Bonjour !
Me revoici avec un nouvel OS, un Song OS. Cela fait un long, très long moment que je n'en ai pas partagé. En voilà un, sur la chanson "J'te Mentirai" de Patrick Bruel que je vous invite à aller écoute avant, après ou même pendant la lecture de cet OS.
Bref, assez de bla bla je vous laisse avec l'OS
Bonne Lecture
J'te mentirais
Si j'te disais qu' j'y ai pas pensé
Si j'te disais qu' j'ai pas voulu
Retenir le nom de sa rue
Balthazar se sentait complètement perdu ces derniers temps, il y avait trop de sentiments confus et contradictoires dans sa tête et il ne savait plus quoi faire… En temps normal, le légiste se serait tourné vers Lise, enfin plutôt, vers son apparition, mais là, il ne savait pas si il pouvait…
La vérité, c'était que petit à petit, il avait fini par tomber amoureux, très amoureux même, d'une autre femme. Il s'était pourtant promis de ne pas le faire, de ne plus jamais tomber amoureux après la mort de Lise, mais c'était arrivé et il ne pouvait plus y faire grand chose.
Il avait essayé, au départ, de ne pas aimer cette femme aussi fort que Lise, mais c'était peine perdue. Parce que non seulement cette femme était belle, mais elle était aussi intelligente, lumineuse, merveilleuse. C'était tout cela qui avait fini par le faire basculer dans un puits sans fond, en plus de tout le reste…
Il s'était attaché, plus que de raison à elle, autant qu'il avait pu s'attacher à Lise, et il avait tout refouler, jouant au con, draguant toujours plus de filles superficielles pour ne pas affronter la réalité des choses. Souvent sous le regard désapprobateur de Lise qui n'était finalement que la personnification de sa conscience qui ne comprenait pas pourquoi il se mettait des œillères à ce point sur la véracité de ses sentiments pour une femme qui n'était pas celle qu'il considérait comme la femme de sa vie.
Si j'te disais,
Mon amour, que j'ai rien senti,
Rien entendu de ces non-dits
Qu'à ses silences, j'ai pas souri
Alors demander des conseils à Lise, à qui il avait longtemps menti en disant qu'il n'était pas amoureux, qu'elle n'était rien de plus qu'une amie - ce qui en soit était déjà bien - il ne le pouvait pas…
Pourtant, dès leur première rencontre il avait sentit quelque chose de spécial en cette femme, il avait sentit qu'elle n'était pas comme toutes les autres, qu'il allait être bien plus difficile de rentrer dans son cercle et de l'amadouer et c'est aussi cela qui l'avait rendue beaucoup plus irrésistible, c'était cela qui avait fait qu'il avait fini par en tombé amoureux.
Entre eux, beaucoup de choses passaient par le regard et les longs silences qu'ils partageaient en disaient beaucoup plus que leurs conversations. Parce qu'ils ne savaient pas vraiment se parler, pas honnêtement en tout cas. Il y avait beaucoup de non-dits entre eux, sans doute nourris par une certaine peur de blesser, et même pire, de perdre l'autre.
J'te mentirais J'te mentirais
Alors, oui, cela serait mentir de dire qu'il n'était pas amoureux, mais l'admettre à Lise, c'était en prendre réellement conscience, et il n'arrêtait pas de se dire, qu'il ne pouvait pas lui faire ça, c'était impossible, parce que cela allait la détruire et qu'après l'avoir perdue, il n'avait pas, n'avait plus, le droit au bonheur. A un vrai bonheur, réel et complet. Parce qu'il se persuadait que sans Lise, il ne pouvait pas être réellement heureux, et surtout, qu'il n'en n'avait pas le droit.
Vite, je tombe
Est-ce que tu m'regarderas?
Est-ce que tu seras en bas
Pour m'emmener là où je n'sais pas
Là où je n'vais pas?
Pourtant, il continuait à tomber, toujours plus amoureux, toujours plus attaché alors qu'il essayait de lutter contre cela en vint. Parce que, malgré tout, il tombait de plus en plus amoureux d'elle, sans pouvoir rien y faire… Sauf essayer de le cacher, pensant ne pas mériter tout cela.
Et Lise, elle le regardait. Elle voudrait tant qu'il soit heureux, qu'il se laisse aller enfin à l'amour qui lui tendait les bras. Le refuser, c'était n'importe quoi, pourtant le légiste était aussi têtu qu'une mule et continuait de refuser tout ceci en bloc.
Il avait peur de la chute, qu'après cela, il finisse par oublier définitivement Lise, qu'elle ne soit plus là pour l'accompagner dans la vie. La vérité c'était qu'elle ne serait plus là pour le guider dans la vie, parce que, au final, il n'allait plus vraiment avoir besoin d'elle pour avancer dans la vie, parce qu'une autre, allait finir par prendre la place qu'elle avait laissée vacante depuis qu'elle était morte.
Alors, vite, je tombe
Comme un pantin sans fil
Trop libre et trop fragile
Je cherche ta main dans les nuages
Pour chasser son image
Seulement, impossible de contrôler tout cela, il continuait de tomber de plus en plus pour la belle flic. Il n'avait jamais osé imaginé qu'une telle femme, aussi incroyable qu'elle, pourrait croiser sa route un jour. Il s'estimait déjà extrêmement chanceux d'avoir trouvé Lise sur le chemin très sinueux qu'était sa vie, mais avoir cette chance une deuxième fois, après l'avoir perdu de manière aussi cruelle, c'était aussi incroyable qu'inattendu.
Il ne maîtrisait plus rien, il était comme un pantin, une marionnette dont la vie s'amusait, le laissant le plus libre possible, tout en lui disant qu'il ne pouvait pas changer ce qui était en train d'arriver, sans l'empêcher de tomber amoureux… Un peu plus chaque jour…
Et en même temps, il y en avait pas mal, des raisons de tomber amoureux de cette femme. La liste était longue, et plus il apprenait à la connaître au fil du temps, plus il trouvait de nouvelles raisons de l'aimer, sans pour autant se laisser aller, rongé par la peur de ce qui pouvait arriver, rongé par la peur de la perdre, elle aussi.
Alors, il essayait de garder Lise le plus vivante possible. De ne pas laisser son image s'effacer, de continuer à lui parler. Comme ça, c'était un moyen de ne pas se laisser aller, de ne pas tomber encore plus amoureux et surtout, si elle était là, il ne pouvait pas s'engager avec quelqu'un d'autre. Continuer à faire vivre Lise, garder son image dans sa tête, c'était aussi un moyen de chasser l'autre image qui prenait de plus en plus de place, celle de la femme à qui il pensait de plus en plus, même quand il ne la voyait pas.
J'te mentirais
Si j'te disais au fond des yeux
Que tes larmes ont tort de couler
Que cette fille ne fait que passer
Pourtant, la vérité, c'était que l'image de la blonde prenait de plus en plus de place, au fur et à mesure où elle prenait de plus en plus de place dans sa vie. Et en même temps, il la voyait presque tous les jours, et quand ce n'était pas le cas, la flic lui manquait. Celle qui, au départ, était supposée n'être qu'une collègue de travail, avait fini par devenir une amie, puis bien plus. Elle était désormais un élément essentiel de sa vie.
La vision de Lise le mettait souvent face à ça… Face à la place grandissante que la belle blonde était en train de prendre, l'effaçant petit à petit de la mémoire du légiste, qui, finalement refusait de la laisser partir, entretenant son souvenir le plus possible. Mais il ne pouvait pas mentir à cette vision, il essayait de le faire, mais elle lui renvoyait souvent à la figure que c'était la vérité et que son image commençait doucement à s'effacer.
Il ne voulait pas de cela, Lise serait tellement triste de se savoir remplacée par une autre. Elle pleurerait. Il ne pouvait pas lui faire ça, il ne pouvait pas passer à autre chose… Non, le plan était de rester indéfiniment célibataire, de ne s'engager avec personne jusqu'à la fin de ses jours et de juste profiter, en enchaînant les conquêtes et le filles qu'il ne reverrait jamais.
Tout simplement, parce qu'il était convaincu que personne ne pourrait remplacer Lise, jamais. Et surtout, qu'il ne le voulait pas, parce que dans le fond, cela signifiait, accepter réellement qu'elle n'était plus là, et ça, c'était impossible… Alors, il refusait ses sentiments en bloc, se disant qu'un jour, il allait finir par les oublier et que cela n'était qu'une passade dans sa vie.
Mais là aussi, c'était un beau mensonge. Jamais celle sur qui il avait posé ses yeux, à qui il portait grand intérêt, à qui il s'attachait un peu plus chaque jour ne serait qu'une passade. C'était impossible, elle prenait bien trop de place, et si jamais il ne la voyait pas, il essayait toujours de trouver un moyen pour, au minimum, entendre sa voix. Elle avait vraiment pris une place grandissante dans son cœur, et il était désormais impossible qu'elle en sorte…
J'te mentirais
Et pourtant moi, j' me suis menti
De nous croire tellement à l'abri
De nous voir plus fort que la vie
Mais ces choses-là
On ne les sait pas
Finalement, il se mentait à lui-même, et ce n'était certainement pas la première fois. Oui il se mentait sur ses sentiments et sur leur force, se disant avec le plus de conviction possible qu'il allait finir par les oublier, que de toute façon, il ne pouvait pas tomber amoureux d'elle, parce qu'il était lié avec Lise pour la vie…
Mais avec elle aussi, il s'était mentit. Il avait longtemps cru que tant qu'ils étaient ensemble, ils étaient invincible, que rien ni personne n'allait pouvoir les séparer, qu'ils étaient plus fort que la vie, que la fatalité, et que, quand ça serait la fin, ils partiraient ensemble, exactement au même moment, comme deux âmes, qui étaient liée à tout jamais, du moment où ils s'étaient rencontrés…
Seulement, tout ne s'était pas passé comme prévu et la vie avait repris le dessus, se montrant terriblement cruelle en arrachant Lise, en la lui reprenant, et ça, de la plus cruelle des manières. Cette épreuve l'avait complètement changé, avait changé sa vision de la vie, et il n'avait plus jamais été le même…
Il était devenu légiste et il s'était juré de ne plus jamais aimer, de toute façon, il s'en pensait clairement incapable. Mais ça, c'était avant l'arrivée d'une certaine femme dans sa vie, qui avait un peu… En fait beaucoup, bouleverser ses plans, le faisant de nouveau aimer, comme Lise… C'était comme si, il était à nouveau complet quand il était proche d'elle, comme si, la vie, en plus de lui offrir une deuxième chance, lui offrait une deuxième âme sœur.
Vite, je tombe
Est-ce que tu seras en bas?
Est-ce que tu m'attendras
Pour m'emmener là où je n'sais pas,
Pour me ramener vers toi?
Il ne pouvait pas changer ce qui arrivait, il était amoureux, et si aujourd'hui, les bras de Lise ne pouvaient plus l'entourer, le serrer, le réconforter quand il tombait, il espérait pouvoir désormais compter sur celle qui avait, bien malgré elle, bien malgré lui, bien malgré eux, finit par voler son cœur.
Il avait longuement espéré que Lise essaye de le ramener vers lui, pour qu'il essaye d'oublier les sentiments qui grandissaient petit à petit en lui. Mais cela n'avait pas fonctionné, et le visage de la tatoueuse bien qu'il s'en souvienne encore par cœur, ne lui apparaissait plus aussi net, comme un passage, comme si, en tombant de nouveau amoureux, il faisait enfin complètement son deuil.
Alors, vite, je tombe comme un pantin sans fil
Notre histoire qui défile
Je cherche ta main dans les nuages
Pour pas tourner la page
Il revoyait de plus en plus leur histoire défiler devant ses yeux, les années qui passaient n'avaient rien changé à l'affection qu'il avait pour elle, et elles ne la changerait jamais. Pourtant, certaine images devenaient floues, et il savait, dans le fond, que c'était pour le faire avancer, pour qu'enfin, il accepte qu'il pouvait refaire sa vie avec une autre femme.
Tourner la page était dure, elle était lourde cette page, parce que, finalement, il avait bien du mal à la tourner, mais il se devait de le faire, parce que, malgré tout, ses sentiments n'allait pas changer, et les ignorer, lui faisait, dans le fond, plus de mal que de bien.
Alors, oui, il voulait la garder en vie, proche de lui. Il avait trop peur qu'essayer quelque chose, qu'essayer de construire une histoire avec Hélène finirait par le priver de Lise, de son image, de son souvenir, finalement, de tout ce qu'ils avaient vécu. Mais ne pas le faire, finirait sans doute par le priver d'Hélène, parce qu'une femme comme elle, ne pouvait pas l'attendre indéfiniment.
J'te mentirais
Mais à qui d'autre pourrais-je le dire
Sans cette fois vraiment te trahir ?
Le silence est parfois pire
Mais finalement, à l'exception de Lise, à qui il pouvait confier ses sentiments grandissant pour Hélène ? A personne. Il ne pouvait parler de cela à personne d'autre qu'à elle. Parce que, rien ne lui dire, ce serait comme une trahison. Alors autant lui dire, parce que, elle était peut être la seule personne qui pouvait l'aider dans cette situation.
Alors il lui en parlait, il lui disait qu'il était amoureux, il ne prenait pas beaucoup de risques en lui en parlant. Elle était morte après tout… En parler à quelqu'un d'autre, cela pouvait signifier affronter leur jugement et tout ce qui pouvait aller avec. Et il n'osait pas penser le dire à Hélène, de peur qu'elle ne ressente pas la même chose, qu'elle le rejette, où bien pire, qu'il ne la perde…
Vite, je tombe
Est-ce que tu seras en bas ?
Est-ce que tu m'ramasseras
Pour m'emmener là où je n'sais pas,
Pour me ramener vers toi ?
Mais il ne pouvait pas garder cela indéfiniment pour lui, il fallait qu'il lui dise, parce que, en ne lui disant pas, il s'exposait aussi au risque de la perdre, sans avoir pu profiter d'être pleinement avec elle. Et finalement, c'était encore pire… Alors, même si il aurait aimé que Lise le retienne, elle était plutôt du genre à le pousser dans les bras de la blonde, pour qu'après toutes ses années de souffrance, il soit enfin heureux.
Lise avait longtemps ramasser les petits morceaux de son être, elle lui avait relevé la tête, mais peut être qu'il était temps pour elle de laisser sa place à une autre, plus vivante qu'elle, mais tout aussi belle, charmante, douce et intelligente. Dans le fond, elle était parfaite, elle était celle qu'il fallait à Raphaël pour lui redonner le goût de la vie. Surtout, elle était assez différente de lui pour former une paire compatible avec le légiste, l'aimer, et parfois, le remettre à sa place quand il irait un peu trop loin.
Alors, vite, je tombe
Comme un oiseau voleur
Touché là, en plein cœur
Prenant son courage à deux main, Balthazar avait finit par se rendre chez Hélène pour assumer ses sentiments, pour assumer qu'il l'aime plus qu'une simple collègue, plus qu'une simple amie. Ce n'était pas simple pour lui, mais il ne pouvait pas continuer comme cela, la vérité, c'était que du jour où il avait rencontré la flic, il avait su, au fin fond de lui, qu'elle allait changer sa vie.
"Balthazar, qu'est-ce-que vous faites là ?" demanda Hélène sur le pas de sa porte, après qu'il ait frappé.
Seulement, il restait silencieux, cherchant ses mots pour lui dire la vérité, et cette fois, Lise n'était pas là pour venir l'aider, non, elle l'avait laissé seul, parce que c'était quelque chose qui devait n'appartenir qu'à lui et Hélène.
"Balthazar ?" appela-t-elle "Il est tard alors si vous…"
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, le légiste s'était jeté sur elle pour l'embrasser. Il ne savait pas comment lui dire qu'elle l'avait touché en plein cœur et qu'il était tombé amoureux, alors il avait privilégié un acte à des paroles qui allait sembler vide de sens tant il ne savait pas comment lui dire.
Hélène avait un temps été surprise par son action avant de répondre au baiser, trop heureuse que ce moment arrive enfin. Elle l'avait attendu sans vraiment oser le dire, sans oser l'espérer, et surtout, sans prendre son destin en main, parce qu'elle avait trop peur de souffrir et qu'il ne veuille pas d'elle.
"Je suis tombé amoureux de toi" commença le légiste après le baiser "Je savais pas vraiment comment te le dire et si je devais te le dire parce que j'avais peur"
"Moi aussi, je suis tombée amoureuse de toi" sourit Hélène en retour "Et je suis heureuse que tu l'ai fait, parce que tu as changé ma vie, Raphaël Balthazar" elle l'embrassa doucement, tendrement.
"Toi aussi, tu as changé ma vie, Hélène Bach" il sourit "Je pensais, qu'après Lise, je ne pourrai plus jamais aimer et être aimé, que je n'avais plus le droit. Je me suis longtemps interdit de tels sentiments de peur de trahir Lise. Mais je me suis aperçu que me les interdire ne faisait que les renforcer"
De nouveau il l'embrassa, refermant la porte derrière lui. Il s'octroyait ce droit au bonheur avec une femme incroyable, ce demandant comment il avait fait pour avoir autant de chance et croiser sa route, et surtout, pour qu'elle aussi, elle l'aime.
Et qui se demande encore pourquoi
Il est passé par là.
Et voilà
On se retrouve Mercredi prochain à 10h pour un nouvel OS
Kiss
