Disclaimer : La vie des membres du groupe ne me regarde absolument pas, tout ce récit est inventé.
Fin de la tournée 2022
Au retour de leur tournée à travers l'Amérique, les membres de Rammstein se jetèrent sur l'hôtel le plus proche de l'aéroport de Berlin, le Holbrook. Bien que leur arrivée en Allemagne était planifiée, ils ne purent rentrer chez eux immédiatement car chacun devait récupérer ses affaires. En effet, le tout avait été éparpillé sans ménagement dans les valises de façon à partir plus vite. Une journée de repos bien méritée s'imposa donc avant d'attaquer le tri des effets personnels. De plus, le transport ayant été tranché par une grève des taxis, ils avaient opté pour un allongement de ce repos de quelques jours le temps d'en avoir un de disponible. Ils avaient tous séjourné dans cet hôtel lors des tournées européennes entre deux villes allemandes, le personnel les connaissait donc très bien. Cependant, le problème des taxis fut un poids conséquent sur le nombre de chambres disponibles. La moitié des clients ayant du prolonger leur séjour, il n'en restait que trois. Ce fut juste mais ils acceptèrent de prendre une chambre pour deux. Ils avaient déjà partagé des chambres vétustes à six après tout, y compris des squats lors de leurs débuts. Il leur restait désormais à se répartir dans chaque suite et Oliver leur exposa son idée.
- Je propose qu'on se case en fonction de nos corpulences pour égaliser l'espace dans tous les lits. Une miche avec une baguette.
- Bonjour la comparaison ! s'exclama Schneider en riant.
Néanmoins, ils acceptèrent et il leur resta alors le plus facile : établir les duos.
- Bon alors, qui veut bien être ma miche ? demanda Oliver.
Flake couina et ne sembla pas en état de faire un choix car il était le plus fatigué de tous. En effet, le décalage horaire ne l'avait pas épargné et ses yeux se fermaient tout seuls, si bien que Till le laissa volontiers s'accrocher à son bras.
- Le bus à couchettes me manque déjà ! se plaignit-il.
- Pas moi, je n'arrive pas à fermer les yeux tellement on est ballottés là-dedans ! râla Paul.
- "Ballottés" ? Personnellement moi je dors très bien mais si Richard te secoue trop la nuit, on n'y peut rien.
- Tu es jaloux au moins ? demanda Richard.
- Et c'est reparti ! soupira Oliver.
Faisant ronchonner Flake lorsqu'il le sentit bouger, Lindemann s'approcha de Paul avec un faux air compatissant et celui-ci lui jeta un regard avertisseur, sachant qu'il mijotait quelque chose.
- Je te ferai un câlin la prochaine fois.
- Ah ! Ben si tu veux me rajouter des cauchemars éveillés, on monte d'un cran.
Alors que Schneider et Kruspe se lancèrent dans des huées, Till fit le vexé et insista.
- J'ai parfois l'impression que tu doutes de ma sagesse, Paul.
- Sans déconner !
Le guitariste afficha l'expression d'un homme qui menaçait de laisser éclater le potin du siècle afin de montrer à quel point il n'y croyait pas.
- On vient à peine d'arriver à l'hôtel que tu laisses Flake te tripoter, et tu prétends être sage ?
Les autres observèrent le chanteur dont le sourire carnassier annonça une conversation de plus en plus puérile.
- Un petit plaisir gratuit ne se refuse jamais, voyons ! Allez, laisse-moi essayer le coup du câlin et je te jure que tu arriveras à dormir. Je le sais puisque ça a justement marché avec Flake.
"Génial, à mon tour" pensa ce dernier. Une phrase à ne pas sortir dans de telles circonstances et le claviériste souffla lorsque tous les yeux écarquillés se tournèrent vers lui. Voyant des sourires suggestifs se dessiner, il rassembla son self control en cas d'avalanche de remarques piquantes. Alors qu'il commença à menacer Lindemann du regard, ce fut Richard qui murmura d'un ton sensuel :
- Voilà pourquoi le bus lui manque autant !
Prenant encore une minute à se moquer du "couple" du bus, Paul finit par se calmer et abrégea afin de clore ce sujet.
- Bon d'accord pour le câlin si ça marche, à condition que tu ne me tripotes pas.
Se sentant ouvertement titillé par ce vocabulaire osé, le chanteur usa de toute son ironie.
- C'est vrai que ça figure sur ma liste de choses à faire avant de mourir. Je vais essayer de me retenir mais c'est cruel de ta part. M'interdire mon plus beau fantasme, à savoir te plonger une main dans le slip pour faire des va-et-vient torrides sous le tissu... c'est cruel.
- Wow Till ! s'exclama Schneider.
- Mais quel obsédé tu fais ! ajouta Richard en lui tapant le bras.
- Regarde dans quel état tu nous l'as mis.
Oliver désigna le concerné qui leur adressa un majestueux bras d'honneur. Paul rougit de plus en plus, surtout après qu'un autre groupe de clients derrière eut commencé à rire après avoir entendu. Il menaça de se retourner pour aller leur faire la morale mais Oliver prit les devants pour gentiment faire taire les rires de tout le monde en mettant son doigt devant ses lèvres.
- Bon ce n'est pas le tout mais j'ai hâte de poser ces valises et de pouvoir me reposer. Alors qui couche avec qui ?
Le batteur fit la grimace en les regardant.
- Vu la façon dont c'est demandé...
Voyant Till avancer vers lui, Paul en sut la raison et croisa ses deux index haut devant lui. Sachant que son meilleur ami était d'humeur à provoquer des dépressions nerveuses dans tous les recoins de cet hôtel, Richard s'interposa entre lui et Paul pour lui sauver la mise.
- Je reste avec Paul, toi tu vas coucher ailleurs.
- Pourquoi ça ne m'étonne pas ? murmura Oliver à Flake.
- Merci Rick, tu me sauves la vie.
Schneider rigola et lui attrapa le rebord arrière du boxer.
- Le slip plutôt !
Ils laissèrent de nouveau place à l'immaturité mais quant à Till, il bouda.
- C'est pas juste, on commençait à ressentir plein d'affinités tous les deux.
- Bizarrement, je n'ai rien senti.
- À cause de toi, je vais me rabattre sur Flake.
Dépité face à son choix, ce dernier leva les bras au ciel comme s'il espérait qu'il allait lui venir en aide, et ensuite pointa l'index sur Paul en reniant leur amitié.
- Moi aussi je t'aime, Flake. Je te revaudrai ça.
Alors que Till l'entraînait au loin en direction de l'étage tout en l'appelant "ma petite miche", Schneider les regarda en secouant la tête.
- Je suis pratiquement sûr qu'ils font des choses pas cathos tous les deux.
Après un regard au plafond, Ollie allait exprimer son avis contradictoire mais le téléphone portable de Richard sonna. Il le laissa s'éloigner pour répondre et expliqua :
- Il ne faut pas se fier à des mots. Les gens ne savent même plus ce qu'est l'amitié de nos jours. Des sous-entendus sexuels ne signifient rien, sinon ça voudrait dire qu'on l'aurait déjà tous fait. On a le droit de plaisanter à notre façon !
- Oui, il adore le faire chier.
- Au point de prendre les marches au lieu de l'ascenseur ? Si ce n'est pas pour le mater, je veux bien bouffer mes baguettes.
En effet, ils se demandèrent pourquoi le premier duo avait pris les escaliers. Mais pour rester en accord avec le dernier avis du géant, le batteur se plaça face à lui jusqu'à le voir froncer les sourcils, puis il lui posa les mains sur les épaules.
- Comme tu l'as proposé toi-même mon cher Ollie et puisque nous sommes les deux derniers, allons "coucher" ensemble.
Ce dernier préféra garder le silence, puis ils saluèrent Paul avant de commencer à se diriger vers l'ascenseur. Cette fois, ce fut Landers qui sourit en se disant que l'un des deux allait regretter son vocabulaire d'ici peu de temps. Tournant la tête, il se dirigea vers Richard qui était encore au téléphone car n'ayant pas la clé de la chambre, il lui sembla sans intérêt de faire le chemin pour rester finalement planté devant la porte. Par politesse, il garda une certaine distance sans l'interrompre et observa le hall pour ne pas faire l'indiscret. Sans avoir besoin de l'espionner, il sut à la voix du guitariste qu'il parlait avec une femme. Richard avait toujours un ton plus doux ainsi qu'un vocabulaire soigné lorsqu'il s'adressait aux femmes, comme s'il avait peur de paraître bourru.
- Je te remercie. Tu as un transport ? Au cas où personne ne te répondrait, envoie-moi un message quand tu seras à l'aéroport. J'ai la liste des meilleurs hôtels de la ville alors si tu passes devant le Holbrook, bipe-moi et je descendrai te l'apporter. C'est d'accord ! Moi aussi, je t'embrasse.
Il raccrocha avant de se tourner sans lever les yeux de son portable. Mais lorsqu'il s'élança à l'aveugle, il fut surpris de voir Paul encore là lorsqu'ils entrèrent brutalement en contact.
- Ouh... pardon Paul !
Richard l'avait instinctivement agrippé, l'aîné ayant été projeté en arrière par sa force physique. Sans s'en rendre compte, il montra une certaine intimidation lorsque Richard lui saisit les épaules pour s'enquérir de son état.
- Ça va ? Désolé, j'avais la tête sur mon écran alors je n'ai pas fait gaffe.
- Ça va. C'est de ma faute, j'aurai du m'annoncer.
- Tu es sûr ? insista le brun, pas convaincu.
Bien que Landers répondit la même chose, cela l'amusa de voir son ami être inquiet pour si peu. Pour le moment, Paul délaissa leur bousculade et parla de ce qu'il avait entendu.
- Ne m'en veux pas mais je n'ai pas pu m'empêcher d'écouter la fin.
Avec le plus beau des sourires, Richard le regarda.
- Pour te distraire ?
Pour éviter toute mauvaise interprétation, Paul nia.
- Non, parce que c'est toi qui as la clé de la chambre.
Voyant le plus jeune se poser des questions avec un sourire qu'il tenta de dissimuler, Paul rajouta :
- Mais si ça peut te faire plaisir, c'était aussi très distrayant. Mais petite question, Yolanda ne vit pas ici ?
Richard se tourna vers la baie vitrée près de l'entrée puis vers lui, le visage serein mais attentif alors qu'il agitait son téléphone.
- Si, mais c'est son fiancé qui a gardé les clés et il ne rentre que demain. Il n'était pas prévu qu'elle rentre avant lui alors elle a été piégée par son emploi du temps.
Comprenant l'empressement de la situation, Paul sut que Richard voulait éviter à son ex de dormir n'importe où. En effet, Yolanda était une véritable tête brûlée et n'avait peur de rien. Elle était donc capable de passer une nuit dans un hôtel miteux en passant par des coupe-gorges.
- Pourquoi tu ne la ferais pas venir avec nous ? Ça lui éviterait de chercher une chambre ailleurs alors qu'en plus elle est à pied.
Richard ne le cacha pas, il était partant mais il y avait une difficulté qu'il exposa : leur chambre n'était prévue que pour deux personnes et surtout, il avait peur que cela n'attire l'attention du personnel hôtelier. En effet, ils auraient du mal à passer inaperçus si elle montait en leur compagnie. Mais têtu ou trop gentil, Paul s'obstina comme si c'était la chose la plus facile à faire.
- Rick, on lui fera de la place. Et crois-moi qu'avec le monde qu'ils se farcissent, ils ne remarqueront rien. C'est ton ex, soit galant quand même !
- Je vois. Alors pour toi, proposer à une femme de dormir de façon à être prise en sandwich entre deux hommes l'espace d'une nuit, c'est galant ?
Roulant des yeux, Paul souffla :
- C'est sûr que dit comme ça...
"En même temps, il n'y a pas des masses de façons d'interpréter la chose" pensa Paul. Alors qu'il commença à croire qu'il l'avait offensé, il vit Richard afficher un petit sourire et cela le rassura. Lorsque Paul proposa de prendre la clé afin de monter une partie des bagages, Richard refusa de le laisser tout faire seul et l'accompagna. Ainsi, le tout serait dans la chambre et il n'aurait plus qu'à attendre de voir si Yolanda lui enverrait un message ou non.
Ils connaissaient toutes les chambres de cet hôtel ou presque, et ne purent donc s'extasier devant celle-ci qu'ils avaient déjà maintes fois occupée. Mais ils savourèrent à l'avance le repos qui les attendait en regardant le lit large et confortable, l'espace au sol ainsi que l'entrée donnant sur la luxueuse salle de bain. Sans perdre de temps, ils isolèrent les valises dans un coin en attendant leur future mise en ordre. À peine eurent-ils terminé que le téléphone de Richard sonna. Comme il l'avait envisagé, Yolanda était en chemin et serait bientôt à leur adresse. Ils descendirent donc l'attendre dans le hall.
À son arrivée, Yolanda apparut à Paul comme il l'avait connue autrefois : souriante et dynamique. Saluant tout le monde sur son passage, elle se dirigea vers eux après les avoir cherchés du regard. "Elle n'a même pas changé avec le temps" pensa Paul en la regardant arriver. Yolanda était grande et blonde, pas partisane du maquillage et cela lui allait parfaitement. Elle avait, comme toutes les petites amies de Richard, une très fière allure. Elle portait une longue jupe légère surmontant des sandales rouges à talon hauts, ainsi qu'une veste en jean à fleurs par-dessus un chemisier beige.
Souriant, Paul murmura rapidement à son ami :
- Mon pauvre Richard, je me suis toujours demandé ce qu'elle te trouvait à l'époque.
- Plaît-il ?
- Vous n'aviez aucun point commun tous les deux. Contrairement à elle, tu faisais tout le temps la tronche. Tu étais agressif, jamais de bonne humeur et tu...
- Bonjour les gars ! coupa Yolanda.
Après leur avoir fait la bise, il constata l'effet négatif que sa remarque avait eu sur le brun. Renfrogné, il marmonna :
- Elle te sauve la vie.
ooOOoo
Au prix d'une audition saturée par l'obstination de Paul, qui avait surjoué avec une montagne d'arguments, Yolanda avait finalement accepté de rester avec eux. Suite à une diversion de dernière minute de la part de Richard qui repéra un "employé trop attentif", ils empruntèrent l'escalier de peur que quelqu'un ne les remarque tous les trois devant l'ascenseur. Après avoir atteint le dernier étage, ils entrèrent dans leur suite et posèrent les bagages de la dernière arrivée. Alors que Richard s'écroula brusquement en travers du lit, Paul renifla sa propre odeur et fit la grimace.
- Baaah ! Alors ça, ça ne passera pas du tout. Je file me laver.
- Tu exagères, tu n'avais aucune odeur quand je t'ai dit bonjour ! dit Yolanda.
- Justement, je déteste n'avoir aucune odeur.
Richard ricana et après s'être redressé, il murmura à son ex :
- En fait, il cherche un prétexte pour aller se laver parce qu'il adore les douches d'ici. Ok ma baguette, va te laver.
Paul se tourna une dernière fois et désigna la partie inférieure de son corps.
- Grosses miches.
- Hé !
Après avoir ri de leurs échanges enfantins, Yolanda alla admirer la ville par la fenêtre. Depuis le dernier étage, la vue sur Berlin était d'une splendeur à couper le souffle et ils avaient même un balcon. De plus, un toit-terrasse les reliait à l'autre aile opposée de l'hôtel. S'émerveillant une bonne minute, elle entendit la voix de Richard lui vanter les mérites de cet hôtel. Il prétendit d'ailleurs y avoir amené bon nombre de conquêtes de passage. Légèrement envieuse, elle se dirigea vers le lit et s'allongea face à lui.
- Ne cherche pas à me rendre jalouse, tu vas le regretter. Tu vas aussi me rappeler que les coups d'une nuit sont les meilleurs, c'est ça ?
- Loin de là... tu ne le sais que trop bien, voyons !
Ouvrant la bouche sous cet outrage, elle répondit ensuite par un coup dans ses pectoraux.
- Aïe, j'ai mal ! ironisa t-il.
Ils ne purent rester longtemps sans en rigoler et après avoir passé deux minutes à ressasser le bon vieux temps, Yolanda lui tapota la bouche du doigt.
- Je peux te poser une question ?
Avec intérêt, Richard accepta.
- Vas-y !
- Tu as quelqu'un en ce moment ?
Pensant à cette réalité, Richard répondit avec un léger recul de la tête :
- Non ! Pourquoi ?
Cette fois, son tapotement se mua en une caresse sur sa joue.
- Parce que ça se voit. Tu as cette petite mine triste que tu as toujours quand tu te sens seul.
Richard se rallongea sur le dos pour fixer le plafond. Il ne comptait laisser personne entrer dans sa tête afin d'y creuser une faille, ni Yolanda. Il n'avait jamais affiché ses émotions négatives et n'allait pas commencer aujourd'hui.
- Ça me change un peu.
- Tu dis ça pour soigner les apparences.
Après lui avoir passé une main le long du bras, ils entendirent Paul s'affairer derrière la porte et elle ajouta :
- Paul met combien de temps en général sous la douche ?
Surpris par une telle question, Richard haussa les sourcils. Pensif, il regarda la porte de la salle de bain puis analysa les habitudes de son ami.
- Ça dépend des moments. Là on n'a plus rien qui presse alors il peut se permettre de prendre son temps. Sinon il peut être rapide si les circonstances l'exigent.
La brune jeta un œil inquisiteur vers la porte de la salle de bain et lorsque le jet d'eau s'enclencha, elle se pencha légèrement vers Richard.
- Ça tombe bien, j'ai des choses à te dire.
- Ah oui ?
Malgré sa question peu convaincante, Richard s'approcha d'elle en lui montrant bien qu'il avait compris sa démarche depuis que Paul s'était éclipsé. Il la plaqua sur le dos, lui grimpa dessus et la vit sourire de toutes ses dents.
- Je savais que toi aussi. Tu vois qu'on est encore capables de se comprendre après tant d'années. Le feu a beau s'être éteint, mais pas partout ! dit-elle.
Souhaitant tout d'abord se souvenir de leurs anciens contacts, Richard l'embrassa profondément en passant une main sous son chemisier pour la baigner de caresses osées. Mais lorsqu'il la sentit toucher son organe pour le stimuler, il réalisa son envie pressante et de toute façon, la situation n'était pas à la patience. Ils savaient que même si leur emploi du temps était tranquille, le temps de Paul sous la douche était incertain.
- Tu as raison, on n'a pas de temps pour les préliminaires.
Puis il fondit sur elle en déboutonnant son jean, qu'il baissa jusqu'à ses genoux avant de sentir un doigt titiller son pénis. Comme Paul avec les douches, Richard savait autant faire les choses rapidement que prendre son temps avec les femmes. Lorsqu'il commença à durcir suffisamment, il lui leva la jupe jusqu'à la taille et trouva un sous-vêtement en soie. Excité par la matière, il ferma les yeux avant de frotter longuement son sexe en érection dessus.
- Oh que c'est bon !
Lorsque Yolanda l'emprisonna de ses jambes, il sourit et décala sa culotte afin de se précipiter en elle. Mais sa brusquerie comme l'excitation firent perdre toute discrétion à Yolanda et elle gémit à voix haute.
- OH !
Par réflexe, Richard lui plaqua une main sur la bouche avant de l'embrasser à nouveau. Ôtant les jambes de derrière lui, il les leva en l'air et maltraita le vagin de façon rapide et violente en touchant le point sensible de son ex. Cette dernière garda les deux mains sur ses lèvres afin de les garder scellées, de peur de faire trop de bruit. Mais la façon de faire du guitariste était trop bonne pour qu'elle ne lui communique pas son plaisir. Elle le pencha sur elle, leurs regards remplis d'un désir fou, puis lui attrapa la nuque alors qu'ils se regardèrent dans les yeux.
- Baise-moi, oui, continue.
Affichant un petit sourire, Richard lui mordit les lèvres.
- J'aime quand tu me parles comme ça. Si on avait plus de temps, je laisserais place à mon imagination.
Ils gardèrent leurs yeux liés tandis que Richard la prit encore plus fort. S'ils avaient bien eu une façon favorite de faire l'amour autrefois, c'était de le faire entièrement vêtus. Richard adorait être confiné dans tous ces tissus qui apportaient chaleur et sueur, tout en laissant seulement son sexe à l'air. Et avec Yolanda, il avait trouvé la perle rare pour de tels moments de plaisir. Se retrouver l'un dans l'autre comme au bon vieux temps, mais cette fois sans amour et pressés par le temps, rajouta une couche monumentale à leur excitation.
- Oh... ma belle, je vais jouir. Je vais...
Se reprenant vivement, Yolanda avait oublié ce détail.
- Retire-toi, je n'ai pas de contraceptif. Ou sinon...
Elle lui fit un sourire significatif qu'il déchiffra sans problème. Richard se retira doucement et la laissa se placer sur le ventre avant de pénétrer son anus. Après lui avoir écarté les jambes de façon adéquate, il lui infligea le même traitement qu'au devant, rapidement et brutalement. Il s'arrêta un instant pour s'étaler sur elle et la travailler plus en profondeur, passant ses mains sous sa poitrine et cachant sa tête dans son cou. Se sentant au bord de l'éjaculation, il reprit avec une rapidité qui l'impressionna lui-même. Toujours la tête dans son cou, Richard appuya celle de Yolanda contre le lit de sa main gauche en lui battant l'anus.
- Oh oui ! Oh oui ! gémit-il.
Mais alors qu'il commença à remplir son corps de sa semence chaude en haletant comme une bête, Paul sortit de la salle de bain, une serviette autour de la taille.
- Bah bravo ! ironisa t-il à leur adresse.
Il les surprit et Richard sursauta, en panique alors qu'il libéra la tête et le corps de Yolanda.
- C'est pas vrai !
Il avait perdu son teint habituel et Yolanda se retrouva sans mot à dire.
- Et si !
À la fois outragé et blessé, Paul passa à côté d'eux pour farfouiller dans son sac de voyage sans plus les regarder. D'avoir été forcé de voir et entendre cet orgasme digne d'un porno, il regrettait maintenant leur partage de chambre. Dans un silence de mort, Richard s'était couvert d'un oreiller et Yolanda s'était revêtue. Paul se contenta de prendre sa tondeuse oubliée dans son sac de voyage, avant de leur faire face alors que Richard et Yolanda se fixaient avec la peur au ventre.
- Ne vous dérangez surtout pas pour moi, je ne fais que passer. Niveau pudeur, vous n'avez pas de limite alors si vous voulez recommencer.
Après avoir brièvement exprimé sa colère en soupirant, il retourna dans la salle de bain, ne leur laissant que l'occasion de subir le malaise qu'ils avaient engendré. Voyant le guitariste bien plus embarrassé qu'elle, Yolanda lui conseilla de se revêtir puis voulut lui ôter l'oreiller. Mais Kruspe refusa et elle sut pourquoi. Richard était un homme très pudique et cela même avec une personne connue intimement. Il ne montrait que très rarement son corps, y compris en pleine action. Il faisait tout pour ne pas être vu et détournait sans cesse l'attention des femmes qui essayaient de regarder à cet endroit. En fait, Richard n'aimait pas son corps. Alors maintenant qu'il venait de se faire rabrouer de façon méritée, il eut à la fois honte de lui et de son corps et n'osa même plus se regarder lui-même. Bien que Yolanda n'avait jamais compris sa pudeur, elle se tourna par respect pour lui le temps qu'il ne se rende à peu près présentable.
Après cela, ils ouvrirent les fenêtres et passèrent leur temps à faire les cent pas en réfléchissant à ce qu'ils diraient à Paul à sa sortie.
à suivre...
