Bonjour,

On se retrouve avec un nouvel OS. Cette fois, on est sur l'épisode 6 de la saison 1, quand Hélène débarque, en fin d'épisode, chez Balthazar.

Bonne Lecture


Il était tard quand enfin, elle retrouva son lit. Et visiblement Antoine ne dormait pas… Depuis plusieurs jours elle se demandait si il la trompait… Tous ces messages, ces coups de fils et le reste… Il était temps qu'elle en ait le cœur net…

Quand elle lui demanda, il nia, lui disant que les coups de fils, c'était dans sa tête… Dans sa tête ? Était-elle fatiguée à ce point pour halluciner tout cela ? Non, elle ne le croyait pas. Pourtant, quand il lui tendit son téléphone pour qu'elle fouille, elle renonça, elle n'était pas comme ça… Et puis, à quoi bon, si il faisait ça, c'était qu'il n'avait surement rien à se reprocher…

Ensuite, Antoine en profita, un peu, pour détourner son attention, utilisant, contre elle, sa tension actuelle et essayant de lui faire l'amour. D'abord réticente, elle finit par se laisser aller dans ses bras. Au fond, elle savait qu'il n'allait pas lâcher et puis, elle en avait envie, quelque part, parce qu'il était vrai, elle n'avait pas fait l'amour depuis longtemps…

Si lui s'endormit assez vite, visiblement épuisé et satisfait, Hélène, elle, recommença à réfléchir. Était-il possible qu'il lui ait menti ? Qu'il se soit servi d'elle ? Et si il la trompait vraiment, qu'allait-elle faire ? Elle serait comme une idiote, seule et ses enfants allaient encore plus lui en vouloir… Parce que c'était toujours elle qui était blâmée, pour tout…

Le téléphone d'Antoine sonna et sa curiosité fût de nouveau piquée. Antoine semblait toujours dormir… Elle se dit que c'était le moment d'en avoir le cœur net, si il dormait, il ne pourrait pas lui inventer un autre mensonge face à ses découvertes…

Elle prit donc son téléphone et le déverrouilla. Son mari n'avait toujours pas bouger. Elle fut rassurée et en profita pour quitter le lit, mettant une chemise avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain, pour faire cela en toute discrétion.

Quand elle ouvrit les messages, un contact l'interpella… Et les messages étaient très bizarres… C'était à cause de cette personne que le téléphone s'était allumé, et un garage qui envoie des messages à plus de deux heures du matin, c'était bizarre. Non, il y avait anguille sous roche, elle en était persuadée. Et il avait mis ce nom, pour qu'elle ne se pose pas de questions si jamais elle tombait sur les messages… Elle en était sûre.

Elle appuya sur le téléphone et le porta à son oreille. Elle allait enfin savoir. Au bout, une voix de femme répondit, et elle ne dit rien. La voix continua, appelant son mari "Mon cœur" et elle raccrocha. Le sien était en miette. Il l'avait regardée dans les yeux et il lui avait menti, lui disant qu'elle se faisait des films, la faisant presque passer pour folle. L'enfoiré…

Elle commença à pleurer en réalisant que sa vie venait de voler en éclat. Sa famille, qu'elle considérait comme une source de stabilité et de simplicité face aux horreurs qu'elle voyait, venait d'exploser sous ses yeux parce que son mari était allé voir ailleurs… Et qui allait être la coupable de tout ça… Elle encore une fois, bah oui, c'était tellement plus facile de lui faire porter le chapeau…

En regardant son reflet dans le miroir, elle se demanda si c'était la première fois qu'il la trompait et finit par penser que non, il l'avait possiblement déjà fait… Après tout, il n'avait jamais vraiment apprécié qu'elle fasse une telle carrière… Elle se sentait tellement mal et trahie… Combien de fois lui avait-il menti au juste ? Il avait dû bien tout préparer pour qu'elle ne s'aperçoive de rien, et tout cela aurait pu continuer longtemps sous son nez… C'était ce coup de fil, qui lui avait mit la puce à l'oreille… Et elle se demanda si Antoine était au courant qu'elle avait reçu un tel coup de fil…

Plus le temps passait et plus elle se posait des questions. Et c'était de pire en pire… Elle n'avait aucune envie de retourner dans son lit… Là où il était, là où il pourrait la prendre dans ses bras comme si de rien était… Non, ça la dégoûtait, il la dégoutait… Il lui avait fait l'amour pour qu'elle oublie… Et elle l'avait laissé faire… Du coup, elle se dégoûtait un peu aussi, quelque part…

Elle sortit de la salle de bain et alla reposer le téléphone de son mari sur sa table de nuit avant de prendre le sien et de descendre tout doucement, à pas feutrés dans son salon. Elle se posa sur le canapé et ferma les yeux. Elle avait encore envie de pleurer… Elle avait mis toute sa confiance en cet homme, elle ne l'avait jamais trahie, elle, elle était fidèle… Et il lui plantait un couteau dans le dos… Elle finit par fermer les yeux et s'endormit. Un sommeil très agité et pas du tout réparateur.

C'est la sonnerie de son téléphone qui la réveilla de bon matin. Elle se prépara rapidement, voulant éviter de croiser Antoine, avant de partir rapidement au travail, préférant fuir pour le moment plutôt que de l'affronter.

Pourtant, Balthazar remarqua vite qu'elle n'allait pas bien, mais elle détourna le sujet, elle ne voulait pas en parler, et surtout pas avec lui. Pourtant, il semblait bien être le seul à remarquer qu'un truc clochait…

Elle préféra se concentrer sur l'enquête, pour oublier, mais elle y pensait quand même. Dans un petit coin de sa tête. Et quand, Balthazar remis le sujet sur la table, elle reconnut qu'elle n'allait pas bien, mais ce n'était pas le moment d'en parler… Elle avait une jeune fille à retrouver…

Pourtant, avec douceur et humour, il essaya de la faire sourire, et ça fonctionna. Et puis cette phrase "C'est toujours mieux quand vous souriez"... Cela fit fondre son cœur. Il était gentil, doux, prévenant… Et à un moment, elle pensa à se venger d'Antoine en couchant avec lui. Après tout, il était jaloux du légiste, mais Balthazar ne méritait pas ça… Il ne méritait pas d'être pris dans l'engrenage d'une vengeance, pas en plus de tout le reste…

Cette enquête aurait pu mal tourner. Et elle avait envie de le tuer pour lui avoir fait une peur pareille. Mais enfin, qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête pour agir tout seul et de manière aussi stupide ? Elle n'aurait probablement jamais la réponse et elle ne s'en portait que mieux…

"Mon mari me trompe" la confession passa naturellement les lèvres d'Hélène "Pardon je sais pas pourquoi j'vous dis ça" s'excusa-t-elle immédiatement après. Peut-être parce que le légiste avait vu qu'elle n'allait pas si bien qu'elle le prétendait et qu'il avait essayé de lui remonter le moral… Peut-être parce qu'il avait été le seul à le faire, et que, elle se sentait assez à l'aise pour lui dire…

Elle lui parla de Lise, lui disant qu'elle savait et qu'elle était désolée… Elle ne savait pas comment lui dire… Pourtant elle lui avait dit tout aussi naturellement que pour son mari… Parce que, elle ne pouvait plus lui cacher qu'elle savait, parce qu'elle avait de la peine pour lui et que, au fond, ça expliquait un peu son comportement.

"Vous allez faire quoi ?" demanda-t-il avec douceur. Il parlait de son mari, de ce qu'il lui avait fait. Après tout, ce connard était allé voir ailleurs et il faisait appel à tout son self contrôle pour ne pas aller lui casser la figure pour lui dire sa façon de penser. Et puis, de toute façon, là, il n'était pas vraiment en état de le faire…

"Je vais affronter la réalité" commença Hélène "Parce qu'à un moment faut arrêter de fuir sous prétexte que c'est agréable." ajouta la blonde et Balthazar l'approuva d'un signe de tête.

Après être repassée par la DPJ, Hélène rentra chez elle, Antoine n'était pas là, comme elle le pensait… À cette pensée elle eut envie de vomir, il devait être avec elle… Elle en était persuadée… Il fallait absolument qu'elle ait une conversation avec lui, mais les enfants ne pouvaient pas être là. Alors, même si elle était la première rentrée, et que c'était rare, elle les envoya chez sa mère, prétextant vouloir passer une soirée en amoureux avec leur père…

Le mensonge passa si naturellement ses lèvres qu'elle se demanda si Antoine n'avait pas déteint sur elle, avec tous ses mensonges depuis de nombreux mois… Elle secoua la tête, refusant cette possibilité… Elle ne pouvait pas dire la vérité à ses enfants, ils admiraient tellement leur père qu'ils n'allaient pas la croire, alors mentir était plus facile, et puis, elle ne voulaient pas qu'ils assistent à une dispute…

Elle prit le temps de prendre une douche, après le stress qu'elle avait eu et la journée qu'elle avait subi cela lui faisait du bien. Ensuite, elle s'installa dans la chambre et attendit qu'Antoine daigne enfin rentrer.

Quand il arriva, il était tout content de voir qu'ils étaient seuls, pensant qu'elle avait tout prévu pour une soirée coquine… Il la dégoûtait, vraiment, profondément… Comment avait-il pu faire ça… Elle avait confiance en lui, elle l'aimait… Ils étaient ensemble depuis plus de vingt ans merde. Ils pouvaient parler, mais lui avait préféré aller voir ailleurs, avec une gamine de 25 ans en plus…

Quand elle ramena le sujet, il nia une nouvelle fois. Il se foutait vraiment de sa gueule c'était pas possible. Alors elle sortit le nom de contact et là, il se tendit, comprenant qu'elle savait. Il voulait se défendre, essayer de réparer, mais Hélène ne voulait pas l'écouter, ça allait encore être de sa faute…

Elle lui reprocha ses mensonges, droit dans les yeux, il lui avait dit qu'elle se faisait des films, c'est limite si il ne l'avait pas traiter de folle… Alors qu'elle avait raison. Elle devrait toujours écouter son instinct. Que ce soit celui de flic ou bien celui de femme…

Et en plus il l'aimait, il n'avait pas besoin de lui dire vocalement, elle l'avait comprit… Elle qui pensait qu'ils pouvaient être plus forts que ça… Il venait de tout foutre en l'air… Il tenta de se justifier mais elle ne voulait pas l'écouter, non, elle préféra partir, elle avait besoin d'air, de remettre ses idées au clair, et surtout, de ne pas passer la nuit près de lui…

Elle errait telle une âme en peine dans les rues de Paris, elle ne savait pas vraiment où elle allait, le plus loin possible d'Antoine semblait être une bonne possibilité. Elle écoutait en boucle une playlist de musiques tristes et elle s'était mise à pleurer… Tout autour d'elle s'était écroulé, elle n'avait plus rien… Sauf son travail…

Machinalement elle arriva devant l'immeuble de Balthazar, elle hésita une fraction de seconde avant de s'y engouffrer. Elle monta les marches et avant qu'elle ne s'en rende compte, elle était devant son appartement. Elle avait retiré ses écouteurs, ranger son téléphone… Elle ne prit pas le temps de cacher qu'elle avait pleuré et sonna.

Elle ne se demanda pas ce qu'il allait penser d'elle, il saurait pourquoi elle était là, elle n'aurait pas besoin de développer… Et puis, son visage parlait de lui-même. Elle avait mal et elle ne savait plus où elle en était.

La porte s'ouvrit sur le légiste, elle ne l'avait jamais vraiment vu comme cela, mais ce qui la marqua c'était plutôt l'expression de surprise sur son visage. Il ne s'était sans doute pas attendu à ce qu'elle trouve refuge chez lui.

"Capitaine ?" demanda-t-il au bout d'un long moment de silence

"Vous me laissez entrer ?" murmura Hélène dont les larmes n'étaient pas loin, elle le savait, elle ne supporterait pas un rejet…

"Oui, oui bien sûr" il se poussa pour la laisser entrer et il en profita pour la détailler un peu plus… "Pourquoi vous êtes là ?" il s'en doutait, mais il n'avait pas pu s'empêcher de poser la question.

"J'ai fait face à mes problèmes… Et disons que je ne supportais plus de le voir… Alors je suis partie et sans vraiment m'en rendre compte, j'étais au pied de votre immeuble et… Bah vous savez alors je sais pas… Ça m'a semblé logique…"

"Pardon de vous demander ça, mais… Comment… Qu'est-ce… Bref, je crois que vous avez compris…"

"Il a essayé de me mentir… Encore une fois… Il ne fait que ça de toute façon…" soupira Hélène "Et les coups de fils c'est dans ma tête, il ne se passe rien… Et l'hôtel c'était une erreur… Et le cinéma c'est plus calme l'après midi… Et.. Bref j'en passe" elle baissa la tête, refusant d'affronter le regard de son légiste "J'suis trop conne de toute façon, il s'est servi de moi en sachant que… Que j'ai confiance en lui et que de toute façon, la famille c'est sacré pour moi, que je ne veux pas reproduire le schéma de mes parents… De toute façon c'est une bien trop longue histoire…"

"Pardonnez-moi Capitaine pour ce que je vais dire mais… QUEL CONNARD !" s'exclama Balthazar "Comment il a pu vous faire ça ?" il serra doucement le poing, en espérant qu'elle ne le remarque pas…

"Si vous lui demandez, si il m'a trompé c'est de ma faute, je ne suis jamais là, je bosse trop, je fais pas attention à lui… Bref, c'est moi la méchante et lui la pauvre petite victime" Balthazar serrait désormais les dents, il allait lui dire sa façon de penser à ce gros connard… "Il a utiliser le…" elle marqua une pause et prit une profonde inspiration "Le sexe contre moi… Pour me détourner de mes soupçons… J'me sens tellement conne maintenant…"

Une rage sourde s'était emparé de Balthazar, et cela allait devoir sortir, mais avant tout, Hélène devait rester là, au chaud, il ne voulait pas l'impliquer dans ce qu'il s'apprêtait à faire. Doucement, il la dirigea vers le canapé dans le salon, elle y serait bien mieux que dans l'entrée et la laissa s'installer confortablement…

"Bougez pas, Capitaine, je reviens" sourit Balthazar en repartant vers le couloir

"Mais Balthazar" commença Hélène surprise de le voir partir, où pouvait-il bien aller ? Il fit demi tour pour venir lui parler de nouveau

"Ne vous inquiétez pas pour moi, restez ici, au chaud, vous pouvez vous servir dans le frigo. Il y a de quoi manger" il lui sourit avant de repartir dans l'autre sens

"Mais…" seulement elle entendit la porte se fermer… Qu'est-ce qu'il allait faire à la fin… Il lui avait dit de ne pas s'inquiéter, mais c'était le meilleur moyen pour qu'elle le fasse. Finalement elle s'enfonça dans le canapé de son légiste en se disant qu'elle aurait la réponse bien assez tôt…

En dévalant en quatrième vitesse les escaliers, Balthazar réfléchissait à ce qu'il allait faire une fois sur place, et abattre directement son poing sur le nez d'Antoine lui semblait être la meilleure chose à faire.

"Si tu crois que je vais le laisser te manquer de respect comme ça... Ce connard n'aura que ce qu'il mérite" se murmura-t-il à lui-même avant de monter dans sa voiture et de partir en direction de la maison d'Hélène.

Il était en colère, et il roulait vite, il serrait tellement son volant que ses jointures étaient blanches. Antoine ne savait pas ce qu'il l'attendait, mais il allait en prendre pour son grade, Balthazar n'allait certainement pas se gêner.

Quand il arriva il se gara assez négligemment, devant chez sa collègue, il descendit et claqua la porte. Sa colère n'était toujours pas redescendue. Le portail de l'entrée était ouvert, il entra et remonta l'allée rapidement jusqu'à la porte. Là, il frappa avec force, il voulait se faire entendre.

La silhouette d'Antoine apparut enfin et il se dirigea pour lui ouvrir la porte. Raphaël était près à lui bondir dessus à la seconde où il allait voir son visage.

"Oui qu'es-ce-que…" commença Antoine mais il ne put finir sa phrase, le poing de Balthazar s'était violemment abattu sur son nez qui commença à saigner directement.

"Espèce de fils de pute" grogna Balthazar le poing à nouveau levé, près à se jeter sur Antoine "Faut vraiment pas être net pour la traîter comme ça"

"Pardon ?" demanda Antoine encore un peu sonné, sa main tenant son nez. Il n'avait pas vu son agresseur, mais il lui semblait avoir reconnu la voix

"Tu m'as bien compris pauvre con" répondit le légiste en le poussant dans son couloir "T'es qu'une sous merde"

Il leva la main pour frapper de nouveau Antoine mais ce dernier anticipa le geste et stoppa la main du légiste avant de le frapper à son tour.

"Je t'interdis de me parler comme ça, le légiste." grogna Antoine "T'es qui pour me dire ça ? C'est ma salope de femme qui t'envois" grogna-t-il "Tu te la tape hein ? Allez je sais que tu te la tapes… Alors bon, ses leçons de morale elle peut se les garder"

A ses mots, le sang de Balthazar ne fit qu'un tour et il se rua sur Antoine, lui donnant des coups sans vraiment regarder où il tapait. Et il lui rendait coup pour coup. Il sentit du sang couler de son nez signifiant qu'il avait pris un coup à cet endroit.

"Contrairement à toi, j'ai beaucoup de respect pour Hélène. C'est une femme bien et toi, tu n'est qu'une sous merde" grogna le légiste toujours en train de se battre "Dommage pour toi, t'as tort, je me la tape pas." répondit Balthazar et Antoine lui donna un coup dans les côtes "Mais je suis sûr que si c'était le cas, elle prendrait bien plus son pied avec moi"

Le coup ne se fit pas attendre et s'abattit de nouveau sur le nez du légiste qui saigna abondamment. Cependant, cela ne l'arrêta pas, il donna de nouveaux coups à Antoine, hors de question de le laisser gagner.

"Je sais que tu la baises. De toute façon j'en ai plus rien à foutre d'elle. Si elle était plus là et qu'elle me satisfaisait plus, j'aurai pas besoin d'aller voir ailleurs"

"Wow, c'est classe ça… Bien sûr, c'est sa faute… Mais oui, c'est tellement plus facile que d'assumer d'être le pire des enfoirés… " répondit Balthazar "Grade tes excuses de merde, je connais peut-être pas Hélène depuis aussi longtemps que toi, mais je sais que c'est quelqu'un d'extrêmement bien qui ne mérite pas d'être traitée comme tu le fais."

Il poussa de nouveau Antoine pour qu'il le lâche et se releva, s'essuyant le nez. Il en avait fini avec lui, et puis, de toute façon, il ne méritait pas qu'il perde son temps avec lui… Il était pire qu'une merde, mais jamais il n'allait l'assumer.

"Et pour info, ta femme ne sait même pas que je suis là. J'ai pris la décision tout seul, comme un grand, de venir te dire ce que je pensais de ton comportement." Il regarda Antoine droit dans les yeux "Maintenant si être le pire des salauds ça te convient c'est pas mes affaires, mais ne rejette pas la faute sur Hélène, sinon je me ferais un plaisir de revenir te dire ce que je pense de toi"

Et il partit, laissant Antoine là qui n'essaya même pas de le rattraper, non il allait plutôt voir les dégâts qu'avait provoqué le légiste qui lui, remontait dans sa voiture. Il regarda rapidement dans le rétroviseur les dégâts, le nez en sang, la lèvre fendue ainsi qu'une coupure au niveau de l'arcade et son œil qui prenait déjà une couleur violacée, comme un oeil au beurre noir… Pas terrible, mais bon, il s'en fichait. Il démarra sa voiture et partit en direction de chez lui, pour retrouver Hélène.

De son côté, inquiète, la flic avait commencé à faire les cent pas dans l'appartement, elle l'arpentait de long en large et était de plus en plus angoissée à mesure que les minutes passaient. Elle essaya de l'appeler, mais il ne répondit pas… Et quand elle se dit qu'elle allait partir à sa recherche, la porte s'ouvrit et elle vit le légiste le visage en sang.

"Balthazar" murmura-t-elle avant de s'approcher et de presque se jeter dans ses bras "Qu'est-ce-qui c'est passé ?" demanda-t-elle

"Euh, longue histoire…" répondit le légiste pas très sûr "J'ai été dire à Antoine ma façon de penser…"

"Tu… Vous… Vous vous êtes battu ?" demanda-t-elle, et le légiste fit oui de la tête "Mais Balthazar, il n'en vaut pas la peine, vraiment…"

"Je pouvais pas le laisser te traiter comme ça… Il t'a insulté, il a dit que c'était de ta …" commença Balthazar

"Ok ok j'ai compris…" elle sourit "Bon je vais quand même m'occuper de nettoyer tout ça… J'espère que tu n'as rien de cassé"

Ils se dirigèrent vers le salon et elle installa Balthazar dans le canapé, lui demandant où était sa trousse à pharmacie qu'elle alla chercher avant de revenir et de se mettre juste en face de lui. Elle enleva sa veste de façon à être plus à l'aise pour s'occuper de soigner ses blessures avant de regarder de nouveau le légiste.

"Au fait, tu as de la glace ?" demanda la blonde et le légiste haussa un sourcil comme pour demander pourquoi elle avait besoin de glace, mais il eu la réponse en le faisant… Antoine l'avait frappé dans l'œil et il n'allait pas échapper à un œil au beurre noir. "Oui, pour ton œil effectivement" taquina gentiment Hélène.

Balthazar lui montra la cuisine en marmonnant qu'elle pouvait aller regarder dans le congélo pour lui apporter des glaçons. Elle en trouva, mais ne put s'empêcher de râler. Elle aurait préféré un paquet de haricots verts par exemple… Mais non, le légiste passait son temps libre à cuisiner et n'avait pas ça chez lui… Comment elle allait faire.

"Tu devrais trouver des poches de conservation dans le placard le plus proche du congélateur" cria Balthazar depuis le salon.

"Merci" sourit Hélène en ouvrant la porte et en trouvant lesdites poches. Elle y mit une bonne quantité de glaçons avant de la fermer et de revenir dans le salon. Balthazar prit la poche et la mit sur son œil. C'était loin d'être agréable, mais au moins, cela allait peut-être limiter un peu les dégâts.

Pendant ce temps, Hélène avait ouvert la trousse à pharmacie de son légiste, extrêmement complète, mais en même temps venant d'un médecin, même légiste, cela n'avait rien de surprenant. Elle prit un coton et mit du désinfectant dessus puis regarda le nez de son légiste.

"Bon ça va surement piquer un peu" sourit Hélène avant de poser le coton sur le nez de Balthazar et de nettoyer doucement le sang.

Le légiste grimaça, ce qui fit sourire la blonde. Il ne s'était pas loupé, enfin, Antoine ne l'avait pas loupé, mais bon, après tout, Balthazar avait voulu la défendre et dans le fond, cela la faisait fondre.

Elle nettoyait doucement, avec précaution pour ne pas lui faire mal. Son nez ne saignait plus, c'était déjà une bonne chose, mais il semblait douloureux. Balthazar aurait sûrement une belle bosse le lendemain.

"Bon, bonne nouvelle, ton nez n'a pas l'air d'être cassé. C'est une bonne chose" elle sourit tout en continuant de nettoyer le sang.

"Je suis résistant" commenta Balthazar en souriant, mais son sourire s'effaça quand elle passa sur une zone un peu plus sensible "Aie" grimaça le légiste

"Je sais bien que ce n'est pas agréable… Mais c'est pas ma faute si t'es amoché comme ça" elle le retira le coton pour regarder si il restait des traces de sang."Bon il reste plus rien" sourit Hélène "Je vais regarder ton œil maintenant"

Elle lui sourit et Balthazar retira doucement la poche de glace et Hélène grimaça. En outre, la coupure qu'il avait à l'arcade la peau de son œil avait commencé à prendre une couleur violacée. Hélène passa un doigt avec le plus de délicatesse possible mais le légiste grimaça quand même

"Il t'as vraiment pas loupé hein" constata Hélène "Mais qu'est-ce-qui t'as pris de faire ça ? Sérieusement Balthazar…"

"Bah, j'aime pas la façon dont il te manque de respect" répondit naturellement le légiste "Il t'as vraiment traiter comme de la merde…" Hélène soupira en l'entendant dire ça. Elle savait qu'il avait raison, mais cela avait du mal à passer, pour elle qui avait tant fait confiance à cet homme. "Et puis, tu sais ce qu'on dit : T'aurais dû le voir lui" il rigola doucement

"T'es un idiot, Raphaël Balthazar" Hélène secoua la tête, mais elle arborait un fin sourire… Il est vrai qu'Antoine ne devait pas faire le malin non plus…

Après avoir inspecté l'œil de son légiste, et mit un petit pansement à son arcade, Hélène regarda sa main droite. Elle nettoya le sang qu'elle pouvait y voir puis la relâcha. Rien de grave à ses yeux, mais elle n'était pas médecin.

Il ne lui restait plus qu'à regarder sa lèvre fendue. Elle devait de nouveau désinfecter la plaie. Ce n'était pas trop grave, mais elle ne voulait pas prendre de risque. Doucement, elle prépara un nouveau coton pour nettoyer délicatement la plaie.

Elle approchait le coton des lèvres de son légiste mais il lui prit le poignet pour la stopper avant qu'elle n'ai pu atteindre sa destination. Elle le regarda une question muette dans le regard et doucement Balthazar s'approcha d'elle et posa brièvement, très brièvement ses lèvres sur celles de sa Capitaine.

"Raphaël…" murmura Hélène, perturbée après ce baiser.

"Je.." commença le légiste "Désolé…" il marqua une pause "C'est juste que ton mari est un con et j'avais envie de te montrer ce que c'est un homme qui traite une femme avec respect."

"Oh…" murmura Hélène "Je… C'est adorable" elle sourit en s'approchant doucement frottant son nez contre celui du légiste.

"Tu sais qu'il pense qu'on couche déjà ensemble ?" demanda le légiste

"Ça ne m'étonne pas, il est très jaloux de toi" elle sourit "Je ne l'ai jamais trompé tu sais… Mais là, je sais pas ce qui me retient, après tout, lui ne s'est pas gêné" elle sourit tendrement.

Doucement, Balthazar alla poser ses lèvres sur celles d'Hélène qui cette fois, prit plaisir à répondre, posant ses mains sur le visage du légiste, lâchant au passage le coton qui retomba par terre.

Le baiser était tendre, doux, presque renversant. Balthazar serrait doucement les hanches d'Hélène et il essayait de la rapprocher encore plus de lui. Comprenant le message, la belle blonde se leva légèrement et passa ses jambes autour de celles de Balthazar, se retrouvant sur ses genoux, sans jamais réellement détacher ses lèvres de lui.

Il la serrait avec tendresse contre lui, il ne voulait pas la lâcher. Ce moment, il voulait que cela dure éternellement, il voulait le graver dans sa mémoire, au cas où, elle finissait par lui filer entre les doigts. Mais Hélène, elle se collait contre lui, elle l'embrassait, encore et encore. Ils partageaient le même désir, celui d'être ensemble, de ne pas se quitter et que ce moment dure pour l'éternité.

Doucement les mains d'Hélène glissèrent vers sa taille, elle attrapa son haut avant de le lever doucement, ne quittant les lèvres de Balthazar que pour laisser le tissu passer entre eux. Balthazar se recula doucement pour la fixer, il devait savoir, avant de continuer qu'elle le voulait réellement, qu'elle voulait réellement aller plus loin avec lui.

Ce qu'il pu lire dans ses yeux était la seule confirmation dont il avait besoin. Ils brillaient comme jamais auparavant. Il pouvait y voir beaucoup de choses, mais ce qui le marqua le plus était l'affection qu'elle semblait lui porter, bien au-delà d'un simple collègue, au-delà d'une simple amitié.

Elle fit brièvement un petit signe de tête pour lui dire que oui, ils pouvaient continuer. Elle savait très bien ce que cela impliquait, elle allait tromper, pour la première fois son mari. Mais lui, il ne s'était pas gêné, et elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il ne l'avait pas volé. De plus, ce qu'elle ressentait pour Balthazar était bien plus fort que ce qu'elle aurait pu imaginer. C'était bien plus qu'une vengeance, c'était de l'amour, et rien qu'à la façon dont il la regardait, elle savait qu'elle allait prendre un pied incroyable, bien plus qu'avec Antoine.

Balthazar se leva doucement, la portant dans ses bras, marchant vers sa chambre. Une fois rendu il poussa la porte, ce qui allait se passer dans cette pièce n'appartenait qu'à eux. Ils se déshabillèrent mutuellement avant de se coller, nus, l'un contre l'autre sous la couette. Balthazar ne la quitta pas une seule seconde des yeux alors qu'ils faisaient l'amour pour la première fois. C'était un moment suspendu dans le temps, et, chacun de leur côté, ils voulaient en graver chaque seconde.

Après avoir atteint l'orgasme, Balthazar mit quelques secondes pour se détacher réellement de la belle blonde, la regardant toujours avec amour alors qu'il s'installait à côté d'elle. Il n'avait qu'une envie, passer ses bras autour de la taille d'Hélène et prolonger encore un peu le moment. Il ne savait pas si elle serait là quand il allait ouvrir les yeux le lendemain.

Doucement Hélène lui sourit avant de prendre place dans ses bras trouvant naturellement sa place dans les bras du légiste, se serrant fort contre lui, une main sur son torse alors qu'il posait les siennes autour de sa taille. Elle voulait en profiter encore un peu, prolonger le moment, et s'endormir dans ses bras. Après tout, elle ne savait pas de quoi demain était fait, et si cela devait être la seule et unique fois, elle voulait en profiter jusqu'au bout.


Et voilà

morganeedl postera une version plus explicite de cet OS Lundi 5 à 19h. (Le début est le même mais ael à réécrit toute la fin pour notre duo favoris)

Quant à nous, on se retrouve dès Vendredi à 17h cette fois, pour une nouvelle fanfiction.

Kiss