Janique : Bonjour et merci. Non, non, Bella est bien Bella et Jamie est l'OC, c'est juste que soit l'OC se place automatiquement après les persos habituels soit les couples se mettent en premier, je ne sais pas vraiment mais j'avais mis l'OC en premier dans les paramètres. Bonne journée à toi et bonne lecture.
Chapitre 2
Ça faisait bien longtemps que je n'étais pas allée à l'école. Jack m'avait inscrite en seconde et j'espérais ne pas être la seule nouvelle du coin, j'attirerais moins l'attention ainsi. Je me faisais toute petite cela dit. Même si le fait que j'ai déjà un ancrage atténuait l'attraction de mon charisme d'oryne, il restait tout de même présent et piégera quelques camarades en mal d'amour.
Les deux premières heures avaient été longues mais à part mon voisin de deuxième heure, on m'avait laissée tranquille. Le garçon s'appelait Tyler et il n'a pas hésité à me montrer son intérêt. Comme il m'a proposé de se voir après les cours, j'ai pu refuser et lui annoncer que je n'étais pas intéressée. J'avais, par le passé, remarqué que les mecs se défilaient si je prenais les devants en annonçant que je ne voulais pas sortir avec eux.
Je rangeai mon livre de maths dans mon casier et refermai celui-ci quand je le remarquai. Trop tard cependant pour être vraiment sûre, il venait de passer derrière moi. Je me tournai vers ma droite en restant face aux casiers pour regarder le dos de celui que j'avais cru reconnaître. Mais c'était impossible... il était mort.
Il était tout à gauche d'une ligne de trois mecs et tout le monde semblait vouloir s'écarter de leur passage. Ses cheveux bruns étaient décoiffés, il portait une chemise aux manches retroussées et un jean. Ses cheveux tiraient moins vers le cuivre qu'avant mais je pouvais en apercevoir quelques reflets quand il passait sous les lumières vives du plafond. J'en parlais comme si ça pouvait être lui... mais ça ne pouvait pas.
Je le suivis et finis par le rattraper. Il fallait que je vois son visage, j'étais trop perturbée par la ressemblance que j'avais vue. Il fallait que je me prouve que ce n'était pas lui, sinon, j'allais devenir folle.
Je devrais simplement tapoter son épaule pour le faire se retourner mais je voulais toucher sa peau, même si ce n'était pas lui, je pouvais faire semblant que ça soit lui pendant une seconde, je posai ma main sur son avant bras découvert, ses manches étaient retroussées. Je retirai aussitôt mes doigts de sa peau glaciale. Je regardai mes doigts et les frottaient entre eux. Pendant que je me posais des questions sur sa température, il s'était retourné et attendait. Ses deux camarades aussi et je décidai d'abord de les regarder eux parce que j'espérai trop que ce soit lui et je savais que j'allais être une serpillière en réalisant que non. Celui à ses côtés était massif, il me regardait avec un large sourire, il était fort amusé, un peu moqueur. Il avait la peau pâle et des yeux dorés. J'avais rarement vu cette couleur dans les yeux, une seule fois en fait, du coup, c'était assez marquant. L'autre gars était mince, il avait les cheveux mi-longs couleur miel, ils arrivaient à la ligne de sa mâchoire, un regard doré plus sombre qui formait un véritable contraste avec la pâleur de sa peau et il était plus que crispé. Sa crispation se changea en curiosité et ses sourcils se froncèrent une infime seconde avant de retrouver un visage impassible mais la curiosité était toujours son émotion dominante. je n'étais pas hyper à l'aise, ces gars étaient intimidants.
« Tu voulais quelque-chose ? Demanda celui que j'avais agrippé et je dus tourner mon visage vers lui.
C'était lui. Non. Lui n'avait pas les yeux dorés, il les avait verts... mais il lui ressemblait tellement. C'était irréel et je m'étais tout de suite sentie amoureuse de lui alors que ça ne devrait pas être le cas. Je remarquai finalement d'autres infimes détails qui faisaient qu'il n'était pas un sosie parfait. Sa peau étaient bien trop pâle et ses lèvres plus fines, légèrement plus roses que lui. Le contour de ses yeux n'étaient pas exactement les mêmes et son nez plus aquilin. Ce n'était pas Edward et j'en étais dévastée.
Je pouvais voir sa confusion, sa curiosité et... son attirance. Je souris puis retirai ce sourire aussitôt parce que ce n'était pas lui et ça ne devrait pas me plaire. Il fronçait les sourcils et les avait gardé ainsi un moment, attendant ma réponse.
« On se connaît ? Me demanda-t-il voyant que je ne disais toujours rien. Désolé si c'est le cas mais je ne me souviens pas de toi.
« Euh... je, non, désolée, je t'ai pris pour quelqu'un d'autre.
Je levai vaguement une main pour dire au revoir et me retournai pour m'éloigner en vitesse.
Au déjeuner, je m'installai à une table et je vis le sosie d'Edward arriver avec ses deux amis - ou frères - et deux filles. Il y avait une petite brune aux cheveux courts collée au blond, elle parlait avec enthousiasme en faisant de grands gestes. L'autre brune avait les cheveux assez longs, elle semblait plus réservée et s'était installée de l'autre côté du groupe, à côté du sosie d'Edward. Il posa son regard sur moi quelques secondes avant de se détourner, ce qui m'a été suffisant pour capter son irritation. Il prit la main de la brune aux cheveux longs et cela me rappela comment c'était de lui tenir la main à lui. Dans leurs émotions, il y avait quelque-chose de fort qui les reliait, c'était plus fort que de l'amour.
J'arrêtai de les fixer quand des plateaux s'abattirent sur ma table. Tyler s'installa avec un autre gars et une fille. Leur conversation légère me permit de ne pas fixer l'autre table, ce qui serait bizarre, d'un point de vue extérieur.
Les jours qui suivirent, je me sentais comme une stalkeuse. J'essayais de comprendre comment c'était possible qu'il lui ressemble tant et pourquoi j'étais amoureuse de lui. Ça n'avait aucun sens, je ne pouvais pas être amoureuse de quelqu'un d'autre, la magie des sorciers avait fait qu'on ne pouvait ressentir ce sentiment qu'une seule fois et ce de façon éternelle mais ça ne pouvait pas être lui, personne ne revenait d'entre les morts. Comble de l'ironie, le sosie d'Edward s'appelait aussi Edward, à croire qu'il essayait de me rendre folle.
Ma seule présence apaisait l'âme de Jack mais parfois, je devais donner un petit coup de pouce en lui permettant d'obtenir ce dont il avait besoin. Jack avait besoin de m'offrir son attention paternelle, il me fallait donc provoquer une situation où j'aurais besoin de lui. C'était pourquoi je me tenais en haut des escaliers et me préparais à les dévaler d'une façon peu orthodoxe. Je pris une inspiration et fis exprès de louper une marche. Je me laissai aller dans un roulé-boulé jusqu'en bas, ma tête cogna fort contre l'angle d'une marche, je sentis la blessure et savais que je saignais. En tant normal, je guérissais instantanément mais je pouvais contrôler ça – une bonne idée des sorciers pour nous aider à passer pour des humaines. Je me concentrai donc à ne pas guérir, ça me permettait au moins de ne pas penser à quelqu'un en particulier.
« Jamie, mon dieu, ça va ? Accourut Jack.
Je posai une main sur mon front, en grimaçant, ce n'était pas de la comédie, nous n'étions pas épargnées par la douleur. Je feignis d'être un peu faible et il se sentit utile.
« Je t'emmène à l'hôpital.
C'était peut-être... un peu trop.
« Ça va aller, refusai-je.
« Jamie, me sermonna-t-il.
J'acceptai finalement qu'il me mène à l'hôpital parce que l'en empêcher nous ferait revenir au point de départ. À l'hôpital, on m'installa dans une grande salle avec plusieurs lits séparés par des rideaux en tissus. Jack se tenait devant moi tandis que j'étais assise au pied du lit, mes jambes balançant dans le vide. Je regardais mes pieds et me concentrais à continuer de perdre du sang par ma blessure contre laquelle je maintenais une compresse. Au moins, ça avait fonctionné, son besoin était comblé. J'entendis le grincement de la porte de la salle, Jack se recula et disparut de ma vue.
« Bonjour, je suis le docteur Cullen.
Je connaissais ce nom.
« Je sais qui vous êtes, lui répondit Jack avec une teinte de méfiance dans la voix. Vous êtes sûr que...
Il avait laissé sa phrase mourir dans le silence. La blouse blanche du médecin entra dans mon champ de vision et me fit lever les yeux. Le découvrir lui me fit perdre ma concentration, ma plaie se referma. Carlisle Cullen, médecin à l'hôpital de Chicago...
...en 1918.
« Vous ? Mais comment ?
Plein de questions volaient dans mon esprit. Il regardait dans les feuilles de mon dossier, il semblait aussi surpris que moi.
« Comment pouvez-vous être là ?
Il me sourit mais alors que rien dans son attitude ne le montrait, il était inquiet et paniqué.
« Je suis médecin, Jamie, voilà tout, me répondit-il.
Il faisait comme si tout allait bien mais dans son regard, je sentais sa panique.
« Bien sûr, murmurai-je. Euh, et bien, je suis tombée des escaliers mais ça va mieux.
« Je peux regarder ?
Je hochai la tête et retirai ma compresse devenue inutile, ma plaie s'était refermée avant le début de notre conversation alors il ne trouvera rien. Il prit une compresse et essuya le sang qu'il restait sur mon front et fut surpris de ne voir aucune plaie. Cependant, il n'avait pas l'air de savoir s'il pouvait indiquer devant Jack que ma plaie s'était déjà refermée. Il devait comprendre que j'avais un secret à garder parce que lui aussi, en avait un.
« Un pansement suffira, je suppose, l'aidai-je.
« En effet.
Il sortit un pansement du chariot et me le colla sur le front. Il me demanda comment je me sentais, je répondis que j'allais bien et il me laissa repartir avec Jack qui avait attendu, un peu plus loin.
Pov Edward
Je m'étais réfugié en haut d'un arbre, assez loin de la villa. J'avais besoin d'être seul pour réfléchir. Cette fille au lycée m'avait perturbé, plus que je ne voulais vraiment me l'admettre. Il y avait quelque-chose qui n'allait pas avec elle, chez elle.
Je ne savais pas vraiment si elle m'avait vraiment confondu ou si elle avait cherché à me draguer pour finalement reculer, intimidée par ma nature. Je ne le savais pas parce que je n'avais pas accès à ses pensées. Et Jasper avait réalisé avant moi qu'elle bloquait son don aussi. Je ne lisais pas ses pensées, Jasper ne sentait pas ses émotions.
Mais le plus perturbant, c'était que j'avais senti des émotions qui ne m'appartenaient pas, que Jasper n'avait pas senties en moi. Ces émotions, c'étaient les siennes et pour une raison qui m'était inconnue, elle me les envoyait. L'incrédulité, l'attirance, l'intimidation, des sentiments amoureux puis à la fin, il n'y avait plus que dévastation.
Cette fille était brisée et je ne pouvais pas savoir par quoi.
Il y avait autre chose qui n'allait pas chez elle ou peut-être que c'était chez moi, cette fois. J'avais éprouvé de l'attirance et je ne pouvais pas me le cacher, j'avais accès aux pensées de tout le monde m'entourant – sauf Bella et elle – et Jasper se trouvait vraiment très proche de moi. Ce connard hypocrite l'avait suffisamment pensé fort pour ne pas que je manque ce détail de mon ressenti alors qu'il avait éprouvé cette attirance avant de la faire disparaître de son panel d'émotions personnel. Cet enfoiré m'avait laissé avec la mienne.
J'admettais qu'elle était jolie, elle avait les cheveux bruns, la plupart cachait une partie de son visage quand elle baissait légèrement la tête car elle en avait mis la plupart d'un seul côté. Ses yeux bleu foncé, ses lèvres et ses traits de visage lui donnait un air que je ne saurais qualifier et qui la rendait attirante.
Cependant, ce n'était pas la première jolie femme que j'avais croisée, je n'avais jamais éprouvé d'attirance envers qui que ce soit hormis Bella... mais Bella était mon âme-sœur. Se pouvait-il que mon attirance pour cette fille était dû au simple fait que son esprit m'était inaccessible ? Les vampires pouvaient être attirés par des personnes qui n'étaient pas leur âme-sœur mais tous ceux que je connaissais n'étaient jamais attirés par d'autres une fois qu'ils l'avaient rencontrée. J'avais rencontré la mienne, c'était donc incompréhensible.
J'attendis quelques jours avant de me décider à parler de mes tourments à quelqu'un. J'avais espionné la fille, je voulais juste la comprendre. J'avais remarqué qu'elle traînait beaucoup autour de nous. D'habitude, je me confiais à Carlisle quand j'en avais besoin mais cette fois, c'étaient mes émotions qui me posaient problème. J'avais donc proposé à Jasper une partie de chasse, il avait tout de suite compris que ce n'était pas le réel objectif de la sortie. Il sentait mes émotions et même si nous n'étions pas les meilleurs amis du monde, je lui étais reconnaissant qu'il n'en parle à personne. Je me sentais suffisamment coupable tout seul.
Nous courûmes suffisamment loin de la villa pour qu'ils ne nous entendent pas. J'aurais pu choisir la clairière que j'aimais bien mais je ne voulais pas que cette fille entre dans cette clairière, même si c'était dans une simple discussion. Cette clairière était celle de Bella et moi.
Nous nous arrêtâmes finalement en haut d'une colline où régnaient quelques grands pins. Je m'assis contre un tronc et Jasper s'assit en tailleur face à moi.
« C'est à propos de la fille, lui indiquai-je.
« Elle a un nom, je suis sûr que tu le connais, me lança-t-il. Tu es préoccupé et je sais que ce n'est pas Bella alors je suppose que tu as cherché à en savoir plus, notamment son nom.
« C'est vrai mais je ne veux pas la nommer, je ne veux pas lui donner d'importance.
Il hocha la tête, compréhensif.
« Elle t'attire et tu m'as dit l'avoir sentie amoureuse de toi.
« Et bien, je suis séduisant de par ma nature, lui répondis-je.
On pourrait me croire arrogant mais la réalité était que la nature vampirique nous rendait séduisant auprès des humains.
« Personne ne tombe amoureux en trois minutes. Que ressens-tu ?
Il savait très bien ce que je ressentais, il avait un accès direct sur mes émotions. Il voulait seulement que je le dise, comme si c'était important d'y mettre des mots.
« Elle m'attire, je ne peux plus le nier mais j'aime Bella. Je suis amoureux de Bella. Je culpabilise parce que je ne suis pas censé éprouver cette attirance pour cette fille. Je ne l'aime pas.
« Il y a autre chose, me dit Jasper.
Il usait d'un cheminement de pensées qui m'empêchait de découvrir où il voulait en venir, il était de loin le plus doué pour me cacher ses pensées. L'enfoiré voulait que je le réalise par moi-même.
« C'est probablement parce qu'elle me bloque qu'elle m'attire.
Il secoua la tête.
« Cherche plus loin.
Cette fois, il eut pitié et m'aida, il se remémora notre échange, ce qu'il avait ressenti venant de moi.
« J'étais inquiet, réalisai-je. Cette fille a vécu quelque-chose de mal, j'ai pu le sentir dans les émotions qu'elle m'a envoyées.
De quoi avais-tu envie ? Pensa-t-il. Je me remémorai le passage, ce que j'avais ressenti. Je n'avais pas l'habitude d'avoir à faire face à mes émotions, je les ressentais et je passai à la suivante sans m'attarder. Les émotions, c'était le domaine de Jasper.
« J'ai eu envie de la protéger, me rappelai-je.
Jasper sourit en hochant la tête.
« Je ne veux pas qu'elle entre dans ma vie, déclarai-je.
« Quelque-part, au fond de toi, tu sais qu'elle va le faire.
« Tu ne sais pas ce que tu dis.
Il se releva.
« C'est vrai, soupira-t-il, je ne suis qu'un empathe.
