Bonjour,
Nous voici avec un nouvel OS. Je me suis demandée ce qui aurait pu se passer, si Balthazar avait été inspecté par Olivia, avec la présence d'Hélène. Et bien ç a donné cet OS. Bonne Lecture
Comme tous les matins depuis plusieurs mois, Raphaël Balthazar arrivait de bonne humeur à l'IML, il chantait, prêt pour une nouvelle journée. Cependant, il y a un petit détail qu'il n'avait pas vraiment prévu, c'était de tomber sur une femme brune, certes ravissante, dans sa salle d'autopsie.
"Bonjour Docteur Balthazar" sourit la femme en s'avançant, main tendue vers lui
"Vous êtes ?" demanda Balthazar septique
"Docteure Olivia Vésinet" sourit la femme alors que Balthazar lui serrait la main "Je suis là pour vous inspecter"
"Ah ouais, on envoie la fossoyeuse" murmura Balthazar pour lui-même, ne voulant pas qu'elle l'entende… Déjà qu'il se prenait une inspection, autant ne pas se la mettre à dos…
Le Docteur Vésinet fit signe à Balthazar de la suivre dans son bureau, ce que le légiste fit, sous le regard de ses deux assistants qui n'en menaient pas vraiment large. Personne ne savait vraiment pourquoi elle était là, enfin si, elle venait inspecter Balthazar, mais qu'est-ce-qui avait poussé sa hiérarchie à le faire inspecter.
"Pourquoi vous êtes là au juste ?" demanda Balthazar une fois dans le bureau "J'ai fais quoi pour mériter une inspection ?" ajouta-t-il
"Vous êtes un bon médecin, Docteur Balthazar, mais vous êtes un peu borderline… Vous dépassez souvent les limites, et disons que, il y a certaines choses difficilement justifiables…" commença Vésinet en sortant le dossier de Balthazar, le posant devant elle
"Comment ça, difficilement justifiable ?" répéta Balthazar un peu outré "Je fais mon travail comme tout le monde, dans les meilleures conditions possible" répliqua-t-il un peu sur la défensive
"Ah oui ?" Vésinet haussa un sourcil avant d'ouvrir le dossier et de prendre la première feuille "Et comment vous justifier plus de 1000€ de location d'un hydroglisseur ? Vous en aviez besoin pourquoi ? Poursuivre un ragondin qui vous avez volé un os ?" demanda-t-elle sarcastique
"Ca, c'était parce que c'était bouché sur l'autoroute. Et je devais aller voir des os qui avaient été trouvés dans une fosse commune… Le plus vite était le mieux non ?" demanda Balthazar…
"Oui et vous m'auriez dit la même chose pour, je sais pas moi, un biplan par exemple… Ou un hélicoptère ? Ne vous foutez pas de moi, Docteur Balthazar." répondit Olivia
"Moi ?" demanda Balthazar en se montrant du doigt "J'oserai jamais" répondit-il, mais à cet instant il priait fortement pour que son téléphone sonne et qu'il puisse s'enfuir sur une scène de crime.
"Mais bien sûr" soupira l'inspectrice "Vous allez me sortir les dossiers sur lesquels vous avez travaillez ces trois dernières années. Que je les regarde" indicat-elle sur un ton autoritaire
Ah mince, les dossiers contenaient majoritairement des enquêtes qu'il avait partager avec Hélène et disons qu'avec elle, il dépassait plus souvent les limites qu'avec quelqu'un d'autre… Il était vraiment dans la merde là… Pourvu qu'on le sorte de là…
Et visiblement, ses prières avaient été entendues, puisque son téléphone sonna et il décrocha plus vite que jamais. De l'autre côté, Hélène lui indiquait qu'ils avaient une nouvelle affaire, c'était trop beau pour être vrai, elle tombait pile au bon moment. Il raccrocha en lui disant qu'il arrivait.
"Excusez-moi, Docteur Vésinet, mais les dossiers vont devoir attendre. On vient de m'appeler, il faut que j'y aille. Il y a une scène de crime qui m'attend"
"Pas de problème, on prend votre voiture ou on y va en montgolfière ?" demanda-t-elle en enfilant son manteau.
"Ah parce que vous venez ?" demanda-t-il surpris. Lui qui pensait se débarrasser d'elle, pendant quelques heures, c'était fichu… Et merde, Hélène et Delgado n'allaient pas le louper non plus…
"Ça vous pose un problème ?" demanda-t-elle suspicieuse en le fixant cherchant à déceler le moindre mensonge.
"Non pas du tout" sourit Balthazar, alors que dans le fond, oui, cela le dérangeait… "Après vous" sourit le légiste en ouvrant la porte.
Jamais il n'avait roulé aussi lentement, prudemment et correctement de sa vie. Là non, il était bien sage, ne voulant pas ajouter cela à la liste des choses qu'elle pourrait lui reprocher… Même avec Hélène il ne faisait pas cela. En même temps, avec le temps, la blonde s'était habituée à sa conduite sportive, si on pouvait dire ça, et à tout ce qui allait avec…
Sur la route il pensa qu'il allait devoir adopter un comportement très professionnel avec elle, plus professionnel que jamais… Fini les dragouillages, fini les petites blagues et même pas la peine d'essayer autre chose, Vésinet allait avoir des yeux partout, et surtout sur lui et son comportement… Elle allait être longue cette journée, mais il fallait se montrer exemplaire pour se débarrasser au plus vite de cette foutue épine dans le pied.
Il arriva tout doucement sur la scène de crime, calmement, s'arrêtant bien sagement non loin de Delgado et Hélène qui le regardaient surpris… C'était quoi cette arrivée ? Il ne leur avait jamais fait ça…
"C'est quoi cette arrivée de merde ?" demanda Delgado en regardant Hélène qui haussa les épaules "Il ne nous a jamais fait ça, il est malade ou quoi ?" ajouta le flic.
"Aucune idée" répondit Hélène "T'auras qu'à lui demander quand il sortira" elle le regarda en souriant.
"Hey Baltha, c'est quoi cette arrivée ? Tu nous fais pas un petit dérapage comme d'habitude ?" demanda Delgado alors qu'il le fusillait du regard lui disant de se taire
"Tais toi" grommela le légiste entre ses dents "Par pitié ferme-là"
"C'est qui cette nana ?" demanda Hélène un poil jalouse et il le vit tout de suite. De toute façon, il aurait pu parier que ça n'allait pas passer entre les deux femmes…
"Docteur Olivia Vésinet" sourit la brune en arrivant au niveau d'Hélène et en lui tendant une main "Je suis là pour contrôler le docteur Balthazar" expliqua-t-elle
"Capitaine Hélène Bach" répondit Hélène en serrant la main de la femme en face d'elle, un peu septique quand à l'inspection de son légiste par quelqu'un d'autre…
"Contrôler qui ? Lui là ?" demanda Delgado en montrant Balthazar avant de rire mais cela ne plus à aucune des trois personnes autour de lui.
Alors que Balthazar toussait murmurant quelque chose entre ses dents, Hélène le fusilla du regard et Olivia le regardait presque avec dédain… Et bien, elle n'était pas au bout de ses peines avec un légiste pareil, entouré de gens pareil… Finalement elle comprenait pourquoi il avait gagné une inspection…
"Carrément pas mal" commenta Delgado alors qu'Olivia s'éloignait vers la scène de crime, accompagnée de Balthazar "Totalement son genre à Baltha… Tu vas voir qu'il va se la mettre facilement dans la poche" continua-t-il en s'adressant à Hélène
"Si tu le dis" soupira-t-elle. Le pire c'était qu'il n'avait pas tort, Olivia Vésinet pouvait carrément plaire à Balthazar et ça lui faisait un peu peur… A côté, elle faisait pâle figure, elle avait toutes les raisons du monde d'être jalouse…
Personne ne savait vraiment pour elle et Balthazar, certes, ils avaient fini par passer au tutoiement, après toutes ses années à bosser ensemble, ils étaient suffisamment proches pour le faire sans que cela ne choque personne. Cependant, ils avaient également entamé une relation, sans trop oser en parler, de peur de briser quelque chose, gardant constamment cette relation de chien et chat entre eux, avec les blagues et les dragouillages pour bien parfaire le tout…
Enfin bon, là, elle pouvait dire adieu à tout cela le temps de l'inspection… Ca allait être long hein, autant pour lui que pour elle, parce que Balthazar n'allait pas complètement être lui même avec cette femme dans ses pattes… Par contre, elle demandait quand même à voir l'autopsie, ça allait surement être marrant de le voir se contenir pour faire comme d'habitude.
Balthazar s'équipa dans un silence très inhabituel pour lui, sous le regard de Vésinet qui avait sorti un carnet et un crayon pour prendre en note ses moindre fait et gestes. Un peu plus en retrait qu'à leur habitude, de peur de se faire incendier par l'inspectrice, Hélène et Delgado attendaient les premières constatations du légiste.
Il y avait deux victimes et beaucoup de sang autour d'eux, leur tueur ne les avait vraiment pas loupé… Balthazar annonça qu'on avait fracassé les côtes de la première victime, avant de lui exploser le crâne et qu'au moment de mourir, elle s'était fait dessus, non seulement elle avait uriné mais elle avait également produit des excréments au vu de l'odeur qui se dégageait du corps…
Hélène ravala son "charmant" déjà que Balthazar était sous pression, elle n'allait pas en rajouter… Il y a quelques années, elle se serait ouvertement moqué de lui, se fichant plutôt de ce qui pouvait lui arriver tant il lui tapait sur le système… Mais avec le temps elle avait appris à apprécier les méthodes, parfois pas très orthodoxe du légiste, et puis, elle en était aussi tombée amoureuse…
"Notre deuxième victime à aussi eu le crâne fracassé, mais on l'a poussé et il s'est taper la tête comme en témoigne les traces de sang que l'on peut voir là" Balthazar montra des poutre présentes sur la scène de crime où on voyait des traces de sang. "Mais vu la blessure au crâne, on s'est acharné pour être sûr qu'il soit mort."
Il continua ses observations à la recherche du moindre détail pour avoir plus de précision alors qu'inlassablement, Olivia griffonnait sur son carnet ce qui agaçait fortement le légiste qui se mordait l'intérieur de la bouche depuis de longues minutes pour ne pas lui faire de réflexion car cela pourrait lui causer encore plus de problème…
Il essaya de se concentrer mais le bruit produit par le grattement du crayon sur le papier l'énervait de plus en plus, et il allait finir par lui dire, ne comprenant pas ce qu'elle pouvait lui reprocher… Il était pro et carré là non ?
"Bon vous écrivez quoi là ?" râla le légiste, son naturel revenant au galop "Parce que c'est agaçant d'entendre votre crayon gratter le papier là"
"Je note toutes mes remarques, Docteur… Comme l'absence de charlotte sur votre tête par exemple, ou bien le fait qu'il n'y a pas de prise de clichés par exemple…" elle lui sourit "Vous voulez que je continue ?" demanda-t-elle
"Non merci ça ira. De toute façon j'ai fini" il se releva pour s'approcher des flics dans le but de leur parler "Vous venez à l'autopsie ?" demanda-t-il
"Je sais pas, je ne voudrais pas nuir à votre concentration, docteur" sourit Hélène, taquine "Avec votre inspectrice sur le dos il vaut mieux que vous soyez concentré au maximum non ?" continua-t-elle.
Bien qu'elle voulait assister à l'autopsie pour le voir se dépatouiller avec Vésinet dans les pattes qui contrôle ses moindres faits et gestes pour l'évaluer, elle tâchait de rester le plus professionnelle possible, sachant que si elle venait, le naturel de Balthazar avec elle, allait vite revenir vu comment il essayait de se contenir en ce moment précis.
"S'il vous plaît, ne me laissez pas avec elle" demanda le légiste presque suppliant "En plus vous aurez des réponses plus vite." argumenta-t-il "Aller, Capitaine, s'il vous plaît"
Balthazar fit les yeux doux à Hélène, et elle devait avouer qu'elle était sur le point de craquer et de lui dire oui. En plus, comme cela, elle pourrait avoir un œil sur lui et son inspectrice qui avait vraiment tout pour lui plaire… Oui elle était jalouse mais elle avait passé tellement d'obstacles pour l'avoir que là, elle l'avait un peu mauvaise.
"Docteur Balthazar" coupa Vésinet "Vous allez discuter longtemps ?" demanda-t-elle "Non parce que premièrement ils ont une enquête à mener, et deuxièmement, et bien elles ne vont pas se faire seules, les autopsies." elle lui sourit "Aller en voiture, on a du travail"
Balthazar grimaça et baissa la tête avant de suivre Olivia en direction de sa voiture, dépité… Il allait être seul avec la fossoyeuse en salle d'autopsie, sans aucune distraction, sans Delgado, et surtout sans Hélène, et cela ne l'enchantait pas du tout.
Il pratiqua les deux autopsies sous l'œil de Vésinet, qui, encore une fois, notait tout dans son carnet. Il était vraiment sur le point de craquer mais il se retenait… Si il explosait cela allait sortir sur le rapport qu'elle faisait sur lui et il n'avait pas besoin de ça… Déjà qu'apparemment on l'avait à l'œil… Manquerait plus qu'elle apprenne pour Hélène et lui, et là, il avait aussi peur des conséquences…
Une fois les autopsies finies, elle le lâcha enfin, mais il devait encore taper les rapports, cependant il n'en n'avait aucune envie… Il préférait fuir et rejoindre Hélène et Delgado dans l'école de design que fréquentait leur deux victimes pour essayer de mieux les comprendre et aider sa capitaine à avancer dans son enquête…
Il échappa rapidement à la vigilance de Vésinet, avec qui il devait avoir un entretien pour faire le point… Mais le point sur quoi ? Il n'avait absolument rien à lui dire à la fossoyeuse… C'est donc comme cela qu'il retrouva Hélène et Delgado sur le parvis devant l'école, enfin heureux d'être seul avec eux.
"Attendez moi, attendez moi" cria-t-il en les rattrapant
"Qu'est-ce-que tu fais là ?" demanda Hélène "Ta nounou t'as lâchée" elle rigola
"Hey c'est pas sympa ça" ronchonna le légiste "Non elle m'a pas lâcher, elle me colle, elle m'épuise, j'avais besoin d'air. Alors je me suis dis que j'allais venir vous aider" il sourit "Et puis, je sais que je te manque, quand je ne suis pas assez près de toi, Hélène"
Elle souffla pourtant elle ne pouvait pas cacher son sourire. Il préférait être avec elle. En tout cas, pour échapper à son inspectrice, c'était les retrouver qu'il avait choisi, et si elle était honnête, cela gonflait son cœur…
"Elle sait que t'es là ?" demanda Delgado "Parce que je suis pas sûr que ça soit très réglementaire que tu fourres ton nez partout dans notre enquête… Elle va pas te manquer si elle apprend que tu outrepasse tes fonctions"
"Ah mais je te la prête si tu veux" répliqua Balthazar "C'est une plaie ouverte… Elle va pas me lâcher et moi j'ai besoin de souffler" a peine eut il fini sa phrase que son téléphone sonna "Tient quand on parle du loup, il m'appelle"
Il décrocha et à l'autre bout, Olivia lui criait dessus lui demandant où il était et qu'ils avaient rendez-vous. Seulement Balthazar fit semblant de ne pas bien capté avant de raccrocher. Allez un problème en moins pour la prochaine heure…
"J'peux rester avec vous ?" demanda-t-il "Promis après je retourne voir le grand méchant loup" il fit les yeux doux à Hélène
"Ok, mais t'es sage. Parce que je peux très bien dire à ton inspectrice que tu l'entendait très bien et que tu cherchais à l'éviter" elle sourit taquine
"T'oserais pas ?" demanda Balthazar et Hélène haussa un sourcil "Non t'oserais ?" cette fois elle haussa les épaules et Balthazar s'approcha de son oreille "Ta compagnie est tellement plus agréable et comme elle est pas là, pas de risque qu'elle me prenne à regarder ton joli fessier si bien moulé dans ce magnifique jean et me fasse une remarque qui pourrait s'ajouter à mon dossier" il s'éloigna doucement de son oreille
"Bien sûr que non. Tu sais bien que si je ne bosserais pas avec toi, je m'ennuierais" à son tour elle s'approcha de l'oreille du légiste "Et puis, si on ne travaille plus ensemble, qui va me mettre son torse sous le nez hein ?" elle lui sourit puis retrouva son sérieux "Aller, on a du travail, il faut qu'on interroge leurs camarades de promo"
Elle se dirigea vers l'école suivie de près par Delgado et Balthazar qui avait fini par sortir un petit sachet de madeleine ayant évité toute consommation de nourriture en présence d'Olivia. Il essayait de jouer au légiste model avec elle, car plus il était sage, plus vite il allait s'en débarrasser. Du moins il espérait fortement.
Quand il retourna à l'IML, Olivia Vésinet l'attendait de pied ferme, les bras croisés, visiblement très en colère contre lui. Il ne savait pas encore ce qu'elle avait à lui reprocher, mise à part le fait de l'éviter, ce qui, en soit, devait déjà fortement l'énerver…
"Docteur Balthazar, vous m'honorez enfin de votre présence" commença Olivia sarcastique "On avait rendez vous il y a…" elle regarda sa montre "Plus d'une heure…"
"Désolé, j'ai eu un empêchement de dernière minute" répondit Balthazar, sans lui dire que ledit empêchement c'était d'être aller à l'école des victimes pour lui échapper.
"Quoi, vous aviez un cours d'aqua-bike ?" demanda-t-elle "Ou alors un saut en parachute ?" Balthazar ouvrit la bouche pour répondre mais elle l'en empêcha "Non, je veux pas savoir. Bureau, tout de suite"
Et elle partit sans attendre sa réponse, faisant claquer ses talons sur le sol. Balthazar n'eut, cette fois, d'autre choix que la suivre… Résigné il alla s'enfermer dans ce qui était son bureau et qui avait été investi depuis le matin même par Olivia, il allait passé sur le grill, et il allait avoir du mal à faire une pirouette pour s'en sortir.
"Bon, j'ai lu un peu vos rapport sur ses trois dernières années" commença-t-elle alors qu'il venait juste de s'asseoir en face d'elle. "Vous avez majoritairement travaillé avec le Capitaine Bach. Vous expliquez cela comment ?" demanda-t-elle
Ah ouais, elle attaquait directement dans le vif du sujet, Hélène, et il n'allait pas être simple de lui expliquer sans trop en dire… Mais bon, il était capable de belles pirouettes, et il aurait toujours le temps d'alerter Hélène pour que leurs versions coincides sans problèmes, du moins, il espérait fortement.
"Et bien, ça c'est fait assez naturellement je dois dire" commença le légiste "On travaille bien ensemble, on est une bonne équipe, c'est un duo qui marche bien, c'est facile avec elle. On s'entend bien… Je sais comment elle travaille et vice-versa." expliqua-t-il
"Je vois, pourtant, vous lui en faites voir de toutes les couleurs non ?" continua Vésinet "Arrivée en aéroglisseur, saut d'un immeuble, enfermé avec quelque chose qui ressemble à la peste, chasse à l'homme… Et j'en passe des comme ça… Elle n'en a pas marre de vous ?"
"Je crois pas" répondit Balthazar "Notre efficacité surpasse tout ça je pense. Et puis, vous savez, c'est difficile de trouver un bon flic pour collaborer et avec qui ça match bien. Comme je l'ai trouvé, je la garde bien précieusement" il sourit. Il ne mentait pas, c'était la vérité, bon pas toute la vérité mais au moins, ce qu'il disait était vrai.
"Ok, si vous le dites" soupira Olivia "Mais une bonne entente ne justifie en rien vos nombreuses frasques et vos méthodes parfois douteuses… Vous êtes un légiste, vous faites des autopsies, des analyses, parfois vous vérifiez la santé des suspects mais cela s'arrête là. Vous le savez, n'est-ce-pas, docteur Balthazar ?" demanda Vésinet "Vous ne vous incrustez pas sur les enquêtes ?"
"Pas du tout" répondit Balthazar "Je garde mon domaine de compétence et elle le sien. Et quand il y a besoin, j'apporte mon aide et mon savoir" ok, là c'était un mensonge et au regard d'Olivia il voyait bien qu'elle ne le croyait pas vraiment, mais si il lui disait la vérité, il était foutu, et il ne pouvait pas perdre son travail, c'était inconcevable…
"Ok… Passons à autre chose alors" continua Olivia, ne relevant pas le mensonge, mais se promettant de creuser tout cela pour être sûr de ne pas laisser un légiste trop borderline à l'IML de Paris. Ah ça non, il en était absolument hors de question. "Vous allez voir un psy depuis quelque temps ? Un psy que votre hiérarchie vous a demandé de consulter, un psy dont vous avez annulé de nombreuses séances avec des excuses assez… Particulières on va dire…"
"Comment ça particulières ? Qu'est-ce-que vous voulez dire par là ?" demanda le légiste ne voyant pas où elle voulait en venir.
"Ne vous foutez pas de moi, Docteur Balthazar. Vous avez annulé la moitié de vos dix dernières séances avec des excuses peu crédibles" lui répondit-elle "Cours de Zumba, d'aqua poney de Yoga… Séance de Self défense… Et j'en passe…" énuméra la femme en face de lui. "Vous savez que ces séances sont obligatoires et que plus vous en annulez plus longtemps vous irez le voir ? Et plus vous vous mettez en danger… Et après vous vous demandez pourquoi on vous colle une inspection… Il ne faut pas chercher bien loin pour trouver une explication…"
Balthazar ne répondit rien, se contentant de passer sur le feu de ses questions pendant un long moment. Enfin, il y avait aussi des reproches, qu'il n'écoutait qu'à moitié… Il avait vraiment hâte de se débarrasser d'elle, mais il savait dans le fond, qu'elle n'allait pas lâcher. Si la fossoyeuse était décidée à détruire sa carrière, à le détruire lui, elle irait jusqu'au bout.
Le soir, il était tellement content de retrouver son appartement, et surtout, son Hélène. Elle lui avait manqué, il n'avait pas pu l'embêter, la taquiner, la drager convenablement durant cette journée et il n'avait qu'une hâte, la prendre dans ses bras et lui raconter l'enfer qu'Olivia Vésinet lui avait fait vivre.
Cependant, il ne s'était pas vraiment attendu à ce qu'elle rentre si tard, prétextant qu'elle avait longuement travaillé sur l'affaire, ne lui parlant que très peu… Il ne comprenait pas vraiment son comportement, elle n'avait jamais été comme ça, et il allait devoir vite crever l'abcès sinon cette situation pouvait durer longtemps.
"Tu es fâchée ?" demanda Balthazar n'y tenant plus, ne supportant plus le silence qu'elle lui offrait à chaque fois qu'il essayait de lui parler. Pourtant elle ne lui répondit pas, encore une fois "Attends, Hélène. T'es vraiment fâchée ?" lui demanda-t-il "J'ai fait quoi ?"
"Je sais pas.. Tu ramènes une nana sur une scène de crime, qui soit dit en passant est vraiment pas mal…" commença la blonde
"Attends… T'es jalouse ?" la coupa Balthazar et Hélène détourna le regard "Non, t'es vraiment jalouse ?" demanda-t-il
"A ton avis ?" répondit Hélène "Oui je suis jalouse. Tu passes toute ta journée avec elle collé à toi, elle observe le moindre de tes faits et gestes, et en plus, elle est canon… Excuse-moi mais entre ça et Delgado qui me dit qu'il est sûr que tu vas te la taper parce qu'elle est carrément ton genre…"
"Ah ouais carrément ?" demanda Balthazar surpris en s'approchant d'elle "Rien que ça ?"
"Ouais rien que ça" soupira Hélène en le regardant "Enfin, tu m'as vu moi et tu l'as vu elle ?"
"Non, je ne l'ai pas vu, elle. Parce que que n'ai d'yeux que pour toi. Ma belle Capitaine de Police beaucoup trop sexy pour mon bien être" il sourit en la regardant. "N'écoute pas Delgado, il ne sait pas. Elle ne me plait pas du tout, la seule qui me plaît, c'est toi" il lui sourit
"J'espère bien." répondit Hélène en souriant avant d'aller se blottir dans ses bras, rassurée "Mais je crois que je vais être plus souvent du côté de l'IML moi, histoire de voir qu'elle ne touche pas à mon légiste" elle rigola
"Euh, elle est pas mal sur mon dos déjà…" répondit Balthazar "J'aimerai pas qu'elle ajoute un truc sur la liste de ce qu'elle me reproche… Déjà qu'elle doit être bien longue… J'en ai pas fini avec elle" soupira le légiste "Pas que j'ai pas envie de te voir hein, mais avec Vésinet sur le dos, on va devoir revoir nos méthodes…"
"Ah ouais, c'est à ce point ?" demanda Hélène en le regardant "Bah putain…" elle souffla "Enfin, ça te pendais un peu au nez, cette histoire d'inspection… Tu as un peu du mal à rester sage on va dire"
"Ah bah sympas… Tu sais comment on l'appelle dans la profession ?" demanda Balthazar en regardant Hélène
"Non mais je sens que tu vas me le dire. Tu en meurs d'envie" elle lui sourit, attendant sa réponse
"La Fossoyeuse. En raison du nombre de carrières de médecin qu'elle a détruites et enterré… Elle est beaucoup moins glamour d'un coup hein ?" demanda-t-il et Hélène se mit à rire en faisant oui de la tête "Vraiment c'est Mussolini sur des talons aiguilles cette femme…" il soupira. Il était soulagé de pouvoir parler à Hélène, d'être avec elle, et non seul, à ruminer comme il le faisait avant.
"Mussolini ? Vraiment ? Tu crois pas que tu abuses un peu ?" demanda Hélène en le regardant "Elle est pas si horrible que ça enfin" soupira Hélène
"Ah bah passe sur le grill avec elle, tu vas vite l'envoyer sur les roses hein" il soupira "Non vraiment c'est l'enfer… Et vu la confiance qu'elle place en moi je pense qu'elle va venir te voir pour savoir comment je me comporte et si je ne dépasse pas trop les bornes tu vois ?" demanda-t-il
"Ah oui je vois parfaitement" sourit Hélène "Du coup je lui dis que tu es un légiste exemplaire et que tu n'en fais jamais trop c'est ça ?" demanda la blonde
"Ouais non abuse pas quand même…" soupira le légiste "Juste ne lui dis pas que je suis constamment dans tes pattes, sinon je suis fini…"
"Promis, je tiens bien trop à toi" elle s'approcha de lui pour l'embrasser tendrement "Je suis désolée d'avoir été jalouse. Tu m'as déjà prouvé combien je comptais pour toi et combien tu tenais à moi. C'était stupide" elle soupira en baissant la tête
"Non, je comprends. Après tout ce qu'on a vécu toi et moi je comprends." il releva avec douceur sa tête "Mais je te rassure, il n'y a que toi, uniquement toi, rien que toi." il l'embrassa à son tour "Je t'aime"
"Moi aussi je t'aime, Raphaël Balthazar" elle lui sourit tendrement, heureuse et surtout rassurée. Elle n'avait rien à craindre de l'inspectrice de son légiste favori.
Balthazar se plaignait encore un peu de l'enfer, comme il aimait l'appeler que lui faisait vivre Olivia Vésinet et Hélène l'écoutait, attentive. Il avait besoin de se confier, car oui, même si ça lui pendait au nez d'avoir une inspection avec ses nombreuses frasques et autres sorties de route, il était un excellent légiste, le meilleur même, et elle allait vite s'en rendre compte et rendre un excellent rapport à sa hiérarchie, en tout cas, avec Balthazar, ils allaient tout faire pour.
Le lendemain matin, Balthazar arriva en retard à l'IML, et Olivia l'attendait de pied ferme, fâchée contre lui. Elle lui reprocha longuement son retard et le fait qu'ils ne pouvaient pas faire de point parce qu'elle avait rendez-vous à la préfecture, mais qu'il n'allait pas y échapper et qu'il avait intérêt d'être là quand elle reviendrait.
Balthazar souffla de soulagement quand elle quitta la pièce. Il n'avait pas eu à lui dire qu'il s'était rendu sur une perquisition avec Hélène et Delgado alors qu'il n'avait rien à faire là bas. Enfin en théorie parce qu'il avait quand même pu glaner quelques informations et il avait désormais du travail. Travail qu'il allait faire le plus sérieusement possible, comme ça, non seulement Hélène serait contente mais Olivia aussi, et plus elle était contente, meilleur serait son rapport, et aussi, il se débarrasserait plus vite d'elle et pourrait reprendre ses habitudes dans son IML.
Quand Olivia retrouva l'IML, Balthazar était occupé à travailler sur ce qui avait pu être récupéré dans l'appartement que partageaient les deux victimes, il n'avait, pour le moment rien trouver, mais il refusait de lâcher l'affaire, il y avait forcément un truc qui lui échappait.
"Je peux savoir sur quoi vous travaillez, Docteur Balthazar" demanda Vésinet qu'il n'avait finalement pas remarqué.
"Euh, bah, la DPJ m'a envoyé ça. Ils ont fait une perquisition dans l'appartement des victimes et ils ont besoin de moi pour éventuellement trouver quelque chose. Du coup, je fais ça, plus vite je trouve, plus vite ils peuvent arrêter le meurtrier non ?"
"Tout à fait" pour la première fois, Olivia lui fit un demi sourire, c'était déjà ça "Et vous avez trouvé quoi ?" demanda-t-elle
"Et bien pour le moment, pas grand chose, mais j'y travaille" il sourit en retour, il essayait de la jouer cool, même si ce n'était pas facile. "Le Capitaine Bach devrait m'appeler bientôt pour savoir"
A peine Balthazar eut-il fini sa phrase que son téléphone sonna. Il décrocha directement et mit le haut-parleur, comme ça, Olivia elle aussi aurait les informations et verrait qu'il faisait un bon travail.
"Oui Balthazar, tu as quoi sur les éléments de la perquisition ?" demanda-t-elle restant professionnelle au maximum, même si elle l'aurait bien taquiner un peu.
"Rien pour le moment, je cherche, il y a forcément un truc. Je vais trouver je te promets" répondit Balthazar
"Ok j'attends ton retour" répondit Hélène "Et avec la fossoyeuse, ça se passe comment ?" demanda la blonde
"Eum eum" fit Olivia et de l'autre côté de la ligne Hélène ferma les yeux… Et merde…
"Je suis en haut parleur ?" demanda Hélène un peu gênée, réalisant qu'elle avait peut être fait une erreur
"Oui, effectivement, tu es en haut parleur… Et pour répondre à ta prochaine question, oui elle est à côté de moi"
"Pardon, Bonjour Docteur Vésinet… Désolée de vous avoir appelé comme cela…" s'excusa Hélène, rougissant, mais ça, ils ne pouvaient pas le voir…
"Bonjour Capitaine. Ne vous en faite pas, je pense savoir qui vous a parler de moi comme ça, j'aurai une conversation avec cette personne" répondit Vésinet "On vous rappelle quand on a des informations sur ce que vous avez apporté au Docteur Balthazar."
Ils se saluèrent et Balthazar raccrocha. Il était dans la merde. Olivia lui fit signe de la suivre dans le bureau. Il allait passer un sale quart d'heure, il le savait, mais il ne pouvait pas en vouloir à Hélène… Et puis, au moins, elle avait utilisé le surnom que tout le monde donnait à Vésinet…
De son côté, Hélène se sentait vraiment trop conne, elle avait merdé en beauté et elle espérait bien que Balthazar ratrappe sa boulette. Il en était capable, de la à ne pas se mettre plus dans la merde qu'il ne l'était déjà, c'était pas forcément gagné…
"La fossoyeuse donc ?" demanda Olivia en fixant Balthazar "Je vois que vous avez eu le temps d'aller vous plaindre auprès du Capitaine Bach…" souligna-t-elle "Je ne pense pas qu'elle est trouvée toute seule ce surnom n'est-ce-pas ?"
"Le Capitaine Bach est mon amie, au cas où, vous ne l'auriez pas encore compris" répliqua Balthazar "Donc oui, je lui parle et je me confie à elle" ajouta-t-il "Mais vous savez, tout le monde dans la profession vous appelle la fossoyeuse, en raison du nombre de carrière de mes confrères que vous avez brisé pour gravir les échelons du ministère"
"Je ne vous permet pas" répliqua Olivia, pourtant elle savait bien que sa réputation la précédait "Parce que vous savez, il n'est pas encore rédigé ce rapport, il serait dommage que j'ajoute insubordination à une liste qui pourrait déjà être très longue." ajouta la brune "Il me semble que vous savez du travail, Docteur Balthazar, à moins que votre grand génie passe à côté de quelque chose parce que vous aurez négligé la procédure, comme cela semble être votre habitude"
"Et bien, Docteur Vésinet, pourquoi vous ne mettez pas une blouse, des gants pour regarder vous même si il y a quelque chose pour ne pas laisser un tueur en liberté" il haussa un sourcil, il espérait bien qu'elle mette les mains dans le cambouis, et puis comme cela, elle allait bien voir, qu'il était le meilleur.
Piquée au vif, Le docteur Vésinet décida de répondre à la provocation de Balthazar en enfilant une blouse et des gants pour l'aider. Enfin, c'était plutôt pour lui prouver qu'elle avait raison que qu'en respectant à la lettre les protocoles et les règles, elle allait trouver quelque chose qui avait pu échapper au légiste borderline.
Cela leur avait pris du temps, mais il avait trouvé des résidus d'une peinture qu'aucune des deux victimes avait utilisé, ce qui voulait dire, que c'était possiblement le tueur, car après vérification, des résidus de cette peinture avaient également été retrouvés sur la scène de crime.
"Alors Docteur Vésinet, reconnaissez que ma méthode, certes pas très conventionnelle selon vous, n'est pas si mauvaise que cela" il sourit son air enfantin sur le visage, comme si, il venait de prouver à l'adulte de la pièce qu'il s'était planté.
"Ok vous avez un point sur ce coup là. Mais avec ma méthode, j'ai aussi trouvé des résidus de cette fameuse peinture. Ça nous fait un partout, Docteur…"
"Ok ok, on a tout les deux gagné" reconnut Balthazar un peu à contre cœur. "J'appelle la DPJ pour leur dire, ils vont pouvoir voir quels élèves utilisent cette peinture à l'école."
Balthazar prit son téléphone et composa le numéro pour joindre Hélène. Il mit le haut parleur afin qu'Olivia, qui l'avait quand même bien assisté sur ce coup, participe aussi à la conversation avec les deux policiers.
"Si tu m'appelle c'est que tu as quelque chose non ?" demanda Hélène et Balthazar lui répondit par la positive "Ok je te mets en haut parleur pour que Delgado entende" elle mit le haut parleur avant de poser son téléphone "On t'écoute"
"Ok. Alors on a bien tout regardé et analysé avec Olivia" il la regarda demandant si il pouvait l'appeler Olivia et elle lui fit un petit signe de tête, après tout, il avait été correct cette fois, alors elle n'allait pas en faire tout un plat. "Et on a trouvé plusieurs fois des résidus de peinture"
"Oui enfin ça, ça va pas vraiment nous aider Balthazar" ronchonna Hélène
"Attends, tu m'as pas laissé finir" répondit le légiste et Hélène soupira, il n'allait jamais changer…
"Ok, je t'écoute" répondit la blonde attendant le retour de son légiste.
"Donc, je disais, on a trouvé des résidus de peinture. Mais, aucune de nos deux victimes ne l'utilise. Dans les tubes retrouvés chez eux, il n'y avait pas cette marque. Ce qui veut dire, que c'est le tueur qui utilise cette marque" ajouta-t-il hyper fier.
"Ok, donc faut qu'on trouve qui parmi leur camarade l'utilise" souligna Hélène "J'espère que ça va nous aider…"
"Selon Olivia, c'est pas une marque très courante en France" ajouta le légiste "Mais plutôt populaire en Italie par exemple. Du coup notre tueur la ferai venir de là. Comme Olivia à des origines italiennes, elle a reconnue"
"Olivia ?" demanda Delgado coupant l'herbe sous le pied d'Hélène qui comptait juste le remercier "Depuis quand tu l'appelle Olivia ? Il y a rapprochement ? Tu vas te la taper ? Ou peut-être que c'est déjà le cas… Meeerde alors" Delgado souriait comme un con alors qu'Hélène, elle, voyait rouge et n'avait qu'une seule envie, frapper son lieutenant…
"Hum hum" commença une voix et Hélène retrouva un peu son sourire comprenant rapidement qu'ils étaient sur haut parleur eux aussi et que du coup, Delgado venait de se faire avoir, ça lui donnerait une bonne leçon tien.
"Ah non.. Me dis pas qu'on est sur haut parleur ?" demanda Delgado mort de honte
"Bonjour Lieutenant" répondit Vésinet "Vous êtes bien sur haut parleur" ajouta-t-elle en se disant, qu'ils faisaient la paire avec sa capitaine
"Excusez le, Docteur Vésinet, il est parfois maladroit" répondit Hélène "Merci pour les informations, on va creuser" et elle raccrocha…
"Putain le con. Si il n'avait pas couché avec elle, j'viens de lui griller toutes ses chances" il laissa tomber sa tête sur son bureau.
"Jérôme, tu veux bien me rendre un petit service ?" demanda Hélène et son lieutenant lui répondit par un signe de tête positif "Prends ton ordi et va voir aux archives si j'y suis" grogna-t-elle avant de partir dans son bureau tout en claquant la porte sous les yeux médusés de Jérôme qui ne comprenait pas.
De leur côté, à l'IML, Vésinet regardait Balthazar avec de gros yeux et elle avait envie de l'incendier… Mais au moins, elle avait appris des choses par le Lieutenant Delgado, des choses qu'elle devait absolument mettre au clair, tout de suite.
"Donc, vous allez, comment il a dit déjà… Ah oui vous taper le Docteur Vésinet ?" demanda-t-elle en le fixant et Balthazar s'enfonça dans son siège…
"Alors là, pas du tout" répondit Balthazar et Vésinet fronça les sourcils "Alors oui, vous êtes une très belle femme, mais je suis désolé, vous n'êtes pas mon genre" ajouta gentiment le légiste en évitant de la regarder "Mais demandez à Delgado, je pense que vous lui avez taper dans l'oeil" ajouta-t-il
"Vous vous enfoncer, Docteur" commença Olivia en le regardant "Mais dites plutôt la vérité, vous gagnerez du temps" ajouta la brune
"La vérité ?" demanda le légiste surpris "Comment ça ? Je ne comprends pas où vous voulez en venir…"
"Dites plutôt que vous préférez le Capitaine Bach" elle sourit alors que Balthazar se décomposait "J'ai bien vu comment vous la regardiez sur la scène de crime l'autre jour" argumenta-t-elle "Et j'ai bien vu votre sourire d'imbécile quand elle a appelé tout à l'heure" ajouta-t-elle "Si elle vous plaît, dites lui."
"Euh… Ok" répondit Balthazar un peu perdu "Et pour Delgado, vous allez faire quoi ?" demanda-t-il "Non parce qu'il peut être un peu stupide, mettre les pieds dans le plat de manière pas très correct, mais c'est un homme charmant"
"Ne vous mêlez pas de ça, Docteur. Je pense que la liste est déjà assez longue comme ça non ?" demanda-t-elle en haussant un sourcil. "Allez j'ai du travail moi, vous me nettoyez tout ça" elle montra la salle d'autopsie avant de partir dans le bureau.
Quand elle eut le dos tourné, Balthazar se mit au garde-à-vous, très sérieusement avant de se relâcher et de regarder autour de lui, il l'avait encore échappé belle… Mais vraiment, il n'allait clairement pas remercier Delgado pour sa boulette… D'ailleurs Hélène avait dû sacrément le disputer pour ce qu'il avait fait, car sa jalousie avait dû ressortir tout d'un coup.
A la DPJ, Jérôme n'avait toujours pas bouger, ne comprenant pas la réaction d'Hélène qu'il jugeait excessive… Alors il se dirigea vers son bureau histoire de comprendre ce qui avait bien pu la mettre dans un tel état. Il frappa à la porte attendant qu'elle lui donne l'autorisation d'entrer et quand elle le vit, le sang d'Hélène ne fit qu'un tour, elle était toujours en colère.
"Qu'est-ce-que tu fais encore là Jérôme ?" demanda-t-elle "Je t'ai demandé d'aller aux archives faire un tour et te mettre au frais. Ca te fera beaucoup de bien." ajouta-t-elle
"Mais il t'arrive quoi là ? C'est à cause de ce que j'ai dit à Baltha à propos de Vésinet ?" demanda-t-il en la regardant pour scruter la moindre réaction "Non mais Hélène, tu sais aussi bien que moi que ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne couchent ensemble… Si en plus ça permet à Baltha d'avoir un bon rapport, il ne va certainement pas hésiter." il se mit à rire doucement.
"Jérôme arrête" commença Hélène "Tu t'enfonces" ajouta-t-elle "Les archives c'est bien non ? Parce que je peux trouver bien pire. Alors va faire un tour aux archives et fiche moi la paix" grogna-t-elle
"T'es jalouse ?" demanda Jérôme. "Je croyais que vous vous étiez mis d'accord sur une histoire d'amitié avec Baltha après tout ce qui c'est passé. Parce que, et je vous cite, c'est beaucoup plus sain" il lui sourit mais Hélène faisait toujours la tronche
"Jérôme, tu dis un truc de plus et c'est pas aux archives que je t'envois pour les prochaines vingt-quatre heures. Mais dans une cellule de garde à vue. C'est bien comme bureau ça non ?" demanda-t-elle à haute voix. "C'est toi qui voit, soit tu vas aux archives maintenant soit je te trouve une place dans une cellule"
"C'est pas un peu excessif comme réaction ça Hélène ?" demanda-t-il "Enfin, juste pour une nana quoi… Franchement t'abuse" il soupira, il ne comprenait vraiment pas sa réaction
"Tu crois que mon agrafeuse, elle abuse, elle aussi ?" demanda-t-elle "Parce que je pourrais très bien viser ta tête, Jérôme." menaça la blonde "Alors, Archives, tout de suite, avant que je ne change d'avis" gronda-t-elle
Au ton menaçant qu'elle utilisait, Jérôme sût qu'il n'avait pas vraiment le choix. Il sortit donc du bureau et partit avec son PC portable en direction des archives. Il ne comprenait pas pourquoi elle réagissait comme cela… Elle était possiblement jalouse, cela avait déjà été le cas, mais là, ça atteignait des sommets… Il savait dans le fond, que la relation d'amitié ne pourrait durer, en tout cas de son côté, car elle était amoureuse, et là, c'était flagrant… Ils devraient vraiment se parler ces deux-là, sinon ils fonçaient tout droit vers un autre drame…
Quelques heures plus tard, Delgado essaya une incursion dans l'open space, histoire de voir si Hélène était toujours en colère contre lui après ce qu'il avait dit. Elle était là, en train de boire un café et de parler avec des collègues.
"Hélène ?" l'appela-t-il "Tu as avancé sur la liste des élèves ?" demanda-t-il, après tout, il lui fallait bien une raison de revenir
"Et toi, t'es plus aux archives pour une raison ?" demanda-t-elle sarcastique, toujours fâchée contre lui.
"Il fait froid là-bas, t'es cruelle" soupira Delgado "C'est vraiment pas confortable et je suis loin de tout"
"Tu sais, je peux très bien t'envoyer ailleurs, de plus froid et de moins confortable. C'est comme tu veux." répondit-elle en le fixant.
"Donc t'es toujours en colère c'est bon à savoir" commenta le flic et Hélène le fusillia du regard "J'ai rien dit de mal merde à la fin" soupira-t-il, et de nouveau, elle le fusillia avec ses yeux.
Il ne comprenait pas ce qui avait pu la mettre dans un tel état. Ce n'était tout de même pas ce qu'il avait dit sur Balthazar et Vésinet ? Si ? Ce n'était pas possible, ils avaient, pour leur bien être choisi l'amitié… A moins que…
"Noooon" commença Delgado en réalisant soudain la source de la colère de sa supérieure et amie "Vous avez baisé avec Baltha ?" demanda-t-il
Au regard qu'Hélène lui lança, il sût qu'il allait vite le regretter, et la réaction de la blonde ne se fit pas attendre du tout. Elle lui lança son gobelet à la figure et le café qui restait dedans se renversa sur lui. Ok, il avait merdé en beauté, et pas qu'une fois…
"Mon bureau. Tout de suite." Hélène lui montra la pièce avant de partir en direction de celle-ci, Delgado sur ses talons.
"Pardon Hélène, j'aurai pas dû dire ça" commença Jérôme alors qu'elle n'avait pas ouvert la bouche pour lui faire une nouvelle série de reproche qu'il attendait, sachant parfaitement qu'elle n'allait, encore une fois, pas le louper, mais en même temps, il l'avait un peu mérité…
"D'abord on ne baise pas, on fait l'amour, Jérôme" commença Hélène "Donc tu vas apprendre à tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler la prochaine fois. Sinon c'est pas aux archives que je t'enverrais mais ailleurs. Ok ?"
"Ouais ok…" répondit Jérôme "Pardon j'ai déconné" il soupira "Donc toi et Baltha tout ce blabla sur l'amitié entre vous … ?" commença-t-il "Vous nous avez bien entubé en fait"
"Tu veux retourner aux archives ?" menaça Hélène. Ok, elle commençait à être excessive mais elle n'avait pas supporté qu'il dise cela, et sa jalousie avait fait un bon énorme bien que Raphaël l'ait grandement rassuré.
"Non, je crois que j'ai compris la leçon. Mais tu m'as toujours pas répondu en fait… C'est marrant d'éviter le sujet à ce point" remarqua-t-il
"Tu ne vas pas non plus le crier sur tous les toits. On reste discret. Encore plus avec Vésinet dans les parages…" répliqua-t-elle "D'ailleurs il n'y a pas à moi que tu dois des excuses hein, pour ton comportement, déplacé on va dire…"
"Non, il va falloir que je présente des excuses à Vésinet aussi ?" demanda Jérôme et Hélène fit oui de la tête "Non mais t'abuse Hélène" il souffla
"N'oublies pas de t'excuser auprès de Baltha aussi… Tu l'as mi dans la merde avec ta remarque" souligna-t-elle
"Ok, ok je vais faire ça…" Il prit son téléphone dans le but d'appeler le légiste pour s'excuser. "Encore désolé Hélène" il sortit du bureau la tête basse, se sentant vraiment très con.
Delgado avait finalement appelé, s'excusant non seulement au près de Balthazar pour l'avoir légèrement mit dans la merde en mettant les pieds dans le plats, mais également au près du Docteur Vésinet pour ses paroles déplacées. Il se sentait comme un con, mais au moins c'était fait, et Hélène n'allait pour le moment pas le renvoyer aux archives…
Il reprit donc ses recherches bien installé à son bureau, et finalement, avec Hélène ils avaient réduit la liste à cinq élèves qui avaient commandé récemment cette marque de peinture, cinq suspects potentiels, qu'il fallait retourner interroger.
Hélène hésita un peu avant d'appeler Balthazar pour lui demander de les rejoindre à l'école, utilisant son œil expert et ses analyses médicales. Mais avec Vésinet sur le dos, elle avait peur de lui créer encore plus de soucis… Cependant, elle savait qu'elle finirait par l'appeler, car il se pouvait que sans le savoir, le coupable traîne avec lui un bout d'indice pour remonter jusqu'à lui. C'était déjà arrivé, et il lui avait déjà prouvé ses innombrables compétences en la matière.
Finalement elle s'était décidée à l'appeler, déjà pour entendre sa voix et essayer de savoir les dégâts provoqués par Delgado, mais aussi, parce qu'en vrai, elle avait envie de le voir, sans qu'il ait Vésinet sur le dos… Là, elle pourrait l'embrasser, car maintenant que Delgado était au courant pour eux, elle ne voyait plus de raison de s'empêcher d'être encore plus complice avec son amoureux.
Ni une, ni deux, après avoir raccroché, Balthazar prit immédiatement sa mallette de légiste et partit presque en courant vers sa voiture, trop content de pouvoir échapper un peu à Vésinet, surtout après l'épisode Delgado… Un malaise s'était un peu installé… En plus elle avait évoqué Hélène et du coup, il se devait d'être encore plus prudent pour ne pas trahir leur secret.
Mais Olivia en avait décidé autrement, et en le voyant partir presque en courant, elle se dit que quelque chose de louche se tramait, et elle le suivit, le stoppant alors qu'il avait la main sur la poignée de sa voiture…
"Docteur Balthazar. Je peux savoir où vous allez ?" demanda-t-elle, debout sur les marches de l'IML, les bras croisés.
"Bah, le Capitaine Bach m'a appelé. Elle a besoin de moi pour regarder les suspect, voir si je ne trouve pas quelque chose pour identifier le tueur" expliqua Balthazar calmement, autant lui dire la vérité si il ne voulait pas s'enfoncer encore plus "Donc je vais la rejoindre"
"Ok. Ne bougez pas, je vais chercher mes affaires je viens avec vous" elle sourit avant de faire demi tour pour rentrer dans l'IML et Balthazar soupira…. Lui qui espérait pouvoir être un peu plus taquin avec Hélène, il allait devoir se retenir, encore une fois.
Alors qu'il attendait que Vésinet revienne, il envoya un SMS à Hélène pour la prévenir qu'il ne serait pas seul, Mussolini ayant décidé de lui coller aux baskets… La réponse d'Hélène ne se fit pas attendre, elle exprimait sa déception. Cependant il ne put rien ajouter, Olivia venait de revenir et s'apprêtait à prendre place côté passager.
Comme la première fois, Balthazar ne fit pas d'arrivée fracassante, il se garra tranquillement avant de descendre de la voiture et de saluer avec politesse les deux flics. Il pouvait sentir le regard d'Olivia sur eux… Il avait l'impression qu'elle observait en détail comment il se comportait avec eux, surtout avec Hélène….
Delgado lui était incroyablement gêné, il ne savait plus trop où se mettre. Malgré les excuses qu'il avait pu présenter aux deux légistes, il y avait un certain malaise entre eux… Enfin surtout entre lui et Vésinet qui lui lançait des regards parfois très appuyés.
Comme Olivia était là, l'inspection et l'interrogatoire des suspects prit moins de temps, cependant, il fallait encore attendre les résultats avant d'arrêter la bonne personne. Un des suspects avait semblé plus tendu, et posé un tas de questions quand Balthazar avait fait les examens, ce qui renforçait sa possible culpabilité.
Cependant, comme ils n'avaient rien pour le moment, flics et légistes se séparèrent, reprenant respectivement la direction de la DPJ et de l'IML, se disant qu'ils se tenaient au courant pour arrêter la bonne personne.
De retour à l'IML, Balthazar lança les analyses et Olivia s'enferma dans le bureau, sous le regard intrigué de ce dernier qui se demanda si cela était bon ou mauvais… De toute façon, il n'allait pas tarder à le savoir…
Quand les résultats tombèrent, il les transmit directement à Hélène qui partit arrêter le coupable alors que de son côté, il entreprit de nettoyer l'IML pour que tout soit propre et brille. Comme cela, quand Olivia ouvrirait la porte, elle serait contente de lui. Il aurait au moins fait ça de bien…
"Docteur Balthazar vous pouvez venir dans le bureau ?" demanda Olivia le coupant dans son nettoyage. Il posa alors ce qu'il avait dans les mains avant de la rejoindre, il ne savait pas si il allait se prendre une soufflante ou bien des compliments… De toute façon, il n'avait qu'un seul moyen de le savoir.
Il prit le temps de s'installer, et Vésinet prit place en face de lui, devant elle, il y avait des papiers qu'il essaya de lire tant bien que mal à l'envers, mais bien vite, elle les prit en main et les cacha pour qu'il ne puisse pas le faire.
"Bon, j'ai fini mon inspection. J'ai fait mon rapport sur vous. Il est déjà parti donc vous n'avez aucune chance de me soudoyer" commença Olivia en le fixant et Balthazar se tendit, ok, là, il avait un peu peur de ce qui allait se passer par la suite…
"Et alors ?" demanda-t-il "Faut que je fasse mes bagages ? Je suis viré c'est ça ? S'en ai fini de moi ?" continua-t-il s'imaginant les pires scénarios… Et puis il pensa à Hélène, qu'allait-elle lui dire quand elle apprendrait qu'il avait été viré…
"Je pense que vous avez un bon moment avant de faire vos bagages définitivement" elle sourit "Vous êtes un peu ingérable, insubordonné, vous faites comme bon vous semble et vous vous fichez des règles…" énuméra-t-elle en le fixant "Mais vous êtes un bon médecin légiste. Excellent même, et on ne peut pas priver l'IML de vos talents" ajouta la brune et Balthazar souffla de soulagement "Alors je sais que ça va vous sembler compliqué mais essayez de rentrer un peu plus dans le cadre et on est bon. C'est tout pour moi, vous pouvez disposez"
"Donc, je suis libre ? Vous n'allez pas détruire ma carrière ?" demanda Balthazar encore sous le choc, il pensait qu'il était foutu, alors que non.
"Oui vous êtes libre. Cependant, pour le bien de tous, essayer d'être un peu moins borderline. Vous pourriez gagner une nouvelle inspection et disons que vous pourriez avoir beaucoup moins de chance la prochaine fois."
"Merci Docteur Vésinet" il sourit et se leva avant de lui serrer la main "Je vous promet que je vais essayer" et il quitta le bureau laissant Vésinet seule qui secoua la tête, pas vraiment sûre qu'il allait essayer, mais bon, il était un excellent légiste, alors elle essayait de passer au dessus…
Balthazar n'avait pas fait de stop, il était sorti dans la cour, monté dans sa voiture et avait roulé en direction de la DPJ pour annoncer la bonne nouvelle. Cela ne pouvait pas attendre et il ne pouvait pas le faire par téléphone. Non il fallait qu'il voit leurs têtes. Enfin surtout celle d'Hélène.
Il débarqua bruyamment, mais personne ne sembla s'en offusquer, après tout ils avaient l'habitude, et c'était si le légiste arrivait calmement qu'ils commençaient à s'inquiéter. Il poussa la porte du bureau d'Hélène et entra sans frapper, la faisant, comme toujours, sursauter…
"Et moi qui croyais qu'avoir Vésinet qui te surveille te ferais enfin comprendre qu'il faut frapper. Je me suis trompée" soupira-t-elle "Pourquoi cette entrée alors qu'on a pas d'affaires en cours et que t'as Mussolini qui te colle presque partout ?" demanda-t-elle
"Je suis un homme libre. Relâché. C'est fini. Vésinet à fait son rapport et il est positif" il la regarda et Hélène souriait grandement "Bon elle m'a demandé de m'assagir. Je vais essayer de le faire pour éviter une nouvelle inspection"
"Toi, être sage ?" demanda Hélène "Ca va pas être simple" elle rigola "Mais je suis heureuse qu'elle n'ait pas détruit ta carrière. Tu m'aurais manqué"
Elle se leva et s'approcha de lui pour l'embrasser brièvement. Il sourit avant de passer ses bras autour d'elle et de la serrer dans ses bras.
"J'avoue que ne plus travailler avec ma capitaine adorée et la meilleure flic de tout Paris ça m'aurait manqué" il sourit
"J'aurais pas aimé voir mon légiste tout triste. Je suis contente qu'on continue notre collaboration et notre relation." elle marqua une pause "Professionnelle comme personnelle"
"Tu sais bien que la personnelle elle ne va pas s'arrêter. Je l'ai trop attendu pour y mettre un terme."
Il lui sourit avant de l'embrasser de nouveau. Alors oui, il allait, dès que Olivia aurait le dos tourné recommencer à être lui-même à 100%, parce qu'il ne pouvait tout simplement pas se contenir, mais il allait quand même essayer de limiter, il voulait a tout pris, ne plus être inspecté… Jamais.
Et voici,
On se retrouve, Mercredi prochain, à 10h, pour un nouvel OS
Kiss
