Bonjour,
Voici un nouvel OS basé sur un de mes épisodes préféré, le premier de la saison 3. Dans cet épisode, Hélène dit qu'elle a eu le mal de mer toute la nuit. Et si Balthazar s'en était rendu compte et l'avait aidé ?
Je vous souhaite une bonne lecture.
Elle avait réussi à bien négocier avec lui, elle allait donc avoir sa cabine pour la nuit. Enfin, elle n'avait pas eu beaucoup à faire… Balthazar avait naturellement proposé de lui laisser, tel un gentleman, et même si il l'avait taquiner, elle savait au fond d'elle qu'il n'allait pas la laisser dormir sur le pont du bateau.
Non et puis, de toute façon elle ne lui laissait pas vraiment le choix… Après tout, c'était elle la femme, elle venait de traverser la France pour le retrouver avec l'idée de bien l'engueuler avant de ramener par la peau des fesses jusqu'à Paris. Enfin, ça c'était la version officielle… Parce que en vrai, elle voulait juste le retrouver et elle avait tout laissé sortir en le voyant de nouveau, après six mois d'absence.
Et il avait retrouvé leurs habitudes, comme si rien n'avait changé, une petite taquinerie par ci, une pique par là, un sourire par ici, un touché par là… Et honnêtement, elle était très heureuse de voir que finalement, malgré six long, très long mois de séparation, rien n'avait changé.
Ils avaient retrouvé le bateau du légiste, Hélène était très fatiguée, après avoir passé deux heures dans un bateau qui sentait fort le poisson et tout le reste, elle voudrait bien dormir. Cependant, elle n'était pas vraiment sûre d'y arriver… Le bateau ne cessait de bouger avec les vagues et elle ressentait de plus en plus des haut-le-cœur… Elle allait finir par vomir…
Mais, elle faisait tout pour la cacher à Balthazar, non seulement parce qu'ils venaient juste de se retrouver et qu'elle ne voulait pas tout gâcher en étant malade, mais aussi, parce qu'elle ne voulait pas l'inquiéter, et que, c'était sûrement une fausse alerte, elle allait finir par s'habituer aux mouvements incessants du bateau et de la mer. Et puis, si jamais c'était le cas, Balthazar allait se faire un plaisir de lui expliquer, bien en détail ce qui se passait actuellement dans son corps avant de lui donner une solution.
De plus, il mettait tellement de cœur à lui cuisiner un petit quelque chose pour qu'elle puisse manger un peu qu'elle ne voulait pas tout gâcher en lui disant que non, elle ne pouvait pas manger parce qu'elle ne se sentait pas bien. Certes, ce n'était pas grand chose parce qu'il n'avait pas beaucoup de provisions, mais il voulait lui faire plaisir, la faire sourire et prendre soin d'elle.
Elle le regardait faire, s'activer pour lui faire à manger et cette vision la rendait heureuse. Elle réalisait de plus en plus qu'il lui avait vraiment manqué, beaucoup, beaucoup, beaucoup manqué. Mais de là à l'assumer, le dire à haute voix il y avait un pas qu'elle n'était pas prête à franchir, sans doute qu'elle ne le franchirait jamais… Oui, il lui avait grandement manqué mais elle préférait l'engueuler que de dire la vérité.
Elle était trop perdue dans ses pensées qu'elle ne remarqua même pas qu'il avait fini de leur faire à manger et qu'il s'était tourné vers elle, avec deux assiettes prêtes pour eux. Il n'y avait pas grand-chose dedans, mais au moins, ils allaient pouvoir manger un petit peu.
"Et voilà, Madame" sourit Balthazar en posant une des assiettes devant elle "C'est pas grand chose, mais c'est mieux que rien"
"Merci Balthazar" répondit Hélène en souriant "Pour le repas et la cabine… Vous étiez pas obligé"
"J'allais pas vous laisser dormir là-haut, toute seule, sur le pont" il sourit "C'est normal, moi si je dors là haut, où même si je dors pas, c'est pas grave"
"Vous pouvez rester en bas hein" commença Hélène "Si vous voulez essayer de dormir" ajouta la blonde, se mordant l'intérieur de la joue pour ne pas dire le fond de sa pensée…
"Ça va, Capitaine ?" demanda le légiste "Vous avez pas trop l'air dans votre assiette" continua t'il
"Oui oui ça va" répondit la blonde "Je suis juste fatiguée par le voyage. Je vais manger et aller me reposer, ça me fera du bien" elle lui sourit pour le rassurer
"Si jamais il ne faut pas hésiter hein" commença Balthazar "Je suis là" il lui sourit pour, lui aussi, la rassurer.
Il voulait lui montrer qu'il n'avait pas l'intention de s'éloigner, de la laisser. Ils venaient de passer six mois loin l'un de l'autre et elle lui avait réellement manqué. Il n'avait pas conscience de combien c'était le cas jusqu'à ce qu'il la revoit, plutôt aujourd'hui. Même si elle lui avait un peu crié dessus, il était tellement heureux de la revoir et il se fit la promesse de veiller sur elle dans la nuit, parce que, malgré ce qu'elle disait, elle n'avait vraiment pas l'air dans son assiette…
Hélène appréciait beaucoup ce que lui disait Balthazar, sa présence, ses mots. Elle était heureuse de le retrouver, mais de là à reconnaître le bien que ça lui faisait, il y avait un pas énorme qu'elle ne ferait sans doute jamais.
Elle termina son assiette et remercia une nouvelle fois Balthazar avant de se lever et de se diriger vers la cabine pour se reposer. Elle souhaita une bonne nuit au légiste, accompagnant ses mots d'un sourire avant de s'enfermer dans la cabine et de s'asseoir sur le lit…
Elle était petite et étroite, mais au moins, le lit était confortable, seulement elle n'était pas sûre d'arriver à dormir, ni même se reposer. Le bateau bougeait pas mal et elle commença à avoir le mal de mer… La nuit allait être longue si elle n'arrivait même pas à fermer l'œil…
Elle était carrément crevée, cela faisait des mois que la flic dormait mal, repassant sans cesse dans sa tête la dernière conversation qu'elle avait eu avec Balthazar et qui, n'était pas très sympathique… Elle l'avait juste renvoyé chez lui ignorant qu'ensuite il allait disparaître pendant six long mois…
En six mois, elle s'en était fait des scénarios dans sa tête, elle s'en était raconté des histoires… Mais elle avait surtout été terrifiée à l'idée de ne jamais le revoir, à l'idée qu'il soit mort ou elle ne savait quoi… Elle ne supportait absolument pas ça… Elle avait vomis un bon nombre de fois après avoir eu des images en tête de son corps au milieu d'un fossé dans elle ne savait quel état… Rien que cette pensée lui donna la nausée…
Mais il était hors de question de dire quoi que ce soit à Balthazar… Elle pouvait l'entendre siffler de l'autre côté de la porte et cela la faisait sourire. Elle retrouvait petit à petit son légiste qui lui avait tant manqué et elle espérait qu'après tout cela, il ne choisisse pas de l'abandonner une nouvelle fois en restant ici, la laissant retourner seule à Paris… Dans le fond, elle savait qu'elle ne le supporterait pas…
Parce que, honnêtement, si le corps n'était pas venu taper contre son bateau, elle ne l'aurait sans doute jamais retrouvé, son nom ne serait jamais tombé dans les fichiers et il aurait continué à fuir… Combien de temps elle aurait encore supporté ça ? Sans vouloir retourner l'intégralité de la France pour pouvoir la ramener par la peau des fesses dans son IML.
Elle finit par s'allonger sur le lit et fermer les yeux pour essayer de dormir un peu. Elle voulait faire le vide dans son cerveau, oublier qu'elle était sur un bateau, perdue dans l'océan atlantique avec probablement un mal de mer qui la guettait… Non, elle voulait juste dormir, même si c'était un tout petit peu, ça lui ferait le plus grand bien.
Plusieurs minutes, voire même dizaines de minutes passèrent avant qu'elle n'entende la porte s'ouvrir et des pas s'approcher du lit. Elle fit semblant de dormir alors que le légiste vérifiait que tout allait bien pour elle. Le cœur d'Hélène se serra un peu. Il voulait vraiment prendre soin d'elle et ça la touchait… À ce moment, elle avait l'impression que les six mois qu'ils venaient de vivre n'existaient tout simplement plus.
Elle l'observa sortir discrètement, et refermer la porte de la cabine pour la laisser dormir. Elle crut l'entendre monter jusque sur le pont du bateau et elle soupira… Il allait dormir dehors pour lui laisser sa cabine et quelque part, elle se sentait mal… Il aurait au moins pu rester en bas au lieu de se retrouver dehors…
Hélène finit par se tourner pour essayer de trouver une position un peu plus confortable pour dormir, mais elle le regretta bien vite quand elle sentit son estomac se retourner un peu plus sur le coup. Elle souffla, c'était sûr, elle n'allait jamais dormir cette nuit…
Les heures passaient et Hélène n'arrivait toujours pas à dormir… C'était même de pire en pire… Le bateau bougeait beaucoup trop pour elle et elle avait de plus en plus envie de vomir, et sa tête continuait de tourner… Super hein… Vraiment… Et il n'y avait absolument aucune chance que Balthazar ait de quoi lutter contre ça ici… Non, lui, il ne devait même pas l'avoir… En même temps, après six mois…
Elle finit par s'asseoir sur le lit et porta une main à son estomac… C'était pire que si elle était restée allongée. Peut-être qu'elle exagérait et que les mouvements du bateau n'étaient pas si terribles que cela, mais pour elle qui souffrait c'était horrible.
Elle se mit sur ses deux pieds et décida de sortir de la cabine, elle ne pouvait pas vomir sur le sol… Déjà parce que c'était pas propre, mais en plus, elle allait sûrement devoir tout nettoyer et se taper la honte devant son légiste…
Elle se dirigea rapidement vers l'évier et vida le contenu de son estomac dedans, déjà qu'elle n'avait pas mangé grand-chose et qu'elle était fatiguée, ça n'allait pas du tout arranger son état.
La tête penchée sur l'évier, elle n'entendit même pas que Balthazar était en train de descendre dans la cabine. Le légiste venait vérifier comment elle allait et quand il la vit, penchée sur l'évier et tremblante, il sut qu'il avait eu raison plutôt dans la soirée, elle n'allait pas bien.
"Capitaine ?" appela-t-il doucement en s'approchant d'elle "Ca va ?" continua t'il, c'était une question bête, mais il ne savait pas trop quoi lui dire d'autre…
"Vous croyez que je vais comment ?" demanda Hélène sarcastique sans se retourner "Je suis penché sur votre évier en train de vomir parce que j'ai le mal de mer…" grogna-t-elle "Alors non ça va pas…"
"Hey, Hélène" il s'approcha un peu plus jusqu'à poser une main dans son dos et de le frotter délicatement "Pourquoi vous m'en avez pas parlé plutôt ?" demanda le légiste
"Parce que je pensais que ça allait passer et que j'allais m'habituer aux mouvements…" elle souffla "Mais c'est pas le cas, c'est même de pire en pire et j'arrive pas à fermer l'œil plus d'une minute…"
Balthazar continua de caresser doucement son dos alors qu'Hélène continuait de vider le contenu de son estomac en proie à un énorme mal de mer qu'elle n'arrivait pas à calmer… Elle aurait vraiment aimé que tout se passe différemment et qu'elle ne soit pas malade pour pouvoir dormir un peu mais bon, visiblement, on ne voulait pas lui accorder un peu de repos.
"Je suppose que vous n'avez rien contre le mal de mer ici ?" demanda Hélène une fois qu'elle eu fini de vomir
"Euh non… J'ai rien contre la cinétose" répondit Balthazar alors qu'elle haussa un sourcil "La cinétose c'est le nom scientifique du mal de mer. On lutte contre ça…" commença le légiste
"Ouais non j'ai pas vraiment la force d'entendre vos discours là" soupira la blonde "J'aimerai juste que ça se calme un peu…" elle ferma les yeux et regretta immédiatement de l'avoir fait "Dites moi que vous avez une astuce" demanda la flic presque au bord des larmes tant elle semblait être fatiguée par non seulement sa journée, mais aussi son mal de mer
"On va aller prendre l'air, ça va vous faire du bien" commença Balthazar "Comme ça, vous verrez que ce n'est pas aussi terrible que ça en à l'air. Et puis, ça va vous faire du bien" il sourit
Le légiste attrapa le bonnet de sa capitaine avant de lui mettre sur la tête ainsi qu'une couverture qu'il déposa sur ses épaules. Hélène le regarda un peu surprise, mais en bien… Il ne se moquait pas d'elle, il ne faisait pas de blague ou de jeux de mots pas terrible, non il prenait soin d'elle et en plus de lui faire beaucoup de bien, ça lui réchauffait le cœur.
Doucement, il l'aida à sortir sur le pont et elle prit une grande inspiration tout en regardant l'horizon. Elle semblait un peu plus apaisée que en bas, mais elle n'était pas forcément très à l'aise. Balthazar lui tenait la main pour ne pas qu'elle tombe et l'aida à s'approcher du bord pour qu'elle puisse regarder les mouvements de l'océan.
Cela l'aidait un peu, en tout cas, son cerveau arrivai à comprendre ce que son corps ressentait. Elle voyait les mouvements et donc, elle avait moins mal au cœur. Balthazar se trouvait non loin d'elle et l'observait, il voyait qu'elle se calmait, mais il n'était pas vraiment sûr qu'elle arrive à dormir alors qu'elle semblait en avoir cruellement besoin. Il allait devoir trouver une autre solution pour qu'Hélène trouve le repos qui lui serait, il le savait, extrêmement bénéfique.
Balthazar ne pouvait s'empêcher d'observer Hélène, et malgré la couverture qui couvrait ses épaules, il la vit frissonner, il était temps de rentrer au chaud, manquerait plus qu'elle chope un rhume… Elle allait le lui reprocher c'était sûr.
"Ça va mieux, Capitaine ?" demanda le légiste en posant une main sur l'épaule de la flic
"Ouais, ça va un peu mieux" elle lui sourit tout en resserrant la couverture sur ses épaules "Merci Balthazar"
"De rien, Hélène" il lui sourit à son tour "Vous semblez avoir froid, on va redescendre" commença le légiste "Je ne voudrais pas que vous attrapiez un rhume en plus de votre cinétose" ajouta-t-il
"Vous pouvez pas dire mal de mer comme tout le monde ?" demanda la blonde en soupirant, mais Balthazar lui, ne pouvait pas s'empêcher de sourire devant cette réflexion. "Et oui, j'ai froid, donc je veux bien redescendre. Même si je ne suis pas sûre que mon cerveau apprécie…"
Hélène s'en doutait, son mal de mer allait sûrement revenir mais bon, elle ne voulait pas se retrouver enrhumée à cause de ce dernier. Ils retournèrent donc tous les deux en direction de la cabine du légiste. Une fois à l'intérieur, Hélène retira son bonnet, mais garda la couverture sur ses épaules avant d'aller s'installer au niveau de la table… Elle n'allait pas dormir de toute façon, donc autant s'installer un minimum confortablement et garder la couverture.
Balthazar la regarda faire et il eu un peu de peine pour elle. Il était évident pour lui qu'elle avait besoin de dormir, mais elle semblait avoir renoncé à cause de son mal de mer… Il ne pouvait pas laisser passer ça, il fallait qu'elle dorme un peu, même si cela n'était qu'une heure.
"Bon, j'ai pas de remède miracle contre votre mal de mer" sourit Balthazar en utilisant, comme Hélène lui avait plus ou moins demandé, le nom courant "Mais on peut essayer quelque chose pour que vous dormiez un peu" il sourit
"Je vais pas y arriver Balthazar, ça remu trop et mon cerveau n'arrive pas à se calmer" constata Hélène "C'est pas grave, je l'ai déjà fais, ça va aller" elle sourit "Mais si vous voulez dormir, ne vous gênez pas pour moi et reprenez votre cabine"
"Hélène, vous avez l'air de mal dormir depuis un moment…" soupira Balthazar, se doutant qu'il en était sûrement, en partie la cause "Et sans vouloir être désagréable, vous êtes beaucoup plus sympathique si vous dormez un minimum… Et comme il n'y a que vous et moi, je vais tout prendre si ça va pas" il rigola doucement
"Ouais… Le pire c'est que vous n'avez pas tort… Mais vous proposez quoi pour que je dorme moi hein ?" demanda-t-elle "À part allez dormir sur la plage, dans le froid je ne vois pas d'autre solution"
"Moi j'en vois une" commença Balthazar doucement, il n'était pas vraiment sûr qu'elle accepte, surtout que bon, ça n'allait pas forcément être très efficace…
"Je vous écoute Balthazar" commença Hélène en haussant un sourcil attendant qu'il continue
"Bah, je me disais que…" commença le légiste "Bah j'pourrais vous tenir dans mes bras, ça limitera un peu les mouvements pour vous et vous pourrez essayer de dormir un peu" il lui fit un petit sourire l'observant attentivement pour voir sa réaction "Et puis, je connais des points de pressions pour calmer les nausées"
"Vous n'allez pas en profiter pour faire je ne sais quoi ?" demanda Hélène un tout petit peu méfiante vis à vis de lui… Elle le connaissait plutôt bien, mais on ne savait jamais ce qui pouvait se passer avec Raphaël Balthazar.
"Non Hélène, vous me connaissez enfin. Je n'oserai jamais vous manquer de respect comme ça" répondit Balthazar "Je veux juste votre bien"
"Je sais Balthazar. Je vous connais" sourit Hélène "Merci, je veux bien qu'on essaye. Même si je ne suis pas sûre que ça fonctionne"
Le légiste tendit sa main vers la blonde qui l'attrapa avant de se lever, laissant tomber la couverture sur le sol avant de suivre Balthazar dans sa cabine. Elle était un peu partagée et confuse. Elle allait se retrouver dans les bras de Balthazar, de façon très proche et intime, ce qui, elle devait l'avouer, était un peu perturbant, mais dans le fond, elle savait que c'était pour son bien.
Balthazar, après avoir enlevé son manteau, s'installa en premier dans le lit avant d'ouvrir les bras pour inviter Hélène à le rejoindre, ce que la belle blonde fit. Elle chercha pendant quelques secondes une position confortable avant de la trouvé, la tête posée sur le torse de son légiste qui la tenait fermement contre lui.
Il est vrai, elle avait l'impression que tout autour d'elle bougeait moins, qu'elle sentait moins les mouvements, mais de là à s'endormir vraiment, elle avait encore des doutes. Seul l'avenir lui dirait si elle allait enfin arriver à se reposer un minimum.
Finalement, Hélène, se sentant réellement en sécurité dans les bras de son légiste, finit par trouver le sommeil et s'endormir alors que Balthazar la tenait toujours fermement contre lui. Quand le légiste s'aperçut que sa collègue et amie avait fini par tomber dans les bras de morphée, il ne put s'empêcher d'observer son doux visage. Des mois qu'il ne l'avait pas vu, et encore plus longtemps qu'il se retenait de le détailler de cette façon, de peur qu'elle ne lui passe le savon du siècle.
Sauf que là, elle dormait paisiblement, et elle était dans ses bras. C'était tellement agréable qu'il ne pouvait s'en empêcher. Déjà, il avait beaucoup rêver de leurs retrouvailles, pensant beaucoup à la flic. Beaucoup, beaucoup, beaucoup… Il pensait souvent à elle, et bien plus qu'il ne pensait aux autres, son image gravé dans sa mémoire et rêvant de la retrouver.
Alors oui, les retrouvailles au hangar, c'était pas vraiment ce qu'il avait imaginé pour eux… Même si, oui, il avait fortement supposé que, au moment venu, elle allait lui crier dessus, il ne pensait pas que ça allait être comme cela, loin de là… Ni même qu'il allait devoir la prendre dans ses bras pour essayer de la calmer un minimum. Il ne l'avouera jamais, mais il avait grandement apprécié ce moment.
Et là, dans ses bras, elle était tellement paisible, et surtout, elle dormait, ce qui devait lui faire le plus grand bien. Il se surprit lui-même quand il embrassa délicatement son front, ce n'était pas vraiment quelque chose qu'il avait anticipé, mais il voulait juste, en quelque sorte, la protéger, la rassurer et faire qu'elle puisse passer une bonne nuit.
Doucement, lui aussi ferma les yeux et finit par s'endormir, Hélène toujours fermement contre lui. Il n'allait pas la lâcher, il ne voulait pas qu'elle se réveille, ni qu'elle soit de nouveau malade, et vu qu'elle semblait apaisée dans ses bras, il pouvait bien, lui aussi, se laisser aller au sommeil.
C'est lui qui se réveilla en premier plusieurs heures plus tard, et la première chose qu'il fit, c'est regarder si Hélène avait bougé, ce qui n'était pas le cas. Non, la belle blonde dormait toujours dans ses bras, et semblait s'accrocher fermement à lui. Cela le faisait sourire, si il avait pu imaginer cela de celle qui semblait si froide au début de leur collaboration, il aurait bien rigolé.
Au bout de quelques minutes, Hélène bougea également dans ses bras, elle se réveilla doucement. Il relâcha alors la prise qu'il avait sur elle pour qu'elle puisse bouger un peu et terminer de se réveiller correctement.
La première chose qu'Hélène vit en ouvrant les yeux, fût le visage de Balthazar qui l'observait. Elle était un peu gênée et eu envie de s'éloigner rapidement avant de se rappeler la raison de leur position dans le lit une place de la cabine du légiste.
D'ailleurs il n'y a pas que son cerveau qui lui rappelle où elle était, son mal de mer aussi… Elle sentait le bateau bouger, beaucoup, et elle allait avoir besoin de prendre l'air avant longtemps sinon elle allait encore vomir.
"Bonjour Capitaine" sourit Balthazar "Bien dormis ?" demanda-t-il. Il espérait avoir été un peu utile et qu'elle ne s'était pas levé en pleine nuit pour vomir de nouveau.
"Bonjour Balthazar" sourit Hélène en retour "Ca va. C'était pas la meilleure nuit de ma vie, mais j'ai réussi à dormir un peu" elle le regarda "Grâce à vous. Alors Merci"
"Mais de rien, Capitaine. Tout le plaisir était pour moi" répondit Balthazar sans la lâcher du regard
"Par contre, si on pouvait aller prendre l'air, je pense que ça me ferait du bien" reprit Hélène "J'ai pas envie de salir votre charmante cabine" ajouta-t-elle en rigolant un peu.
"On y va tout de suite" sourit Balthazar comprenant bien que si ils ne sortaient pas, Hélène allait vite être de nouveau malade, et il aimerait bien éviter ça.
Hélène quitta le lit en premier, suivit du légiste avant qu'ils ne retrouve l'extérieur et respire l'air frais du matin. Balthazar ne pouvait s'empêcher d'observer Hélène, il trouvait que c'était différent sans vraiment savoir pourquoi. En tout cas, une chose était sûre, cette nuit sur son bateau, dans sa cabine étroite, les avait rapproché. Aussi bien physiquement que psychologiquement… Et désormais, il en était sûr, il allait rentrer à Paris avec elle, parce qu'il l'avait compris, il ne voulait plus être loin d'elle, il ne voulait plus qu'ils soient séparés par des centaines de kilomètres… Elle était son amie, et il tenait beaucoup à elle.
Et voilà
On se retrouve la semaine prochaine à 17h, pour un nouvel OS
Kiss
