Salut, salut !

Voici un nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire !

5

Sam s'éveilla au petit matin, alors que la clarté du jour pénétrait par les interstices des volets.

Jack croisa son regard brumeux de sommeil et eut la certitude de vouloir connaître la félicité de cet instant pour le reste de sa vie. Il savoura le contact de la peau nue de Sam tout contre la sienne, leurs jambes délicieusement emmêlées et son parfum d'agrume partout sur l'oreiller.

Si c'était un rêve, un monde parallèle ou quoi que ça puisse être d'autre, il ne voulait jamais le quitter…

Sam remua doucement et poussa un soupir de bien-être. Jack embrassa sa tempe posée contre sa propre joue et murmura :

– Hello toi…

– Hello… souffla-t-elle.

– Est-ce que tu as faim ?

Elle murmura un « oui » tout en l'embrassant dans le cou et en laissant ses mains se balader sur le corps de Jack, alangui après leur nuit de plaisir.

Entre deux soupirs, le Colonel ajouta :

– Je crois que j'ai de quoi faire des pancakes dans les placards, si Teal'c n'a pas tout mangé la dernière fois qu'il est venu…

Il allait se lever mais sa compagne grogna et le retint prisonnier de sa douce étreinte.

Manifestement, il s'était mépris… Elle n'avait pas faim de nourriture terrestre…

Avec un rire, il céda et prit possession de ses lèvres.

Lorsque la main de Sam s'égara sur son ventre puis, plus bas, vers un endroit vraiment très réveillé de son anatomie, Jack lui jeta un regard enflammé. Sans attendre, il la bascula sous son corps et se cala délicieusement entre ses cuisses. Les bras de Sam l'enlacèrent et ses ongles effleurèrent son dos, lui communiquant de merveilleux frissons. Il retrouva ses lèvres puis, les oublia pour partir en quête de sa poitrine, à moitié cachée par un coin de drap.

Manifestement, les pancakes allaient devoir attendre…

Allongée sur le ventre, les mains passées sous l'oreiller de Jack, Sam écoutait son Colonel faire le petit-déjeuner dans la pièce voisine. Il avait ouvert les volets et un petit air frais entrait dans le chalet. Une bonne odeur de pancakes commençait à arriver jusqu'à la chambre, comme une invite à se lever. Sam soupira de bonheur, laissant les flashs de la nuit précédente remonter par vagues à sa mémoire.

Elle était tombée amoureuse de Jack dès leur première rencontre et depuis, elle l'avait espéré. Elle s'était languie de lui, ne s'autorisant que des sourires, des regards appuyés quand il regardait ailleurs et des effleurements. Son désir pour lui l'avait consumé peu à peu et elle avait pris l'habitude de fantasmer sur lui lorsqu'elle était seule. Elle avait souvent imaginé le rejoindre dans les vestiaires de la base ou dans ses quartiers et s'offrir à lui, dans un plaisir fugace et coupable.

Mais, la réalité avait été encore meilleure que tout ce qu'elle avait pu rêver…

Il avait été si doux, si délicieux de s'abandonner à ses caresses sensuelles, à ses baisers qui embrasaient sa peau, à ses mots d'amour chuchotés au creux de son oreille, comme autant de tendres et troublants aveux.

Jack l'avait menée au plaisir rien qu'en la caressant puis, il s'était allongé sur le dos et l'avait laissée prendre les commandes. Leur union avait été intense, langoureuse et tout simplement magique. Sam devait avouer qu'elle n'avait jamais ressenti pareil plaisir avant lui. C'était comme si son corps tout entier entrait en résonnance avec le sien et vibrait à chacun de ses gestes, à chacun de ses désirs.

Sam soupira à nouveau, envahie par un intense bonheur.

Jack sifflotait tout en déposant les crêpes dans les assiettes lorsque la jeune femme se montra enfin. Elle lui avait piqué un tee-shirt, trop grand pour elle et avait renfilé son short de nuit. Ses cheveux étaient un peu en bataille et elle rayonnait d'une manière que Jack ne pensait pas lui avoir jamais vue.

Avec un sourire ravi, il déposa le plat et le sirop d'érable devant elle puis, retourna en cuisine chercher sa propre assiette.

Sam mordit à belles dents dans son petit-déjeuner et offrit à Jack un sourire radieux et gourmand.

– Mmm ! Si j'avais su que tu cuisinais aussi bien, je serais venue plus tôt…

Jack prit un air faussement vexé :

– Sérieusement ? Juste pour les pancakes ?

Elle lui adressa un clin d'œil taquin et murmura :

– Bon d'accord… Pas que…

Même le café lui semblait meilleur !

Sam soupira de bonheur mais fut interrompue par la vibration de son téléphone. Elle jeta un regard surpris à Jack :

– Je croyais que les portables ne passaient pas ici ?

Il grimaça :

– Seulement si tu les coupes…

Retenant un rire, Sam consulta l'écran :

– C'est Daniel.

– Ne réponds pas.

Elle lui fit les gros yeux et ajouta :

– Il doit s'inquiéter pour moi. Il ne sait pas que je suis ici avec toi…

– Ah…

– Si je ne réponds pas, il va sûrement débarquer chez moi pour voir si tout va bien…

– Ouais, bon d'accord, réponds, râla Jack en finissant son café.

– Allo ?

– Sam ? Comment ça va ce matin ?

– Bien mieux, Daniel, merci. Je me repose.

– Si tu as besoin de quoi que ce soit… de courses, de compagnie ? Je peux faire un saut !

– Non, c'est gentil, Daniel, tout va bien. Finalement, je suis partie quelques jours chez mon frère. Je me fais chouchouter.

– Ah ! C'est super ! Bon, ben, passe un bon séjour alors ! On se verra à ton retour.

– Oui, merci, Daniel ! À bientôt !

Sam raccrocha Jack la contemplait avec ce sourire en coin qu'elle aimait tant.

– Alors comme ça, on se fait « chouchouter » ?

Sam rougit et lui lança un regard mutin :

–Comme ça, tu sais ce qu'il te reste à faire…

Un sourire aux lèvres, Jack se leva en emportant son assiette vide. Il contourna la table, se pencha pour ramasser celle de Sam et en profita pour l'embrasser dans le cou en murmurant :

– Je vais voir ce que je peux faire…

Un délicieux frisson la parcourut et une douce chaleur s'éveilla dans son ventre.

– Au fait, j'adore te voir porter mes vêtements, ajouta-t-il en la toisant de bas en haut, s'attardant sur ses jambes nues.

Elle lui retourna un sourire et décida de couper son téléphone. Le monde pourrait se passer d'elle quelques jours. Elle avait tout ce qu'elle désirait sous les yeux.

Une fois la vaisselle du petit-déjeuner faite, Jack annonça qu'il allait devoir faire un saut au village pour faire le plein de nourriture. Ravie, Sam l'accompagna.

Faire les courses avec Jack avait quelque chose d'inédit et d'étonnamment agréable. Il n'était pas compliqué et se satisfaisait de choses simples : des steaks, des bières, des baisers volés au détour des rayons…

L'après-midi, ils s'installèrent au bout du ponton et Jack tenta d'apprendre à pêcher à Sam.

Mais, au bout d'une heure et demie sans aucune touche, la jeune femme soupira d'ennui et s'étira dans son fauteuil. Elle ramena la ligne et déposa la canne sur le bord. Puis, elle se leva et entreprit de se délester de ses vêtements.

La voyant remuer à côté de lui, Jack l'observa, à l'abri derrière ses lunettes de soleil. Sam retira son short puis son tee-shirt, dévoilant un adorable bikini bleu, noué aux hanches et autour du cou, assorti à ses yeux.

Dieu qu'elle était belle !

Certes, il avait pris plaisir à découvrir son corps la veille, dans le noir, de ses mains et de ses lèvres, mais la voir ainsi, en plein jour était tout simplement incroyable. Il l'avait souvent imaginée en maillot mais, le fantasme ne faisait pas le poids face à la réalité.

Sam sentit son regard sur elle, sourit mais ne fit pas mine de se retourner vers lui. Elle s'approcha simplement du bord du ponton et plongea gracieusement dans le lac.

Elle disparut durant quelques secondes avant de réémerger à quelques mètres du bord, crevant la surface dans une grande éclaboussure. Elle éclata de rire et lissa ses cheveux en arrière.

– Tu avais raison ! Elle est vraiment bonne ! Tu devrais venir !

Sans lâcher sa canne à pêche et tâchant de conserver un flegme apparent, Jack répondit :

– Non, je suis bien là.

– Oh ! Allez ! Viens !

Comme il ne bougeait pas d'un pouce, Sam fit quelques brasses pour se rapprocher. Elle tenta de lui envoyer un peu d'eau pour le faire sortir de son fauteuil mais, Jack se contenta de lui sourire, dissimulé derrière ses lunettes noires.

– Allez ! De toute façon, j'ai dû faire fuir tous les poissons ! ajouta-t-elle.

– Oh, mais il reste encore une ravissante sirène à ce que je vois… Peut-être que je parviendrai à la prendre dans mes filets…

La jeune femme leva les yeux au ciel et décida de prendre les choses à bras le corps. S'appuyant au bord du ponton, elle se hissa à la force des bras pour sortir de l'eau. Elle se redressa et s'avança résolument vers le militaire, le corps ruisselant, scintillant sous le soleil.

Jack se racla la gorge.

Avec ses cheveux mouillés plaqués en arrière, son Major était diaboliquement sexy…

Il avait les yeux irrésistiblement attirés par les gouttelettes qui dévalaient entre ses seins.

Petites coquines… songea Jack.

Sam s'ébroua au-dessus de lui mais, même l'eau fraîche ne parvint pas à calmer le désir brûlant qu'il ressentait pour elle. La jeune femme se pencha et lui saisit les mains, l'obligeant à lâcher sa canne à pêche. Il lui obéit enfin et se releva, la capturant dans ses bras lorsqu'elle vint se lover contre lui, trempant volontairement son tee-shirt dans l'espoir de l'obliger à aller se baigner.

– Alors, tu viens ? souffla-t-elle à son oreille avant d'embrasser la ligne de sa mâchoire.

Saisissant ses hanches, il plaqua fermement son bassin contre le sien. Sam sentit alors son désir, puissant, impérieux et gémit doucement en réaction.

– Tu veux toujours te baigner ? lui susurra-t-il en faisant mine de croquer son épaule tout en tirant malicieusement sur le lacet qui nouait son haut.

Sam bascula la tête en arrière avec un soupir, vaincue, et répondit :

– Plus tard…

Elle sentit le sourire de Jack s'épanouir au creux de son cou.

Il se redressa, jeta ses lunettes sur son siège et lui laissa voir un regard sombre de désir. Puis, il entrelaça leurs doigts et l'entraîna vers la maison.

Une fois dans la chambre, Jack prit un malin plaisir à dénouer les rubans qui fermaient son maillot et à dévorer des yeux son corps nu. Puis, d'un geste vif, il retira son tee-shirt mouillé et son short et la rejoignit sur le lit. Leurs corps s'épousèrent, chauds et comme aimantés l'un part l'autre. Sam enroula ses jambes autour de ses hanches mais Jack s'immobilisa et prit son visage en coupe dans ses mains. Avant de l'embrasser, il la contempla.

Il peinait encore à croire la chance qu'il avait qu'une femme aussi merveilleuse que Samantha Carter accepte d'être avec lui…

Elle dut suivre le cheminement de ses pensées car, ses yeux bleus s'adoucirent et elle murmura :

– Je t'aime, Jack.

Il frissonna.

Le savoir était une chose mais l'entendre de sa bouche valait tout l'or du monde.

Il voulait bien combattre tous les Goa'uld de la Galaxie et venir à bout d'une armée de Réplicateurs pour avoir la certitude de pouvoir entendre ces simples mots chaque jour du reste de sa vie.

Il voulait se réveiller chaque matin aux côtés de cette femme. Il n'avait jamais été aussi sûr de quelque chose de toute sa vie. Pas même quand il avait dit oui à Sarah.

Revenant de son voyage intérieur, Jack sourit à sa compagne et répondit avec un sérieux qui ne lui était pas coutumier :

– Je t'aime aussi, Sam. Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.

Sam rougit violemment et l'embrassa passionnément, apparemment ravie par sa petite tirade.

Le lendemain, Jack l'abandonna une heure pour redescendre au village refaire des courses. Curieusement, il insista pour qu'elle se repose au chalet et refusa qu'elle l'accompagne. Perplexe, elle se demanda pourquoi il la tenait ainsi à distance.

Mais, avant qu'elle ne s'inquiète, Jack revint le coffre plein de délicieuses choses à manger et Sam oublia ses questionnements.

L'après-midi, il s'installa pour pêcher et Sam s'allongea à l'ombre dans un transat pour lire. Elle avait délaissé ses habituels traités d'astrophysique pour un roman à la mode. Jack sourit elle commençait à se détendre et il était heureux d'être à l'origine de ce petit miracle.

Comme il faisait chaud, il lui apporta un soda avec une paille et une tranche de pastèque bien fraîche. Sam le remercia d'un sourire et le gratifia d'un baiser.

Le soir venu, Jack mit le gratin au four. Il rangea le plan de la cuisine et entendit que sa compagne prenait une douche.

Ne résistant pas, il ôta ses vêtements et la rejoignit. L'eau était fraîche et l'éclaboussa agréablement lorsqu'il s'avança et saisit Sam par les hanches. Elle ne sursauta même pas et plaqua au contraire ses fesses à son bassin, attisant son désir.

– Je peux participer… lui demanda-t-il en la voyant savonner effrontément son corps nu.

Le rire frais et limpide de Sam se changea en soupirs lorsque les mains calleuses de son Colonel firent mousser le savon avant de caresser tout son corps.

Au bout de quelques jours, Sam et Jack s'autorisèrent une balade en forêt sur un chemin relativement plat. La cheville du Major portait encore quelques hématomes mais ne la faisait presque plus souffrir. Ils profitèrent de l'ombre et du silence, se baladant main dans la main, sans crainte de devoir se cacher.

Au soleil du Minnesota, la peau blanche de Sam avait pris une teinte dorée que Jack se plaisait à croquer dès qu'il en avait l'occasion. Ses cheveux semblaient aussi plus dorés que jamais. Son regard clair et limpide était dénué de toute trace de soucis. Jack était heureux de voir qu'elle récupérait et qu'elle semblait épanouie à ses côtés.

Aucun d'eux n'avait osé parler de l'inévitable moment du retour, par peur de faire éclater la bulle de bonheur dans laquelle ils s'étaient enfermés.

Pourtant, deux jours avant la fin du séjour, alors qu'ils étaient assis, enlacés dans le canapé devant le feu, ce fut Sam qui se décida à poser la question.

– Jack… Qu'est-ce qu'on va faire ?

Un long silence lui répondit avant qu'il murmure :

– Je ne ferai pas marche à arrière. Je ne veux plus revivre ça. Je ne veux plus me cacher pour t'aimer.

– Non, moi non plus ! s'exclama-t-elle en entremêlant ses doigts aux siens.

Il sourit.

– Je vais demander à être mutée en zone 51… ajouta-t-elle. Je pourrais toujours…

Jack pivota vers elle et planta son regard calme et serein dans le sien.

– Arrête de cogiter, Sam, lui ordonna-t-il. Il n'est pas question que je te laisse sacrifier ta carrière pour être avec moi.

Elle eut un haussement de sourcils surpris, digne de Teal'c. Alors, il ajouta :

– Je vais prendre ma retraite.

– Jack ! non !

– Si.

Son ton résolu et posé lui fit comprendre qu'il y réfléchissait depuis un moment et qu'il avait déjà pris sa décision.

– J'étais déjà à la retraite quand ils sont venus me chercher pour diriger SG1. Il est temps. Je suis trop vieux pour ça de toute manière ! plaisanta-t-il.

Sam réagit exactement comme il l'avait prévu : elle caressa tendrement sa joue et murmura :

– Tu n'es pas vieux ! Arrête de dire des bêtises.

Il lui offrit un sourire ravi et, levant un index impérieux, lui fit signe d'attendre un instant sans bouger.

Intriguée, la jeune femme le regarda se tortiller pour extraire quelque chose de la poche arrière de short.

Jack lui tendit finalement un petit écrin bleu marine, de forme carrée.

Le cœur de Sam fit un bond dans sa poitrine. Les mains tremblantes, elle saisit la boîte sans oser l'ouvrir. Jack l'y incita d'un regard.

Elle souleva le dessus et découvrit une bague en or blanc sertie d'une aigue-marine incroyablement transparente.

Jack se passa une main gênée sur la nuque et bredouilla :

– Il n'y avait pas beaucoup de choix au village alors, nous en choisirons une plus belle en rentrant à Colorado Springs si tu préfères mais… en attendant, je voulais… enfin…

Comme Sam ne répondait rien, il ajouta :

– Quand je l'ai vue, j'ai pensé à toi…

La pierre avait effectivement la couleur des yeux de son Major.

Un sanglot ému dans la gorge, Sam répondit simplement :

– Elle est parfaite.

Puis, elle s'inclina et embrassa son Colonel, s'efforçant de lui transmettre tout son amour dans ce simple baiser. Lorsque leurs lèvres s'écartèrent et qu'ils reprirent leur souffle, Sam caressa la joue de Jack et ajouta :

–Tu es tout ce que j'ai toujours voulu.

Jack saisit l'occasion et lui posa enfin la question qui accompagnait le bijou :

–Veux-tu m'épouser, Sam ?

Une larme de joie roula sur la joue de la jeune femme qui souffla :

– Oui, Jack. Oui !

Heureux et soulagé d'un poids, Jack glissa l'anneau au doigt de la jeune femme et déposa un nouveau baiser sur ses lèvres.