Hello par ici !

Je suis navrée, ça fait vraiment longtemps... mais si vous êtes des habitué.es de la fanfic, vous devez connaître l'éternelle chanson : désolée, panne d'inspi, l'écriture galère, tout ça tout ça... À vrai dire, j'ai doucement repris il y a quelques jours actuellement, mais je n'avais rien écrit depuis le dernier chapitre posté il y a six mois (c'est vous dire comment la reprise a été sportive...)

Mais j'ai repris et j'avance, et c'est déjà pas mal ! Ça se fête bien avec un chapitre ! J'espère de tout mon cœur que vous serez au rendez-vous et que je le serai moi-même pour les prochains... Comme d'hab' je préfère ne plus rien vous promettre sur le rythme, car l'avancée dépend clairement de mon mood du moment (et je m'excuse aussi pour ceux qui lisent mes autres fics et qui passeraient par-là, ça reviendra sûrement un jour, mais chaque chose en son temps...)

Vu que ça fait un bail, petit résumé de ce qu'il s'est passé dans les chapitres précédents (sans compter le dernier qui était un flashback de la première rencontre d'Ace et Luffy quand ils étaient petits) :

« Le lendemain du Nouvel An et donc le jour de l'anniversaire d'Ace, les amis qu'il a laissés derrière lui dans sa ville d'études sont tous venus lui faire une visite surprise grâce à Sabo. La soirée se déroule bien si l'on met de côté la présence de Marco, l'ex d'Ace. Mais tout commence à partir en couilles dès lors que Luffy apprend que Marco et Ace sont restés ensemble dans une relation très sérieuse de presque un an. Bourré, Luffy supporte mal les révélations qui s'enchaînent ainsi que la situation malaisante face à un Marco toujours amoureux de son frère, et Ace ne le supporte pas. Une grosse discute éclate et la soirée est avortée suite au départ soudain de Marco et à Sabo et Ace qui en viennent presque aux mains. Tout le monde va se coucher, Ace et Luffy de mauvaise grâce dans le lit parental faute de place, et les deux frères s'expliquent, Ace concédant de révéler enfin toute la vérité à Luffy sur sa relation avec Marco. »

Bonne lecture !


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J'ai l'impression que mon cerveau va exploser lorsque je suis réveillé en sursaut par Luffy qui m'a hurlé de peur dans l'oreille.

Les informations me parviennent au ralenti : la chambre des parents autour de nous légèrement illuminée par le soleil matinal, Luffy à mes côtés qui essaie d'enfiler son t-shirt à l'arrache, Sabo à la porte qui nous observe d'un air bizarre...

Notre engueulade de la veille me revient en mémoire et je lui envoie le regard le plus noir que j'ai en stock, même s'il ne doit pas être super impressionnant vu mon état second.

- ... Quoi ? sifflé-je pour comprendre ce qu'il fout là.

- Rien. Luffy est plus réactif que toi, mais de ce que ça m'étonne...

- J't'emmerde... soupiré-je en me passant une main dans mes mèches emmêlées. Tu voulais quoi... ?

Je le vois rouler des yeux impatiemment. Putain, je vais lui balancer mon oreiller dans la gueule.

- Je me répète donc : un livreur vient de déposer un colis. Et ça a réveillé tout le monde, donc...

- Merci d'l'avoir géré Sab' ! s'exclame Luffy en sautillant sur une jambe pour mettre son froc. Désolé, j'ai rien entendu... !

Un nouveau soupir m'échappe alors que je me gratte furieusement le crâne. Je jette mécaniquement un œil au radioréveil à ma gauche et putain de merde, 9h43... ?! Quel abus...

Je grogne en me recouchant, rabattant rageusement la couette sur moi. J'entends vaguement Sabo soupirer et faire un commentaire merdique, mais je n'ai aucune envie d'y prêter attention. Luffy ricane mais va vite le rejoindre et la porte se referme, plongeant de nouveau la chambre dans le silence.

Il caille, la vache... C'était volontaire certes, mais c'est des coups à faire tomber Luffy malade... Je rouvre les yeux dans la légère lumière, avisant le bureau de Dragon en face de moi, les volets fermés juste au-dessus... J'ai du mal à empêcher mon oreille de se tendre, à l'affût des voix étouffées qui me parviennent du salon. Je suis juste complètement mort, un mal de crâne vibre en écho aux battements de mon cœur dans mes tempes, mais j'ai le sentiment que je n'arriverais pas à me rendormir aussi facilement...

Et puis merde. J'ai promis à Luffy qu'on réintégrerait notre lit dès que la troupe sera partie, de toute façon. Et pas question de rater non plus leur départ... Je me lève sans aucune conviction, prenant mon temps pour remettre mon pantalon tout en enchaînant les soupirs. Je referme la fenêtre et remercie le miroir en face de moi et ma mémoire qui est miraculeusement pleinement fonctionnelle, sur ce coup-ci : un petit détour par l'armoire de Dragon, et me voilà avec un vieux t-shirt moche et has-been sur le dos. Luffy n'a évidemment pas loupé mon dos, hier...

Tout le monde semble plus ou moins réveillé quand j'arrive dans le salon. Sabo est frais et dispo', comme à son habitude. Bonney a pris la place d'Izô dans le canapé, emmitouflée sous le plaid et la tête somnolente sur le torse de Thatch. Thatch qui s'est relevé contre le dossier, mais qui semble rendormi... Ils sont mignons tous les deux, tiens.

- Tu es levé... souligne Sabo en se retournant vers moi. Incroyable.

Je lui envoie un regard aussi lourd que possible puis reviens à Luffy qui me regarde avec des yeux de merlan frit, serrant un petit paquet contre lui de toutes ses forces. Je hausse un sourcil et montre le colis d'un coup de menton.

- C'est quoi ?

- R-r-rieeeeen...

Un sourire naît lentement sur mon visage tandis que la bouche de Luffy part sur le côté et qu'il recule petit à petit vers la cuisine, comme si je n'allais rien capter. Ce gosse, bon dieu...

- AH ! Sa bouche part vraiment sur l'côté, j'le crois pas ! s'exclame soudainement Bonney en sortant de sa torpeur, réveillant Thatch au passage.

- Laissez-moi tranquille ! s'étrangle le petit frère avant de se carapater en courant vers sa chambre.

Je le regarde faire en me demandant bien quelle mouche l'a piqué certes, mais surtout ce qu'il peut bien y avoir dans ce fameux paquet... Même si j'ai bien ma petite idée...

Je reviens à mes potes pour constater que Sabo s'est posé dans le fauteuil de Makino pour expliquer à Thatch et Bonney à quel point Luffy a un gros souci pour masquer ses émotions. J'écoute d'une oreille en allant me faire couler un café – café qui est déjà prêt, évidemment -, et je reviens pour me poser sur le canapé près de ma pote, toujours confortablement lovée dans le bras de Thatch.

Marrant, vu comme ça on pourrait presque croire qu'ils sortent ensemble... Pire couple du monde, putain.

- Ils sont où Izô et Rebecca... ? finis-je par demander en constatant que le premier manque à l'appel et que la deuxième n'est pas en train de tailler le bout de gras avec Luffy dans sa chambre.

- Rebecca est sous la douche et Izô est parti nous chercher le petit-déjeuner... m'explique platement Sabo, sans même me regarder.

J'analyse ce qu'il y a autour de moi pour savoir ce que je pourrais bien lui envoyer dans la gueule, mais Bonney et Thatch se sont réservés tous les coussins et il ne reste qu'un cendrier sur la table. Dommage.

- Il est pas un peu long d'ailleurs Izô ? interroge Bonney. J'ai l'impression qu'il est parti y'a trois heures...

- Il doit faire sa balade matinale en même temps, baille Thatch. Ce vieux grand-père...

- Le vieux grand-père ne te donnera donc pas ta part, intervient le concerné en rentrant justement au même moment, me faisant sursauter.

- Mais what the fuck ? sifflé-je en levant les bras, perplexe. T'es rentré comment en bas ?!

- Je lui ai donné un de vos jeux de clé... Il faut bien que quelqu'un gère un minimum, ici...

Je tourne de nouveau la tête vers Sabo qui m'offre enfin un regard. Un regard blasé et légèrement hautain, mais je suppose que vu la situation, je ne peux pas m'attendre à mieux venant de lui.

Je lui renvoie donc un doigt d'honneur, auquel il répond par automatisme.

- 'Tain nan mais les gamins... soupire Bonney. Roulez-vous une bonne grosse pelle, qu'on en parle plus...

- C'est mort, il pue trop de la gueule... ricane Sabo en ne me lâchant pas des yeux.

Oh putain.

- Du calme Ace... tonne Izô tout en déposant ses achats sur la table et en m'appuyant sur la tête d'un coup sec pour me renvoyer au fond du canapé, duquel je sautais déjà pour aller faire de la friture de Boucle d'Or.

Je m'apprête à lui aboyer dessus et à retourner sur Sabo, mais Luffy revient au même moment pour me regarder de ses grands yeux curieux. Et comme beaucoup trop souvent, je me calme instantanément. Vu la réaction qu'il a eue hier quand on s'est pris le bec, je ne suis pas certain qu'il adorerait me voir étriper Sabo de si bon matin... Et je n'ai aucune foutue envie de le voir pleurer de nouveau.

Je ravale donc ma colère en ne manquant pas de fusiller le blondinet du regard. Blondinet qui hausse un sourcil en avisant ma réaction. Quoi ? Il ne le sait pas depuis le temps, que Luffy fait et fera toujours un meilleur garde-fou que lui... ? Sac à merde.

- Mangeeeeeer ! s'exclame Bonney en commençant à éventrer les paquets d'Izô.

- Hey, prends pas tout ! s'alarme immédiatement Luffy, évidemment.

Je les regarde commencer à se grogner dessus comme des chiens affamés tout en m'allumant une clope. Rebecca sort de la salle de bain et va directement roucouler dans les bras de son mec en minaudant comme elle sait si bien le faire... Gerbant.

On pourrait croire comme ça que c'est la jalousie qui me fait aussi facilement rager, mais même pas. Je suis juste dégoûté de ce que cette coincée de merde est en train de faire de mon meilleur pote. On ne s'est jamais autant pris la tête depuis qu'elle est rentrée dans sa vie, et ça ne va pas en s'améliorant avec le temps qui passe...

Quand je le dis que cette distance va finir par nous séparer pour de bon.

Comme elle est en train de me séparer de cette bande entière... C'est fou : ils ne sont même pas encore partis qu'ils me manquent déjà. Je me targue sans arrêt de n'avoir besoin que de Luffy pour être heureux, mais des moments comme ça me rappellent que ce n'est pas forcément vrai. Qu'aussi dévasté étais-je quand j'étais séparé de mon petit frère, aussi privé d'air, aussi vide ils étaient là, eux. Ils étaient là pour me prouver qu'il m'était possible d'accorder ma confiance à quelqu'un d'autre qu'à Sabo. Que le monde entier n'était pas complètement à jeter, qu'il restait encore des âmes qui en valaient la peine parmi cette moisissure envahissante qui obstrue la vue au jour le jour.

Bonney m'a offert une tonne de fou-rires quand je constatais comme le temps trimait à défiler pendant les heures de cours. Quand cet ennui terrible me sapait le moral au point où je me demandais en boucle pourquoi j'avais fait une connerie pareille. Pourquoi je m'étais privé de la joie de retrouver Luffy tous les soirs en rentrant chez moi. Pourquoi je m'étais volontairement plongé la tête dans le baquet et que je persistais à m'y laisser étouffer. Elle a été une oreille à l'affût de mon amertume et de ma tristesse. Elle m'a écouté, conseillé, engueulé quand il le fallait, pris la main pour me relever quand je n'y arrivais pas tout seul. Au même titre que Thatch et Izô qui ont été bien trop tendres avec le gamin alcoolique et fouteur de merde que je suis. Eux aussi ont redoublé de patience avec moi. Ils ont redoublé de patience quand ma rage explosait à cause du trop-plein d'alcool et que j'en venais à vouloir mettre en miette le moindre lambris du bar pour extérioriser, quand j'en venais à vouloir refaire le portrait d'une simple petite meuf trop bourrée qui avait oublié de dire « s'il vous plaît » en me passant sa commande. Ils se sont énervés souvent, mais m'ont écouté pour essayer de comprendre à chaque fois.

Au même titre que Barbe Blanche. Ce vieux schnock qui pensait avoir tout compris d'un seul coup d'œil en me rencontrant pour la première fois. Qui m'a ri au nez quand je lui ai expliqué que je cherchais un boulot en extra et que c'était Thatch qui m'envoyait. Et qui m'a quand même pris malgré toutes les bastons que j'avais lancées dans le bar en tant que bon habitué bagarreur, soi-disant parce qu'il n'avait « pas peur de moi et des conneries que je pourrais faire ».

Sabo non plus n'a jamais eu peur de moi.

Ce n'est pourtant pas faute d'essayer de faire peur à tous ceux qui m'approchent, en règle générale. Surtout à cette époque. À cette époque, vers mes 10/11 ans, où je venais juste d'emménager avec les Monkey et que j'arborais encore très clairement ma haine et ma défiance de l'humanité toute entière avec fierté.

Sabo et moi, on s'est battus la première fois qu'on s'est rencontrés.

Je n'ai jamais compris pourquoi il était revenu ensuite vers moi pour faire la paix.

Je ne l'ai jamais compris, mais je lui en serai toujours éternellement reconnaissant...

Et il doit certainement le comprendre dans mon regard, à cet instant précis. Le temps semble se figer autour de nous alors que ça hurle dans tous les sens, entre Bonney, Thatch et Luffy qui se disputent la bouffe comme des crétins et Rebecca et Izô qui essaient de les tempérer...

Mais Sabo et moi, on est loin de tout ça.

Sabo et moi, d'un bout à l'autre de ce salon qui nous a vu en partie grandir, on est en train de se réconcilier en silence. Se réconcilier, et autre chose, aussi. Une question posée trop floue. Une inquiétude que je n'arrive bizarrement pas à piger.

Une inquiétude bienveillante, comme d'habitude. Qui me fait me rappeler à quel point je suis un énorme fumier de lui avoir dit tout ce que je lui ai dit hier.

« Pardon, Sab'. », lui murmuré-je sans un bruit, sans un geste, sans même ouvrir la bouche, les yeux dans les yeux.

Et alors même que ses iris noisette se font plus rieurs, j'entends clairement raisonner dans ma tête un « T'inquiète pas, va... Abruti ».

... Si tu savais comme je t'aime, espèce de crétin trop parfait.

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Les au revoirs ont été drastiquement écourtés et je me fais halluciner moi-même à mon réveil, alors même que les iris d'obsidienne de Luffy me scrutent avec inquiétude.

Le pire, c'est que pour une rare fois, je me rappelle clairement avoir sombré. Au moment même où la bande passait la porte en nous disant au revoir. J'avais lu un jour sur internet qu'une crise de narcolepsie pouvait survenir à cause d'un trop-plein d'émotion... Bah tiens.

Je deviens un livre ouvert depuis quelques temps. Ça me fait flipper.

- Comment tu t'sens... ? me demandent Luffy et sa mine tristoune à souhait.

Je me redresse du canapé en me faisant craquer la nuque et pousse un soupir.

- Comme d'hab'... J'ai mal au crâne... Mais nulle part ailleurs, tiens. J'suis tombé comment ?

- En arrière, mais j't'ai rattrapé.

- Oh, excellent réflexe, petit frère... m'amusé-je avec un sourire en coin.

Je le vois gigoter sur lui-même, plus gêné qu'autre chose. On croirait qu'il a envie d'aller chier quand il fait ça, ça me fera toujours marrer.

- Les autres sont partis quand même... ? l'interrogé-je en haussant un sourcil, étonné de leur nonchalance.

- J'les ai convaincus que oui, m'explique-t-il les sourcils froncés. Bonney et Izô étaient inquiets, mais Sab' et moi on les a rassurés en expliquant qu'j'avais l'habitude. Ils m'ont juste aidé à t'foutre sur le canapé et en voyant que tu revenais pas à toi, ils ont fini par partir...

Il lève les yeux au ciel comme pour réfléchir.

- Ah et du coup... commence-t-il en levant les doigts, qu'il abaisse l'un après l'autre à mesure de ce qu'il énumère : Izô te souhaite bon courage, Rebecca te fait un bisou, Thatch te fait un bisou mais sur la fesse droite, Bonney te roule une pelle et Sabo te dit que t'es le pire connard de l'histoire de l'humanité, mais qu'il t'aime bien quand même.

Il revient à moi avec ses grands yeux candides, attendant une réaction, mais je ne sais pas quoi répondre à ça.

... C'est tellement... Eux ?

Je pouffe de rire en me passant la main dans les cheveux d'un geste las.

- Aaah bordel... Ils vont me manquer...

- Ouais, c'était court. Mais c'était déjà trop bien qu'ils viennent... !

- Ouais... Aussi catastrophique était-ce...

Je vois la réaction de Luffy arriver à trois kilomètres et je plaque brusquement ma main sur sa bouche au moment où elle s'ouvre, coupant court à son expression pleine de remords et de culpabilité.

- Ne dis rien. Ne dis rien ou j'te viole sur place.

- Shishishi, c'est censé être une menace... ?

Je lui offre un sourire en le voyant retrouver le sien. Il a l'air apaisé sur ce qu'il s'est passé hier soir, tant mieux. Je ne sais pas trop ce qu'il pense de toute cette histoire, peut-être qu'on en reparlera à l'occasion... Mais pour le moment, je suis vanné et j'ai juste envie de profiter de lui. De profiter du départ de mes potes pour pouvoir le toucher de nouveau de tout mon saoul, sans avoir à me cacher comme un connard.

Cette situation avait quelque chose d'un peu excitant - je ne le nierai pas -, mais également d'extrêmement frustrant. Ce que je lui fais comprendre en écrasant sauvagement mes lèvres sur les siennes. Maintenant que nous sommes de nouveau seuls, je compte bien me l'approprier de nouveau. Le marquer sans limite, le posséder de toute mon ivresse. Et je suis toujours aussi ravi de sentir qu'il me répond avec la même faim, la même passion. L'incident hier n'a pas l'air d'avoir entaché quoi que ce soit et c'est tant mieux. Nous ne sommes qu'au début de ce tournant drastique de notre histoire, et ça me ferait légèrement chier de tout foutre en l'air juste parce que j'ai n'ai pas eu les couilles d'être honnête avec mon propre frère que j'aime soi-disant comme un fou...

Je soupire pour moi-même : j'étais complètement en tort hier, n'est-ce pas... ? Mais me l'avouer à moi-même est une chose. Le reconnaître en face de Sabo en sera une autre.

Une autre qui n'arrivera jamais.

Je finis échoué de tout mon poids sur Luffy, que j'ai délicieusement allongé sur le canapé. Nos respirations saccadées se mêlent alors que nos mains se perdent de plus en plus. Je le sens tirer régulièrement sur le t-shirt de Dragon que je porte toujours, certainement peu habitué à me voir aussi habillé. Je réponds à sa prière muette en l'ôtant alors que je me positionne à califourchon sur lui, et mon désir ne se fait que plus fort en voyant ses yeux voilés d'envie en me regardant faire, allongé lascivement de tout son long comme il est.

Il n'y a pas à dire : je préfère tout de même largement notre petite solitude, dans ce genre de moment...

- Ace... soupire-t-il dans mon oreille après avoir replongé sur lui, comme pour tenter de nous ramener à la réalité. Tu veux pas ouvrir ton cadeau avant qu'on passe encore notre vie à baiser comme des lapins... ?

Je ricane tout en ne lâchant pas son lobe d'oreille de mes dents. Ce franc-parler, bordel... Heureusement que je ne suis pas romantique une seule seconde : ça serait des coups à me flanquer un arrêt cardiaque.

- Mon cadeau... ? ronronné-je en me redressant légèrement pour le regarder. Tu as un cadeau pour moi, toi... ?

- Évidemment qu'j'ai un cadeau pour toi... bougonne-t-il en faisant la moue – adorable. En retard parce que j'suis super nul, mais j'en ai un quand même...

Je lui souris encore avant de fondre sur son visage pour y déposer une pluie de baisers aériens, auxquels il répond par un soupir de bien-être tout bonnement délicieux à entendre.

- Le cadeau de Noël suffisait pas, alors... chuchoté-je doucement pour essayer de briser le moins possible cet instant d'une sérénité qui m'assomme malgré moi.

- Bien-sûr que non... Et arrêêêête, Aaaaace... !

Il me repousse d'un seul coup - brutal, comme à son habitude -, et me voilà violemment éjecté en arrière avant qu'il ne s'enfuie en râlant faussement que je suis une foutue sangsue indécollable. La bonne blague. Il était bien content que je le colle autant, durant cette semaine...

Je soupire pour moi-même en attendant qu'il revienne, me rappelant qu'il reprend les cours demain... Je ne vais donc plus pouvoir profiter autant de lui que je le veux. Il sera certainement crevé de ses journées, blindé de devoirs avec le BAC qui approche, avide de passer du temps avec ses supers-potes régulièrement, en bon animal bien trop social qu'il est...

... Oh bordel, non. Je ne veux pas. Je veux le garder pour moi...

Il réapparaît dans mon champ de vision avec une joue gonflée d'agacement, et au-delà du fait de me questionner sur le pourquoi de l'agacement, il me rappelle juste à quel point il est adorable pour mon pauvre petit cœur.

Putain, j'ai juste envie de lui arracher ses fringues.

- J'ai fait c'que j'ai pu avec le paquet cadeau... Mais tu m'connais...

Je baisse les yeux sur le paquet qu'il me tend et, effectivement, comme il me l'a si bien rappelé il y a une semaine quand on emballait les cadeaux de Noël, il est toujours aussi nul à cet exercice. Ça me fait rire doucement : comme si j'en avais quelque chose à foutre.

- À quoi bon puisque je vais l'arracher sans pitié dans tous les cas... le rassuré-je en acceptant son présent. J't'ai déjà dit de pas t'prendre la tête avec des détails comme ça quand il s'agit de moi.

- Ouais mais quand même.

Je secoue la tête, toujours amusé et sans arriver à détacher mon regard de lui et de sa bouille si parfaite. Il va bien falloir pourtant, il paraît que j'ai un cadeau à ouvrir...

Je m'active sur le papier froissé qui part avec une facilité déconcertante – il n'a même pas vraiment essayé, pas vrai ? -, et ouvre le colis qui a clairement déjà été éventré au préalable. Ça me rassure. Il n'aurait plus manqué que je découvre un produit qui n'était pas le bon...

Mais c'est le bon, c'est certain au regard avide et impatient qu'il m'envoie. Et je dois bien reconnaître que mes propres yeux s'illuminent en découvrant les perles rouges qui renvoient parfaitement la lumière du soleil.

- ... Woh, arrivé-je juste à lâcher en levant le collier devant mes yeux.

- ... Ça t'plaît ?! s'enquit-il nerveusement.

- ... Au-delà du fait que ça m'plaise ou pas... J'me demande surtout dans quel univers tu t'es rappelé de ça... ?

Je le regarde et j'ai le droit à un sourire-soleil. Magnifique.

Ce collier, je l'avais vu sur internet il y a quelques années. Peut-être bien trois ans, bien avant que je ne déménage, en tout cas. J'étais prêt à me le prendre à l'époque, mais il coûtait une blinde et j'avais peur que ça rende bizarrement sur un mec. J'avais été demandé son avis à Luffy et il m'avait assuré qu'il le trouvait classe. Mais au final, devant le prix, j'avais fini par me raviser. Luffy m'avait relancé parfois, et je lui avais dit que je préférais largement mettre cette somme dans les tatouages, qui étaient une valeur bien plus sûre à mes yeux...

Putain, ce truc coûtait un bras. Mais maintenant que je l'ai entre les mains, je comprends son prix. Les pierres sont magnifiques. Et je veux savoir comment mon petit frère a fait pour se payer ça...

Je n'ai même pas besoin de poser ma question à voix haute, mon regard inquisiteur parle à ma place, visiblement.

- Oncle Shanks a aussi participé, t'inquiète pas... Mais faudra que tu l'remercies aussi, du coup.

- J'y manquerai pas... souris-je en enfilant mon cadeau, voir s'il me va aussi bien que Luffy le pensait.

Et vu son regard pétillant face au résultat, je ne doute pas une seconde que je lui plais, comme ça...

- Sexy... souffle-t-il alors que j'explose de rire.

- Ah ouais, à ce point ?!

Il hoche la tête en s'approchant de moi pour caresser les perles du bout des doigts, puis il m'attrape le visage et m'embrasse furieusement. Ses yeux sont passés du tout en une fraction de seconde et ça me rend fou. Constater à quel point je lui plais me rend fou. Je n'ai jamais vraiment chercher à plaire sérieusement de toute ma vie, et voilà que pour la première fois où ça m'importe vraiment, je n'ai même pas à lever le petit doigt pour réveiller le désir de Luffy instantanément.

C'était le destin, je m'obstine à le croire. Nous nous sommes beaucoup trop bien trouvés. On est faits l'un pour l'autre, liens fraternels ou pas. On était déjà un exemple de fratrie quasi parfaite, et je promets de m'évertuer à prouver qu'on va l'être tout autant en tant que couple...

Je ne vois pas ce qu'il pourrait mal se passer avec autant d'amour, de toute façon.

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J'ricane en m'éloignant le plus possible d'Ace et d'sa tronche de trois kilomètres. Il a tellement la tête dans l'fion que ses yeux s'ouvrent à peine, c'est à mourir de rire.

- J'croyais qu'on devait être discrets pour l'moment... ? m'amusé-je en lui repoussant le visage vers sa place.

- Ça vaaaaa, on est dans la bagnole, personne fait attention à nous... Juste un bisou...

- Un bisou sur la joue s'tu veux, mais c'est tout !

Il se met à grogner comme un ours pas content qu'il est. Ça y est, j'l'ai vexé. Mais j'peux pas m'empêcher d'le trouver trop mignon comme ça, à marmonner dans sa barbe pour un simple bisou...

J'lui en offre un sur la joue avant de lui souhaiter une bonne journée et me dépêche de sortir de la voiture avant qu'il essaie d'me rattraper d'nouveau.

- Oublie pas que j'viens te chercher ce soir pour qu'on passe à la putain de maison de repos ! me lance-t-il après quelques menaces de représailles.

- Ouaiiis, t'inquiète ! Toi plutôt, oublie pas de te préparer psychologiquement à recevoir le cadeau d'anniv nul de Jiji !

J'l'entends grogner d'un air dégoûté et j'claque la portière en riant.

Je tourne le dos à la voiture pour avancer jusqu'à la grille du lycée. Pas d'Sanji en vue c'matin... Mais y'a Law et sa bande qui me saluent en me souhaitant une bonne année. J'leur rends, sans perdre une miette du regard perçant de Torao sur moi, - comme d'hab', on s'y fait à force -, et j'avance dans la cour, impatient de retrouver les copains que j'ai pas vu depuis la soirée au Sunny.

Ça y est, on est reparti dans la vraie routine... Métro-boulot-dodo, comme disent les vieux. Mes « vacances » sont terminées, la vie reprend pour de bon.

J'dois bien reconnaître que j'étais un peu en bad c'matin, quand même. Mécaniquement, j'ai commencé à prendre mon p'tit déj' sur la table de la cuisine, avec Ace qui pionçait encore tranquillement. C'était une erreur stratégique de ma part assez cheloue j'dois dire, mais j'suppose que c'est la force de l'habitude qui a parlé... J'ai réussi à ravaler mes larmes, à essayer de plus y penser, épaulé par Ace au réveil qui m'a conseillé de me focus plutôt sur mes potes et sur les têtes moches des profs que j'vais devoir supporter de nouveau tous les jours à partir d'aujourd'hui...

Bizarrement, me rappeler que j'allais de nouveau devoir me taper les remarques bien reloues de Sakazuki m'a immédiatement calmé, si on peut dire que d'passer de la tristesse à l'agacement est une amélioration.

J'suppose que oui. J'suis plus serein en traversant les couloirs et en saluant joyeusement les têtes que j'connais. Ça m'fait plaisir de papoter vite fait avec des copains qui m'demandent de mes nouvelles, à l'inverse totale de la flippe d'Ace qui croyait dur comme fer que les gens allaient se foutre de moi, maintenant qu'j'y repense...

Il a vraiment un avis bizarre sur l'humanité. C'est un peu triste, quand même.

- Mais qui avons-nous là ?! s'exclame une voix pompeuse dans mon dos que j'reconnaîtrais entre mille. Monkey D. Luffy, sale tornade ambulante... ! Tu es officiellement de retour pour nous casser les pieds ?!

Le bras lourd de Cavendish s'abat sur mes épaules et j'ris, sachant très bien qu'il est pas vraiment sérieux.

- Salut Cabish' ! J't'ai manqué ?

- Absooooolument pas ! annonce-t-il les yeux pétillants tout en rejetant ses longs cheveux en arrière. Sauf peut-être à ma soirée de samedi... Tu n'as même pas répondu à l'invitation !

J'réfléchis et effectivement, le message groupé d'la conv' géante du lycée me revient en tête. Cette conv' immortelle qu'on a depuis la Seconde et qui sert principalement à Cavendish et parfois à Torao pour organiser leurs soirées, dans leurs maisons beaucoup trop grandes pour être juste des maisons. Je sais que Nami, Sanji et Chopper sont allés à la soirée dont il m'parle samedi, mais samedi, moi, j'étais à la maison avec les potes de mon frère. J'avais éventuellement pensé à proposer à Ace d'y aller en plus, mais avec l'arrivée de sa bande, ça m'était complètement sorti d'la tête, j'vais pas le nier...

- Déso' Cabish', j'avais une autre soirée... C'était cool ?

- Aussi fantastique que moi, tu te doutes bien... ! glousse-t-il comme le mec chelou qu'il est. Mais tu aurais au moins pu prévenir, comme je me répète... Je crois que ton absence a mis un certain roux mal léché sur les nerfs, aussi improbable que ce soit !

J'écarquille les yeux : pas besoin de sortir de Sans cire pour comprendre qu'il m'parle de Kidd... J'veux des explications, là.

- Euuuh... C't'à dire, « j'lui ai manqué » ?

- Ça pouvait être dû à tout autre chose tu me diras, m'ignore-t-il à moitié, comme s'il réfléchissait à voix haute. Mais il n'empêche qu'il semblait encore plus incontrôlable et crétin que d'habitude... ! Et une minutieuse observation de ma part et de quelques compères à l'œil aussi aiguisé que le mien m'a fait me donner l'impression qu'il cherchait quelqu'un... J'ai donc naturellement parié sur toi !

J'hausse un sourcil, perplexe : j'vois pas pourquoi Kidd me chercherait... C'est pas parce qu'on a baisé ensemble aux deux dernières soirées du lycée qu'il va croire qu'on va finir systématiquement dans l'même pieu – ou les mêmes toilettes, dans c'cas de figure hyper glamour -, à chaque fois, maintenant... Genre, on s'parle quasiment jamais quand ça arrive. On a jamais rien établi, on est juste guidés par l'alcool comme des idiots. Et j'suis sûr qu'il le sait, même lui est pas aussi bête.

- J'crois qu'tu paranotes, Cabish'... Kidd en a rien à faire de moi.

- Quoi ? bloque-t-il en haussant un sourcil. Vous n'êtes pas... plan cul, ou que sais-je, tous les deux ?

- Nan ! Y'a rien de défini entre nous ! Y'a même rien tout court... ! bégayé-je tout en me grattant nerveusement les cheveux. On s'laisse juste aller par l'ambiance de la soirée à chaque fois, j'suppose...

- Je vois... souffle-t-il d'un air frustré. Eh bien peut-être que ce n'est pas très clair de son côté, car je t'assure qu'il était bien remonté après avoir fouiné dans l'entièreté de ma maison ! Ça me paraît limpide : le taureau en rut n'a pas trouvé son petit défouloir, donc il a encore été chercher des noises à Law !

Je plisse le nez, blasé.

- ... Kidd cherche tout l'temps des noises à Torao. Depuis la Seconde, ils arrêtent pas.

- Dans ce cas-là, on peut te rajouter aussi dans le panier, Mugiwara-ya...

J'me tourne pour voir le susnommé qui a débarqué derrière nous justement, toujours suivi de sa bande.

- Ça parle de samedi soir, Cavendish ? demande Penguin avec un grand sourire.

- Tu vas pas encore rejeter la faute sur nous, quand même ?! chouine Shachi à ses côtés.

- Non, il ne le fera pas... souffle Torao avec un sourire en coin Il sait très bien que l'accrochage est venu d'Eustass-ya, à l'origine...

- Tsss. Tant qu'il n'y a rien eu de cassé, je ne vais pas me plaindre... ! grogne le blond en prenant une pose pompeuse. Mais j'y réfléchirai à deux fois avant de vous inviter à nouveau, bande d'animaux !

Il part vers sa classe sans rien ajouter de plus, juste en nous envoyant son immense touffe de cheveux dans notre direction d'un air dédaigneux. Même si c'est un bon pote, j'cherche plus à comprendre ce type depuis longtemps. On vit carrément pas sur la même planète lui et moi, t'façon.

- Bouuuuh Cavendish, bouuuuh ! crie Shachi. C'est pas bien de faire du racisme ! Tout ça parce que j'suis roux moi aussi !

- Il parlait de nous tous, ma mie, s'amuse Penguin.

- ... Il est bizarre ce type. Bepo n'est pourtant pas roux, note-t-il en regardant en deux fois leur pote albinos qui s'fige sur place.

- Law et Penguin non plus, je te ferais dire ! Désolé !

J'ricane à leurs conneries. J'les adore, même si on traîne pas souvent ensemble et que ça avait pas super bien commencé entre nos deux bandes, à l'origine. Bien qu'ce soit encore pas comparable avec la bande de Kidd, avec qui ça a toujours été une catastrophe des deux côtés dès l'début de la Seconde...

On avance tous ensemble vers notre classe au rythme d'un nouveau débat improbable entre Shachi et Penguin sur la perception de la couleur des cheveux par l'œil humain en fonction de sa propre couleur de cheveux, ou un truc comme ça. Ça casse vite la tête de les écouter, mais c'est plutôt marrant ! Mais j'finis par capter que Law m'observe du coin de l'œil et me tourne vers lui en penchant la tête sur côté, me demandant c'qu'il me veut. J'ai l'droit à son éternel sourire un peu moqueur en coin.

- Comment ça se fait qu'on ne t'a pas vu samedi soir... ?

- Hmm ? Oh, j'avais une autre soirée.

- Ah oui... ? Loin de ton indéfectible bande ? C'est plutôt inédit depuis que je te connais...

J'hausse une épaule.

- Qu'est-c'tu veux... Pourquoi, t'es dég' d'avoir eu que la Tête de tulipe pour t'prendre le chou avec ? Tu voulais qu'on s'fasse encore un plan à trois d'engueulade ?

- Effectivement, tu m'as percé à jour... ricane-t-il. Argumenter avec Eustass-ya seulement peut être rapidement ennuyant : il ne sait que grogner et aboyer. Toi au moins, tu es un minimum amusant...

J'ai d'nouveau le droit à ce petit regard et ce sourire en coin si bizarres. Mon cerveau m'envoie la même alarme que d'habitude quand ça arrive, mais comme à chaque fois, j'me fais vite happer par autre chose et j'oublie. Dans ce cas précis, c'est Usopp et Chopper qui m'sautent dans les bras en criant de joie.

J'oublie même aussi cette histoire cheloue de Kidd qui m'aurait cherché. Mais ça m'revient rapidement quand j'commence à me faire royalement chier passé les dix premières minutes de cours. C'est bizarre, cette histoire... Genre il m'aurait cherché pendant la soirée ? Il devient accro, ou quoi... ? On a pourtant fait ça qu'trois fois... Bon c'était trois fois assez incroyables, j'dis pas, mais quand même.

J'soupire pour moi-même : j'devrais p't'être pas penser à ça maintenant que j'sors avec Ace, non... ? Encore un aspect d'la fidélité avec laquelle j'ai du mal, tiens. Heureusement que j'suis pas allé à cette soirée. Si j'y étais allé et que j'avais encore merdé avec Kidd, il se serait passé quoi... ? Est-ce que j'en aurais été seulement capable... ? Capable de faire le même coup de salaud que j'ai fait à Barto', mais à Ace... ? En m'remuant les méninges, j'me dis que non. Impossible. J'suis pas si stupide... J'pourrais pas oublier Ace comme ça. J'pourrais pas prendre le risque de lui faire du mal. J'ai jamais aimé Barto' comme j'aime Ace : c'est mon grand frère, quand même...

J'ai mal aux ch'veux à trop y réfléchir. 'Vaut mieux que j'essaie d'me focus sur le cours. Penser à Kidd m'apporte rien d'bon en général. Alors j'vais juste prier intérieurement pour pas que nos chemins se recroisent de sitôt. Parce qu'au-delà du fait que j'craque ou non, j'veux même pas imaginer l'état d'Ace s'il voyait Kidd essayer de m'allumer d'une manière ou d'une autre...

'Faudrait p't'être que j'parle de ça avec lui un de ces quatre, non... ? J'en sais rien. Ça fait vaguement écho à son histoire avec Marco dans ma tête, mais ça a rien à voir pourtant. J'peux pas comparer un couple de neuf mois et des plans culs qui se sont sautés dessus à l'arrache trois petites fois en soirée...

Et puis un « plan cul »... Comme j'ai dit à Cabish', c'est plutôt juste un crétin sexy qui est plus intéressant quand il sort sa queue que quand il ouvre sa grande bouche.

Usopp me jette un œil alors que j'lâche mon troisième soupir las en deux minutes.

J'ai bien dit que c'était jamais bon quand j'pensais à lui...

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- Mumford & Sons - Wilder Mind –

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« Petit » chapitre de transition avant une première ellipse dans l'avancée de notre nouveau couple tumultueux la prochaine fois...

Et je tiens à préciser que c'était ma merveilleuse Luna qui a avait choisi le titre de la chanson de ce chapitre. Recommencer avec celui-là précisément m'émeut, espérons que ça soit un signe providentiel pour que l'écriture et la publi continuent sans accroc... !

J'espère que ça vous a plu, à bientôt !