Bonjour à tous, cela fait bien longtemps que je ne suis pas revenue.

Je vous propose un petit récit à multiples chapitres entre la série "le siècle magnifique" et la série "The gift" dont certains acteurs sont similaires. JE modifierais les lignes temporelles et certains personnages.

Bonne lecture !

Chapitre 1 - Manisa

Gouverner Manisa était une tâche ardue mais que Mustapha ne rechignait guère à poursuivre. Il savait qu'au-delà de ses succès militaires et de la loyauté des soldats à son égard, il devait également prouver qu'il savait bien s'entourer et gouverner une province s'il voulait persuader son père de lui léguer le trône. La présence d'une foule d'héritiers plus jeunes que lui dont la mère, influente, se trouvait au Palais près de son père ne facilitait guère les choses. Son parrain, Ibrahim avait manqué de peu d'être assassiné par l'homme qu'il servait depuis son adolescence, le sultan. Oui, il avait été arrogant. Oui, il avait humilié et trahi son épouse, Hatice Sultan, la sœur du sultan en prenant une seconde épouse. Mais Ibrahim Pasha avait toujours eu à cœur les intérêts du sultanat et de l'empire. Cependant son inimité avec la favorite du sultan lui portait également préjudice. Ils n'avaient jamais su se supporter, chacun bataillant pour les faveurs de Suleiman. Toute personne douée d'intelligence se battait pour gagner ses faveurs. Sauf peut-être Mirihmah, sa seule fille. Enfin, officiellement. Une concubine, dont il avait oublié le nom, avait été assassinée sur les ordres d'Hurrem Sultan, jalouse. Or elle avait donné naissance quelques heures plus tôt à une petite fille. Des serviteurs avaient eu pitié d'elle et, ne souhaitant pas mettre un membre de la dynastie dans un orphelinat, l'avaient envoyé à Manisa. Mahidevran se demandait toujours si prendre Raziye sous son aile était une bonne idée mais elle avait élevé la fillette avec soin. Si sa sœur ne pouvait révéler son ascendance impériale, Mustapha s'arrangeait pour qu'elle soit traitée comme une princesse, au moins à Manisa.

"- Bonjour mon frère. Es-tu prêt ? Nos chevaux sont scellés.

- Bien sûr. C'est une excellente journée pour une promenade.

Etant tous les deux de bons cavaliers, ils prenaient plaisir à s'affronter régulièrement à des courses hippiques. Ces sorties lui permettaient de prendre du recul sur la politique et les complots qui se tramaient à Istanbul. Il savait que deux de ses frères soutenaient son accession au trône mais tant que Hurrem Sultan vivrait, le chemin serait semé d'embûches. La brulure du soleil et le vent fouettant son visage lui permettait de rester ancré dans le présent, de savourer simplement la vitesse et les efforts réalisés par sa monture. Bien sûr, Raziye menait la course avec aisance. Même les gardes peinaient à les suivre sur le chemin rocheux des collines ceinturant une partie de la ville. Bientôt ils furent semés. Sa sœur disparut de son champ de vision. Et soudain le sol disparut sous les sabots de son cheval. Ils chutèrent.

Avez-vous apprécié cette ouverture ?