Bonjour,
On se retrouve avec un nouvel OS. Cette fois, il va porter sur l'épisode 2x09. Quand Hélène découvre le corps de Cat et que Balthazar vient sur la scène de crime malgré son état. Je me suis demandé ce que Hélène avait pu lui dire pour qu'il vienne. Du coup, j'ai écris ce petit OS, en réécrivant un peu la scène. J'espère qu'il va vous plaire.
Bonne Lecture
Elle avait eu du mal à procéder et comprendre que le corps qui se trouvait dans cette étendue d'eau plutôt dégoutante était celui de Cat, beaucoup de mal même, les larmes n'arrêtaient pas de couler le long de son visage. Elle venait de perdre une amie précieuse, une meilleure amie et un de ses mentor… Qui avait pu la tuer comme ça ? Elle n'avait pas la réponse, mais elle allait trouver et faire en sorte que celui qui lui avait fait ça paye.
Il fallait faire venir un légiste, mais dans l'état actuel des choses, elle ne savait pas si Balthazar allait être en capacité de venir sur la scène de crime, faire les premières constatations avant que le corps de Cat ne parte à l'IML pour une autopsie. L'idée de son amie ouverte en deux, même sur la table de Balthazar qu'elle savait un excellent légiste tordit l'estomac d'Hélène qui finit par avoir un haut-le-cœur…
Pourtant, malgré l'état sans doute fragile de ce dernier, Hélène n'envisageait pas, ne serait-ce-qu'une seule seconde, appeler un autre légiste que Raphaël Balthazar. Non, elle voulait que ça soit lui, elle avait besoin que ça soit lui. Non seulement parce qu'elle savait qu'il allait faire un travail carré et pro, mais parce qu'il était son ami et qu'elle avait confiance en lui. C'était lui et personne d'autre, même si il était perturbé par ce qui venait d'arriver, elle ne voyait pas d'autre option. En fait, il n'y en avait pas d'autres…
Après s'être isolée pour ne plus voir le corps de son amie flottant dans l'eau, puis, allongé sur une bâche, elle prit son téléphone et composa le numéro de Balthazar. Une sonnerie, deux, trois, quatre… Rien, elle finit par tomber sur sa messagerie et c'était presque normal… Il devait être dans un de ses états après tout… Mais elle avait besoin de lui, et elle se dit que si, elle insistait un peu, il finirait bien par lui répondre…
Alors elle réessaya, plusieurs fois, et les larmes montaient de plus en plus… Comment allait-elle pouvoir justifier cela auprès de Balthazar alors qu'elle savait qu'il n'allait pas bien ? Qu'allait-elle bien pouvoir lui dire pour le faire venir jusqu'à elle, lui faire comprendre que le seul qu'elle voulait, c'était lui… Parce que, dans le fond, elle le savait, il n'y avait pas meilleur que lui. Seulement, Raphaël Balthazar pouvait toujours se brosser pour qu'elle lui dise ça à haute voix.
Enfin, après plusieurs tentatives, il décrocha, et Hélène fut incroyablement soulagée. Déjà, si il décrochait c'est qu'il était encore en état de le faire et qu'il n'avait pas fait de connerie. Du moins en apparence, parce qu'avec lui, on n'était jamais vraiment à l'abri.
"Pardon, Capitaine, mais c'est vraiment pas l'moment" commença Balthazar en décrochant avant même qu'elle n'ait pu dire quelque chose "Si vous avez besoin d'un légiste, appelez quelqu'un d'autre, s'il vous plaît" continua-t-il
Hélène ne dit rien, elle n'arrivait pas à parler, elle ne savait pas quoi lui dire pour lui faire comprendre qu'elle l'avait appelé parce que c'était important pour elle que ça soit lui et personne d'autre. Elle avait aussi peur qu'il raccroche, vu qu'elle ne disait rien, alors qu'au contraire, l'absence de réaction de la flic, inquiétait le légiste, plus qu'autre chose.
"Capitaine, tout va bien ?" demanda Balthazar face à l'absence de réponse. Si au départ il avait rapidement voulu la renvoyer vers un de ses confrères, se doutant que si elle insistait pour l'avoir au téléphone, c'était pour cette raison particulière, il voulait désormais s'assurer que sa flic favorite allait bien, ce qui, à en juger par son absence de réponse, n'était pas le cas…
"J'ai besoin de toi" murmura Hélène, la voix nouée, sans même vraiment réfléchir "J'ai besoin que ça soit toi" ajouta la blonde "C'est mon amie…" murmura-t-elle
"J'arrive" répondit Balthazar sans même hésiter "Envoie moi votre localisation par SMS et je suis là le plus vite possible"
Hélène le remercia avant qu'il ne raccroche et lui envoya, comme demandé, où elle se trouvait par SMS. Soulagée, elle était soulagée qu'il ait accepté de venir, elle n'aurait pas supporté un refus…
Balthazar n'avait pas hésité une seule seconde en entendant qu'elle avait besoin de lui, elle avait juste eu besoin de dire ça, pas plus, et il venait. Il avait vite compris que c'était important pour elle et qu'il ne pouvait pas lui faire ça. Alors, il se mit rapidement en route pour aller la retrouver. Au-delà de son travail qu'il devait faire, son amie comptait sur lui et avait besoin de réconfort, et même si il n'allait pas très bien, il le devait bien à Hélène.
Après l'avoir appelé, Hélène s'était installée non loin du ruban indiquant la scène de crime, pour être sûre de ne pas manquer son arrivée. Là, elle s'était mise dans sa bulle, oubliant le monde extérieur qui l'entourait. Elle n'arrivait toujours pas à réaliser que Cat était morte, qu'elle ne verrait plus son amie, qu'elle ne viendrait plus l'embêter ni la faire rire… C'était sûr, Cat allait laisser un grand vide dans sa vie et dans son cœur.
Le temps lui semblait être tellement long avant que Balthazar n'arrive. Au moindre bruit qu'elle percevait, elle tournait la tête pour espérer le voir, avant d'être déçue que ça ne soit qu'un de ses hommes… Personne n'osait la déranger, tous avaient compris que la victime n'était pas n'importe qui pour leur Capitaine, et que, en plus, elle était l'un des leur…
Pourtant, elle ne remarqua Balthazar que quand il ralentit pour s'arrêter à son niveau. Il était là, et elle lui en était extrêmement reconnaissante. Le légiste lui présenta ses condoléances, lui disant qu'il était désolé pour son amie, et elle ne réfléchit plus. La flic se jeta dans ses bras, passant les siens autour du cou de son ami avant de recommencer à pleurer.
Doucement, il passa une main dans son dos et la serra contre lui, elle se laissa alors aller dans ses bras, elle était bien là, et si elle le pouvait, elle y resterait éternellement, parce qu'elle y était vraiment bien, contre lui, la tête dans son cou, son corps contre le sien. Elle se sentait en sécurité, elle se sentait protégé, et surtout, elle se sentait comprise et rassurée.
Pourtant, elle finit, gênée, par tenter de s'éloigner, s'excusant platement pour son comportement, seulement, elle se retrouva de nouveau plaquée contre lui. Cette fois, deux bras la tenait fermement contre un torse chaud, et une main caressait délicatement son dos. Elle ferma les yeux, laissant d'autres larmes couler sur son visage alors que Balthazar essayait de l'apaiser, de la réconforter.
"Ne t'excuses jamais" répondit Balthazar "C'est parfaitement humain comme réaction" repris le légiste en continuant de caresser son dos "Je suis là pour toi ok ? Tu me l'as demandé, je suis là, je te lâche pas"
Doucement, Hélène recula son visage pour lui sourire au travers de ses larmes, murmurant un merci a peine audible, mais le légiste l'avait entendu, et c'était cela qui comptait. De plus, il semblait nullement gêné par leur proximité très soudaine, il se voulait même très rassurant et réconfortant. Il devenait une épaule pour qu'elle puisse pleurer et un pilier sur lequel se reposer.
"Merci d'être là" recommença la blonde en le regardant dans les yeux "C'est important pour moi" ajouta-t-elle
"Je sais" répondit Balthazar en lui souriant "Du moment où tu m'as dis avoir besoin de moi, j'étais en route. J'ai pas hésité une seule seconde" il s'approcha doucement et l'embrassa délicatement sur le front, protecteur. Elle n'était pas gênée par ce geste qui pouvait sembler déplacé… Au contraire, elle en avait extrêmement besoin.
Cependant, elle finit par s'éloigner complètement de lui, sa conscience professionnelle reprenant le dessus, elle avait besoin d'infos pour pouvoir commencer son enquête, et si il n'allait pas faire les premiers examens sur le corps, elle ne pourrait pas les avoir, ces informations.
Naturellement, elle le suivit, mais Balthazar s'arrêta, lui disant qu'elle pouvait rentrer et qu'elle n'était pas obligée d'être là, mais Hélène y tenait, alors il la laissa faire, ne voulant pas la contrarier, mais lui disant de rester à distance cette fois. Il voulait qu'elle garde une belle image, bien vivante de son amie, et pas son corps sans vie, flottant dans l'eau… Même si il savait qu'elle aurait bien du mal à effacer ce qu'elle avait vu… Après tout, il était bien placé pour le savoir.
Il examina le corps, donnant quelques informations à haute voix, mais il faisait attention aux mots qu'il choisissait, ne voulant pas blesser plus que cela Hélène. Déjà qu'elle semblait dans un état second, regardant dans la direction opposée, l'écoutant que d'une seule oreille.
Une fois fini, il s'approcha doucement d'elle, et la flic se tourna vers lui, ses yeux étaient toujours humides et brillants de larmes. Il avait vraiment envie de la serrer dans ses bras, de lui dire que tout allait bien se passer, mais il savait que ça ne changerait rien, et que ça n'allait pas apaiser sa peine.
Après lui avoir parlé, il retourna près du corps, pour voir si il pouvait trouver une autre information, et il remarqua quelque chose. En ouvrant la bouche de Cat, il pu voir que sa langue avait été coupée, et ce, alors qu'elle était encore en vie. En lui annonçant ça, il vit Hélène porter la main à sa poitrine puis à sa bouche avant qu'elle ne se tourne pour vomir.
Le cœur du légiste se serra dans sa poitrine, il enleva ses gants et ouvrit sa combinaison avant de s'approcher doucement d'elle et de lui tendre un mouchoir pour qu'elle puisse s'essuyer la bouche.
"Merci" commença Hélène en prenant le mouchoir qu'il lui tendait "Encore une fois" soupira-t-elle.
"De rien" sourit Balthazar "C'est normal. Je suis là pour toi. Tu m'as dit que tu avais besoin de moi, je suis là" il caressa doucement son dos
"Je suis désolée, je suis pitoyable" souffla la blonde "J'ai l'air ridicule" ajouta-t-elle
"Non, pas du tout" répondit Balthazar "Absolument pas. C'est tout ce qu'il y a de plus humain, ton comportement. Elle était ton amie, je comprends que ça soit difficile"
Hélène était proche de recommencer à pleurer, c'était trop pour elle, elle craquait, et elle n'était même pas sûre d'arriver à faire la part des choses durant cette enquête, ni même si elle allait trouver qui avait fait ça à son amie…
Balthazar, touché par la douleur et la tristesse de son amie, finit par de nouveau passer ses bras autour de sa taille et la serra contre lui, essayant de l'apaiser. Hélène soupira, elle se sentait bien ici, dans ses bras. Ce n'était pas très professionnel, mais elle s'en fichait, elle était bien dans ses bras.
"On va trouver, je te promet qu'on va trouver qui lui a fait ça" commença Balthazar en caressant son dos "Je vais pas lâcher" ajouta-t-il
"C'est marrant, on dirait moi quand je te promets de trouver pour Lise" murmura Hélène "Et que tu as du mal à y croire" ajouta-t-elle "Parce que là, je t'avoue que j'ai du mal à y croire" soupira la blonde
"Ouais" soupira Balthazar "Ca fait tellement longtemps pour Lise… Je crois que dans le fond, je me suis fais à l'idée de ne jamais savoir" continua-t-il en serrant toujours Hélène dans ses bras
"C'était avant de me rencontrer ça non ?" demanda Hélène en rigolant doucement, ce n'était pas un vrai rire, mais c'était doux et mélodieux aux oreilles de Balthazar "Depuis le temps, tu dois savoir que je ne lâche rien non ? En tout cas, le Capitaine Bach, ne lâche jamais rien"
"Ouais, je sais" répondit Balthazar "J'espère alors que Hélène sait que le Docteur Balthazar est pareil" il rigola "Non parce que je compte bien t'aider à coffrer celui qui à fait ça à ton amie" ajouta le légiste. "Je vais te trouver un truc à l'autopsie, mais je t'interdis de venir, t'as pas besoin de la voir comme ça. Garde cette image d'elle vivante"
"Merci Balthazar. Je n'aurai pas eu la force de venir" répondit Hélène, dans le fond, elle savait qu'il parlait en connaissance de cause tant il devait être hanté par le souvenir de Lise… Elle le connaissait, il avait dû regarder certaines photos sous toutes les coutures…
L'étreinte commençait à durer, mais aucun des deux n'avaient l'intention de bouger. Ils étaient bien dans les bras l'un de l'autre, et tant que cela durait, ils n'avaient pas besoin de trop penser à leur enquête et de revenir à la dure réalité des choses.
"Ça commence à devenir un petit peu gênant là non ?" demanda Hélène au bout d'un moment. Elle ne voulait pas vraiment sortir de ses bras, mais elle avait tout de même une enquête à résoudre. "C'est pas très professionnel…" ajouta-t-elle
"Non…" répondit Balthazar "Au deux questions" précisa le légiste "Mais on s'en fiche. Le Capitaine Bach a peut-être besoin du Docteur Balthazar pour l'autopsie de Cat, mais Hélène à surtout besoin de Raphaël, son ami. Alors cette étreinte va durer aussi longtemps que tu en a besoin"
"Ok, vu comme ça" répondit Hélène sans bouger des bras du légiste "C'est vrai qu'Hélène a besoin de Raphaël, ça lui fait du bien, d'avoir un ami comme lui" reprit la flic "En plus, il est légiste, donc il va pouvoir l'aider"
"T'as vu, c'est incroyable ça" il rigola "Vraiment une super personne. Je sais pas ce que tu ferais sans lui" ajouta Balthazar en plaisantant
"Ca va les chevilles ?" demanda Hélène "Non parce que franchement, des fois tu m'agace prodigieusement" continua-t-elle "Genre vraiment, si il y avait un mondial de la connerie tu le gagnerait" elle rigola
"J'aime bien quand tu rigoles, j'suis ravi d'arriver à le faire, même dans ces conditions" il s'éloigna un peu pour la regarder et lui sourire
"Ouais, justement, j'apprécie énormément ton soutien, mais on a du boulot là. J'ai une enquête et toi tu as une autopsie" répondit Hélène, tout à coup très professionnelle.
"Ok, Capitaine, on y va alors" commença Balthazar en se détachant doucement d'Hélène "Je passerais quand même te voir dans la journée, et si tu as besoin d'un ami, surtout, tu n'hésite pas" ajouta très sérieusement le brun
"Je note, je note" répondit Hélène "J'hésiterai pas à t'appeler si besoin. Mais fait quand même ton travail sérieusement, ça m'arrangerait beaucoup, de pouvoir trouver le meurtrier de Cat, et de l'envoyer en prison" elle finit par se détacher complètement
"Toujours, Capitaine. On ne va pas le laisser s'en sortir comme ça. Le meurtrier ne sait pas sur quelle équipe il est tombé" commença Balthazar "On est une équipe de choc, et on va le retrouver, et lui faire payer. On ne touche pas à un flic, jamais" ajouta le légiste
"Merci, encore une fois" sourit Hélène en séchant ses dernières larmes avant de faire demi tour, prête à partir et retourner à la DPJ pour commencer son enquête.
"Hélène ?" appela Balthazar et la flic se retourna attendant la suite, mais le légiste ne disait rien.
Doucement il s'approcha d'elle et posa, une nouvelle fois, ses lèvres sur le front de la flic. Un baiser qui voulait dire "T'en fais pas, je suis là. On est ensemble" Hélène sourit doucement, une nouvelle fois, avant de repartir en direction des voitures. Heureusement qu'il était là et qu'elle pouvait compter sur lui, il était vraiment un super ami, et elle le savait, au fond, ils allaient trouver, ensemble. Balthazar y croyait, alors elle pouvait le faire aussi.
Et voilà.
On se retrouve Mercredi Prochain, à 17h, pour un nouvel OS
Kiss
