Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .
Résumé : Recueil d'OS en UA!Moderne sur Osman et Meleksima [Magnificent Century : Kösem]
Note de l'auteur : Cet OS est une réponse au challenge de La Meilleure Plume organisé par le discord « La Fabrique à Plumes ». Le thème de cette session était : "écrire sur le point de vue d'un animal existant ou mythique.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 100 façons de préparer la venue au monde d'un bébé (01/100) + 50 nuances d'univers alternatifs (11/50) + UA challenge 51 : Moderne!UA + Défi de Sarah et son cerveau n°58 : faire un UA!Modern + Meleksima (Secondaire) + Osman II + Scorpion : Osman et Meleksima + Prénom 202 : Osman
Les mille et unes journées
De l'importance des racines
Ils ont passé un excellent moment chez les parents d'Osman mais ils l'avouent, ils sont fourbus. Meleksima en raison de sa grossesse qui avance, Osman d'avoir eu à gérer les questions malgré leur non répété.
Oui, ils savent le sexe du bébé. Ils veulent bien le leur dire : c'est un garçon.
Oui, ils ont le prénom.
Non, ils ne veulent pas le dire.
Non, ce n'est pas de peur qu'on leur dise qu'il faut en changer, qu'on se moque de leur choix.
Non, ce n'est pas par superstition, comme quoi le dire avant la naissance porte malheur.
Ils veulent juste le garder pour eux comme ça, quand l'enfant sera là, son prénom n'en sera que plus magique pour l'ensemble de sa famille.
Mehmed a dit à son frère qu'il fait bien des manières, ce à quoi Osman lui a répondu que quand il aura un enfant, il fera comme il le voudra. La seule chose qu'ils veulent bien leur dire, c'est que c'est un prénom turc. Vu qu'ils se demandaient si le bébé aurait un prénom russe ou serbe, en hommage aux racines de sa maman.
-Je ne leur en veux pas. Lui dit sa compagne. Ils sont juste si heureux et si excités !
-Je le comprends mais non, c'est non… Meleksima… Ca me fait penser…
-Oui ?
-Pour le nom de famille du bébé…
-Il aura le tien.
La réponse a été catégorique, est sortie aussitôt, comme une évidence et sur un ton qui annonce qu'aucune discussion n'aura lieu.
-Si j'émets une objection, tu ne te fâcheras pas ?
-Objection accordée. Mais… Tu ne veux pas que notre bébé ait ton nom de famille ?
Il y a comme une blessure dans la voix de la future maman. Osman lui embrasse le front.
-Bien sûr que si. Mais je me demandais si tu aurais voulu qu'il porte aussi le tien.
-Non. A dire vrai, je ne préfère pas.
Il sent qu'il touche un terrain sensible.
-Moi, porter le mien, j'y suis habituée. Et quand je dis ça, ce n'est pas une pique pour que tu m'épouses.
-Mais.
-Mais je préfère qu'il porte ton nom. Déjà, la raison majeure étant que je porte le bébé pendant neuf mois. C'est normal que tu aies au moins ça. Et puis… Je préfère qu'il ait le nom de famille de son père, un père qui vient d'une famille aimante, d'une famille qui a peut-être connu des tragédies mais qui s'est recomposée par amour, plutôt que le mien : celui d'une orpheline qui a perdu ses parents et dont la famille n'a pas voulu à cause d'une querelle avec ses géniteurs.
Oui, il comprend ça.
-Et si on donne un second prénom au bébé ? Un prénom russe ou serbe ?
-Ou un deuxième prénom turc. Ou un prénom qui vient du côté de ta première maman. Ou bien un prénom grec pour Kösem.
-Meleksima…
-Osman, s'il te plaît… Je ne veux pas me battre sur ce point…
Il la serre un peu plus contre lui.
-D'accord. S'il y a un second prénom, il sera turc, grec ou circassien. Mais dans ce cas, laisse-moi faire une chose.
-Laquelle ?
-Notre fils sera turc, d'accord. Avec des prénoms turcs. Mais il est hors de question que je le laisse grandir sans qu'il ne connaisse ses racines et sa culture maternelle.
-Osman…
-C'est trop important, Meleksima. Même si c'est juste connaître quelques mots de la langue ou les traditions. J'ai un peu des racines grecques de ma mère car elle ne fait aucune différence entre ses enfants de sang et moi. Mais mon père m'a aussi donné, autant qu'il a pu, un peu des racines de ma première mère. Je n'ai aucun souvenir d'elle. Mais avoir ça, quand je me sentais triste ou différent, ça m'a consolé. Ca m'a fait sentir proche d'elle. D'être aussi son fils, le fils d'une personne qui a vécu et qui aurait appris ça avec elle, plutôt que le fils d'un fantôme qui plane sur la maison où il grandit. Il n'a pas à connaître tout ton passé si tu ne le veux pas. Il n'a pas à parler russe ou serbe. Mais…
Elle se love contre lui.
-Mais tu voudrais qu'il ait aussi une partie de moi au-delà du sang.
-Oui.
-Et tu es prêt à te fâcher avec moi sur ça.
-Parce que c'est important. D'ailleurs, s'il avait été une fille, j'aurais aimé lui donner ton prénom de naissance en second prénom. Déjà parce que c'est joli et que j'aime beaucoup mais surtout parce que c'est également toi.
Elle soupire mais sourit.
-D'accord, d'accord ! Tu as gagné ! Si ça compte tant pour toi !
S'il se tait, il pense que cela la réconcilierait peut-être un peu aussi avec son passé et avec elle-même.
-Je pourrais lui apprendre le russe et le serbe. Le serbe, ça serait original sur un CV mais le russe, ça peut peut-être le faire entrer dans une boîte.
L'enfant frappe le ventre maternel.
-Par contre, on est d'accord pour dire qu'il aura aussi un peu de grec et de circassien pour ses deux mamies du côté de Papa ?
-Ömer va être un vrai vadrouilleur !
En tout cas, la question est réglée.
FIN
