout ce qui allait avec. C'est à dire les blagues pas toujours drôles, les explications à rallonges et ça, ce qu'elle ne parvenait pas vraiment à qualifier et qui persistait entre eux depuis le premier jour. C'était une forme de taquinerie, ils se cherchaient et se trouvaient et finalement, cela faisait tout le sel de leur relation et elle ne changerait ça pour rien au monde.
Une fois la radio raccrochée, Balthazar lui proposa de parler un peu, d'essayer de mettre des mots sur leurs maux, sur ce qu'ils avaient vécu durant six mois, loin, l'un de l'autre. Cependant il ne s'était pas attendu à ce que Hélène vienne se blottir doucement dans ses bras avant de le serrer. Pas qu'elle ne voulait pas parler, elle voulait juste profiter du moment, de sa présence, de sa chaleur. Il était là, dans ses bras, bien vivant, et elle avait du mal à y croire. Ce moment, elle l'avait longuement rêvé pendant son absence, et là, l'avoir dans ses bras lui faisait un bien fou.
"Oui, on peut aussi faire ça" plaisanta gentiment le légiste en passant lui aussi ses bras autour de la taille d'Hélène pour la serrer contre lui.
"Tu peux pas t'en empêcher en fait, c'est fou, ce besoin de toujours faire une réflexion au lieu de profiter du moment" fit remarquer la blonde tout en souriant en le sentant réceptif à son élan d'affection.
"Pardon pardon, mais on c'est pas vu pendant six mois, c'est un peu long…" sourit le légiste "J'ai pas pu te charrier et t'embêter tout ce temps faut bien que je me rattrape" ajouta t'il
"La faute à qui, si tu m'as pas vu pendant six mois" grommela Hélène, un peu fâchée sur le coup
"Ouais, j'sais que c'est de ma faute" il soupira "J'ai pas envie de me fâcher avec toi, pas tout de suite en tout cas, on verra plus tard"
"Plus tard ?" demanda Hélène en se reculant un peu pour le regarder surprise, elle ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir
"Bah oui, plus tard" il sourit "Je compte pas me séparer de toi, t'es ma Capitaine favorite et la meilleure flic avec qui j'ai bossé dans toute ma carrière et tu crois que je vais te laisser comme ça ?" il la regarda avec tendresse "Pas possible désolé. J'vais même être encore plus chiant que d'habitude si tu bosses plus avec moi"
"Oh" murmura Hélène "Est-ce-que… Tu comptes revenir à Paris ?" osa demander la flic "Non parce que si tu veux continuer de travailler avec moi il va falloir l'envisager" elle sourit
"J'y réfléchis. On a d'abord un meurtre à résoudre ici et on verra après hein" il sourit avant de se rapprocher de nouveau d'elle, mettant sa tête dans son cou.
"Au pire je ramènerai mon légiste préféré par la peau des fesses à Paris si il change d'avis" plaisanta Hélène "Ou avec des menottes au choix" elle eu un petit rire joyeux
"Oh des menottes, peut être bien que je vais changer d'avis alors" plaisanta Balthazar testant un peu, les limites de son amie
"T'as pas vraiment envie d'essayer, crois moi. Ca sera tout sauf délicat" répondit Hélène très sérieuse. "Et non, aucune réflexion, on profite du moment"
Balthazar eut un rire devant son petit air autoritaire qui lui avait beaucoup manqué, en vrai, Hélène Bach lui avait manqué, et il avait l'impression qu'ils étaient un peu plus proches qu'avant, mais il ne dit rien, elle lui avait gentiment demandé de se taire, il allait obtempérer, surtout qu'il n'avait pas vraiment envie de se détacher d'elle, en tout cas, pas tout de suite.
Ces retrouvailles marquaient un nouveau départ pour leur duo, leur relation, et ils voulaient tous les deux, profiter du moment, là où tout semblait si simple. Après tout, c'était simple pour le moment, et avec eux, les choses pouvaient vites se compliquer, alors autant profiter du calme avant la tempête.
Et voilà,
On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS
Kiss
