Bonjour à vous chers lecteurs,
Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue !
Sans plus attendre, voici le chapitre 22. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !
Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.
P.S : Les passages ou mot en italique signifient soit un flash-back, soit un sortilège.
Les passages en gras et italique signifient qu'un de nos personnages parle en Fourchelang.
Le style gras sera utilisé pour un dialecte inventé par nos soins et les rares fois où les personnages parlent d'autres langues que l'anglais.
PS : To our dear English-speaking readers,
We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)
That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !
Best regards,
Artémia, Elisabeth, and Lilianna.
Chapitre 22
Si Gabriel avait su que retourner à Poudlard se déroulerait de cette manière, il est fort possible qu'il aurait fait demi-tour fissa et serait resté au manoir Malefoy, voire même serait retourné dans le Devon ! Dès la reprise des cours, les rumeurs concernant ce qu'il s'était passé lors du club de duel avant leurs vacances forcées avaient fait le tour de l'école aussi vite qu'un Vif d'or, et depuis, tout le monde s'écartait sur le passage du jeune garçon en le regardant avec insistance. Cela faisait à présent une semaine qu'ils étaient de retour à Poudlard, et Gabriel en avait déjà plus qu'assez d'être traité comme s'il était atteint de l'éclabouille !
Actuellement, le jeune Serpentard aux cheveux de jais était à la bibliothèque en compagnie de son frère et ses amis (Elenna comprise), en train d'appliquer le planning de révision qu'avaient concocté Hermione et Théodore.
Ou du moins, ils essayaient.
Depuis plusieurs minutes, les élèves autour d'eux n'avaient cessé de leur lancer des regards à la dérobée et de murmurer entre eux, plus intéressés par le fait de commérer que de faire leurs devoirs. Le petit groupe avait eu droit à un très court moment de répit à leur arrivée, les autres élèves devenant silencieux alors qu'ils passaient devant leurs tables en recherche d'un endroit où s'installer, mais dès qu'ils avaient posé leurs affaires, les murmures s'étaient élevés. Inutile de dire que Mme Pince avait déjà dû reprendre les trouble-fête plusieurs fois, mais sans que cela ne change quoi que ce soit.
Cela frustrait de plus en plus notre groupe d'amis qui souhaitait juste travailler. Plus d'une fois, Pansy, avec l'assistance d'Olivia et Hermione, avait foudroyé du regard les élèves indiscrets, mais Gabriel sentait tout de même leurs regards perçant dans son dos.
Ne supportant plus l'ambiance générale qui régnait autour d'eux, Théodore ferma brusquement son livre de DCFM et se tourna vers ses amis.
– Je vous propose d'aller chercher un autre lieu pour travailler. Il semblerait que les gens ici n'ont pas la décence de garder leurs remarques pour eux, dit-il avec un volume assez élevé pour que les personnes concernées détournent les yeux ou rougissent d'embarras.
– Bonne idée, approuva immédiatement Gabriel. J'en ai marre qu'on me regarde comme une bête de foire.
– Siffle-leur dessus un bon coup Harry, je suis sûr que cela les calmera, dit Blaise avec humour.
– Mais quelle bonne idée Blaise ! Donnons-leur encore autre chose sur laquelle commérer, dit Hermione en levant les yeux au ciel.
– De plus, je te rappelle que je suis incapable de parler le Fourchelang sans la présence d'un serpent, fit remarquer le garçon aux cheveux de jais.
– Oh…, dit le basané avec une moue déçue, avant de soudainement retrouver son sourire et de se tourner vers leur amie Serdaigle. Elenna-
– Je n'utiliserai pas Brownie pour ce genre de plaisanteries, l'interrompit immédiatement la Serdaigle d'un ton ferme. À présent, si cela ne vous dérange pas, je vais aller retrouver Padma au dortoir : on doit finir un devoir de Potions.
– À peine retrouvés, et tu nous quittes déjà ? Tu es une fille cruelle Elenna, dit Blaise en faisant la moue.
– Ignore-le, dit Sophie en levant les yeux au ciel. On se verra demain.
Le petit groupe descendit ensemble jusqu'au troisième étage, puis Elenna dit au revoir aux autres de la main avant de s'en aller de son côté. Le reste du groupe pour sa part continua sa descente, Olivia demandant s'ils pouvaient faire un détour par la salle de Métamorphose, ayant apparemment quelques questions à poser au professeur McGonagall concernant le sortilège de Réparation. Ils s'orientèrent donc vers le bureau de leur professeur de Métamorphose, et au détour d'un couloir, tombèrent sur le fantôme de Gryffondor en compagnie d'un élève de Poufsouffle, au vue de la couleur de l'intérieur de la capuche de sa robe de sorcier.
Immédiatement, Hermione, Sophie et Olivia froncèrent les sourcils à la présence de Nick Quasi-Sans-Tête si loin des lieux où on pouvait habituellement le trouver. Après avoir eu quelques discussions avec lui, le fantôme leur avait fait comprendre qu'il préférait rester seul dans le dortoir jusqu'au repas du soir, où il était sûr de pouvoir rencontrer ses amis. Accélérant le pas, elles devancèrent leurs camarades Serpentard et remarquèrent alors l'aspect figé du jeune garçon et de l'ectoplasme, ce dernier avec sa tête vers le côté, position qu'elles savaient qu'il n'appréciait guère, sauf pour effrayer les jeunes gens trop curieux sur sa mort.
Sophie fut la première à faire un pas et poser sa main sur l'épaule du Poufsouffle, que Hermione et Olivia identifièrent alors comme étant Justin Finch-Fletchley, et celui tomba à la renverse tout en gardant un aspect statuesque. La vampire et les Serpentard reculèrent sous la surprise tandis que Olivia et Hermione laissaient échapper deux cris de peur identiques. Sa surprise passée, la Gryffondor aux yeux marron s'approcha prudemment du jeune garçon.
– On dirait qu'il est comme pétrifié… Tout comme Sir Nicholas, dit-elle.
Cette remarque fit froncer les sourcils de Gabriel et du reste du groupe, mais avant que l'un d'entre eux ne dise quoi que ce soit, le garçon aux cheveux de jais entendit une voix qu'il reconnut instantanément, et lui donna la chair de poule.
– Du sang infâme… encore plus que la dernière fois… je dois suivre les ordres du Maître et les déchirer jusqu'au dernier !
Cette voix… C'était la voix qu'il avait entendu le soir où Miss Teigne avait été pétrifiée !
Gabriel ouvrit la bouche pour faire part à ses amis de sa découverte, mais fut interrompu par l'arrivée de Rusard, qui écarquilla les yeux de stupeur en découvrant les deux pétrifiés, avant que son regard ne se pose sur le groupe d'élèves, et plus précisément, Gabriel, Hermione, Olivia et Sophie.
– Encore vous ! Vous avez peut-être réussi à éviter l'expulsion, jeunes gens, mais je ne vous laisserais pas filer cette fois ! s'exclama-t-il avant d'avancer à grand pas et d'entrer en trombe dans le bureau du professeur McGonagall.
– Il n'est pas sérieux ! s'exclama Blaise, indigné. Il n'a aucune preuve réelle pour vous accuser pour ce qui est arrivé à son chat ! Et vous n'étiez même pas dans les couloirs quand Crivey s'est fait pétrifier !
– C'est un homme blessé qui a perdu la seule créature qui pouvait le supporter, fit remarquer Pansy avec un soupir las, pour essayer d'apaiser le basané.
– HERMIONE ! VIRE-LES TOUT DE SUITE D'ICI ! Hurla alors Olivia faisant sursauter ses amis.
La jeune fille aux cheveux de jais qui était la plus proche de la fenêtre quelques instants auparavant, venait de se précipiter derrière son amie d'enfance et agrippait la robe de sorcier de celle-ci avec une poigne tremblante, le teint blafard et le regard rivé sur le mur.
Les amis de la jeune fille suivirent son regard, et se détendirent en voyant ce qui l'effrayait tant.
– Ce sont juste des araignées, et tu ne les intéresses même pas Olivia, dit Sophie d'un ton las et en levant les yeux au ciel face à la phobie de son amie.
– Elles restent de vils créatures qui ne servent à rien sinon à finir dans un chaudron ! pesta la fille aux yeux bleus avec véhémence.
– … Je n'ai jamais vu des araignées se comporter ainsi, fit alors Pansy qui s'était approchée du mur pour observer les araignées. Elles quittent le château à la file indienne.
Avant que les autres ne puissent s'approcher à leur tour pour constater ce phénomène de leurs propres yeux, Rusard ressortit de la classe de Métamorphose avec le professeur McGonagall, laquelle se précipita dans leur direction, son regard passant tour à tour des deux pétrifiés à ses élèves.
– Savez-vous, ou avez-vous vu quelque chose, qui pourrait expliquer cela ? demanda-t-elle sans autre préambule.
– Ils étaient déjà dans cet état quand nous sommes arrivés professeur, répondit Drago.
– Et pour quelle raison êtes-vous ici ?
– J'avais des questions à vous poser sur le dernier cours que nous avons eu, dit Olivia.
– … Et vous n'avez vu personne ?
– Professeur, c'est ridicule ! protesta alors le concierge. Ils étaient là pour Miss Teigne, et ils le sont encore aujourd'hui ! Si quelqu'un est coupable, c'est forcément eux !
– J'entends vos argument Mr. Rusard, dit la directrice des Gryffondor. Néanmoins, que je sache, Mr Potter et ses amis n'étaient pas présents quand nous avons trouvé Mr Crivey, ce qui fait d'eux des innocents.
– C'est au directeur d'en décider, dit Rusard, refusant de céder du terrain à la femme aux yeux verts. Je vais aller chercher le professeur Rogue : ses élèves sont impliqués après tout.
La femme animagus foudroya du regard le concierge qui s'éloignait au pas de course pour retrouver le directeur de Serpentard, sans aucun doute dans les cachot en train de brasser une potion, pour lui faire la part de la situation. Poussant un soupir frustré, Minerva se massa l'arrête du nez face à l'acharnement mal placé de Rusard envers les élèves qui avaient découvert son animal de compagnie pétrifié.
Après quelques minutes, le concierge fit son retour avec le Maître de Potions qui affichait un air contrarié, et lança un regard pointu à sa collègue.
– Pourrais-je connaître la raison de ma présence ici ? Il me semblait pourtant que nous avions écarté Potter et sa bande d'amis de la liste des suspects concernant cette tragédie, fit remarquer Severus.
– Ils l'étaient, confirma Minerva. Cependant Mr Rusard désire relancer les soupçons après ce qu'il vient de se passer.
Le professeur de Potions retint un grognement de frustration, avant de se tourner pour faire face au concierge.
– Mr Rusard, bien que j'ai toujours apprécié votre investissement pour faire en sorte que Poudlard soit un lieu irréprochable pour nos élèves et nous-même, je trouve que vous allez beaucoup trop loin cette fois. Je sais que la… "perte" de votre animal de compagnie vous a beaucoup impacté, mais si vous continuez de faire une fixette sur monsieur Potter et ses camarades, vous ne ferez que ralentir l'enquête et nous empêcherez de trouver le véritable coupable, dit-il d'un ton glacial. Mme Pomfresh et Mme Chourave prennent sur elles pour veiller à la bonne croissance des Mandragores et ainsi préparer l'antidote au plus vite, donc je vous prierais à l'avenir de prendre votre mal en patience et de faire ce que l'on vous demande, à savoir, veiller à la sécurité du château.
Rusard plissa les lèvres et fronça davantage les sourcils à la remarque du directeur de Serpentard. Frustré et embarrassé, le Cracmol rebroussa chemin, marmonnant dans sa barbe qu'il prouverait à tout le monde qu'il avait raison.
Severus poussa un soupir fatigué, puis se tourna vers le groupe d'élèves qui n'avait pas bougé depuis son arrivée.
– Vous pouvez retourner à vos dortoirs. Sauf vous monsieur Potter : le directeur tient à vous voir dans son bureau.
– Professeur, Harry n'y est pour rien ! s'exclama Blaise. Il était en convalescence à l'infirmerie le soir où Crivey a été retrouvé pétrifié.
– Monsieur Potter a déjà été écarté de la liste des suspects monsieur Zabini. Il est donc inutile de s'inquiéter à ce sujet. Vous saurez tout de cet entretien plus tard : je n'ai aucun doute sur le fait que votre camarade vous racontera tout une fois de retour.
Avant que le garçon à la peau hâlée ne pose d'autre question, Severus guida Gabriel vers les escaliers pour descendre au deuxième étage, où se trouvait l'accès au bureau de Dumbledore. Pendant ce temps, la directrice de la maison Gryffondor s'occupa des autres élèves et les ramena à leurs dortoirs, puis elle se rendit à l'infirmerie pour avertir Poppy de préparer deux lits supplémentaires. En espérant qu'ils arriveraient à déplacer Sir Nicholas : on n'était jamais sûrs de rien avec les fantômes.
Alors qu'il conduisait Gabriel devant la gargouille qui menait au bureau de Dumbledore, Severus réfléchissait à ce qu'il venait d'arriver. Jusqu'à présent, les pétrifications avaient uniquement eu lieu lorsque les élèves étaient présents à Poudlard, et aucune agression ne s'était produite pendant les deux semaines où les Aurors étaient venus inspecter le château. Ainsi, même si cela faisait s'interroger le Maître des Potions, il devenait de plus en plus évident que le responsable des attaques devait se trouver parmi eux.
Certes, Gabriel et ses amis avaient été présents par deux fois sur les "lieux du crime", mais puisqu'ils étaient tous dans leurs dortoirs, ou à l'infirmerie pour le cas de Gabriel, lors de la pétrification de Colin Crivey il y a quelques mois, Severus persistait à penser qu'ils étaient innocents. Même si le concierge semblait penser le contraire.
Dans tous les cas, ces deux nouvelles pétrifications n'allaient pas pour arranger leurs affaires. Depuis la fin de l'enquête, le Ministère (et plus particulièrement leur incompétent de Ministre) avait tenu à être mis au courant du moindre nouvel incident, et de leurs moindres faits et gestes.
Avec ces deux nouveaux pétrifiés, le professeur se demanda brièvement combien de temps il leur faudrait avant que la presse ou les parents des élèves ne commencent à poser des questions sur ce qu'il se passait à l'école.
– Savez-vous pourquoi je suis convoqué, professeur ? demanda Gabriel, ignorant les inquiétudes qui travaillaient son parrain.
– Nullement Potter. Je sais juste que cela n'a rien à voir avec les pétrifications. … Tiens-moi au courant quand tu seras sorti, mais je pense que ce n'est rien de grave, ajouta-t-il à voix basse pour que seul le Serpentard l'entende.
Le garçon aux yeux verts acquiesça, puis observa son parrain se mette face à la gargouille pour prononcer le mot de passe.
– Citron sorbet, dit-il d'un air renfrogné, alors que Gabriel haussait les sourcils de surprise.
– Le mot de passe du directeur est un bonbon ?
– Je vous demanderais de garder vos commentaires pour vous Potter, intima Severus en poussant l'élève vers les escaliers qui étaient apparus devant eux. N'oubliez pas de toquer avant d'entrer dans son bureau.
Gabriel leva les yeux au ciel face au comportement de son parrain, puis gravit les escaliers jusqu'à atteindre la porte en bois sombre qui menait au bureau du directeur. Le Serpentard toqua deux fois avant d'entrer dans la pièce, son regard parcourant l'immense pièce.
Celle-ci était tout en longueur et divisée en deux espaces, tous les deux sphériques. Les murs étaient recouverts d'armoires et de bibliothèques, et dans le premier espace se trouvaient une table en bois sombre sur laquelle étaient posés quelques ouvrages, et un globe placé dans un coin. Trois marches permettaient d'accéder au deuxième espace où se trouvait le bureau en chêne clair du directeur Dumbledore. Enfin, la partie supérieure des murs était recouverte de tableaux représentant des hommes et des femmes qui, devina Gabriel, devaient être célèbres ou avoir un lien avec l'école.
Aucune trace du directeur.
Fermant la porte, le garçon s'avança vers le bureau, ses yeux attirés malgré lui par les ouvrages et parchemins qui ornaient les étagères. Sans s'expliquer pourquoi, Gabriel avait l'impression qu'on le fixait. Ce n'est que quand il releva les yeux qu'il remarqua le Choixpeau posé sur son présentoir en haut d'une des armoire, et qui l'observait avancer dans la pièce sans pour autant dire un seul mot.
Malheureusement pour l'artefact, l'attention du garçon aux cheveux de jais fut alors entièrement accaparé par le perchoir en or qui était derrière le bureau, où se trouvait un magnifique oiseau de la taille d'un cygne, aux plumes rouge et or. Le jeune garçon s'approcha, totalement hypnotisé par l'animal qui était recroquevillé sur lui-même, tendant doucement la main dans l'espoir de pouvoir le toucher. La créature leva la tête et l'approcha de l'humain, qui recula promptement sa main avec un cri surpris quand il vit l'oiseau prendre feu. Gabriel le regarda brûler jusqu'à devenir un tas de cendre avec un mélange de panique et d'incompréhension, avant de se souvenir d'un livre sur les créatures magiques qu'il avait lu dans un livre avec son père.
Tout à sa contemplation, il ne remarqua pas le directeur Dumbledore qui était dans la mezzanine au-dessus de lui.
– Harry ? l'appela-t-il, faisant sursauter son élève.
– Monsieur le directeur ! Bonjour… S'il vous plaît, dites-moi que votre oiseau est un phénix, et que je ne viens pas de le tuer, implora Gabriel avec un air désemparé.
– Ah, il recommence son cycle. Je savais que ce n'était plus qu'une question de jours avant que cela n'arrive, dit l'homme âgé avec calme en descendant l'escalier. Je ne savais pas que tu connaissais les phénix, Harry.
– Père nous en a parlé une fois, confia le Serpentard, soulagé que son hypothèse se soit révélée juste, et de ne pas être responsable de la mort du pauvre oiseau.
– Alors tu dois savoir que les phénix sont des créatures capables de porter des charges très lourdes, et que leurs larmes ont de grands pouvoirs de guérison, dit Dumbledore, avec de s'approcher du tas de cendre, qui remua alors doucement.
Quelques secondes supplémentaires s'écoulèrent avant que Gabriel ne voit la tête noire d'un oisillon émerger des restes calcinés.
– Te voilà enfin Fumseck, dit le vieil homme d'un ton doux, en caressant délicatement d'un doigt la tête du jeune phénix.
Gabriel acquiesça, et avec l'accord du directeur, rapprocha sa main de la tête du phénix pour le caresser, le petit oiseau roucoulant de bonheur à l'attention qu'on lui portait.
C'est alors que Hagrid entra brusquement dans la pièce.
– Professeur ! J'tiens à vous dire qu'Harry a rien à voir avec ces agressions ! s'exclama-t-il sans préambule en s'approchant d'eux à grands pas.
– Hagrid-
– C't enfant est tout simplement innocent, j'y mettrais ma main à couper ! continua le demi-géant.
– Hagrid-
– J'suis même prêt à l'jurer d'vant l'Ministre de la Magie !
– Hagrid ! l'interrompit Dumbledore en haussant le ton, faisant ainsi enfin taire le demi-géant. Tout va bien Hagrid. La venue de monsieur Potter n'a rien à voir avec ces tragédies, et il a été de toute façon écarté de la liste des suspects, je peux te l'assurer.
– Ah ! C'est bien ça, c'est bien ça, dit le gardien de Poudlard, penaud. Dans ce cas, j'vais attendre à l'extérieur…
– Est-ce la seule raison pour laquelle tu voulais me voir Hagrid ? s'étonna Dumbledore.
– Oh eh bien, j'voulais vous dire que tous mes coqs ont été tués dans l'poulailler. J'connais pas l'identité du coupable, mais j'tenais à vous l'signaler, même si vous avez certainement d'aut'choses plus importantes à gérer…
– … C'est loin d'être sans importance, tu m'expliqueras tout cela en détails plus tard.
Hagrid acquiesça et salua le jeune garçon avant de quitter le bureau, laissant le Serpentard avec le directeur.
– Excusez-moi monsieur, mais pourquoi m'avoir convoqué dans votre bureau, si cela ne concerne pas les pétrifications ? s'enquit Gabriel, les sourcils froncés de perplexité.
– Eh bien, comme tu dois certainement le savoir, on m'a informé de tes exploits lors du club de duels avant la semaine d'enquête du Ministère. J'ai cru comprendre que même si le professeur Rogue avait demandé à ce que cela ne s'ébruite pas, tu faisais l'objet de quelques… indiscrétions dirons-nous, expliqua Dumbledore.
– … Il est vrai que les autres élèves de l'école me portent une attention assez indésirable depuis notre retour à Poudlard, confirma le Serpentard. Mais je pense que cela finira par disparaître avec le temps : quelque chose d'autre aura attiré leur attention d'ici là.
– Je vois… Sache juste que si la situation venait à se dégrader, tu ne dois pas hésiter à m'en faire part, ou à prévenir ton directeur de maison, dit le directeur. Je t'ai aussi convoqué car je voulais te remercier, toi et ta famille, pour avoir pris soin d'Elenna pendant ces deux dernières semaines. Je ne l'avais jamais vue aussi heureuse depuis que je l'ai sous ma tutelle.
– Je vous en prie monsieur. Ce n'est rien, répondit le garçon.
– Au contraire Harry, cela représente bien plus pour moi et pour Elenna que tu ne peux l'imaginer, dit le vieil homme. Cela étant dit, tu peux t'en aller. Et pardonne-moi de t'avoir dérangé dans tes activités.
– Ce n'est rien monsieur. Je pense que je vais retourner à mon dortoir retrouver mes amis.
L'homme à la barbe blanche acquiesça et Gabriel quitta le bureau directorial, faisant ses adieux à Hagrid qui attendait de l'autre côté de la porte, avant de prendre la direction des cachots.
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Comme l'avait supposé Gabriel, les rumeurs à son sujet s'étaient calmées dès le lendemain, pour laisser place à l'inquiétude des élèves et des professeurs suite aux deux nouvelles pétrifications. Le directeur avait décidé d'augmenter le nombre de patrouilles au sein du château, sous l'accord enthousiaste du professeur Lockhart : celui-ci s'était d'ailleurs porté volontaire pour assurer les rondes la nuit, promettant de mettre la main sur le ravisseur si celui-ci se montrait. Bien sûr, ses collègues n'en croyaient pas un seul mot, et il ne faisait aucun doute pour eux que cet entrain était dû à une volonté de l'écrivain de reconquérir le soutien de ses fans, surtout après son humiliation lors du club de duel.
Par chance, il restait à présent moins d'une semaine aux élèves avant de pouvoir rentrer chez eux pour les vacances de Noël, ce qui serait l'occasion pour eux d'expliquer à leurs parents les derniers événements s'étant déroulés au château. Le directeur et le corps enseignant n'avaient aucun doute sur le fait que la presse allait se précipiter à l'école, une fois que Fudge aurait effectué sa conférence de presse concernant la présence des Aurors à Poudlard si proche des vacances d'hiver, dans les jours à venir. Certains parents avaient déjà contacté Dumbledore pour le prévenir que si d'autres incidents venaient à survenir, ils retireraient leurs enfants de Poudlard pour le reste de l'année scolaire. Fait ironique, les enfants dont il était question étaient des Sang-Purs, et par conséquent, ne risquaient aucun danger puisque le coupable ne visait que des Nés-moldu.
Sans se douter de la tension qui régnait parmi le corps enseignant, les élèves, pour leur part, ne pensaient qu'aux vacances qui approchaient et aux festivités de Noël qui approchaient à grands pas.
Les préparatifs de la fête organisée par Serafina Zabini avançaient bien, d'après la dernière lettre que celle-ci avait envoyée à son fils, et qui lui confirmait notamment la venue de Dumbledore et Elenna, ainsi que de la famille Williams.
– Par la langue fourchue de Salazar ! s'exclama-t-il en se levant d'un bond du canapé de la salle commune, où ses amis et lui se prélassaient. Il faut qu'on trouve Olivia ! Maintenant !
– Quoi ? Pourquoi ? s'enquit Pansy en levant les yeux de son livre de Potions, alors que son ami se précipitait déjà vers les escaliers qui menaient à la sortie.
– C'est une catastrophe ! répondit Blaise, ne répondant pas vraiment à la jeune fille. Dépêchez-vous par Merlin ! Je ne veux pas que la fête de Noël ne soit un fiasco !
– Cela ne nous explique toujours pas pourquoi tu donnes l'impression d'être pourchassé par un dragon, dit Théodore, légèrement amusé par le comportement du basané.
– … Mère a invité les Williams, et ils ont dit oui, révéla Blaise.
Les amis du jeune Zabini écarquillèrent les yeux, comprenant où il voulait en venir.
– … Ils sont au courant de la mentalité des personnes qui ont été invitées, tu crois ? s'enquit Pansy.
– Si c'était le cas, je ne pense pas qu'ils auraient accepté, fit remarquer Gabriel.
L'héritière Parkinson grimaça, imaginant sans mal les commentaires désobligeants que certains des invités adresseraient aux Williams. La sphère sociale comptant les Sang-Purs et les hommes d'affaires sorciers n'était pas connue pour son ouverture d'esprit…
Emboîtant le pas à Blaise, le groupe de Serpentard monta les escaliers qui leur permettait de quitter leur salle commune et faillit heurter un groupe de trois élèves, qui attendaient étrangement statiquement devant le mur du repère des Serpentard.
– Pardon, s'excusa Blaise, sans leur prêter attention.
– Ce n'est rien… Attends, Malefoy ! s'exclama l'un d'eux.
Le groupe s'arrêta promptement avant de se retourner pour savoir ce qu'il voulait, fronçant les sourcils de perplexité en voyant qu'il s'agissait de trois élèves qu'ils reconnaissaient vaguement, de deux ou trois ans plus âgés. Fait encore plus étonnant, Drago ne se souvenait pas leur avoir parlé ne serait-ce qu'une fois depuis son arrivée à Poudlard : que pouvaient-ils donc bien lui vouloir ?
Le garçon aux cheveux platine ouvrit la bouche pour le faire remarquer mais il s'interrompit, les yeux écarquillés, en voyant les visages des trois aînés commencer à se mouvoir, comme si des vers se déplaçaient sous leur peau. Le dégoût et la perplexité de l'héritier Malefoy se réflétèrent également sur les visages de son jumeau et ses amis, tandis que l'apparence de leurs interlocuteurs changeait progressivement, le brun des cheveux de l'un se transformant en roux, un autre prenant un teint basané…
Plongés dans la contemplation presque morbide de cette étrange métamorphose, les Serpentard n'entendirent pas leur directeur de maison s'approcher. Celui-ci fronça les sourcils devant le spectacle qui se tenait devant lui, avant de lancer Incarcerem en informulé. Severus dépassa ensuite ses élèves ahuris pour se planter devant les trois imposteurs en croisant les bras, alors que ceux-ci tentaient de se libérer de leurs liens, en vain.
Après encore quelques secondes, le professeur de Potions se retrouva face à Ron Weasley, Dean Thomas et Seamus Finnegan.
– … Je ne sais ce qui devrait m'inquiéter le plus : savoir comment vous avez réussi à vous procurer des uniformes de Serpentard, ou comment vous vous êtes procuré du Polynectar pour entrer dans la salle commune de Serpentard, dit-il, une colère sourde transparaissant dans ses mots.
– C'était pour une bonne raison professeur ! répondit Seamus. On voulait interroger Potter et Malefoy sur l'héritier de Serpentard !
– Je ne veux pas le savoir. Cependant, j'espère que vous aurez des arguments plus pertinents à présenter à votre directrice de maison quand je lui annoncerai que vous avez essayé d'entrer par effraction dans un dortoir qui n'est pas le vôtre. Cela étant dit, donnez-moi le nom de votre ou de vos complices.
– Complices ? Nous n'avons pas de complices ! se défendit immédiatement Ron avec véhémence, gigotant malgré ses liens.
– Me prendriez-vous pour un troll, monsieur Weasley ? demanda Severus avec un regard incendiaire. Si vous auriez eu le degré d'intelligence de monsieur Nott ou de miss Granger, j'aurais pu croire que vous ayez réalisé cette potion vous-même, mais étant donné vos… talents dans ma matière, permettez-moi de douter de votre capacité à réussir à préparer une potion de niveau avancé.
Faisant fi des mines quelque peu offensées des trois Gryffondor à cette remarque, le Maître des Potions lança un Wingardium Leviosa sur les corps ligotés des trois trouble-fête et partit sans un mot de plus, sous les protestations de ses prisonniers.
Les Serpentard, qui n'avaient pas décroché un mot depuis l'arrivée de leur directeur, le regardèrent disparaître dans les escaliers avec des expressions à mi-ahurie, mi-impressionnée.
– … Je ne sais pas vraiment ce qu'il vient de se passer, mais par Merlin je trouve que notre parrain a la classe parfois, dit Drago avec admiration.
– J'ignorais que le professeur Rogue était aussi doué en sortilèges, fit remarquer Pansy.
– Cela ne m'étonne guère. Il a tout de même postulé maintes et maintes fois pour devenir professeur de Défense Contre les Forces du Mal, sans succès, confia Théodore.
– Vraiment ? s'étonna Pansy.
– Navré de vous interrompre, mais on peut aller trouver Olivia maintenant ? les interrompit Blaise. Il faut s'assurer qu'elle est au courant de la situation.
Acquiesçant, le groupe commença son ascension en direction de la bibliothèque, se doutant que c'est certainement là-haut qu'ils trouveraient leurs amies Gryffondor. Ils gravirent les escaliers qui, pour une fois, ne semblaient pas enclin à leur jouer un tour, jusqu'à tomber sur Rusard à hauteur du deuxième étage. Bien malgré lui, Drago bouscula le concierge qui venait d'apparaître sur le palier d'escalier, faisant perdre prise au concierge sur ce qu'il tenait dans ses mains.
– Palsambleu ! Vous ne pouvez pas regarder devant vous ?! s'exclama Rusard, s'accroupissant pour récupérer son matériel de plonge.
– Je suis désolé monsieur Rusard, je ne vous avez pas vu arriver, s'excusa Drago en se penchant pour attraper un balai qui lui fut aussitôt arraché des mains.
– Foutaises ! Comme si vous vous souciiez du petit personnel ! Ah, pour régler vos petits problèmes comme des salles en désordre ou des couloirs inondés, vous êtes bien contents qu'il soit là ! Mais en ce qui concerne le reste, on ne s'y intéresse pas ! beugla le concierge tout en s'éloignant des élèves, ne remarquant pas qu'il avait laissé un carnet derrière lui.
– Monsieur Rusard, vous avez fait tomber un carnet ! l'avertit Gabriel après l'avoir ramassé.
– Et que voulez-vous que j'en fasse ? Ce n'est pas ça qui me rendra pas ma précieuse Miss Teigne ! répondit Rusard sans se retourner.
Les cinq élèves de Serpentard ne surent quoi répondre à la remarque du concierge de l'école.
Gabriel prit alors le temps d'inspecter le carnet qu'il avait entre les mains, notant l'état humide de l'ouvrage noir.
– …Qu'est-ce que j'en fais ? demanda-t-il à son frère et ses amis.
– Laisse-le sécher et s'il est dans un état correct, garde-le, dit Théodore. On a toujours besoin d'un carnet.
Gabriel fit une moue à la remarque de son ami et secoua le carnet pour en enlever l'excès d'eau, avant de suivre ses amis qui avaient continué leur ascension.
Heureusement, ils trouvèrent Olivia, Sophie et Hermione à leurs places habituelles à la Bibliothèque, en train de faire leurs devoirs. Accélérant le rythme afin de les rejoindre le plus rapidement possible, Blaise se pencha immédiatement vers Olivia dès qu'il eut atteint leur table.
– Bonjour les filles. Navré de vous déranger dans vos révisions mais j'ai besoin de vous emprunter Olivia, deux minutes, s'excusa le garçon à la peau hâlée, avant d'entraîner la Gryffondor aux yeux bleus quelques rayonnages plus loin.
– Il s'est passé quelque chose ? s'enquit Hermione auprès de leurs camarades Serpentard quand ils arrivèrent à son niveau.
– Tu n'es pas au courant ? s'étonna Pansy, avant de froncer les sourcils d'inquiétude. Ses parents et elle sont invités au bal de Noël qu'organise la mère de Blaise.
Hermione fronça les sourcils de perplexité, ne voyant pas quel pourrait être le problème, et ils sursautèrent tous quand le cri retentissant d'Olivia parvint à leurs oreilles, ce qui lui vaudrait certainement une remontrance de madame Pince.
– Je te demande pardon ?!
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Les jours s'écoulèrent, et très vite, tous les jeunes sorciers de Poudlard quittèrent l'école pour leurs vacances de Noël. Après les dernières nouvelles malencontreuses qu'il avait reçues à Poudlard, c'était avec inquiétude que Blaise arrivait à la gare de King's Cross où l'attendait sa mère pour le ramener dans le manoir familial des Zabini dans le Hampshire.
Faisant ses adieux à ses camarades, le garçon à la peau hâlée s'en alla à la recherche de sa mère, et déchanta très vite en reconnaissant parmi la foule sur le quai, la désagréable silhouette de son futur beau-père, qui semblait chercher quelque chose. S'approchant de l'homme aux cheveux châtains foncés, Blaise se força à afficher un sourire.
– Je pensais que ce serait mère qui viendrait me chercher, dit-il en guise de salutation.
Bien que le ton du garçon fut glacial, Maxwell fit comme s'il ne l'avait pas remarqué, se contentant de rapetisser les bagages du Serpentard d'un coup de baguette pour les mettre dans la poche de sa robe de sorcier.
– Bonjour Blaise, j'espère que le trajet n'a pas été trop éprouvant, dit-il avec un sourire, puis tous deux quittèrent la mère a demandé à Tubby de préparer ton gâteau préféré, n'es-tu pas un petit chanceux ? fit-il remarquer, adoptant un air complice.
– Est-ce que mère est restée au Ministère à cause de l'enquête ? Je sais que cela la préoccupe beaucoup d'après ce qu'elle me racontait dans sa dernière lettre, dit Blaise, refusant de répondre à l'homme d'affaires.
– … Effectivement, elle a été retenue puisqu'ils ont eu de nouveaux éléments, et les Aurors avaient besoin de ses compétences. Cependant, elle m'a assuré qu'elle serait de retour pour le dîner, confirma Maxwell.
– J'ai hâte d'y être ! s'exclama le Serpentard, heureux à l'idée de retrouver sa mère.
Maxwell acquiesça, voyant très bien que l'enfant était réfractaire au dialogue. Non pas qu'il le blâmait : il pouvait comprendre qu'il soit difficile pour un enfant de voir sa seule figure parentale refaire sa vie avec un inconnu. Cependant, Blaise étant ultimement important pour Serafina, l'homme était prêt à faire des efforts et attendre que le fils de sa bien-aimée lui laisse une chance d'apprendre à le connaître. Peut-être alors pourrait-il devenir une figure paternelle pour lui.
Ignorant les pensées de l'adulte, Blaise profita de la distraction de son futur beau-père pour l'examiner. Maxwell Auldyngton avait des traits plutôt communs pour un homme de la quarantaine, et hormis peut-être pour sa mâchoire carrée, rien ne le faisait se démarquer physiquement des autres hommes de son âge. Ajoutés à cela ses yeux marron foncé, presque noirs, ses cheveux volumineux ramenés en arrière, et son corps trop mince, Blaise ne voyait vraiment absolument pas ce que sa mère avait pu trouver d'attirant chez cet individu.
Sans parler du fait qu'il passait plus de temps au Ministère à faire fructifier ses affaires, plutôt que de consacrer du temps à sa mère… Qui était déjà bien occupée ces temps-ci.
Ce fut dans un silence pesant qu'ils arrivèrent dans l'atrium du Ministère pour utiliser le réseau des cheminées et ainsi rejoindre le manoir Zabini. Arrivé dans la salle à manger de la demeure, Blaise piqua un sprint après avoir donné son manteau et son écharpe à Tubby qui était apparu dès leur arrivée.
– Merci Tubby ! Je serai dans ma chambre jusqu'au dîner ! prévint Blaise tout en gravissant deux par deux les escaliers menant à l'étage et donc à sa chambre.
– Et pour ton gâteau ? s'enquit Maxwell, quelque peu vexé de voir le garçon se soucier si peu de l'effort qui avait été fait pour lui.
– Nous le mangerons tous ensemble ce soir. Je suis sûr que mère appréciera le fait que nous l'ayons attendu pour le manger, répondit Blaise sans jeter un regard à l'adulte.
Ne sachant quoi répondre, Maxwell regarda Blaise disparaître à l'étage, puis entendit la porte de sa chambre s'ouvrir et se refermer, au moment même où Serafina entrait dans le manoir, Tubby s'empressant de prendre ses affaires avant qu'elle ne rejoigne son fiancé.
– Bonjour chéri, le salua-t-elle en picorant ses lèvres. As-tu pu récupérer Blaise sans problèmes ?
– Nous sommes arrivés il y a moins de cinq minutes. Blaise est directement monté dans sa chambre, répondit Maxwell en prenant sa future femme dans ses bras.
– Que s'est-il passé ? s'enquit l'italienne, les sourcils froncés d'inquiétude.
– Rien dont tu devrais t'inquiéter. Il est jeune et a besoin de temps pour accepter que nous serons bientôt une famille, mais je suis sûr que nous y arriverons, répondit l'homme d'affaires en haussant les épaules et en affichant un sourire optimiste.
Serafina acquiesça distraitement, son regard porté sur les escaliers et se demandant s'il serait judicieux d'aller voir Blaise avant le dîner, n'écoutant de ce fait que d'une oreille Maxwell lui raconter comment avait été sa journée.
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Une semaine s'était écoulée depuis le retour de Blaise, et il semblait à Serafina qu'elle n'avait jamais été aussi fatiguée de toute sa vie.
Elle avait très bien vu que son fils n'appréciait que très peu, pour ne pas dire pas du tout, Maxwell. Cela avait été évident pour elle dès qu'elle avait commencé à le côtoyer, et cela n'avait fait que s'empirer, à mesure que leur relation devenait de plus en plus sérieuse. Cependant, depuis que leurs fiançailles avaient été annoncées et que Maxwell avait emménagé chez eux, les choses avaient quelque peu dégénérées : Blaise faisait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter l'homme, et restait la grande majorité du temps enfermé dans sa chambre, ce qui attristait profondément l'italienne qui ne le voyait qu'en coup de vent.
Serafina avait tenté comme elle le pouvait d'engager le dialogue entre eux, mais sa dernière affaire en collaboration avec le département des Aurors accaparait toute son attention, faisant qu'elle passait peu de temps avec l'amour de sa vie.
La veille de Noël, l'italienne rentra chez elle en début d'après-midi en affichant un sourire satisfait. Ils avaient enfin trouvé la personne qui se cachait derrière l'affaire de vente illégale d'artefacts noirs qui les tourmentait depuis plus de deux mois, et elle n'aurait pu espérer plus belle conclusion comme cadeau de Réveillon. Maximilien et son équipe étaient censés appréhender le coupable en ce moment même, et elle avait hâte de pouvoir en discuter avec l'auror. Néanmoins avant cela, il lui fallait s'occuper des derniers préparatifs.
Sur cette pensée, Serafina se rendit dans les cuisines pour y retrouver Tubby qui organisait sur la table les différents plats qui constituaient le menu, l'elfe de maison apparaissant et disparaissant pour revenir avec les autres mets commandés chez différents traiteurs. Alors qu'elle répertoriait les plats disponibles et ceux manquants sur un parchemin, le bruit de la porte s'ouvrant lui fit relever les yeux, qui se posèrent sur Maxwell qui contemplait les diverses victuailles tout en s'approchant d'elle.
– Serait-ce… les plats de ce soir ? demanda-t-il après avoir tout observé.
– Tout à fait. Ne trouves-tu pas les assortiments absolument charmants ? lui demanda Serafina, enthousiaste. J'ai vraiment hâte de goûter les gâteaux de Madame Pieddodu : à ce qu'il paraît, ils sont exquis !
– Tu es la spécialiste ma chérie. Je te fais confiance là-dessus, acquiesça son fiancé, l'air toujours un peu mal à l'aise.
– Y a-t-il un problème, mon cher ? s'enquit l'italienne. Est-ce que quelque chose ne va pas avec le menu ?
– Oh non du tout ! Enfin…, commença l'homme d'affaires. Il y a quelque chose dont je n'ai jamais pu te faire part, parce que la situation ne s'est jamais produite, et-
– Maxwell ! Tu commences à divaguer, l'interrompit Serafina.
– Désolé. Je m'en veux juste de ne pas t'avoir prévenue plus tôt que j'étais allergique au fruit de mer, expliqua l'homme aux yeux foncés, détachant enfin son regard de la table pour regarder sa fiancée.
Contre toute attente, Serafina resta muette, dévisageant pendant une longue seconde son fiancé, puis une expression que Maxwell ne pouvait décrire prit ensuite place sur son visage. Cependant, l'homme d'affaires n'eut pas le temps de l'analyser puisque l'italienne porta vivement ses mains à son visage avant de s'écrier :
– Par Morgane ! Ce que je peux être maladroite ! Oh Maxwell, je suis sincèrement désolée !
– Tout va bien ma chère, ce n'est pas de ta faute.
– Mais tout de même ! J'aurais dû te demander si tu avais des préférences pour le menu ! Oh, tu dois penser que je suis égoïste, s'apitoya l'italienne, semblant gênée.
– Serafina. Pour moi, tu es parfaite. Il n'y a pas d'autres mots pour te décrire que celui-ci, la rassura Maxwell.
– Vil flatteur… Il n'empêche que nous avons failli courir à la catastrophe, dit-elle, penaude.
– En effet, il serait dommage que je décède avant d'avoir prononcé mes vœux de mariage, plaisanta l'homme aux cheveux châtains.
– Ne dis pas cela par Merlin ! Cela pourrait nous porter préjudice ! le réprimanda sa fiancée en lui donnant une tape sur le bras, avant de reprendre son sérieux. Je préciserai à Tubby de séparer les fruits de mer du reste pour que tu ne fasse pas un choc anaphylactique.
– Merci Fina. Je ne sais vraiment pas ce que je ferai sans toi.
– Et moi donc, plaisanta la femme aux cheveux de jais.
Maxwell laissa échapper un petit rire avant de s'excuser auprès de sa fiancée, ayant quelques affaires à terminer dans le petit salon qui lui servait d'étude avant ce soir. Il laissa donc Serafina donner les dernières instructions à son elfe de maison et quitta la cuisine.
La soirée promet d'être intéressante, pensa la femme à la peau hâlée en se rendant dans sa chambre pour s'apprêter.
Quelques heures plus tard, Serafina redescendit du premier pour se rendre dans la salle de bal, Blaise à ses côtés, et observa avec une satisfaction évidente le résultat de ses préparatifs. Tout était parfaitement à sa place : Tubby se trouvait derrière le bar, qui avait été créé spécialement pour l'occasion, prêt à servir leurs invités dès que ceux-ci arriveraient tout en s'assurant que la nourriture ne désemplisse pas. Quant à ladite nourriture, elle était disposée sur des tables proches du mur de gauche sous formes d'amuses-bouches et d'entremets, avec la vaisselle et la verrerie qui permettraient de se servir au buffet.
Serafina proposa à Blaise d'aller se chercher quelque chose à manger et s'avança vers son elfe de maison pour lui demander s'il savait où était Maxwell. Le petit être trapu confia que l'homme était toujours penché sur ses papiers la dernière fois qu'il avait vérifié, ce qui frustra quelque peu l'italienne. Elle aurait espéré que son fiancé ferait l'effort de s'arrêter assez tôt pour être à l'heure… Décidant de ne pas s'attarder sur cette information, elle vérifia une dernière fois que tout était prêt avec un coup d'œil circulaire à la pièce.
Cette pièce avait été l'un des gros coups de cœur de la femme aux yeux sombres quand elle avait visité le manoir pour la première fois. Les murs étaient bicolores : une teinte prune occupait la première moitié du mur jusqu'à hauteur du montant supérieur de l'encadrement des fenêtres, et contrastait de manière singulière avec le ton crème qui habillait le reste de la surface et le haut plafond. Les deux couleurs étaient séparées par une frise grecque qui donnait à la pièce un aspect tout à fait décadent, mais sublime au yeux de l'italienne. Les arches du plafond lui rappelaient le style architectural roman de l'Italie, et le parquet stratifié ainsi que les fenêtres en ébène rajoutaient du cachet à la pièce, tout en lui rappelant le nombre incalculable de fois où elle avait dansé ici avec l'homme de sa vie.
Mais il n'était point l'heure de ressasser le passé. Elle avait des invités à accueillir.
Après un regard à la pendule murale qui se trouvait au-dessus de la cheminée en marbre blanc, elle émit pour elle-même l'hypothèse que Narcissa, Lucius et leurs enfants devraient arriver d'une minute à l'autre. Soupçon qui lui fut confirmé quand elle sentit plusieurs personnes franchir ses protections de la demeure. Prenant la direction de la porte, Blaise sur ses talons, elle ouvrit la porte d'entrée et sourit de joie mêlée de surprise en voyant la famille Malefoy accompagnée d'Ophélie et Olivia.
Le couple Malefoy portait des vêtements assortis, et comme toujours, très élégants. Narcissa portait une robe de tissu bleu dont le jupon – qui était volumineux, sans lui donner l'apparence de porter un cupcake inversé en guise de jupe – atteignait ses chevilles, et au bustier recouvert de strass de couleur argentés. De fines manches retombaient sur ses bras, laissant ses épaules dégagées, ce qui ne faisait qu'accentuer sa nuque et son cou graciles. Encore une fois, ladite robe était en totale harmonie avec le costume – également bleu – de son mari, qui se démarquait par le gilet argenté qu'il recouvrait et sa chemise noire. Leurs masques eux aussi s'accordaient à leurs tenues, bien qu'ils soient asymétriques, celui de Narcissa recouvrant son œil gauche, et celui de Lucius son œil droit.
Harry et Drago, pour leur part, étaient vêtus du traditionnel costume noir avec l'intemporelle chemise blanche, mais la simplicité de leurs habits était très vite effacée par leurs masques, qui venaient réhausser leurs tenues. Celui d'Harry était orné d'arabasques vertes et argentées, sur un fond flouté de ces deux même couleurs, tandis que Drago portait un masque noir et argent, la partie sombre étant elle aussi habillée de détails clairs. L'un comme l'autre des masques avait l'effet grandiose de mettre en valeur leurs prunelles respectives.
Concernant la famille Williams, Ophélie portait une élégante robe rouge à bretelle, au buste recouvert de dentelle et séparé du jupon par une fine ceinture dorée. Le tissu rouge dudit jupon descendait jusqu'à ses chevilles et dévoilait d'élégants escarpins de la même couleur que sa tenue. Son masque noir et doré était incorporé à sa coiffure, un chignon tressé qui lui donnait un air éthéré tout en gardant une touche de sérieux. Par sa tenue, elle s'opposait finement à sa fille qui semblait presque aussi délicate qu'une jeune fleur dans sa robe bleu turquoise, aux manches mi-longues en dentelle. Son loup était constitué de dentelle noire avec quelques touches éparses de turquoise et de doré qui renforçait le bleu de ses yeux, et tout comme sa mère, Olivia avait fait en sorte que le ruban de son masque se mélange à ses cheveux, coiffés en tresse.
Deux femmes dignes d'appartenir à la famille Williams.
Serafina applaudit mentalement son collègue pour le travail qu'il avait effectué lors de la sélection des tenues de sa femme et sa fille. Force était de constater qu'il avait très bon goût.
– Bonsoir. Vous avez décidé de venir ensemble ? demanda-t-elle tout en s'écartant pour les laisser entrer à l'intérieur.
– On a pensé que cela était une bonne idée, répondit Narcissa. Sommes-nous les premiers arrivés ?
– Tout à fait ! … Maximilien n'est pas avec vous ? s'enquit l'italienne remarquant seulement alors que l'auror ne se trouvait pas plus loin derrière eux.
– La clôture de l'enquête a pris plus de temps que prévu d'après ce qu'il m'a dit. Mais il m'a promis d'arriver d'ici une heure, tout au plus, expliqua Ophélie.
– Et moi qui me faisais une joie d'échanger avec lui sur l'interrogatoire du coupable… Mais qu'importe ! Suivez-moi, ordonna Serafina en guidant ses convives à la salle de bal.
La maîtresse de maison les emmena à travers les couloirs de sa résidence jusqu'à la salle de bal, et quand elle en franchit les portes, elle s'avança jusqu'au bar où Tubby derrière lequel s'afférait.
– Tubby ? Pourrais-tu sortir les deux boissons que je t'avais demandé de préparer ? demanda la femme aux cheveux sombres.
– Tout de suite, Maîtresse, dit l'elfe de maison en convoquant deux verres à vin alors qu'il sortait deux shakers.
– As-tu envie de tester tes nouveaux cocktails sur nous, Fina ? s'enquit Narcissa, connaissant assez bien son amie et sa passion pour l'expérimentation en ce qui concernait les boissons.
– Nullement. D'après les dires de Maximilien, tu n'es pas familière avec nos boissons alcoolisées ma chère Ophélie, si ce n'est la bièraubeurre dont raffole ton mari, expliqua Serafina à l'attention de l'épouse Williams. De ce fait, j'ai pris la liberté de préparer deux boissons sorcières, à savoir l'Eau glouglousse et l'Explosard, pour que tu puisses te faire une idée de ce que tu pourras consommer ce soir.
– De l'Eau glouglou… Tu veux dire de l'eau pétillante ? interrogea Ophélie en prenant le premier verre.
– Si cette "eau pétillante" est une boisson alcoolisée dans le monde moldu, alors peut-être que cela y ressemble, mais dans le cas contraire, je ne pense pas. J'aimerais cependant avoir ton avis sur le goût : peut-être qu'il y a quelque chose de similaire dans ton monde, répondit Serafina.
Ophélie fronça quelque peu les sourcils d'appréhension mais porta néanmoins le verre à ses lèvres pour en goûter le contenu. Immédiatement, la saveur légèrement sucrée et l'aspect pétillant de la boisson dissipèrent ses craintes, et elle émit un petit bruit appréciatif avant de se mettre à glousser. Elle porta immédiatement sa main à sa bouche, l'air paniquée, alors que les sorciers esquissaient des sourires amusés.
– Je suis désolée ! Je ne sais pas ce qui m'a pris !
– C'est parfaitement normal Ophélie. C'est la raison pour laquelle on appelle cela l'Eau glouglousse, dit Narcissa. Avec le temps, on finit par maîtriser la réaction.
– Attendez… Cette boisson vous fait rire ? demanda la moldue, ébahie.
– Oui, elle a pour but de faire glousser quiconque en boit, acquiesça Serafina.
– Très bien… Vous avez une façon assez simpliste de nommer vos boissons contrairement aux Moldus.
– Ah oui ?
– Je vous montrerais la prochaine fois que vous viendrez à la maison. Qu'en est-il du suivant ? demanda la femme aux yeux verts en se saisissant du verre d'Explosard.
– Disons que tu as commencé les choses en douceur, répondit l'épouse Malefoy.
La méfiance revint sur le visage de la moldue, mais prenant son courage à deux mains, elle s'efforça de prendre une gorgée précautionneuse du second breuvage. Elle grimaça en sentant la boisson descendre dans sa gorge, semblant déclencher une nuée de bombardements en chemin. Elle déposa alors précipitamment le verre et s'empressa de reprendre le premier alcool, buvant ce qu'il en restait d'une traite, avant d'être prise d'une crise de rire en lançant un regard accusateur à ses amis.
À la surprise des enfants, Lucius laissa échapper un petit rire qui fut très vite suivi par celui de sa femme qui résonna un peu plus fort, alors que Serafina convoquait un verre d'eau pour apaiser la gorge de la violoniste.
– Tout va bien maman ? s'enquit Olivia.
– Qu'est-ce qu'il y a dans cette boisson ? demanda Ophélie sans répondre à sa fille, la voix enrouée. Je n'ai jamais rien bu d'aussi fort…
– Il est vrai que l'Explosard est l'un des alcools les plus puissants que nous ayons avec le Whisky Pur Feu… Je pense qu'on devrait s'en tenir à l'Eau glouglousse, proposa l'italienne.
– Définitivement. J'ai l'impression que ma gorge a explosé, acquiesça la mère d'Olivia. Vos boissons portent vraiment bien leur nom ! Je crois que je vais me contenter de boire de l'eau pendant quelques instants.
– Prends le temps qu'il te faut… Je dois maintenant vous laisser, je dois aller accueillir d'autres invités, s'excusa Serafina ayant senti de nouvelles présences franchir les protections du manoir. Tu viens avec moi, Blaise ?
– Non mama, preferisco stare con i miei amici. Per precauzione, répondit Blaise en italien. (1)
Sa mère acquiesça, surprise de l'entendre parler dans sa langue maternelle, avant de laisser ses amis seuls dans la salle de réception.
Alors qu'elle reprenait quelques couleurs, Ophélie observa Narcissa faire disparaître les verres utilisés d'un coup de baguette, ne pouvant s'empêcher de tapoter le comptoir avec ses doigts pour recréer la mélodie qu'elle composait.
– Tout va bien Ophélie ? s'enquit Narcissa en voyant l'expression songeuse de son amie.
– J'ai l'impression de revenir à mes premières années en tant que violoniste professionnelle. Ce genre de réception me rendait extrêmement nerveuse au départ : on m'avait bien fait comprendre que tant que je n'aurais pas prouvé mon talent, je ne serai pas accepté dans leur cercle, répondit Ophélie, avant de croiser le regard de la femme aux cheveux blonds. … Ai-je pris la bonne décision ?
– … Les enfants, que diriez-vous d'aller vous remplir une assiette, avant qu'il n'y ait trop de monde ? proposa Lucius, refusant que les plus jeunes soient présents pour le reste de la conversation.
– … Bien père, répondit Drago, entraînant son frère et Olivia à la suite de Blaise vers le buffet.
– … Spontanément, je vous dirai non, répondit Narcissa, une fois que les enfants furent assez loin pour ne plus les entendre. Cependant, vous ne pouvez pas non plus vous cacher éternellement comme si vous étiez un secret honteux, d'autant que cela pourrait porter préjudice à Maximilien et à Olivia dans les années futures. Il faut vous préparer à être jugée, à ce qu'on vous teste et vous blesse volontairement, mais si vous restez vous-même tout ira bien.
– Vous êtes une femme forte, intervint alors Lucius. L'Auror Williams vous a choisi pour épouse : prouvez-leur que vous êtes digne de lui et que votre place est parmi nous.
Ophélie leur offrit un sourire de remerciement, se sentant mieux à présent qu'elle savait ce qui l'attendait, puis elle proposa aux Malefoy de retrouver les enfants et d'attendre que "les vautours" fassent leur entrée. Ce qui ne tarda pas à arriver. À peine quelques minutes plus tard, Serafina entrait dans la pièce, en pleine discussion avec un groupe de dix personnes que Lucius reconnut comme étant des fonctionnaires du Département des Aurors. Le patriarche Malefoy s'excusa donc auprès de Narcissa et Ophélie pour aller se mêler au groupe, permettant ainsi à Serafina de retourner dans le hall d'entrée du manoir.
En voyant les nouveaux arrivants, Serafina afficha un sourire étincelant, qui lui fut rendu par Albus Dumbledore. Elenna pour sa part, se cachait à moitié derrière son tuteur, semblant quelque peu submergée par le décor qui l'entourait. La femme aux cheveux sombres observa rapidement leurs costumes, et constata avec contentement que son ancien directeur n'avait pas oublié que la réception était un bal masqué. L'homme âgé portait une robe de sorcier grise et un masque noir, qui contrastait avec la robe bleu roi de la jeune fille et son masque bleu soupoudré de paillettes argentées sous les yeux et au-dessus de l'arête du nez.
Les deux invités s'avancèrent pour la saluer.
– Directeur Dumbledore, Elenna, je suis heureuse de voir que vous avez pu venir ce soir, les salua Serafina.
– Tout le plaisir est pour nous madame Zabini. Et encore merci pour votre invitation, dit le directeur de Poudlard. Est-ce que… Pour Elenna…
– Mon fils, ainsi que Drago Malefoy, Harry Potter et Olivia Williams sont déjà là. Elenna ne sera pas la seule enfant lors de cette soirée, le rassura l'italienne en les guidant vers la salle de la réception.
– Je vois…, dit Dumbledore après quelques secondes de silence, offrant un sourire rassurant à sa pupille.
Une fois arrivés dans la salle de bal, Elenna repéra rapidement ses amis et s'excusa auprès des adultes pour aller les retrouver. Dumbledore, pour sa part, remarqua le bref silence qui s'était installé dans la pièce à leur entrée, et il pinça les lèvres de mécontentement, imaginant déjà ce que cela impliquait pour le reste de la soirée.
– Un problème directeur ? demanda Serafina percevant immédiatement la tension qui émanait de l'homme.
– Nullement. Je me faisais juste la réflexion que je n'ai pas assisté à ce genre d'évènements depuis un certain temps…
– Oh !... J'avoue ne pas m'être posée la question, mais est-ce le premier bal d'Elenna ?
– Effectivement. Au moins, elle est en bonne compagnie.
– Voyons professeur, vous avez été confronté à des situations bien plus difficiles que le simple fait de passer une soirée en compagnie de Sang-Purs.
– Certes, concéda Dumbledore. Néanmoins vous ne me ferez pas changer d'avis sur le fait que c'est une fosse aux lions.
Serafina lui offrit un sourire étincelant, avant qu'un groupe de sorciers ne vienne les aborder pour échanger quelques mots avec la légende qu'était Albus Dumbledore.
– Professeur Dumbledore ! Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, j'ai été un de vos élèves, se présenta un homme de la trentaine en échangeant une poignée de main avec le directeur de Poudlard. Je n'ai jamais oublié les précieux conseils que vous nous dispensiez en Sortilèges, et grâce à vous, je croque la vie à pleines dents !
– …Vous devrez pardonner la mémoire du vieil homme que je suis, mais je ne suis plus en capacité de me rappeler de chaque élève que j'ai instruit pendant mes jeunes années, s'excusa Dumbledore.
– Oh, ne soyez pas gêné ! J'étais un élève assez discret. Très pratique quand on pense à mon métier : un vrai passe partout, plaisanta l'homme, de bonne humeur.
– Veuillez m'excuser, monsieur Dumbledore ? C'est un honneur de vous rencontrer en personne, le salua une autre personne, s'incrustant dans leur conversation. Veuillez pardonner ma curiosité, mais qui est cette charmante enfant que j'ai vu arriver avec vous ?
– Il s'agit de ma pupille, Elenna.
– Vous voulez dire Elenna Flamel ? La jeune fille qui vivait avec l'alchimiste décédé il y a de cela quelques mois ? Toutes mes condoléances d'ailleurs. J'ai cru comprendre grâce à l'article à son propos que vous étiez assez proche de cet homme.
– Je vous remercie, dit Dumbledore avec un sourire poli.
– L'article suggérait qu'elle était l'héritière de monsieur Flamel, est-ce vrai ? s'enquit une autre sorcière.
– Cela veut-il dire qu'elle a hérité de toute sa fortune ? intervint immédiatement le second sorcier qui s'était présenté au directeur, ne lui laissant pas le temps de répondre.
– Pensez-vous ! Je suis sûr que sa dot doit être assez conséquente, intervint l'employé du Ministère.
– Vous devez avoir raison, acquiesça l'autre homme. Vous n'aurez aucun mal à la marier monsieur Dumbledore.
Le directeur de Poudlard leur offrit un simple sourire qu'il espérait poli, observant les deux hommes discuter de sa pupille et de son avenir comme si elle n'était qu'une vulgaire marchandise aux enchères.
Il avait désespérément besoin d'un Whiskey Pur Feu…
(1) (preferisco stare con i miei amici. Per precauzione) → Je préfère rester avec mes amis. Par précaution.
Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !
Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.
N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.
Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !
De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !
Artémia, Elisabeth, et Lilianna.
PS : To our dear English-speaking readers,
We would like to remind/inform you, that one of the members of our team (Lilianna, our beta reader), is studying English at university. As such, she is perfectly able to understand you and respond to your comments if you want to write them in English ! Don't let the fact that we are French, stop you from commenting on the different chapters. And if we don't understand a word, well, there's always this wonderful and amazing thing called a dictionary ! ;)
That being said, we all hope that you'll have a good day and to maybe hear from you in future chapters !
Best regards,
Artémia, Elisabeth, and Lilianna.
