Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .

Résumé : Recueil d'OS en UA!Moderne sur Osman et Meleksima [Magnificent Century : Kösem]

Note de l'auteur : Cet OS est une réponse au challenge de La Meilleure Plume organisé par le discord « La Fabrique à Plumes ». Le thème de cette session était : "Votre personnage fait un mauvais rêve et son/sa crush le/la réconforte après cela"

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances d'Osman et de Meleksima (21/50) + Osman II + UA challenge 51 : Moderne!UA + Défi de Sarah et son cerveau n°58 : faire un UA!Modern + Meleksima (Magnificent Century: Kösem) (Secondaire) + Prénom 202 : Osman + Prompt du 09/12/2022 : A console B après un horrible cauchemar + Poisson : Shh, c'était juste un mauvais rêve. Juste un rêve, d'accord ? Rien de tout cela n'était réel. + Palette des sens 6 Toucher : Des compresses Vue : Un clown Goût : Acidulé Odorat : Sang Ouïe : La pluie sur une fenêtre + Liste 65 1. Quelqu'un meurt 2. Quelqu'un de moins de vingt ans 3. Placer la couleur rouge 4. 1000 mots maximum + Quatre aspects de... la saga Harry Potter 1 : 4/4: Le prisonnier d'Azkaban : Ecrire une personne triste ou sur une évasion + Combinaison 89 : Noir / Rouge / Sang / Âcre / Désolation / Plaine / Mots / Renard + Situation 653 : A caresse la joue de B pour le consoler + Cinq cent quatre vingt sixième baiser : Un baiser entre deux personnages qui ne sont pas en couple + Prompt 671 : De quoi te souviens-tu de ta mère ? + Placer le mot superfétatoire (Recyclage) + Titre du 07/04/2022 : Les cendres du passé + Mot inconnu du 04/04/2022 au 10/04/2022 : Erratique (qui n'est pas fixe, soit qui ne cesse d'évoluer, de changer, irrégulier) + Première phrase 96 : "Les derniers jours de juillet s'effeuillaient." La dame en blanc de W. Wilkie Collins + Citation du 05/09/2021 au 12/09/2021 : "C'est un peu étrange, mais quand je suis avec toi, j'ai l'impression que plus rien dans ce monde ne peut m'effrayer." - Shingeki no kyojin/Attaque des Titans

Les mille et unes journées

Les cendres du passé

Les derniers jours de juillet s'effeuillaient. Et lui, il évoluait dans la plaine noire où la désolation régnait. Un renard fuyait la scène, effrayé par l'odeur de brûlé qui émanait de la voiture. Les battements de son cœur devenaient erratiques alors qu'il approchait du véhicule retourné, fumant, le goût âcre de l'appréhension dans la gorge. Entre ses doigts, la rugosité des compresses qu'il serrait un peu plus. Et surtout, le fer venait chatouiller ses narines. Le fer né du sang versé. Osman s'approchait toujours plus, ouvrit la portière avant de laisser s'échapper un cri.

A l'intérieur, des yeux grands ouverts le fixaient, vides d'âme, alors qu'un filet rouge venait orner le front de Mahfiruze. La poitrine à jamais figée, les lèvres closes, elle serrait contre elle un enfant qui n'avait pas un an, aux cheveux dorés mais aux pupilles déjà noires.

Il gémissait avant de se mettre à pleurer réellement, sentant le froid de bras jusque-là si chaleureux et aimants. L'adolescent laissa s'échapper ses compresses, lesquelles tombèrent mollement sur l'herbe verte. Elles étaient terriblement superfétatoires dans un tel cadre, après tout... Mais alors qu'il essayait de déloger le petit, il réalisa que la moitié de son visage était brûlé...

-Osman ?

Soudain, le bruit de la pluie résonna dans la vallée alors qu'aucune goutte ne tombait sur la carcasse de l'automobile.

-Osman !

Tout devint noir un bref instant avant que la nature ne se change : la nuit régnait sur l'environnement extérieur, arrosé par une pluie torrentielle qui frappait sans vergogne une fenêtre au chambranle qui avait connu de meilleurs jours. Il était dans une chambre d'un gîte. Un clown en chiffon l'observait, souriant avec bienveillance, sur la commode. Et près de lui, Meleksima se tenait.

Pour elle, il était son meilleur ami.

Pour lui, elle était son cœur.

Il ne le lui avait jamais dit, de peur de briser cette confiance, que leur amitié ne s'en remette jamais. Ce ne fut que là qu'il réalisa qu'une larme roulait le long de sa joue.

-Shh, c'était juste un mauvais rêve. Juste un rêve, d'accord ? Rien de tout cela n'était réel. Lui dit-elle aussitôt en l'enlaçant.

Il avait honte.

Sa mère biologique, qu'il n'avait jamais connue, dont il ne connaissait le visage que par des photos, le son de la voix par de rares vidéos, était morte depuis seize ans. Il avait été élevé avec beaucoup d'amour : son père, bien sûr mais aussi sa belle-mère, Kösem. Elle l'avait de suite accepté comme son bébé, l'avait allaité elle-même, mit son petit lit à côté de celui de son propre fils et avait fait, plus tard, les démarches pour l'adopter légalement. Et pourtant, régulièrement, le cauchemar qu'il venait de faire revenait le hanter. Il avait été là lors de l'accident qui avait coûté la vie à sa génitrice. Et oui, il avait été blessé au visage mais pas aussi gravement qu'il avait pu l'apercevoir. Il s'était vite remis. Et surtout, il ne pouvait pas avoir de souvenirs de la scène. Il était trop petit à l'époque. Ce qu'il savait de l'affaire, c'était par les mots paternels : dès qu'elle avait vu que l'accident ne saurait être évité, Mahfiruze avait fait barrage de son corps pour le protéger. Elle s'était sacrifiée pour qu'il vive parce qu'elle l'aimait plus que tout au monde. Peut-être était-ce cela, d'ailleurs ? Le poids de savoir qu'elle était morte pour lui. Et encore, il estimait que cela n'affectait pas sa vie tant que cela...

-Ca va aller...

Il attrapa son sac, en sortit une briquette d'un jus de fruits bon marché, juste assez sucré pour lui remettre un coup de fouet. Le goût acidulé l'aida un peu.

-De quoi te souviens-tu de ta mère ?

Meleksima, parce qu'elle était absolument géniale, avait deviné.

-De rien, c'est bien là le nœud du problème...

Elle, elle le savait : ils approchaient de la date d'anniversaire de sa disparition. Et Mehmed, avant qu'ils ne partent, s'était à nouveau querellé avec lui et lui avait sorti qu'il aurait mieux fait de mourir avec sa « vraie mère ». La jeune fille l'enlaça, lui embrassa la joue.

-Ca fait partir les mauvais rêves. Sourit-elle

-C'est un peu étrange, mais quand je suis avec toi, j'ai l'impression que plus rien dans ce monde ne peut m'effrayer.

-Tu veux regarder quelque chose à la télé ? Il doit y avoir un épisode de The Big Bang Theory, je pense. Ou des Simpson, si on fouille.

-Dis-moi oui, Marjorie ?

Elle éclata de rire avant d'allumer la télévision et de chercher une chaîne.

-C'est dommage qu'on ait pas d'onion rings. Commenta-t-elle

-Pourquoi ?

-Tu aurais pu t'en servir pour me le mettre au doigt comme Homer.

Elle ne fit aucun autre commentaire mais son sourire signifiait le monde alors qu'elle venait de définitivement chasser l'ombre du cauchemar comme celui du doute ou de la peur dans son cœur :

Meleksima venait de lui signifier, entre les lignes, qu'elle aussi, elle avait des sentiments pour lui.

FIN