Bonjour,
On se retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS, sur l'épisode ... 302 ! Et oui, encore, mais à force, vous savez combien j'aime cet épisode. Bref, assez de blabla, j'espère qu'il va vous plaire.
Bonne Lecture
Leurs lèvres s'unissaient enfin pour la première fois. C'était un moment qu'ils avaient tous les deux tellement attendu qu'ils voulaient en profiter pleinement. Alors oui, le contexte n'était pas le plus romantique du monde, oui ils s'étaient disputés avant, mais finalement ce baiser était comme eux, inattendu…
A peine pensaient-ils à approfondir le baiser que la porte de la chambre froide dans laquelle ils étaient enfermés sauta et la voix de Delgado se fit entendre. Ils s'étaient séparés, surprit pas le bruit de l'explosion, pourtant, ils étaient encore très proche, le souffle court, ne se quittant pas des yeux.
Des flics entrèrent dans la pièce et le légiste réalisa enfin que c'était fini, ils allaient sortir de cet enfer de glace… Ils étaient sauvés. Mais de son côté il se sentait frustré de ne pas avoir pu aller au bout avec Hélène, qu'il n'osait même pas lâcher du regard.
De son côté, Hélène aussi était frustrée. Elle avait tellement attendu ce moment, celui où elle allait le retrouver, son légiste, qui faisait battre son cœur. Et même si tout n'avait pas été facile après ces six long mois, elle était avec lui, dans ses bras, collée contre son torse. Leurs respirations calées sur un même rythme. Elle ne voulait pas se détacher de lui pourtant, elle allait devoir si elle voulait être examinée.
La gardant dans ses bras, Balthazar se leva de la caisse et se dirigea vers la sortie, abandonnant leurs vêtements qu'un flic ramassa pour leur rendre un peu plus tard. Il serrait Hélène fort contre lui, caressant son dos pour la rassurer et la flic avait doucement posé sa tête sur son épaule, elle ne comptait pas vraiment le lâcher pour le moment.
"Commencez par elle" murmura Balthazar en posant Hélène sur le sol "Commencez par elle, elle a dû être bien plus affectée." continua le légiste, un peu perdu.
"Je vais bien" murmura doucement Hélène alors qu'on posait une couverture de survie sur elle "Je vais bien" recommença Hélène cherchant à rassurer tout le monde.
Doucement, Balthazar serra la couverture de survie sur elle pour qu'elle se recule sans découvrir sa poitrine aux yeux étrangers de ses collègues et des pompiers qui étaient arrivés. Même lui n'avait pas osé regarder tant il la respectait. Oui, il la désirait, mais plus que tout, il la respectait, et il voulait que tout cela arrive dans un contexte beaucoup plus intime et chaleureux.
Alors qu'on éloignait doucement Hélène vers le casino Balthazar réalisa alors qu'on lui donnait une couverture de survie pour le réchauffer, qu'il venait de frôler la mort… Et Hélène aussi par la même occasion. A cause de lui, ils s'étaient retrouvés dans un endroit tellement froid qu'il aurait pu assister à la mort de la personne qui comptait le plus pour lui avant de mourir lui aussi.
Il était plus que temps qu'il fasse un pas vers elle. Il était sur le point de l'embrasser, de l'embrasser vraiment. Merde à la fin ! Ça faisait longtemps qu'il y pensait et quand enfin cela allait se produire, on les coupait dans leur élan. Et il était hors de question qu'il laisse cela se reproduire.
Doucement, il se laissa à son tour guider vers le casino. Il pouvait voir Hélène devant lui, mais il sentait que ses pas étaient instables. Il allait sûrement pas tarder à tomber dans les pommes… Et si lui tombait dans les pommes, Hélène qui était tout de même plus frêle et délicate que lui, allait sûrement subir le même sort.
"Faites attention à elle" murmura le légiste en regardant Hélène mais le pompier à côté de lui ne semblait pas comprendre tant la voix du légiste avait dû être faible. "Et rattrapez moi"
A peine eût-il fini sa phrase que ses jambes le lâchèrent et il tomba dans les pommes. Le pompier essaya de le rattraper mais le légiste tomba quand même, faisant du bruit, ce qui poussa Hélène à se retourner pour le voir tomber.
"Balthazar" cria-t-elle en voulant se détacher du pompier mais il la retena "C'est bon lâchez moi je vais pas m'écrouler" vociféra-t-elle avec colère en dégageant son bras de la prise du pompier avant de s'approcher du légiste.
Elle se mit à genoux et caressa doucement le visage de son légiste. Elle avait eu peur en l'entendant tomber mais bien vite le pompier qui était avec le légiste la rassura, il était juste tombé dans les pommes. Elle entendit vaguement qu'il demandait une chaise roulante car un brancard n'allait pas passer dans les couloirs.
"Ca va allez Raphaël" murmura doucement la blonde "Tu es entre de bonne mains" elle caressa son visage "Moi aussi d'ailleurs" elle sourit "Merci pour ce que tu as fait" elle se pencha et lui embrassa délicatement le front. C'était déplacé de l'embrasser sur la bouche, surtout après avoir été découverte dans la chambre froide, enlacée à lui, plus où moins en train de l'embrasser.
La chaise arriva rapidement et on le plaça dessus avant de reprendre le chemin vers le casino. Il fût allongé sur un brancard, alors que Hélène qui tenait toujours debout fût assise à l'écart pour être examiné chacun leur tour.
On prit rapidement la tension d'Hélène, on vérifia son rythme cardiaque et sa température avant de lui donner un café et de quoi grignoter avant d'aller voir le légiste qui était toujours dans les pommes. Hélène profita de la chaleur dégagée par le café pour se réchauffer un peu plus.
Pourtant son regard était fixé sur Balthazar, allongé sur un brancard. Elle ne savait pas ce qu'on lui faisait, mais elle devait l'avouer, elle était inquiète. En même temps, si quelqu'un devait tomber dans les pommes, c'était plutôt elle, clairement, il était plus rodé pour résister au froid qu'elle.
Et, c'était l'inverse qui s'était produit. Balthazar était celui qui était tombé dans les pommes, et elle était celle qui s'inquiétait pour lui. Là-bas, il l'avait protégé, il s'était occupé d'elle, attentivement, pour ne pas qu'elle ait trop froid. Finalement il avait tellement donné pour elle qu'il avait perdu connaissance.
Bien qu'elle n'avait pas vraiment apprécié l'endroit, elle y serait bien restée juste quelques minutes de plus. Histoire d'avoir un vrai baiser, d'échanger avec lui, un vrai premier baiser. Ils avaient été coupés au pire moment, par nul autre que Delgado. Alors oui, elle lui était reconnaissante de les avoir retrouver, mais putain il ne pouvait pas attendre deux minutes ? Qu'elle goûte enfin au véritable plaisir charnel avec Balthazar ? Qu'elle ait enfin, son baiser ? Non c'était trop demandé ça.
Maintenant elle ne pensait qu'à ça, qu'à ce presque baiser et ce qu'elle voulait faire avec lui. Elle voulait concrétiser ce presque baiser en un véritable torrent de passion. Elle voulait retrouver ses bras, sa chaleur, sa douceur, mais surtout ses lèvres sur les siennes. Et il était hors de question de faire comme si rien ne s'était passé. Il était hors de question de fuir, pas cette fois.
Trop perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas Delgado s'approcher d'elle et il dû essayer d'attirer son attention plusieurs fois avant qu'elle ne daigne poser son regard sur lui. Il avait bien remarqué qu'elle regardait avec attention le légiste, et surtout, il avait bien vu leur position, très intime, très collé dans la chambre froide. Ils avaient eu l'air pris sur le fait, comme brûlés pourtant ils ne s'étaient pas lâcher du regard.
"Hélène ça va ?" demanda Delgado pour la énième fois et enfin elle le regarda "Ça va ?" redemanda son lieutenant.
"Ouais ça va" soupira Hélène en souriant, ses yeux se dirigeant de nouveau vers Balthazar qui avait été placé sous perfusion.
"Il va bien hein" sourit Jérôme "Juste un peu KO. Visiblement il t'a donné beaucoup de sa chaleur. Il voulait te protéger"
Hélène ne répondit pas, il n'aurait pas dû faire ça… En plus, elle était fâchée contre lui, vraiment fâchée, et lui, malgré tout, il l'avait protégé… Il aurait même été prêt à donner sa vie pour elle. Quel homme faisait ça ? Réellement ? Raphaël Balthazar l'avait fait pour elle et elle lui serait éternellement reconnaissante.
"Sinon, on a mit les deux soeurs en GAV" continua Delgado "Elles vont être déférées au parquet demain matin"
"Ok super" sourit Hélène, mais elle n'écoutait pas vraiment Jérôme, son esprit était ailleurs, et ce n'était pas compliqué de le remarquer.
"En fait tu ne m'écoutes pas du tout" soupira Jérôme "Vraiment pas" il secoua la tête avant de se placer devant elle, pour que Balthazar ne soit plus dans son champ de vision.
"Tu disais ?" demanda Hélène en s'intéressant enfin à lui.
"Que tu ne m'écoutais pas du tout" il sourit "Visiblement ça rapproche… Une chambre froide…" il rigola doucement.
"Je te permet pas" grogna Hélène "Il ne s'est rien passé entre nous…"
"Noooon" se moqua Jérôme "Absolument rien… Rien du tout… On ne vous a pas du tout trouvé moitié à poil, collé serré sur le point de vous embrasser"
"C'était pour lutter contre le froid… On utilisait nos chaleurs corporelles" répliqua Hélène, elle ne voulait pas vraiment parler de sa vie privée. Elle tenait à ce qu'elle reste privée justement…
"Oui oui, mais quand même. Vous n'étiez pas obligé de vous embrasser…" répondit le flic "Je vous ai vu Hélène hein…" il sourit "Je suis très content pour toi. Tu le mérites"
"Merci" murmura la blonde… Elle n'était pas vraiment sûre de ce qu'ils étaient, d'où ils allaient mais visiblement, il se passait quelque chose entre eux, de fort, de très fort, et cela n'échappait à personne…
Quelques minutes passèrent et elle vit qu'on avait retiré la perfusion à Balthazar. Un pompier venait de nouveau vers elle pour vérifier ses constantes. Et elle reporta son attention sur ce que lui disait le pompier plutôt que sur son légiste qui la perturbait depuis de longues minutes maintenant.
Quand il se réveilla, Balthazar avait bien du mal à savoir où il était. Il voyait le plafond, les lumières, entendait des bruits autour de lui, mais il avait du mal à tout remettre dans l'ordre. Puis soudain, tout remonta doucement à la surface. Le casino, la chambre froide, Hélène… HÉLÈNE !
Il se leva rapidement paniqué à l'idée que quelque chose est pu arriver à la blonde. Il sentit rapidement une main, essayant de le calmer alors que son cœur battait à tout rompre. Il n'avait toujours pas aperçu Hélène et son cœur battait beaucoup trop vite, n'arrivant pas à faire la part des choses.
"Doucement. Ça va. Tout va bien" commença Delgado "Et vous inquiétez pas elle va bien elle aussi" il sourit et Balthazar pu apercevoir derrière lui, une tête blonde qui lui sourit doucement et il fût immédiatement rassuré. Si bien qu'il n'écoutait plus du tout Delgado. "Vous avez eu beaucoup de chance" ajouta le lieutenant.
"Ouais…" répondit Balthazar toujours un peu groggy, un peu perdu. Il avait besoin de vérifier auprès de celle qui avait été enfermée avec lui que tout allait bien pour elle aussi. Il avait eu si peur… Et puis, il allait bien falloir revenir sur ce moment magnifiquement intime qu'ils avaient partagé.
Elle l'avait vu se relever, elle avait vu ses mouvements de panique, et elle avait entendu Delgado le rassurer. Un pompier vérifiait sa tension pour voir si elle était convenablement remontée. Elle ne pouvait donc pas encore le rejoindre pour lui dire elle-même, que tout allait bien pour elle. Quand elle avait croisé son regard, elle lui avait souri, le rassurant, lui disant qu'effectivement tout allait bien. Mais elle aussi, elle était rassurée de le voir les yeux bien ouverts… Elle avait eu une peur bleue, quand il s'était écroulé…
Il resta assis un petit moment, le temps que sa tête arrête complètement de tourner, son regard perdu sur Hélène. Il pu voir Delgado prendre de ses nouvelles et la belle blonde acquiesça. Tout allait bien, c'était fini et il allait pouvoir la retrouver.
Il se leva doucement et elle fit de même, alors que le pompier lui avait dit que tout était bon. Ils se retrouvèrent à mi distance entre la chaise sur laquelle elle était assise et son brancart. Ils s'étaient mis proches, très proches. Il y avait si peu d'espace entre eux qu'une main n'aurait pas pu passer pour les séparer. Mais il était bien, il se sentait bien, là proche d'elle. Il voulait la reprendre dans ses bras, mais il ne voulait pas non plus faire un geste qui pourrait être vu comme déplacé…
Et là face à Raphaël Balthazar, elle ne savait plus trop quoi dire, ni quoi faire. Juste elle lui souriait, avec tendresse, laissant ses yeux se perdre sur son visage. Tout allait bien. Ils étaient sortit de cet enfer de glace, ils avaient survécu, et ils étaient ensemble… Pas dans le sens d'être un couple, mais dans le sens que rien de grave n'était arrivé et qu'ils étaient sain et sauf tous les deux.
"Ça va ?" demanda le légiste, rompant le silence agréable qui avait fini par s'installer entre eux, ses yeux fixés sur Hélène, scrutant le moindre problème.
"Ça va" répondit doucement Hélène en lui souriant tendrement.
"On a passé du temps dans une chambre froide mais on a rien manger" commença Balthazar et il pu voir le sourire d'Hélène s'agrandir. "Ça vous dit un petit debrief, chez moi, demain soir, autour d'un dîner ?" proposa le légiste, pas très sûr de lui. Pourtant il ne rêvait que d'une chose, qu'elle accepte.
Hélène était un peu surprise par sa proposition, mais elle ne pouvait cacher son sourire. Elle avait tellement attendu ce moment précis qu'elle avait du mal à y croire. Pourtant elle était très heureuse et elle ne pouvait absolument pas dire non.
"Ouais ok, d'accord" sourit Hélène. Un sourire si radieux qu'il aurait pu illuminer toute la pièce.
En apparence elle était calme, mais dans sa tête et dans son corps, c'était une toute autre histoire. Elle avait chaud, son cœur battait à tout rompre, elle était si heureuse. Des milliers de papillons volaient dans son ventre et elle avait tellement hâte d'être le lendemain. Mais elle n'avait aussi pas envie d'attendre, sachant à quel point, tout pouvait encore foirer et qu'elle finirait avec le cœur en miette.
Seulement, elle ne pouvait empêcher les papillons de voler dans son ventre, les petits personnages de danser dans sa tête tellement elle était heureuse de cette situation. Elle avait tellement d'espoirs maintenant, tellement d'espoirs qu'elle puisse avoir sa chance avec son légiste, qu'elle puisse passer du temps avec lui et être dans ses bras.
"Cool" sourit grandement Balthazar, trop heureux qu'elle ait accepté.
Ce dîner, il se l'était imaginé des centaines de fois, encore plus depuis qu'il l'avait quitté pendant six mois, puis qu'il était revenu. Il voulait vraiment construire quelque chose avec elle, passer plus de temps avec elle. C'était une personne tellement belle, tellement douce, tellement chaleureuse, tellement lumineuse… Hélène c'était très certainement la personne qu'il lui fallait pour reprendre sa vie en main, et il n'avait plus l'intention de laisser passer sa chance.
Ils ne s'étaient toujours pas quittés avec Hélène, s'observant en silence. Aucun d'eux ne voulait rompre ce lien invisible qui s'était créé entre eux. La vérité s'était qu'ils devraient rentrer chez eux, se reposer et dormir. Après tout ce qu'ils avaient vécu, c'était la meilleure chose à faire, pourtant, il n'avait aucune envie de quitter Hélène, il voulait juste rester avec elle, la prendre dans ses bras…
Hélène ne pouvait empêcher un sourire de couvrir ses lèvres, elle ne voulait pas rentrer chez elle et dormir. Oui, après ce qu'elle avait vécu, elle le devrait, mais si elle le quittait, jusqu'à demain, elle avait, malgré tous ses espoirs, ce profond sentiment de se dire que tout pouvait encore foirer et elle n'en n'avait aucune envie. Ils étaient seuls là, il pouvait la prendre dans ses bras non ? Pourquoi attendre demain ? Pourquoi encore repousser les choses alors qu'elles pouvaient arriver maintenant ?
Non, il fallait prendre une décision, maintenant. Soit elle rompait le lien visuel avec lui, et finissait par prendre un taxi pour rentrer chez elle, dormir, et elle attendait demain. Soit, elle prenait les choses en main, et elle allait se réfugier dans ses bras et lui demandait pourquoi ils devraient attendre demain. Pourquoi ne pas rentrer ensemble et passer du temps juste tous les deux ? Discuter, se découvrir et même, pourquoi pas… S'embrasser ?
Elle se décida finalement de prendre les choses en main. Après tout, elle ne risquait pas grand-chose. Doucement, elle s'approcha un peu plus de Balthazar passant sa main libre dans son dos pour se coller contre lui. Doucement, sa deuxième main passa aussi dans le dos du légiste, le collant un peu plus, retrouvant quelque peu les sensations qu'elle avait éprouvé plus tôt, lorsque leurs peaux nues étaient entrées en contact dans la chambre froide.
Surpris par ce geste qu'il n'attendait pas venant de sa capitaine, Balthazar resta quelques secondes sans rien faire avant, lui aussi de passer ses bras autour d'Hélène qui soupira de contentement en le sentant lui rendre son étreinte. Il caressa doucement son dos, avec tendresse, et malgré la couverture de survie, il sentait la douce chaleur de son corps contre le siens.
Comme dans la chambre froide, le silence les enveloppa délicatement, ils ne parlaient pas, après tout, ils n'avaient pas vraiment besoin de mots, ils se contentaient de profiter du moment présent. Mais, contrairement à la chambre froide, où il ne s'était agit, purement et simplement que de survie, cette fois, les sensations qu'ils ressentaient étaient bien différentes et plus que jamais, ils ne voulaient pas laisser l'autre partir.
"Pourquoi attendre demain ?" murmura finalement Hélène au bout de longues minutes de silence
"Hein ?" demanda Balthazar en se reculant. Il n'avait pas bien compris, pas entendu, trop perdu dans sa bulle de bien être.
"Pourquoi attendre demain ?" demanda Hélène en le regardant droit dans les yeux. "Tout à encore le temps de merder… Il peut se passer n'importe quoi d'ici à notre dîner…" elle soupira "Pourquoi attendre ? Toi comme moi on sait bien que tout peut mal tourner en une seconde…" Elle leva doucement une de ses mains pour caresser son visage "J'ai plus envie de passer à côté de ça… À côté de nous"
"Je sais pas…" murmura le légiste "Je sais juste que, moi aussi, je ne veux plus passer à côté de toi… A côté de nous" il lui sourit approchant doucement son visage du siens.
"Du coup ?" demanda Hélène "On fait quoi ?" elle lui sourit attendant sa proposition. Elle ne voulait pas le quitter, pas le moins du monde.
"Ca" sourit Balthazar en se penchant encore plus vers elle.
Doucement, délicatement leurs lèvres entrèrent en contact, réellement, profondément, pour la première fois. Des milliers de papillons volaient dans le ventre d'Hélène, elle n'en revenait pas, enfin ils s'embrassaient, réellement, et personne ne pouvait les en empêcher. C'était encore mieux que ce dont elle avait pu rêver, c'était doux, délicat, tendre et passionné… C'était tout à la fois et elle voulait recommencer encore et encore.
Pourtant, à bout de souffle, ils se détachèrent doucement l'un de l'autre sans pour autant s'éloigner vraiment. Leurs souffles se mélangeaient de nouveau, mais cette fois, il n'était plus question de frustration, non, tout avait été comblé, merveilleusement comblé.
"Tu viens chez moi ?" demanda doucement Balthazar "Juste, un café, des discussions, du repos" argumenta le légiste en souriant.
"Ouais… Ok" sourit Hélène "Ca me va. Juste, toi et moi, ensemble… J'ai pas besoin de plus" elle alla poser délicatement ses lèvres au coin de celles de Balthazar.
"Super" il sourit et se détacha doucement d'elle. Mais il ne s'éloigna pas trop pour autant. Il ne voulait pas la lâcher, maintenant qu'il l'avait, il la gardait.
Ils récupèrent leurs affaires puis ils se dirigèrent vers la sortie. Hélène avait eu raison de prendre son courage à deux mains. N'importe quoi pouvait arriver n'importe quand. Mais maintenant, ils avaient l'autre pour s'épauler et avancer. Et c'était sans doute ça, le plus important. Ils ne savaient pas combien de temps tout cela allait durer, mais la vie leur avait appris qu'il ne fallait pas attendre pour saisir ce qu'on voulait quand c'était à portée de main. Et aujourd'hui, ils l'avaient fait, et aucun d'eux n'avait de regrets.
Et voilà,
On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS
Kiss
