Bonjour,

Voici un nouvel OS, sur l'épisode 3 de la saison 3. Je pense que maintenant, vous commencez à savoir combien j'aime les trois premiers épisodes de la saison 3 vu le nombre de fois où j'ai écris sur eux, imaginé des scènes en plus ou des changements. Pour cet OS, on est dans le bowling. Et si Balthazar avait insisté pour parler de ce qui c'est passé quand Hélène elle, préfère fuir.

Bref assez de blabla. Bonne Lecture


Quand il arriva sur cette nouvelle scène de crime, Balthazar voulut immédiatement tester la température avec Hélène. Après la veille, et leur dîner manqué, il voulait savoir si il y avait toujours une ouverture, pour remettre ça, parce qu'il voulait vraiment dîner avec elle. Mais, ce qu'il voulait plus que tout, s'était s'excuser auprès de la belle blonde, car après tout, c'était de sa faute si le dîner n'avait pas eu lieu, et uniquement de sa faute.

Seulement Hélène ne semblait pas du tout réceptive, pire elle était froide et distante, extrêmement distante, et son cœur se serra dans sa poitrine. Il se sentait de plus en plus coupable, et il le savait, cela n'allait pas aller en s'arrangeant. Cependant, il avait ce besoin viscéral de savoir, de lui parler, de s'excuser.

Et c'est ce qu'il commença par faire, mais sa capitaine favorite gardait ses distances alors qu'il s'excusait. Elle lui disait qu'ils auraient bien d'autres occasions, avec Maya… Il pouvait l'entendre, elle était amer, fâchée, déçue, mais surtout elle était tellement blessée qu'elle fuyait la conversation, alors qu'il voulait tout réparer…

Elle avait décidé de fermer son cœur à double tour, de rebâtir, pierre par pierre, le mur qu'il avait fini par faire tomber pour pouvoir atteindre son cœur et l'écraser quand, enfin, il avait été à portée de main. Hier, en arrivant chez lui, elle avait fait une chute monstrueuse de dix étages en voyant Maya dans ses bras, s'écrasant face contre terre, le cœur en miettes. Elle avait donc fait demi-tour, renonçant à son dîner avec lui, à la belle histoire dont elle avait tant de fois rêvé, traînant avec elle ce qu'il avait laissé de son cœur…

Il voulait parler, elle le sentait, mais, elle c'était tout le contraire… Déjà, ils étaient sur une scène de crime, c'était ni le lieu, ni le moment de faire ça, et, ensuite, elle tenait à préserver le peu de cœur qui lui restait encore, se sachant pertinemment qu'elle ne serait jamais le premier choix du légiste… Il n'allait jamais la choisir…

"Capitaine on peut au moins en parler ?" demanda Balthazar, il avait besoin de ça, de lui dire ce qu'il avait sur le cœur, et de continuer à s'excuser, parce qu'il savait qu'elle avait été blessée…

"Je préfèrerais pas" sa voix se cassa, elle avait, une nouvelle fois envie de pleurer, mais elle se devait de rester professionnelle, elle ne pouvait pas craquer et laisser sa peine de coeur, prendre le meilleur d'elle. "On a du travail" ajouta-t-elle, passant en mode professionnel.

Pourtant, alors qu'il savait qu'il devrait renoncer, laisser couler et aller examiner les corps, il avait cette petite voix dans sa tête qui lui disait de ne pas renoncer, de lui parler, parce que sinon, cette conversation allait passer à la trappe et il ne voulait surtout pas ça. Au diable le travail, il allait lui parler, qu'elle le veuille ou non, il allait lui dire ce qu'il avait sur le cœur, parce que c'était important, parce que ça comptait, parce qu'elle comptait, et qu'il ne voulait surtout pas rester sur un échec avec elle.

Il attrapa son poignet pour l'éloigner des corps, et l'entraîna dans un endroit tranquille, où ils allaient être à l'abris des regards, et où personne ne viendrait les interrompre, c'était trop important, et si il ne le faisait pas, il avait peur de finir par se dégonfler, encore une fois, et ce n'était plus possible d'agir comme ça…

"Balthazar qu'est-ce-que vous faites ?" demanda Hélène en essayant de se détacher de la prise que le légiste avait sur elle.

"On va parler, il faut qu'on parle" répondit le légiste en glissant dans un coin calme du bowling, mettant Hélène contre le mur.

"On a du travail qui nous attend au cas où, cela vous aurait échappé" contre argumenta Hélène, elle ne voulait pas du tout parler, et elle n'aimait pas la direction que prenait cet échange. Elle espérait le faire lâcher, que sa conscience professionnelle prenne le pas sur ça. Mais le légiste était déterminé, et elle ne pouvait rien contre cela.

"Ils sont déjà morts Hélène, ils ne vont pas s'enfuir en courant" contra Balthazar, s'appuyant contre le mur, de façon à l'empêcher de fuir.

Hélène baissa la tête, défaitiste, elle n'avait plus vraiment le choix, il avait cette lueur de détermination dans les yeux et elle le savait, il ne lâcherait pas, pas tant qu'il ne lui aurait pas parler. Alors elle essaya de se blinder, de protéger son coeur qu'il avait déjà bien amoché, mais elle le savait, elle ne pouvait rien contre lui, contre ce qu'il lui faisait ressentir, et elle allait finir avec un coeur complètement explosé parce que jamais il n'allait vouloir d'elle comme elle voulait de lui, elle en était persuadée…

Alors, quitte à avoir le cœur encore plus en miette, elle allait le faire elle-même, elle allait l'écraser elle-même, se faire du mal elle-même, parce que au moins, ça serait toujours plus facile à digérer et accepter que si c'était lui qui le faisait… Parce que comme cela, elle serait responsable de son malheur, ça serait elle qui aurait mit le stop, et non l'homme qui avait éconduit son coeur…

"Il y a rien à dire" soupira Hélène "On devait dîner et ton ex est arrivée. Fin de l'histoire…" elle le regarda, il fallait que son message passe "Elle nous à sûrement éviter de faire la plus grosse connerie de notre vie" elle dû retenir ses larmes pour ne pas qu'elles trahissent ce qu'elle pensait réellement…

"C'est vraiment ce que tu penses ?" demanda Balthazar en la regardant droit dans les yeux, il devait être sûr avant de continuer, de lui dire ce qu'il attendait d'elle, ce qu'il voulait vivre avec elle.

Hélène détourna le regard, quand il la regardait comme cela, avec autant de tendresse, de douceur, elle n'y arrivait pas, elle ne pouvait pas soutenir son regard si profond, comme si il était en train de sonder son âme. Et surtout, elle ne voulait pas qu'il puisse y lire le mensonge qu'elle venait de sortir, parce que si elle s'écoutait réellement, elle allait lui cracher sa jalousie et sa rancœur au visage…

"C'est bien ce que je pensais" murmura Balthazar face au silence et au comportement qu'adoptait Hélène "Essayes au moins de me mentir jusqu'au bout, de me regarder dans les yeux, parce que là, c'est absolument pas crédible"

Une larme coula sur la joue d'Hélène, elle craquait, il avait trouvé la brèche dans le mur et il s'y enfonçait bien profondément pour appuyer là où ça faisait mal. Elle voulait être forte, renoncer mais elle n'y arrivait pas, il était sa faiblesse, et elle n'avait qu'une envie, se laisser aller dans ses bras…

"Qu'est-ce-que tu veux que je te dise hein ?" demanda-t-elle en le regardant enfin, les yeux brillants de larmes retenues "Que ça m'a tué de la voir dans tes bras hier soir ? Que j'ai eu l'impression qu'on me déchirait le cœur ? Bah voilà, c'est dit…" elle lui en voulait, elle lui en voulait énormément de ne pas avoir repoussé Maya alors qu'il savait qu'elle allait arriver, mais après tout, peut-être qu'il ne voulait pas le faire.

"Je suis désolé, Hélène" murmura le légiste si bas qu'elle ne failli pas l'entendre "La vérité ce que je suis mort de trouille" il la regardait, des larmes dans les yeux, il avait besoin d'être honnête si il ne voulait pas voir sa plus grosse peur se réaliser…

"Tu as peur de quoi ?" demanda Hélène, elle avait peur de savoir mais elle en avait aussi besoin.

Balthazar dû souffler un bon coup, il s'était attendu à ce qu'elle lui demande de quoi il avait peur, mais lui dire ça aussi, ça lui faisait peur… Hélène représentait tellement pour lui, elle était comme une lumière dans la nuit et il avait besoin d'elle.

"J'ai peur de te perdre" avoua le légiste dans un souffle "J'ai peur de te perdre si je me laisser aller à ce que je ressens pour toi, j'ai peur de te voir disparaître, qu'on t'arraches à moi, que tu t'en aille…" cette fois, il avait bien du mal à soutenir son regard "Je préfère qu'on reste amis si ça permet que tu restes dans ma vie plutôt que de me laisser aller et risquer de te perdre"

"Tu sais que si on se laisse aller, qu'on partage plus, qu'on se met ensemble, c'est pas pour que je te laisse tomber dans six mois où même dans un an hein ?" demanda Hélène "Si on assume pleinement c'est pour longtemps, très longtemps"

"Il y a pas que ça… Il y a le tueur de Lise, qui est encore dans la nature et qui pourrait s'en prendre à toi, et ça c'est pas possible" expliqua le légiste "Je peux pas te perdre, c'est impossible" il commençait à s'agiter, la confession qu'il retenait depuis longtemps sur le bout des lèvres "Parce que j'ai pas tenu à quelqu'un comme je tiens à toi depuis Lise" avoua le légiste, dos à la blonde.

Il n'arrivait pas à la regarder dans les yeux, cette confession était un énorme aveu de faiblesse, elle était sa plus grande faiblesse, et si jamais il devait la perdre, il ne s'en remettrait jamais, parce qu'il tenait tellement à elle… Mais, avec cette confession, il n'avait pas été aussi honnête depuis longtemps, aussi bien avec elle, qu'avec lui-même…

"Alors pourquoi tu l'as laissé faire hier soir ? Pourquoi tu l'as prise dans tes bras ? Pourquoi t'as fermé la porte ? Pourquoi tu ne l'as pas repoussé ? Pourquoi ?" demanda Hélène la voix nouée par l'émotion et les larmes "Alors que tu devais dîner avec moi, que tu savais que je venais, que j'allais arriver…" elle laissa couler de nouvelles larmes, elle avait besoin de savoir…

"Parce que, si je la laissais entrer je n'avais pas à affronter ma peur de te perdre… Maya c'est facile, léger et sans prise de tête" expliqua le légiste "Toi t'es mille fois plus importante, je tiens tellement à toi que j'en crèverais si je devais te perdre. T'es là, depuis longtemps, à me relever la tête, à m'empêcher de couler et je préfère oublier mes sentiments pour être sûr de te garder dans ma vie." il était toujours dos à elle, il avait peur d'affronter son regard "Je veux pas, je peux pas te détruire…" il finit par se retourner "J'étais comme un ado hier soir, je savais plus quoi faire, et j'ai merdé, en beauté… J'en ai conscience mais Hélène Bach, je tiens tellement à toi si tu savais, tu représentes tellement pour moi"

Il avait fini par se retourner et s'était approché d'elle, posant ses mains sur les joues de la flic, essuyant les encore trop nombreuses larmes sur son visage. Larmes qui coulaient à cause de lui, et du mal qu'il lui avait fait, qu'il lui faisait encore. Et il ne supportait pas de lui faire du mal…

"Mais ça c'est que des belles paroles, Balthazar" souffla Hélène en retirant les mains du légiste de son visage "Ca veut tout dire et rien dire à la fois… J'ai compris que tu avais peur, mais tes mots me confirment une chose…" elle fit un pas en arrière, s'éloignant de lui "T'as tellement peur de me perdre que tu ne me choisiras jamais, mais c'est pas ce que je veux moi, je veux plus de ton amitié, je veux être ton premier choix…" Balthazar essaya de la toucher de nouveau, mais elle continua de reculer. "Ce que je veux, c'est pour une fois dans ma vie, être le premier choix de quelqu'un… J'ai jamais été le premier choix de personne, et j'en peux plus, d'être le deuxième choix, celui qu'on fait par dépit…"

Elle avait les yeux pleins de larmes, il y en avait tellement qu'elle ne voyait même plus Balthazar nettement. Et puis de toute façon, il ne disait rien, ne réagissait pas à la confession qui venait de passer ses lèvres… Elle devrait vraiment laisser tomber… Elle avait eu raison, vouloir parler avait été une très mauvaise idée, et elle finissait avec leur cœur encore plus en miette qu'avant…

Elle se retourna, prête à partir, ils avaient du travail et on devait les chercher d'ailleurs, elle n'avait pas vraiment conscience de la durée de cette conversation, mais pour elle, elle avait été assez longue pour qu'au moins une personne de son équipe remarque leur absence.

Seulement ce n'était pas vraiment du goût de Balthazar qui lui attrapa le poignet et la fit se tourner avant de l'attirer contre lui, cela ne pouvait pas finir comme ça, il ne pouvait pas la laisser penser cela, qu'elle était un choix fait par dépit, parce que ce n'était pas le cas, loin de là même… Elle était, et elle serait toujours son premier choix…

"Si tu penses être mon deuxième choix, Hélène, c'est faux. Tu es le premier, tu as toujours été le premier, et ce depuis longtemps. Même quand je ne pouvais pas t'avoir" il la serra un peu plus contre lui "Tu ne seras jamais qu'une fille parmi tant d'autre, qu'une histoire sans lendemain. Tu es mon premier choix, celui que j'ai peur de faire parce que ça peut signifier te perdre…" il remonta une main à l'arrière de sa tête "Je sais ce que ça fait, de perdre la personne qu'on aime le plus au monde, de la perdre définitivement…" il renifla, laissant de nouvelles larmes couler "Je l'ai vécu, une fois, et je serais bien incapable de le revivre une deuxième fois…" en la gardant contre lui pour ne pas qu'elle s'éloigne, il lui embrassa le haut de la tête "C'est pour ça, que j'ai si peur d'un nous, parce que si je dois te perdre comme …" le prénom de Lise mourut dans sa bouche, mais Hélène, elle releva la tête ayant bien compris de qui il parlait… "Bref, si je dois te perdre, perdre celle qui compte le plus dans ma vie, perdre la personne que j'aime le plus, j'en mourrai…"

Hélène ne put réprimer le sanglot qui sortit de sa bouche, à la fois blessée et touchée, elle ne savait plus vraiment où elle en était… Elle comprenait totalement d'où venait les peurs de Balthazar, de plus, le métier qu'elle exerçait n'était pas sans risques, mais des risques, il fallait en prendre dans la vie, sinon on ne faisait plus rien… Elle aussi, elle avait peur de se laisser aller, mais on a qu'une seule vie, et si elle renonçait à lui, à leur histoire, elle avait encore plus peur, de le regretter…

"Est-ce-que…" commença Hélène en murmurant "J'en vaux la peine ?" osa-t-elle. Balthazar se recula doucement et la regarda, il n'était pas sûr d'avoir compris où elle voulait en venir "La peine que tu prennes un risque, pour nous, pour qu'on puisse vivre notre histoire" développa la flic "Est-ce-que tu es prêt à commencer quelque chose avec moi, à essayer d'outre passer tes peurs pour moi ?" elle marqua une pause et souffla un bon coup "Par amour pour moi ?" fini par oser la blonde.

Balthazar la regarda avec une grande tendresse dans les yeux, elle était, à cet instant précis, tellement vulnérable, elle se mettait tellement à nu devant lui qu'il ne pouvait plus faire semblant avec elle. Certes, il avait peur, mais ce n'était pas avoir peur qui allait l'empêcher de l'aimer, et au cas où, le pire arriverait, amie ou amante il ne s'en remettrait jamais, et si il n'essayait pas, il finirait par s'en mordre les doigts quand elle allait passer à autre chose.

"Si tu savais tout ce que je suis prêt à faire par amour pour toi, Hélène. Tout ce que je suis prêt à donner, à te donner pour profiter ne serait-ce que d'une minute de bonheur dans tes bras." il caressa sa joue, s'approchant doucement d'elle, et de ses douces lèvres qu'il mourait d'envie de goûter. "Tu en vaut un milliard de fois la peine, Hélène Bach, un milliard de fois la peine"

Il finit doucement de combler le vide entre eux, enfin. Enfin leurs lèvres se trouvaient réellement, enfin ils goûtaient pleinement au plaisir de s'embrasser, avec tendresse et passion, et ils ne voulaient plus jamais se passer de cette sensation de pur bonheur.

Delgado qui était inquiet de ne pas voir sa patronne près des corps, ni le légiste en train de faire les premières constatations depuis de longues minutes, était parti à leur recherche dans le bowling. Et quand enfin il pu les apercevoir ils étaient lèvres contre lèvres en train de s'embrasser. Il sourit comme un idiot avant de faire demi-tour. Hélène et Balthazar avaient le droit au bonheur, et il se doutait fortement, depuis quelques temps, qu'ils craquaient l'un pour l'autre… Encore plus depuis l'épisode de la chambre froide, où, avec ses collègues, il était persuadé d'avoir interrompu un moment très intime entre eux, surtout vu comment ils se serraient l'un et l'autre.

Il savait que ce n'était pas très professionnel, de les laisser là, mais il ne pouvait pas les interrompre encore. Après tout, il pourrait faire comme si il n'avait rien vu, comme si de rien était, jusqu'à ce qu'ils se décident à leur dire. C'était leur histoire et il respectait ça, il ne devait pas s'immiscer comme cela dans leurs vies.

Quand ils se détachèrent l'un de l'autre, ils avaient des immenses sourire sur les lèvres, trop heureux de se laisser aller. Mais bien vite, Hélène se détacha complètement, retrouvant son sérieux.

"C'est pas que je n'aime pas être dans tes bras et tout, mais on a quand même six corps qui nous attendent et un meurtrier dans la nature qu'on doit arrêter" elle sourit tout de même à son légiste.

"Oui, vous avez raison, Capitaine, on a du boulot" il sourit aussi "Même si ils ne vont pas aller très loin je pense" elle le frappa gentiment dans le bras alors qu'il rigolait, fier de sa blague "Et pour le reste, on parlera de tout ça un peu plus tard"

Il posa brièvement ses lèvres sur celles de la blonde avant de se diriger vers les corps, bien vite suivi de sa capitaine préférée. Ils espéraient que personne n'ai remarqué leur absence, ou tout du moins, que personne n'en parle, parce qu'ils n'étaient pas vraiment prêt à exposer au grand jour leur histoire naissante.


Et voilà,

On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS

Kiss