Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .

Résumé : Recueil d'OS en UA!Moderne sur Osman et Meleksima [Magnificent Century : Kösem]

Note de l'auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture du Discord «La Fabrique à Plumes» du 06/06/2022. 30 minutes sur le thème des expressions françaises, à utiliser au figuré comme au littéral.N°1 : Décrocher la lune

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances d'Osman et de Meleksima (14/50) + Osman II + Scorpion : Osman II + Osman/Meleksima 2: Une dispute

Les mille et unes journées

La dispute

Le cri de Meleksima lui glace le sang et aussitôt, Osman bondit sur ses pieds, se précipite dans la future chambre de leur bébé. Très vite, à la vue de la scène, il comprend ce qu'il s'est passé : en voulant fixer la lune du luminaire qui serait au-dessus de la pièce, en voulant aussi la consolider car la vis paraissait faiblarde, la future mère est montée sur un tabouret. Sauf qu'elle a dû glisser et résultat des courses, elle est tombée... par chance sur un tas de coussins.

-Meleksima ? Ca va ? Tu n'as rien ? Tu as mal quelque part ?

Son esprit est en panique totale : s'est-elle blessée ? Et si jamais cela impactait la grossesse ? Et si leur petit était blessé, lui aussi ? Et si...

-Je vais bien...

-Je t'emmène aux urgences.

-Je t'assure que je vais bien.

-Je t'emmène aux urgences.

Il l'a répété un peu plus fermement. Un peu plus froidement aussi. C'est là qu'elle comprend qu'il est fâché.


Dans la voiture, la tension est palpable. Osman ne parle pas, concentré sur la route, et Meleksima le connaît assez pour savoir qu'il évite aussi de parler quand il est en colère, de peur de dire des choses sous le coup de l'émotion, des choses qu'il ne pense pas et qu'il regrettera. Elle le sait. Mais elle n'aime pas ça. Les choses doivent être dites. Même si c'est désagréable.

-Je vais bien, Osman. Lui dit-elle

-Je veux en être sûr. Répond-il

Elle ne peut pas le blâmer.

-Je suis enceinte, pas malade.

-Et tu es tombée d'une hauteur en étant enceinte, pardon de ne pas vouloir prendre de risques.

Son ton monte légèrement, il est acerbe, mais il se contient.

-Pourquoi tu ne m'as pas demandé de t'aider ?

-Parce que je ne vais pas t'embêter toutes les cinq minutes pour une bricole que je peux faire moi-même. Encore une fois : je suis enceinte, pas malade ou handicapée ! Je ne suis pas une petite chose fragile.

Le silence retombe pendant quelques instants. L'hôpital se profile.


Il est plus de midi quand ils rentrent. Le retour s'est passé sans un mot, même si l'ambiance était plus légère : les examens ont montré qu'il n'y a rien à craindre. Leur bébé se porte comme un charme, la poche des eaux n'est pas abîmée, tout ce que la mère risque, c'est un bleu dans le dos, et encore !

-Je suis désolée de t'avoir fait peur.

La jeune femme refuse de s'excuser d'avoir voulu faire quelque chose elle-même. Mais elle a conscience que son petit-ami a paniqué, que ses craintes étaient légitimes et surtout nées de l'amour qu'il a pour elle, pour leur bébé à naître. Elle aurait pu en effet faire preuve de plus de prudence, aussi.

-Je suis désolé de t'avoir crié dessus.

Alors qu'il n'a pas hurlé.

-Et je suis désolé si je t'ai étouffée...

Toute sa rancoeur fond. Comment lui en vouloir encore ? La grossesse est aussi compliquées pour les hommes : eux, ils la vivent de l'extérieur, ne ressentent pas la vie grandir dans le corps. C'est dur d'être impliqué sans pourtant réussir à vivre la même chose que sa compagne. Et Osman, lui, dans sa tête, sa mission c'est de lui rendre la vie plus douce, elle qui est en train d'en créer une toute nouvelle.

-On fait un deal ? Propose-t-elle. Je continue les bricolages. Mais les légers. Je ne monte plus aux escabeaux, sinon je te demande de m'aider.

-Ca me va. Et moi, je te promets de te demander si tu veux de l'aide. Si tu n'en as pas besoin, je reste dans les parages mais pas dans tes jambes.

Leur baiser scelle le serment.

-Bon, maintenant, pour cette lune récalcitrante...

Il se dirige vers la nurserie, monte sur le tabouret, démonte prudemment l'astre... pour la poser sur une table où Meleksima pourra changer la vis à son aise.

-Tu te rends compte que tu viens littéralement de décrocher la lune pour moi ?

-Je me noie bien dans le soleil de ton sourire.

Elle rougit.

Oui, la dispute est définitivement oubliée.

FIN