Notes de l'autrice :
Les personnages appartiennent bel et bien toujours à S. Meyer.
N'hésitez pas à laisser une petite review à la fin de ce chapitre !
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À BRÛLE-POURPOINT
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EPILOGUE
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Quelques années plus tard...
Les bruits que faisaient les invités de ce mariage se firent toujours entendre. Du moins, lorsqu'Edward ne parlait pas. Le moins que l'on puisse dire est que le jeune Jacob Black, que tout le monde – y compris la jeune Cullen – appelait gentiment Jake, ne fut pas très bavard.
Il n'aura pas déboisé un seul mot. Si ce n'est quelques onomatopées, pensant très certainement que sans ça, le vieux Cullen penserait qu'il ne l'écoutait pas. Comme prévu, il jouait simplement le jeu. Mais ça lui prit plus de temps qu'il ne l'aurait voulu...
- As-tu déjà entendu parlé de la théorie du chaos, Jacob ?
Les yeux noirs de ce dernier fixèrent ceux de son futur beau-père mais il ne s'y trouvait rien. C'est comme s'il regardait dans le vide.
Soit il ne l'écoutait pas, soit il l'invitait à répondre à continuer.
Edward lui laissa le bénéfice du doute et continua sans laisser transparaître son léger agacement :
- C'est une science qui essaie d'établir les schémas sous-jacents de différents systèmes chaotiques. Comme le temps qu'il fait, les courants océaniques, le flux sanguin, ce genre de choses, expliqua tranquillement et calmement Edward au garçon qu'il est forcé de considérer comme son gendre.
Il reprit en positionnant correctement ses lunettes de vue sur son nez fin. Sa vue a empiré, croyez-moi. Ah, l'âge.
- Sauf qu'il s'avère que très peu de choses sont plus chaotiques que les battements du cœur humain, qui bat très vite ou très lentement. Un beau visage... une volée d'escalier... ça change continuellement, tout dépendant de ce qui nous arrive.
Les yeux d'Edward dont les iris n'ont pas perdu leur couleur verte fixèrent Jacob.
Toujours pas un mot.
Visiblement, ce sera un monologue jusqu'au bout.
- Le salaud est imprévisible, ajouta Edward.
Ce dernier croisa à nouveau ses jambes de manière très décontracté dans son costume et dans son fauteuil.
- Mais sous ce magma qui fait « boum-boum », et bien... il y a en fait un schéma. Une vérité. Et c'est l'amour.
Il su que ces mots parurent trop cliché, mais il ne s'en soucia guère.
- Et ce qui est le plus important au sujet de l'amour, c'est qu'on peut choisir d'en donner et qu'on peut choisir d'en recevoir faisant de lui la chose la moins fortuite de l'univers entier. L'amour transcende les liens du sang, transcende les trahisons et ces faiblesses qui font de nous des êtres humains.
Pour la première fois aujourd'hui et peut-être depuis qu'ils ont fait connaissance, Edward offrit un sourire léger mais sincère à Jacob. Un sourire presque paternel. Rassurant.
- Et si tu arrives à saisir ça, les Jared Cameron de ce monde ne pourront rien contre toi.
- Qu'est-ce que vous complotez, tous les deux ?
Edward pivota son menton vers cette voix et c'est Bella qui apparu d'un pas léger, vêtue de son ensemble clair, sa pochette à la main. Une jupe fine ainsi qu'un petit chemisier, le tout qui mettait son corps en valeur d'après les mots d'Edward lorsqu'il a fallu choisir entre ça et une autre robe de son placard.
- Oh, rien, fit-il innocemment.
- Pauvre Jake. Est-ce qu'Edward te torture avec ses récits d'amour et de trahisons ?
À son attitude, nous ne pouvions que supposer qu'il n'y a aucun retard pour la cérémonie.
- Oh oui, Madame, avoua-t-il en se levant.
Quel petit con, pensa Edward. Jacob perdit le sourire sincère et chaleureux qu'il eut gagné de son beau-père quelques secondes avant.
Edward se leva également en soupirant légèrement.
- Je le savais, fit Bella, maintenant proche de nous.
- Tu vas être en retard, fit son mari en même temps qu'elle pour que ce satané gosse se sauve au plus vite.
Visiblement encore sous une certaine pression, Jacob acquiesce.
- On se voit tout à l'heure ?
Comme réponse, Edward lui tendit la main. Et puis finalement, ce léger sourire fut vite revenu bien qu'il ne le méritait pas. Jacob la prit et sa poigne faible contrasta avec celle d'Edward. Nous ne pouvions pas comparer la poigne d'un jeune qui a tout pour être heureux et qui débute dans la vie avec celle d'un homme qui a vécu ce qu'Edward a vécu.
Aussi, à la seconde où leur mains se retrouvèrent l'une dans l'autre, Edward posa sa main gauche ornée de son alliance sur celle de Jacob. Sur cette poignée de mains. Il geste qui voulu autant dire « bon courage » pour cette cérémonie que « tout ira bien » pour le restant de sa vie.
Jacob n'est pas un monstre, après tout. Il n'a pas trompé Nessie. Edward se trompe peut-être sur son jugement et ne souhaita pas condamner un jeune homme dans la fleur de l'âge.
- Merci.
Un sourire rendu au vieux Cullen, et il partit.
Ceci fait, Bella croisa le regard de son mari.
- As-tu été vilain ? demanda-t-elle sur le ton de la confidence.
- Bien sûr que non, répondit Edward en fronçant ses épais sourcils, comme s'il ne voyait pas de quoi elle parlait.
Elle se baissa donc vers la table basse, éprouvant un soudain intérêt pour les deux cartes. Visiblement, elle comprit sans problème que le petit Jake a pioché la carte qui l'a condamné à écouter les histoires à dormir debout de son époux, mais le fait est qu'elle ne connaît mieux que quiconque. Elle retourna alors négligemment la seconde carte et ne fut pas surprise le moins du monde d'y lire « PARLE », constatant ainsi que la victime se serait faite avoir dans les deux cas. Diabolique.
- Bon, ok, un petit peu, avoua-t-il en se retenant de lever les yeux au ciel.
Bella lui jeta un regard presque hautain, comme elle sait si bien les imiter, mais elle se fit escorter par Edward qui glissa une main sur sa hanche.
- Allez, viens. Ma petite sorcière. On va être en retard.
C'est dans un léger rire qu'elle suivit son mari, son ami, son amant, glissant une main dans son dos et ne pouvant s'empêcher de le trouver beau dans son costume.
Ainsi put commencer le mariage.
La musique du groupe engagé par les fiancés faisait raisonner quelques accords de guitare à l'image d'une petite balade très agréable le lieu paraissait parfait puisqu'il s'agissait de l'immense propriété de Carlisle et d'Esmée, les invités n'ayant qu'à se rendre dans le jardin plusieurs rangées de chaises blanches et légèrement décorées les attendaient pour qu'ils puissent s'installer.
Edward sourit, marchant, le coude plié, servant d'accroche à sa fille pour l'accompagner jusqu'à l'hôtel. Bien qu'il soit serein, il ressentit toute la tension émanant de sa droite. Elle est si jeune et si sensible, pensa-t-il.
- T'es superbe, lui murmura-t-il, marchant tranquillement entre les fleurs et les buissons décorant naturellement le terrain des Cullen toute l'année.
- Je suis nerveuse, papa... répondit Ness avec un mélange de peur et d'excitation dans la voix tandis qu'elle maintenait son bouquet dans la main droit, près de son père et le pan de sa robe blanche de la main gauche.
- Jared t'aime vraiment beaucoup, la rassura Edward.
Il regarda devant lui en prononçant ses mots, fixant Bella. Elle était dos à eux et était accrochée au bras de Mike Newton. Bien qu'Edward ne le voyait que très peu et que Ness considérait Edward comme son père, cette dernière n'eut jamais voulu refouler d'où elle venait. Elle n'eut jamais repoussé Mike et parce qu'il est son géniteur, elle tenait à ce qu'il ait sa place dans ce mariage. Décision qu'Edward n'a pas apprécié. Est-ce qu'il s'y est opposé pour autant ? Non. Sa fille est libre et sait ce qu'elle fait malgré son jeune âge, bien plus qu'il ne l'imagine.
- Jacob, râla-t-elle gentiment et discrètement pour reprendre son père.
- Oui, il t'aime lui aussi, ma chérie.
Elle rit doucement en lui jetant un coup d'œil.
Ils marchèrent et le moment fatidique se rapprocha de plus en plus. Tous les invités élégamment vêtus les observèrent tous les deux – ou plutôt seulement la future mariée, parmi eux se trouvant même Jasper, Alice, Rosalie et Emmett. Beaucoup de beau monde. Dernière eux se trouva Jacob. Accompagné de ses deux témoins, Sam et Seth. Son père ayant quitté notre monde quelques années avant, hélas, ne fut pas présent pour ce bel événement.
Il sourit et Edward le sentit tout aussi nerveux que sa fille.
La voilà enfin près de l'autel blanc décoré des mêmes roses blanches que le bouquet de Nessie, abritant un homme d'église. Il avait accompli son devoir pour aujourd'hui. Il se pencha pour déposer un baiser sur sa joue aussi douce qu'à l'époque où elle n'était qu'une enfant. Après quelques années difficiles, après de nombreuses années magnifiques, après de nombreux réveils beaucoup trop tôt, beaucoup de souhaits écrits sur le verre de la fenêtre du grenier, des caprices de crème glacée dès le petit-déjeuner, des assiettes remplies de sirop d'érable, des genoux écorchés et des peines de cœur, voilà qu'il doit confier sa fillette à un autre homme. Il n'est peut-être pas celui qu'il aurait aimé pour elle mais si elle l'aime, alors il finira par l'aimer un jour.
Il prit place au premier rang, juste à côté de sa femme elle-même installée à côté de Mike à qui elle n'adresse aucun mot.
- Nous sommes réunis ici aujourd'hui pour célébrer un moment très important dans la vie de Renesmée Cullen et de Jacob Black, commença le pasteur aux cheveux grisonnants.
Et tandis qu'il entama un discours autour de leur rencontre et de l'amour qu'il se sont porté jusqu'à aujourd'hui, Edward s'empara de la main de sa compagne, placée sur son genou. Il lui jeta un coup d'œil après avoir remarqué les regards que le jeune couple s'adressa, et il vit de l'excitation à travers ses lunettes. De l'excitation dans les yeux de Bella et de la fierté dans ceux d'Edward.
Dans quelques secondes, Nessie devra embrasser son jeune époux.
Dans quelques secondes, elle devra commencer son chapitre en esquivant toutes les embûches possibles de la vie.
Edward est aujourd'hui heureux. Il a accompagné sa fille jusqu'à l'autel en repensant avec nostalgie à son propre mariage et aux rire et aux bisous que Nessie avait l'habitude de lui faire. Et cela même bien après ce passage auquel il repensera pour toujours avec difficulté. Et bien que Mike ne soit pas responsable de sa situation, Edward aura toujours ce sentiment de satisfaction. Comme le goût d'une revanche dans sa bouche.
Edward est un bon père et il l'a toujours su. C'est un homme bon.
Et tous les Mike de ce monde ne pourront rien contre lui.
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour une fin... un peu courte, il est vrai. Mais l'essentiel est là. Merci à tous celles et ceux qui l'auront suivie jusqu'au bout. J'ai aimé l'écrire autant que j'ai aimé suivre cette histoire à l'écran. Sachez que je m'adonne déjà à une toute nouvelle fiction et que j'ai hâte de poster le tout premier chapitre !
Carlotta
