Notes de l'autrice :
Les personnages appartiennent bel et bien à S. Meyer.
C'est fanfiction est en cours d'écriture.
Nous sommes de retour pour une nouvelle histoire inspirée d'une œuvre cinématographique ! Quoi de mieux que de les découvrir sous les visages d'Edward et Bella ?
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À BRÛLE-POURPOINT
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PROLOGUE
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Le temps est clair, le ciel est dégagé et il y a même quelques rayons de soleil au-dessus de la propriété de Carlisle et d'Esmée. Ness a prié toujours les jours pendant des mois pour obtenir ce temps le jour de son mariage et je crois qu'à partir de maintenant, à moins d'une heure du mariage, plus rien ne pouvait détruire sa bonne humeur. Elle s'apprêtait à se marier. C'est une nouvelle expérience qu'elle s'apprête à vivre et elle est excitée comme une puce, autant que l'était son amie Carlie. Elle ne voyait pas son mariage se passer autre part que dans cette maison où elle a passé une belle partie de son enfance.
Cette dernière prit plaisir à aider Ness à dompter ses cheveux châtains aux quelques reflets roux en un léger chignon ni trop plaqué ni trop désordonné pour ne pas tomber dans le style bohème (tels étaient ses ordres), à retoucher son maquillage ici et là sans trop rajouter trop de matière pour paraître le plus naturelle possible devant toute sa famille et à enfiler sa robe écrue. Elle remonta la fermeture dans son dos pour ensuite la contempler dans le miroir en face d'elles. Ce genre de bustier n'allaient pas forcément à tout le monde mais à Ness, si. Tout allait à ravir lorsque c'était sur sa silhouette longiligne. Elle tient de la corpulence de sa mère, Bella, et se rapproche des gènes de son père Edward en mesurant 1m72 à 21 ans.
Ness soupira comme si ça allait évacuer ce sentiment de stress qu'elle ressentait depuis hier soir. Ce bon stress.
- Je veux que tu sois honnête. De quoi j'ai l'air ? Mariée virginale et prude, ou salope en blanc ?
Elles éclatèrent de rire toutes deux, résonnant dans la chambre de ses grands-parents.
- Il a tellement de chance de t'avoir...
Carlie bavait en admirant son amie à qui elle souhaitait sincèrement du bonheur.
Dans la salle de bain, l'ambiance n'est pas la même. Jacob, le futur marié, prit de grandes inspirations en gonflant sa poitrine autant qu'il le put à chaque fois tout en s'inspectant dans le miroir jusqu'à ce qu'une voix familière héla en cognant derrière la porte. Sam Uley.
- Je vais être malade...
Sam referme la porte de la salle de bain derrière lui en se moquant gentiment de son ami de longue date et de cette fameuse trouille que certains futurs mariés ressentent.
- Oh, tu commences à être nerveux ?
Jacob trouva le regard de Sam, lui indiquant que cette grande cérémonie n'était pas la seule raison de sa petite crise de panique.
- Tu te rappelles l'année dernière quand Ness et moi on a rompu pendant quelques semaines et que... je croyais qu'elle avait passé quelques semaines au lit. Triste et déprimée.
Sam enfouit ses mains dans les poches de son pantalon de costume – costume noir et blanc comme celui de Jacob soit dit en passant. Il attendit patiemment la suite, l'air grave et le sourire éteint.
- Ce matin elle m'a avoué à brûle-pourpoint qu'elle avait passé une de ces deux semaines au lit avec Jared Cameron.
Ne s'attendant visiblement pas à cet aveu le jour du mariage de son vieux pote, il ouvrit la bouche puis la referma plusieurs fois.
- Et qu'est-ce que tu as fait ? C'est quoi, le problème ?
- Elle a baisé avec Jared. Elle se l'est envoyé pendant une semaine. Comment tu veux que je vive avec ça ? Et si je faisais une immense erreur ?
- Si c'était le cas, tu le saurais. Il ne faut pas t'en faire.
- Tu penses que je dramatise ?
- Franchement ? Je crois que oui. Ce n'est pas comme si elle t'avait trompé. C'est vrai quoi, ce n'est pas pareil, vous aviez rompu.
Jacob se trouva légèrement rassuré par son ami. Du moins, seulement en apparence.
- Tu ferais quoi, toi ? hésita Jacob, le nez retroussé.
- Je me réjouirais, mon gars ! Tu vas te marier avec Nessie, il n'y a pas un gars qui ne veut pas avoir Nessie.
- Je te demande pardon ?
L'enthousiasme un peu trop grandissant de Sam fit froncer les sourcils de Jacob. Il ne semblait pas apprécier ce genre de commentaire sur le physique de sa fiancée. Tout le monde voulait Nessie, donc lui aussi ?
- Ne le prends pas comme ça, Jake, c'est que... écoute. C'est ce que tu voulais, pas vrai ? Alors reprends tes esprits, va la retrouver et marie-toi.
Après cinq secondes de réflexion, Jacob hocha le menton pour unique but de se débarrasser de son ami au raisonnement un peu douteux car dès que ce dernier sortit de la salle de bain, il se faufila dans les escaliers. Sa veste à la main et sa cravate dé-serrée, il empoigna la porte d'entrée de la maison dont le rez-de-chaussez est actuellement vide. Tout le monde est dehors et discute pour passer le temps jusqu'au début de la cérémonie.
- Jacob ?
Cette voix. Jacob la connaît bien et elle suffit à ce qu'il se fige. Il n'aime pas trop cette voix, elle appartient à quelqu'un qui lui fait parfois un peu peur.
- Hey... monsieur Cullen.
Il relâche la poignée de la porte pour se rendre au salon devant lequel il est passé pour se jeter à la sortie comme un voleur. Edward est là, assis confortablement dans un des fauteuils du salon et surtout, le dos couvert d'un beau costume gris que Nessie lui avait soigneusement choisi il y a des mois. Il est seul. Il posa son verre de scotch maintenant vide sur la table et se leva.
- J'étais plongé dans mes souvenirs. J'ai vécu un tas de choses, ici. Je t'offre un verre ?
- J'aimerais bien, Edward, mais je suis un peu pressé...
- J'insiste. Après tout, c'est le rôle traditionnel du père de la mariée, fit-il en s'avançant vers le bar dans lequel il attrape un deuxième verre.
- Quoi donc ?
- De garder le marié loin de la sortie de secours.
Évidemment qu'il a compris. Edward est un homme intelligent avec de l'expérience à qui on ne la fait plus.
- Vous vous méprenez, je voulais juste... prendre l'air. Vraiment, je ne prends rien, insista Jacob en voyant son beau-père servir un deuxième de scotch.
Soupirant, Edward en sert une dose un peu plus chargée pour ce jeune homme un peu trop stressé. On aurait dit qu'il est sur piles.
- Je suis conscient qu'on ne se connaît pas très bien, Jacob. Avec toi et Ness partis au loin étudier, ma femme et moi ici. Mais n'aie pas peur, tu peux te confier à moi.
Erreur. Edward est la dernière personne à qui Jacob se confirait. Surtout lorsqu'il s'agit de sa fille.
- Je n'ai rien du tout à confier, monsieur.
- Tu doutes ?
Un sourcil arqué, le beau-papa tend son double scotch à son gendre chéri.
- Aucun doute. Il n'y a absolument aucun doute dans mon esprit. C'est vrai, je suis sans doute.
Jacob sait qu'il va devoir jouer un peu le jeu, c'est pourquoi il accepte le verre et s'installe sur le canapé en cuir. Il lui est impossible de s'enfuir devant un témoin oculaire, encore moins devant le père de sa fiancée qui lui tire les vers du nez.
- Tu sais quoi, pourquoi on ne dresserait pas une petite liste ? proposa Edward en extirpant un petit calepin ainsi qu'un stylo de la poche intérieure de sa veste. Commençons par le doute numéro un ?
- Je peux vous jurer que je n'en ai aucun, Edward.
Mais ce dernier sembla s'impatienter.
- Force-toi un peu, tu peux certainement trouver. Et si on parlait de cette histoire avec Jared Cameron ? Ces deux semaines, l'année dernière.
Jacob manqua de s'étouffer en avalant sa gorgée d'alcool fort. Ce devait être une erreur.
- Attendez, quoi ? Elle vous en a parlé ? Je croyais que c'était une semaine !
- Une semaine... deux semaines... il y a le temps du carême. Ce n'est pas la question. Ce n'est pas pour ça que tu lorgnes vers la sortie. Jared n'est qu'une excuse.
Edward Cullen intimidait ce jeune homme de 21 ans et il le savait. Mais contrairement à ce que Bella, Ness, Jacob et tous les autres pensaient, ce n'est jamais vraiment volontaire. Un père ne peut pas simplement vouloir le bien de sa fille et ne pas aimer tailler le bout de gras avec le petit con qui lui a mis le grappin ? Il ne faut pas trop lui en demander. Il n'a jamais aimé ce garçon, c'est un fait qu'il n'a jamais nié même devant Ness.
Jacob restant muet, Edward poursuivit.
- Dis-moi, Jacob... est-ce que tu l'aimes ?
- Oui... bien sûr que oui.
- Alors peut-être, je dis bien peut-être te demandes-tu pourquoi ton amour n'est pas pur et constant ? Pourquoi ces hauts et ces bas ? Pourquoi toutes ces certitudes et tous ces doutes ? Pourquoi est-ce qu'une chose qui te semble si désirable à un certain moment peut te causer un tel malaise l'instant suivant ?
Jacob déglutit.
- Détends-toi. La vie, c'est compliqué. La seule chose que tu puisses faire c'est de choisir de l'aimer du mieux que tu peux.
- Écoutez, il faut vraiment que j'y aille. Merci pour le conseil et pour le verre, Edward.
Mais avant qu'il ne se lève, Edward poursuivit encore. Il n'en démordait pas.
- Tu sais, mon mariage est rempli de hauts et de bas. On vivait tout à l'extrême avec Bella. Personne ne t'a jamais raconté ça ?
- Franchement, Edward... une autre fois ? Peut-être à Noël ?
- Ce n'est pas franchement un conte de Noël. Écoute bien : la première dit « va-t-en » et la deuxième dit « parle ». Prends-en une. Tu prends celle qui dit « va-t-en » et tu te débarrasses de moi. Tu prends celle qui dit « parle » et là...
Il griffonna sur deux petites feuilles de son calepin qu'il arracha pour les déposer – dans un clin d'œil espiègle – toutes les deux sur la table basse, écritures cachées et face au bois. Le hasard décida du sort de Jacob Black lorsqu'il tire la carte pour y lire « PARLE »
Au point où il en était dans cette discussion, il choisit de jouer franc jeu et de poser cartes sur table, au sens figuré bien sûr.
- Écoutez, monsieur Cullen... j'ai parfois l'impression que vous ne m'aimez pas.
- J'aime Jared Cameron.
Et il eut répondu ça de manière toute à fait sérieuse et même stoïque. C'était dit à la manière du retrait d'un pansement. Rapide et brutal.
- Mais ma fille t'aime toi, ce qui signifie que tu as le pouvoir de lui faire très mal, et tu n'as jamais fait la moindre petite chose pour me prouver que ça n'arriverait pas un jour. Comme je te l'ai déjà dit, mon mariage est passé par tous les extrêmes. Certitudes et doutes, vérités et mensonges. Mais ça a commencé dans la vérité... et ça a commencé ici-même, dans la pièce où nous sommes.
Les lippes d'Edward s'étirèrent doucement. Non pas pour son goujat de gendre mais plutôt pour ce flot de souvenirs qu'il lui vinrent à l'esprit comme de étoiles filantes. Ce fut une histoire longue, compliquée et gâtée de souffrances, mais ce fut aussi la plus belle histoire d'amour de sa vie avec une femme qui partage son lit toujours aujourd'hui. Si maintenant Edward et Bella Cullen sont heureux et sereins, ils ne l'ont pas toujours été. Et Jacob Black se devait d'entendre ça qu'il le veuille ou non.
Merci d'avoir tenu jusque-là ! Alors, prêt(e)s à entendre les hauts et les bas d'Edward et de Bella ? Rendez-vous au premier chapitre !